Marc Didier
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Marc Félix Didier |
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Marc Félix Didier, né le à La Neuville-aux-Larris (Marne)[1] et mort le au sein de l'Hôpital du Val-de-Grâce dans le 5e arrondissement de Paris[2], est un réalisateur et scénariste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]On connait peu de chose de Marc Didier sinon qu'il réalisa dans les années 1920 des films publicitaires et des documentaires, aujourd'hui considérés comme perdus, avant de se lancer dans la mise en scène de films de fictions à partir de 1932.
Henri Diamant-Berger le nomma à la fin de 1927 directeur du Département des films d'enseignement et de propagande au sein de sa société de production Diamant Film[3].
Le , le nom de Marc Didier apparaît dans la rubrique des faits divers des journaux de l'époque. Ce jour-là, le cinéaste est pris à partie dans un restaurant par un tailleur des Champs-Elysées qui lui réclame le montant d'un costume impayé depuis 5 ans. Le ton monte et une bagarre s'ensuit devant l'établissement au cours de laquelle le commerçant tombe lourdement sur le trottoir et meurt 4 jours plus tard des suites de ses blessures à la tête. Louis Bouvier, l'ami de Marc Didier qui avait donné le coup de poing à l'origine de la chute mortelle, sera acquitté par la Cour d'Assises de la Seine le [4] quelques jours seulement après la sortie en salle du Billet de mille.
Le tournage en extérieur au Maroc du film Capitaine Ardant[5] annoncé par la presse à partir du mois de [6] est interrompu à la suite de la déclaration de guerre. Mobilisé et affecté comme lieutenant[7] au 145e régiment d'artillerie, Marc Didier est fait prisonnier en et interné à l'Oflag VI-A de Soest[8]. Il sera libéré en [9].
Le nom de Marc Didier ne réapparait qu'en , date à laquelle Comœdia[10] annonce le tournage de Destin avec Jim Gérald dans le rôle principal. Début novembre, il part tourner en extérieur à Colomb-Béchar en Algérie sur le chantier du Transsaharien[11]. Mais, comme pour Capitaine Ardant, le tournage de Destin à peine commencé est interrompu par les opérations militaires consécutives à l'opération Torch et le débarquement de l'armée américaine à Oran.
C'est après cette nouvelle interruption de tournage que Marc Didier quitte définitivement les plateaux de cinéma.
Filmographie
[modifier | modifier le code]Comme réalisateur :
- 1925 : Les Vins de Champagne, film documentaire[12]
- 1926 : Les Halles, la nuit, film documentaire[13]
- 1926 : Comment on fabrique gâteaux et biscuits, film documentaire[14]
- 1927 : Le Feu, film documentaire[15]
- 1928 : La Fabrication du gaz d'éclairage, film documentaire[16]
- 1928 : Gosses de Montmartre, film documentaire sur un scénario d'Henri Fursy et Francisque Poulbot[17]
- 1932 : Riri et Nono mannequins, sur un scénario de Jean Deymon et une musique d'Albert Chantrier[18], avec Henri Vilbert, Yvonne Yma, Renée Dennsy et Rose Lorraine[19]
- 1932 : Riri et Nono amoureux / La Jeune fille d'en face[20], sur un scénario de Jean de Létraz[21], avec Paulette Dubost, André Pierrel et Jacqueline Leyris[22]
- 1932 : Riri et Nono se débrouillent, avec Henri Vilbert
- 1933 : Moi, le mort, d'après le roman éponyme de Franz Toussaint (1930)[23]
- 1933 : Âme de clown, d'après la pièce d'Yvan Noé Teddy and Partner
- 1934 : Surprise-partie, avec Roger Tréville, Gabrielle Rosny et Germaine Sablon[24],[25]
- 1935 : Le Billet de mille[26]
- 1938 : Le Moulin dans le soleil[27]
- 1939 : Sidi-Brahim
- 1939 : La Belle bordelaise[28]
Annoncés mais non réalisés :
- 1939 : Capitaine Ardant, d'après le roman de Pierre Nord (1937), avec Jean Chevrier dans le rôle-titre, Erich von Stroheim et Colette Darfeuil
- 1942 : Destin, avec Jim Gérald, Jean Galland, Henri Nassiet, Raymond Aimos, Jean Max, Philippe Richard, et Gisèle Grandpré[29]
Comme scénariste :
Comme dialoguiste :
- 1933 : Son gosse, version française post-synchronisée (avec Louis d'Yore) de Young Donovan's Kid de Fred Niblo (1931)[31]
- 1933 : Mon mari et sa fiancée, version française post-synchronisée (avec Yvan Noé) de Smart Woman de Gregory La Cava (1931)[32]
- 1935 : 4 de l'aviation, version française post-synchronisée (avec Yvan Noé) de The Lost Squadron de George Archainbaud (1932)[33].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'Honneur
- Croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze
- Croix de guerre 1939-1945
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives de la Marne, commune de Neuville-aux-Larris, acte de naissance no 2, année 1899 (avec mention marginale de décès) (vue 22/133)
- Archives de Paris 5e, acte de décès no 516, année 1981 (vue 27/31)
- Journal Le Gaulois du 5 décembre 1927, p. 4, rubrique Les Cinémas, Les petites nouvelles lire en ligne sur Gallica.
