Jean-Louis Georgelin
Président Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris (d) | |
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Grand chancelier de la Légion d'honneur | |
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Chef d'état-major des armées | |
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Chef de l'état-major particulier du président de la République française | |
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Sous-chef d'état-major Plans (d) État-major des armées (d) | |
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Stéphane Legrix de La Salle (d) Jean-Marie Faugère (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière d'Aspet (d) |
Nom de naissance |
Jean Louis Marie Georgelin |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Militaire, ancien combattant |
Période d'activité |
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Chaire |
Foreign member of the Russian Academy of Arts (d) |
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Membre de | |
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Distinctions | Liste détaillée Grand-croix de la Légion d'honneur () Commandeur de l'ordre d'Isabelle la Catholique Commandeur des Palmes académiques Légionnaire de la Legion of Merit Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique Commandeur de la Legion of Merit Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne Commandeur de l'ordre de la Couronne Grand-croix de l'ordre national du Mérite Commandeur des Arts et des Lettres Commandeur de l'ordre national du Mali |
Jean-Louis Georgelin, né le à Aspet (Haute-Garonne) et mort le à Bordes-Uchentein (Ariège), est un militaire français.
Général d'armée, il est chef de l'état-major particulier du président de la République de 2002 à 2006, chef d'État-Major des armées de 2006 à 2010, puis grand chancelier de la Légion d'honneur de 2010 à 2016.
Il préside l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris de 2019 à sa mort accidentelle en 2023.
Biographie
[modifier | modifier le code]Formation
[modifier | modifier le code]Jean-Louis Georgelin est le fils du capitaine Jacques Georgelin[1]. Il est issu d'une fratrie de trois enfants[2]. Il effectue ses études secondaires au Prytanée national militaire de La Flèche.
Admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en , promotion Lieutenant-colonel-Brunet-de-Sairigné (1967-1969), Jean-Louis Georgelin choisit à l'issue de sa formation de servir dans l'infanterie[2] et rejoint l'École d'application de l'infanterie à Montpellier.
Affectations
[modifier | modifier le code]À l', le lieutenant Georgelin est affecté au 9e régiment de chasseurs parachutistes où il tient les fonctions de chef de section. Il retourne à Montpellier en 1973 comme instructeur à l'École d'application de l'infanterie.
Trois ans plus tard, il est muté comme capitaine au 153e régiment d'infanterie de Mutzig (Bas-Rhin) où il prend le commandement d'une compagnie d'éclairage de brigade
À l'issue de son commandement, il est affecté durant un an au centre d'exploitation du renseignement militaire avant de rejoindre l'état-major de l'armée de terre où il devient aide de camp du chef d'état-major.
Promu commandant, il part pour Fort Leavenworth au Kansas, aux États-Unis, afin de suivre le Command and General Staff College, à l'issue duquel il rejoint l'École supérieure de guerre à Paris. Muté en 1985 à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, le lieutenant-colonel Georgelin commande un bataillon durant trois ans, avant de réintégrer l'état-major de l'armée de terre où il dirige la section « Études et prospectives » du bureau « Planification-finances ».
De 1991 à 1993, il assure le commandement du 153e régiment d'infanterie à Mutzig avant d'être pendant un an auditeur au Centre des hautes études militaires (CHEM) et à l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN), puis adjoint au chef du cabinet militaire du Premier ministre de 1994 à 1997.
Officier général
[modifier | modifier le code]Promu général de brigade en 1997, Jean-Louis Georgelin est nommé général adjoint à la 11e division parachutiste et rejoint la Force de stabilisation (SFOR) en Bosnie-Herzégovine, chargé de faire appliquer les accords de Dayton, pour y occuper les fonctions de chef du bureau « Plans and Policy ».
Il est ensuite affecté à l'état-major des armées d'abord en tant que chef de la division « Plans et programmes » puis comme sous-chef d'état-major « Plans ».
Il est promu général de division en et aux rang et appellation de général de corps d'armée en . Chef de l'état-major particulier du président de la République Jacques Chirac en 2002[2], il est promu général d'armée le , avant d'être nommé chef d'État-Major des armées françaises le [3].
Il est admis dans la deuxième section des officiers généraux le .
Grand chancelier de la Légion d'honneur
[modifier | modifier le code]Le , le général d'armée Georgelin est nommé Grand Chancelier de l'Ordre national de la Légion d'honneur et chancelier de l'Ordre national du Mérite[4]. À ce titre, il présente le Grand collier de la Légion d'honneur à François Hollande lors de son investiture comme président de la République, le [5]. Il est nommé grand chancelier par intérim après six ans de mandat, à compter du [6]. Le suivant, le général d'armée Benoît Puga lui succède[7].
Reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris
[modifier | modifier le code]Le , à la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris et en vue de la reconstruction de la cathédrale, Jean-Louis Georgelin est nommé en Conseil des ministres à la tête d'une mission de représentation spéciale « afin de veiller à l'avancement des procédures et des travaux qui seront engagés »[8],[9]. Il est décrit par Le Monde comme « un excellent connaisseur des questions de patrimoine »[2].
Lors d’un échange à l'Assemblée nationale le , il déclare avoir demandé à Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, « qu'il ferme sa gueule » (sic), alors que ce dernier avait à plusieurs reprises affirmé publiquement son souhait de reconstruire la flèche à l'identique[10],[11], dans le respect du Code du patrimoine et des engagements internationaux de la France[12], et en accord avec la charte de Venise. La sortie du général provoque la « stupeur », y compris au ministère de la Culture[13],[14], mais le principal intéressé ne lui en tient pas rigueur, déclarant, peu après sa disparition : « Je trouvais en lui un partenaire fiable. (...) Le général a été le maître d’ouvrage parfait. Il sera difficile de trouver, pour le remplacer, une personne dotée à la fois de tant de charisme et d’une connaissance aussi précise des détails du chantier et des arcanes de sa gestion »[15].
Jean-Louis Georgelin est nommé président de l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris le [16].
Autres activités
[modifier | modifier le code]Contrairement à une information répandue[17], Jean-Louis Georgelin a démenti être un oblat chez les bénédictins[18], bien qu'il fréquente régulièrement l'abbaye de Solesmes depuis ses années de scolarité au Prytanée national militaire. Il est membre de l'Académie catholique de France[17],[19].
En 2003, il est l'invité du club Le Siècle, avant d'y être coopté en 2007[20].
Après sa retraite de l'armée, il enseigne à Sciences Po Paris[2].
Mort
[modifier | modifier le code]Jean-Louis Georgelin meurt le 18 août 2023[21] d'une chute en montagne, au cours d'une randonnée au sommet du mont Valier (2 838 m) sur le territoire de la commune de Bordes-Uchentein en Ariège[22]. Son corps est retrouvé dans la soirée par le peloton de gendarmerie de haute montagne sur les pentes du mont Valier en contrebas du col de Faustin[23],[24].
Le , un hommage national lui est rendu aux Invalides, présidé par le président de la République. Ses obsèques ont lieu le [25] dans son village natal d’Aspet, en Haute-Garonne.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Décorations françaises
[modifier | modifier le code]- Grand-croix de la Légion d'honneur (2010[26])
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite
- Commandeur de l'ordre des Palmes académiques
- Commandeur de l'ordre du Mérite agricole (2015)
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres
- Médaille commémorative française, agrafe « Ex-Yougoslavie »
- Médaille de l'OTAN pour l'ex-Yougoslavie
Décorations étrangères
[modifier | modifier le code]- Grand-croix de l'ordre de Bernardo O'Higgins (en) (Chili)
- Grand-croix de l'ordre du mérite militaire (Maroc)
- Grand-croix avec épées de l'ordre pro Merito Militensi (ordre souverain de Malte)
- Grand cordon de l'ordre de l'Excellence (Pakistan)
- Grand-croix de l'ordre des services distingués militaires (Singapour)
- Grand-croix du Mérite de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (Vatican)
- Grand officier de l'ordre du roi Abdelaziz (Arabie saoudite)
- Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne
- Grand officier de l'ordre de Saint-Charles de Monaco
- Grand officier de l'ordre militaire de Saint-Benoit d'Aviz (Portugal)
- Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Commandeur de l'ordre de Léopold (Belgique)
- Commandeur de l'ordre du Mérite du Bénin
- Commandeur de l'ordre national de la Croix du Sud du Brésil
- Commandeur de l'ordre du Mérite centrafricain
- Commandeur de la Legion of Merit (États-Unis)
- Commandeur de l'ordre d'Isabelle la Catholique (Espagne)
- Commandeur de l'ordre du Mérite de la république de Hongrie
- Commandeur de l'ordre national du Mali
- Commandeur de l'ordre de la Valeur (Cameroun)
- Bande de l'ordre de l'Aigle aztèque (Mexique)
- Commandeur de l'ordre national du Niger
- Commandeur de l'ordre du Mérite (Pologne[27])
- Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique, version militaire (Royaume-Uni)
- Commandeur de l'ordre national du Tchad
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Pluie d'étoiles et de galons », Le Monde, (lire en ligne).
- Laurent Carpentier, « Mort de Jean-Louis Georgelin, général chargé de la reconstruction de Notre-Dame de Paris », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Georgelin fustige "un comportement d'amateurs" », sur nouvelobs.com, .
