Laurent Schaumann
Laurent Schaumann[1] est un orfèvre actif à Strasbourg au début du XVIIe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Laurent Schaumann est reçu maître à Strasbourg en 1623[2].
Sa biographie est peu renseignée, mais on sait qu'il a été propriétaire d'une maison au 10, rue du Sanglier (Strasbourg) dans les années 1630[3].
Deux autres orfèvres avec le même patronyme ont été actifs à Strasbourg, Bernhard (maître en 1670) et Johann Heinrich (maître en 1707), mais leurs liens de parenté éventuels ne sont pas établis.
Œuvre
[modifier | modifier le code]Son œuvre la plus connue est un nautile monté en hanap conservé par le musée de l'Œuvre Notre-Dame de Strasbourg. Le nautile — comme l'œuf d'autruche ou la noix de coco — fait partie des objets rares et exotiques volontiers montés en pièces d'orfèvrerie luxueuses. En outre, sa forme naturelle le prédispose aux volutes et aux enroulements élaborés[4],[5].
Celui monté en hanap par Laurent Schaumann vers 1627 repose sur un pied en cloche fortement galbée entre deux rangées de bossages repoussés très protubérants. La tige est formée par un guerrier antique muni d'un écu en argent, mais sa lance a été perdue. Le nautile repose sur un feuillage d'argent découpé et frisé. Une statuette de femme nue retenant une draperie surmonte l'ensemble[2].
La pièce porte le poinçon du maître et le poinçon 13 à fleur de lys[2].
Un document d'accompagnement atteste que le hanap a été attribué à la famille Schaaff lors d'un partage en 1763. Il a été donné au musée par la veuve du docteur Alfred Goguel en 1935[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ou Laurentius, ou Schauman
- Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
- « 10, rue du Sanglier », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle [1]
- Alexis Kugel, Philippe Bastian et Pauline Loeb-Obrenan, Vermeilleux ! L'argent doré de Strasbourg : XVIe au XXe siècle, Saint-Rémy-en-l'Eau, Monelle Hayot, , 352 p. (ISBN 978-2903824914), p. 44
- (de) Hans-Ulrich Mette, Der Nautiluspokal: wie Kunst und Natur miteinander spielen, München/Berlin, Klinckhardt & Biermann, 1995, 283 p. (ISBN 9783781403284)
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Cécile Dupeux et Barbara Gatineau, D'argent, de nacre et d'os - Objets d'arts et de curiosité, Musées de Strasbourg, 2015, encart central, n.p. (ISBN 978-2351251324)
- (de) Hans Haug, Alte und neue Strassburger Goldschmiedarbeiten und Uhren, Strasbourg, 1914
- Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
- Benoît Jordan, « Le boire et le voir : hanaps et gobelets, objets détournés ? », Revue d'Alsace, no 137, 2011, p. 391-410, [lire en ligne]
- (de) Hans-Ulrich Mette, Der Nautiluspokal: wie Kunst und Natur miteinander spielen, München/Berlin, Klinckhardt & Biermann, 1995, 283 p. (ISBN 9783781403284)
- (de) Hans Meyer, Die Strassburger Goldschmiedezunft von ihrem Entstehen bis 1681. Urkunden und Dartstellung, Leipzig, Duncker & Humblot, 1881, 224 p., [lire en ligne]