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Léon d'Astros

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Léon d'Astros
Fonction
Maire de Tourves
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Fratrie
Parentèle
Jean-Étienne-Marie Portalis (oncle)
Joseph-Marie Portalis (cousin germain)
Jean-Baptiste-David Portalis (d) (oncle)
Auguste Portalis (cousin germain)
Léon Rostan (beau-frère)
Edmond Castellan (d) (petit-neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Blason
Plaque en occitan sur la maison dans laquelle d'Astros est mort : "Dins aquest oustau es mort en 1863 lou poueto prouvençau doutour Leon d'Astors que presidé en 1853 lou roumagagi dei troupaire, Escolo de Lar, lou 7 de jun 1953"[1]

Léon d'Astros (Joseph Jacques Léon d'Astros), né à Tourves le et décédé à Aix-en-Provence[2] le , est un médecin et écrivain provençal de langue d'oc du XIXe siècle.

C'est un précurseur de la Renaissance provençale[3] qui fut portée par la suite par Joseph Roumanille, Frédéric Mistral et qui aboutit à la fondation du Félibrige. À ce titre, il présida le premier Congrès des "Troubaires" provençaux qui prépara la fondation du Félibrige.

Une rue du 13e arrondissement de Marseille porte son nom[4].

Il est le fils de Jean François Louis d'Astros (décédé en 1789), reçu avocat au Parlement de Paris, et notaire royal à Tourves, et de Marie Madeleine Angélique Portalis.

Il est le cadet d'une fratrie de 9 enfants, dont :

  • Le cardinal Paul d'Astros, qui joua le rôle de père de substitution pour Léon d'Astros après le décès de leur père ;
  • Marie Françoise d'Astros (1775-1838), dont l'archevêque Dominique Castellan est l'arrière petit-fils.

Il est le neveu par sa mère du juriste, parlementaire et homme d’État provençal Jean Portalis qui fut un des rédacteurs principaux du Code civil[5].

Léon d'Astros a fait ses études de médecines à l'université de Montpellier à partir de 1798. Après les cours, il prit l'habitude de rédiger des vers ou petits contes pour amuser la galerie. Il ne prit goût que plus tard à la poésie provençale.

En 1801, son oncle Jean-Étienne-Marie Portalis (qui venait d'être chargé de la direction des cultes, et de nommer son frère Paul-Thérèse-David d'Astros à la tête de son cabinet) le fit venir à Paris, où il finit ses études de médecine. Il quitta Paris pour Montpellier pour y soutenir sa thèse de médecine, datée du 19 juillet 1803[5].

Vie privée

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Il a épousé Rose-Madeleine Rostan (sœur du médecin et universitaire Léon Rostan), dont il a eu 10 enfants, dont :

Vie professionnelle

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Il s'installe avec sa femme à Marseille durant l'été 1803. Le 2 décembre 1803, il est nommé membre de la société de médecine de Marseille. Le 22 mars 1804, il est nommé médecin de la Miséricorde. Le 27 avril 1804, il est nommé membre du jury de médecine.

Sa santé s'altérant sous les effets de l'excès de travail et de l'air marin, il déménage à Tourves, sa commune de naissance, vers 1805. Il y resta une quinzaine d'années. C'est à Tourves qu'il se mit à écrire de la poésie provençale, et notamment écrivit sa version provençale des Fables de La Fontaine. Il devint également maire de la commune de 1814 jusqu'en 1819, date de son départ pour Aix-en-Provence.

Le 17 juin 1819, il s'établit à Aix-en-Provence (pour des raisons financières et pour l'éducation de ses enfants grandissants), ville dont il était déjà membre correspondant de l'Académie des Sciences, des Lettres, de l’Agriculture et des Arts. Il est nommé la même année médecin des Hospices de la Ville. En 1820, il est nommé médecin des Prisons d'Aix et membre du jury médical des Bouches-du-Rhône. De février 1834 à juin 1836, il devient Président de l'Académie d'Aix[6]. En 1858, il démissionne de sa charge du service de santé des prisons d'Aix, et son neveu Léon Castellan est nommé pour le remplacer[7].

Il affronta avec dévouement les diverses et célèbres épidémies de choléra (1835, 1837, 1849, et 1854) qui affligèrent la Provence durant sa carrière[8]. En 1838, il publia un document sur la quinine : De la fièvre pernicieuse, — un mot sur l'importance qu'il y a de la connaître, dès son début, et de savoir le moment d'administrer la quinine[5].