- Décret du 9 juin 2010 portant nomination du grand chancelier de la Légion d'honneur.
- « Cérémonie d'investiture de François Hollande : déroulement », sur ina.fr, (consulté le ).
- Décret du 2 juin 2016 chargeant des fonctions de grand chancelier de la Légion d'honneur par intérim.
- Jean-Dominique Merchet, « Le général Georgelin "quitte la scène" », sur lopinion.fr, .
- Erwan Bruckert, « Jean-Louis Georgelin, un général pour veiller sur Notre-Dame », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
- Alain Barluet, « Le général Georgelin reprend du service pour reconstruire Notre-Dame », Le Figaro, (lire en ligne).
- Le JDD, « "Qu'il ferme sa gueule" : le général Georgelin s'en prend à l'architecte en chef de Notre-Dame », sur lejdd.fr (consulté le ).
- « « Qu’il ferme sa gueule » : le général Georgelin en conflit avec l’architecte sur la flèche de Notre-Dame », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Clochemerle à Notre-Dame », sur La Tribune de l'Art.
- Claire Bommelaer, « Notre-Dame : Jean-Louis Georgelin intime l’ordre à l’architecte de « fermer sa gueule » », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- Cédric Pietralunga et Jean-Jacques Larrochelle, « Tollé politique après le dérapage du représentant de Macron sur le chantier de Notre-Dame de Paris », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Julie Nicolas, « Un « humaniste » qui « intimide et rassure » : Jean-Louis Georgelin par ceux qui l’ont côtoyé », sur lemoniteur, (consulté le )
- Décret du 2 décembre 2019 portant nomination du président de l’Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris
- (de) « Notre Dame: Fünf-Sterne-General als Macrons Bauaufseher », sur Vatican News, .
- Louis Daufresne, « Où en est la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris ? (minute 14:35) » [audio], (consulté le ).
- Hugues Portelli, « In mémoriam Jean-Louis Georgelin » (consulté le ).
- Emmanuel Ratier, Au cœur du pouvoir : enquête sur le club le plus puissant de France, Paris, Facta, , p. 349, 701.
- « Décès en montagne du Général Jean-Louis Georgelin », sur Le Télégramme, (consulté le ).
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Le général Jean-Louis Georgelin, ancien chef d’état-major des armées et responsable de la restauration de Notre-Dame, est mort », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le général Jean-Louis Georgelin est mort lors d'un accident de randonnée en Ariège », sur francetvinfo.fr, .
- Agence France-Presse, « Les obsèques du général Jean-Louis Georgelin auront lieu le 31 août dans son village natal » , sur leparisien.fr, Le Parisien, .
- « Décret du 12 avril 2010 portant élévation », Journal officiel de la République française, no 0087, , p. 6976 (lire en ligne).
- Remise en 2012 par l'ambassadeur Tomasz Orłowski : Ambassade de Pologne en France, « Cérémonie de décoration du général Jean-Louis Georgelin », sur paryz.msz.gov.pl, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- https://rebatirnotredamedeparis.fr/fr/actualites
- Général français du XXe siècle
- Général français du XXIe siècle
- Général de l'Armée de terre française
- Chef d'État-Major des armées ou équivalent (France)
- État-major particulier du président de la République française
- Personnalité liée à la cathédrale Notre-Dame de Paris
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Élève du Prytanée national militaire
- Enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris
- Grand chancelier de la Légion d'honneur
- Membre du Siècle
- Membre de l'Académie catholique de France
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite
- Commandeur des Palmes académiques
- Commandeur des Arts et des Lettres
- Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne
- Grand officier de l'ordre de Saint-Charles
- Commandeur de l'ordre de Léopold
- Commandeur de l'ordre national de la Croix du Sud
- Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Commandeur avec étoile de l'ordre du Mérite de la république de Pologne
- Commandeur de l'ordre de l'Aigle aztèque
- Commandeur de la Legion of Merit
- Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique
- Commandeur de l'ordre d'Isabelle la Catholique
- Commandeur de l'ordre de la Couronne
- Commandeur avec étoile de l'ordre du Mérite hongrois
- Commandeur de l'ordre national du Mali
- Commandeur du Mérite agricole
- Récipiendaire de l'ordre pro Merito Melitensi
- Récipiendaire de l'ordre d'Aviz
- Ordre national du Bénin
- Ordre du Mérite centrafricain
- Naissance en août 1948
- Naissance en Haute-Garonne
- Décès en août 2023
- Décès dans l'Ariège
- Décès à 74 ans
- Mort causée par une chute accidentelle
- Hommage national
- Personnalité inhumée dans la Haute-Garonne