Métrophane II de Constantinople
Métrophane II de Constantinople (en grec : Μητροφάνης Β΄) fut patriarche de Constantinople de 1440 à 1443[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Métropolite de Cyzique, il est choisi par l'Empereur Jean VIII pour faire partie de la délégation grecque au Concile de Florence, où il ne jouera qu'un rôle insignifiant[source insuffisante][2]. Il est en revanche favorable à l'Union décidée par le Concile.
De ce fait, Métrophane est choisi par Jean VIII comme patriarche le 4 ou , pour succéder au défunt Joseph II. Du fait de son engagement en faveur de l'Union de Florence, sa nomination est considérée comme un triomphe pour les Unionistes[3].
Peu après son intronisation le , jour de l'Ascension, le peuple et le clergé de Constantinople, guidés par Marc d'Éphèse, refusent de participer à la communion alors que Métrophane II servait une liturgie solennelle dans laquelle il mentionnait le nom du Pape. Marc d'Éphèse s'enfuit de la capitale avec Antoine d'Héraclée et se réfugie à Éphèse[4]. D'autres membres du clergé démissionnent (Théodore Agallianos).
Métrophane II fait face à cette opposition virulente, destitue plusieurs évêques qu'il considère comme « schismatiques » pour les remplacer par des prélats favorables au concile de Florence. En 1443, l'empereur Jean VIII Paléologue organise une dispute théologique entre deux évêques latins et Marc d'Éphèse mais les deux partis s'attribuent la victoire. La même année, les trois autres patriarches orthodoxes d'Alexandrie, Jérusalem et Antioche, bien que leurs délégués aient souscrit à l'Union des Églises, lancent un anathème contre Métrophane II. S'estimant mal soutenu par l'empereur Jean VIII dans cette nouvelle épreuve, il tombe malade, démissionne et meurt dit-on de chagrin le [5]. Faute de patriarche effectif jusqu'en 1445, la cause de l'union fut privée de guide[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Grumel 1958, p. 438.
- (en) « Council of Florence », sur orthodoxwiki.org (consulté le ).
- Djuric 1996, p. 329.
- Djuric 1996, p. 331.
- Bréhier 1969, p. 407.
- Nicol 2005, p. 383.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Louis Bréhier, Le Monde byzantin, vol. 1 : Vie et mort de Byzance, Paris, Albin Michel, (1re éd. 1946).
- Ivan Djuric, Le crépuscule de Byzance, Paris, Maisonneuve et Laroche, (ISBN 2-7068-1097-1).
- Venance Grumel, Traité d'études byzantines, vol. I : La chronologie, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Bibliothèque byzantine », .
- Donald MacGillivray Nicol (trad. de l'anglais), Les derniers siècles de Byzance : 1261-1453, Paris, Les Belles Lettres, , 530 p. (ISBN 2-251-38074-4).
- Nicolas Viton de Saint-Allais, L'art de vérifier les dates, t. I, Paris, , p. 493.