- lire en ligne sur Gallica Le Journal, 17 janvier 1935, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Un film portant le même titre est sorti en 1951. On ignore si son réalisateur, André Zwobada, a repris le projet de Marc Didier ou s'il s'agit d'une œuvre originale.
- Journal des Débats du 14 juin 1939, p. 4, rubrique Le spectacle à Paris, le cinéma lire en ligne sur Gallica
- Il était sous-lieutenant d'artillerie de réserve depuis 1922 (décret du 4 juillet 1922, JO du 7 juillet, p. 7071). lire en ligne sur Gallica.
- Centre national d'information sur les prisonniers de guerre, liste officielle no 48 de prisonniers français du 4 décembre 1940, p. 20 lire en ligne sur Gallica.
- Revue Comœdia du 20 septembre 1941, p. 5, rubrique Projections et projets, tablettes du cinéma lire en ligne sur Gallica
- Revue Comœdia du 17 octobre 1942, p. 5, rubrique Projections et projets, les revenants lire en ligne sur Gallica
- lire en ligne sur Gallica Un film sur le Transsaharien.] Comoedia, 7 novembre 1942, p. 5
- Le Cinéma. Ce qui se passe en France. Paris-Soir, 10 octobre 1925, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
- L'activité cinégraphique en France. Cinéa, 15 août 1926, p. 25, lire en ligne sur Gallica.
- Cinémas. Petit courrier. Comoedia, 7 octobre 1926, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
- Les spectacles. Sur l'écran. L'Humanité, 20 décembre 1926, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Les Cinémas. Petites nouvelles. Le Gaulois, 17 juillet 1927, p. 2,lire en ligne sur Gallica.
- Journal Le Gaulois du 5 janvier 1928, p. 3, rubrique Les Cinémas, Petites nouvelles [1] lire en ligne sur Gallica
- Bruits de coulisses. Paris-Soir, 2 juin 1932, p. 7, lire en ligne sur Gallica.
- Cinéma. Présentations : Riri et Nono mannequins. L'Intransigeant, 2 juillet 1932, p. 7, lire en ligne sur Gallica.
- Publicité dans la revue Hebdo-Film, 17 septembre 1932, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- La série de courts-métrages Riri et Nono avait débuté avec Riri et Nono en vacances de Jacques Daroy et Riri et Nono chez les pur-sang de Roger Capellani en 1932. Les rôles-titres des 5 films de la série étaient interprétés par Emile Riandreys (Riri) et Nono Lecorre (Nono).
- Cinéma. Les films nouveaux. Riri et Nono sont amoureux. L'Intransigeant, 24 août 1932, p. 7, lire en ligne sur Gallica.
- Hebdomadaire L'Aréo du 28 juillet 1933, rubrique Les spectacles, Echos et potins. [2] lire en ligne sur Gallica.
- Ecrans et studios. Paris-Soir, 25 février 1934, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
- « Suprise-partie », sur encyclocine.com (consulté le )
- Le Billet de mille. Comoedia, 10 août 1934, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
- Les premières mondiales de films à Brive-la-Gaillarde : le moulin dans le soleil. La Vie limousine, 25 janvier 1939, p. 614, lire en ligne sur Gallica.
- Dernières nouvelles des spectacles. Paris-Soir, 16 janvier 1939, p. 6, lire en ligne sur Gallica.
- Autour d'Alger. Malgré les événements. L'Echo d'Alger, 23 novembre 1942, p. 2,lire en ligne sur Gallica.
- Quand les gens du monde se font acteurs de cinéma. L'Intransigeant, 3 octobre 1933, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
- A l'Olympia. Le petit Cooper et Richard Dix dans Son Gosse film de gangsters. Comoedia, 22 août 1933, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
- Journal Les Annales coloniales du 18 juillet 1933, p. 3, rubrique A l'écran, les films qui passent [3] lire en ligne sur Gallica.
- Hebdomadaire L'Avenir de Souk-Ahras du 1er septembre 1935, p. 2, rubrique A l'écran, les succès du Royal-Ciné [4] lire en ligne sur Gallica.
Lien externe
[modifier | modifier le code]- « Marc Didier » (présentation), sur l'Internet Movie Database