Joseph Arago
Joseph Arago José Arago | |
Naissance | Estagel, Pyrénées-Orientales, France |
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Décès | (à 64 ans) Tacubaya, Mexique |
Origine | France |
Allégeance | France, puis Mexique |
Grade | Colonel |
Années de service | 1813 – 1860 |
Famille | Marie Arago (mère), François Bonaventure Arago (père), François Arago, Jean Arago, Jacques Arago, Victor Arago, Étienne Arago (frères) |
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Joseph, Honoré Arago, devenu José Arago, né le à Estagel (Pyrénées-Orientales) et mort le à Tacubaya au Mexique, est un militaire français et mexicain.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Joseph Arago est le neuvième enfant de Marie et François Bonaventure Arago.
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]Il sert dans la Grande Armée puis est licencié en 1815. Il reprend du service en 1818, participe à la guerre d'Espagne de 1823 à 1825, monte en grade et devient lieutenant[1].
En octobre 1827, il part pour le Mexique rejoindre son frère Jean Arago, colonel dans l'armée mexicaine. Sur les recommandations de celui-ci, il est intégré dès 1828 au grade de lieutenant. Après deux ans de permission pour ennuis de santé, il est promu capitaine de cavalerie en 1832, alors qu'il est en poste à Veracruz sous les ordres du général Santa Anna. En 1836, il se marie, devient en 1840 aide de camp du Président du Mexique, Anastasio Bustamante, qui le nomme chef d'escadron. Les multiples changements à la tête du Mexique n'ont pas d'incidence sur sa carrière, mais celle-ci est plusieurs fois interrompue par des congés qu'il doit prendre pour soigner sa santé fragile. Il la finit au grade de colonel. Il souffre de diabète et devient aveugle, comme plusieurs autres membres de sa famille (dont ses frères François et Jacques Arago)[1]. En 1852, déjà malade, il obtient le commandement du fort de Perote, près de Veracruz. Avec l'accession au pouvoir de Benito Juárez et le début de la Guerre de Réforme en 1858, une période de confusion s'ensuit. Joseph Arago est alors accusé à tort d'avoir voulu rendre le fort aux partisans de Félix María Zuloaga. Condamné à mort, il frôle le peloton d'exécution puis, innocenté, récupère son poste[2]. Il meurt en 1860 à Tacubaya.
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Étienne Frénay, « Victor, officier français, Jean et Joseph, officiers mexicains », dans Les Arago, acteurs de leur temps (actes du colloque de Perpignan, 2003), Perpignan, Archives départementales des Pyrénées-orientales, , 486 p. (ISBN 978-2-86066-039-6)
- François Sarda, « Arago (Joseph, Honoré) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, vol. 1 Pouvoirs et société, t. 1 (A-L), Perpignan, Publications de l'olivier, , 699 p. (ISBN 9782908866414)
- François Sarda, Les Arago : François et les autres, Paris, Tallandier, , 442 p. (ISBN 9782847340051)
- Muriel Toulotte, Étienne Arago : 1802-1882 Une vie, un siècle, Perpignan, Publications de l'olivier, , 367 p. (ISBN 290886603X)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sarda 2011, p. 60
- Fabricio Cardenas, Joseph Arago prisonnier au Mexique en 1858, 26 juillet 2015