Liste des œuvres

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Fablos, traduction libre des Fables de La Fontaine :

Estancis de Racan, adaptation des Stances sur la retraite de Racan

Fables entièrement de sa main :

  • L'esquirou et lou reinard (L'écureuil et le renard)
  • Mèste Simoun et soun ai (Maitre Simon et son âne)

Discours en provençal :

  • Discours en proverbes provençaux lors de la séance publique de l'Académie d'Aix du 8 juin 1844
  • Discours prononcé au Roumavagi deis troubaires, à Aix le 21 août 1853

Contes :

  • L'Usurier et son fils (dans les Mémoires de l'Académie ... d'Aix, 1861, p. 575-576)

Extrait des Fablos

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« LA CIGALO E LA FOURNIGO»[9]


Pensant pas a la fringalo,
Après aver, la cigalo,
Tout l'estiou, fa que cantar
Si trouvèt pas mau lougado,
La biso estent arribado,
D'aver plus rèn a pitar
Pas la mendro parpaiolo
De mousco vo de mouissolo !
La battiè. Si vènt jitar
Su leis pas de la fournigo,
La pregant de li prestar
De grans uno malo brigo
Per anar fins qu'eis meissouns,
Quand nèissaràn leis mouissons.


En aqueou temps, dis la damo,
Vous pagarai, su moun amo,
Interèst e principau.
Anen, mi fes pas liguetto,
Rouinarai pas voueste oustau.
La fourniga es pas dounetto,
Es soun pu pichòt defau.
Li diguet : Quand carrejavi
Au pu fouert de la calour,
Qu'es que fasias tout lou jour ?
Doù matin au soir cantavi;
Avès ausi ma cansoun ;
La trouvavias pas poulido ?
Cantavias ? N'en siéu ravido.
Dansas aro un rigaudoun.

Publications

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Littérature

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  • Traduction libre en vers provençaux de quelques fables de La Fontaine, 1820 (Lire en ligne)
  • Fables provençales, Aix, Impr. Pontier, 1827, 21 p. (OCLC 742901463)
  • Poésies provençales (Imitation en vers provençaux de six fables de La Fontaine. Traduction libre des Stances sur les agréments ... de la vie champêtre, par Racan), Aix, Impr. de Nicot et Aubin, 1840, 17 p. (OCLC 742909449)
  • Deux fables (de La Fontaine : Lou Bastidan, soun chin et lou reinard. Lou loup et l'agneou : imitées en vers provençaux), 1844, 8 p. (OCLC 742669481)
  • De la fièvre pernicieuse : Un mot sur l'importance qu'il y a de la connaître, dès son début, et de savoir le moment d'administrer la quinine, Aix-en-Provence, Nicot, 1838, 24 p. (OCLC 1157843570)
  • Histoire d'une Anasarque guérie par la diète sèche, p. 174-184 des Mémoires de l'Académie d'Aix, Aix-en-Provence, Pontier, 1827, 401 p., [lire en ligne (page consultée le 26/03/2024)]

Notes et références

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  1. En graphie classique : Dins aquets ostau es mort en 1863 lo poeta provençau e doctor Leon d'Astros que presidèt en 1853 lo romevatge dei tropaire, Escola de Lar, lo 7 de junh 1853 ; "Dans cette maison est mort Leon d'Astros qui présida en 1853 le péleinage des troupaire, Escolo de Lar, le 7 juin 1953".
  2. 6, rue Cardinale
  3. Dans Anatole et Lafont, op. cit. (547).
  4. Bonnoit 2020.
  5. a b et c Jean-Joseph-Auguste-Paul-Raymond Castellan, Œuvres provençales du docteur L. d'Astros, avec une notice sur cet auteur, Aix-en-Provence, Remondet-Aubin, , 117 p. (OCLC 422123273, lire en ligne)
  6. « HISTOIRE », sur academiedaix.fr (consulté le )
  7. « Nouvelles diverses », Le Mémorial d'Aix,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  8. Dans Œuvres provençales, op. cit..
  9. « La Cigale et la fourmi » dans la graphie de l'auteur publiée dans le recueil cité par ailleurs publié par M. Castellan.

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Bibliographie

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  • Jean-Joseph-Auguste-Paul-Raymond Castellan, Œuvres provençales du docteur L. d'Astros, avec une notice sur cet auteur, Aix-en-Provence, Remondet-Aubin, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • René Merle, Léon d'Astros fabuliste provençal, Tourves, Association d'histoire populaire, 1987 (Notice sur data.bnf.fr)
  • Jean Sibille, Una adaptacion dei Stances de Racan per lo fabulista provençau Leon d'Astros, Paris, Estudis occitans, 1988 (OCLC 742950120)
  • Jean Bonnoit, « Portrait : Joseph Jacques Léon d'Astros, Docteur en Médecine et poète », Les Échos de l’Académie d'Aix, no 7,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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