Aller au contenu

Marie-Louise Néron

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Marie-Louise Néron
Portrait dessiné par Fernand Auguste Besnier.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Vineuil-Saint-Firmin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie Louise Jeanne Eugénie Radegonde GuénaultVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Mme M.-L. NéronVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Parentèle
Marc Jean-Bernard (en) (arrière-petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
signature de Marie-Louise Néron
Signature
Vue de la sépulture.

Marie-Louise Néron, pseudonyme de Marie-Louise Guénault, née à La Trimouille le et morte le , est une écrivaine et journaliste, française, considérée comme une pionnière du journalisme de l'« human interest ». Avec son mari Jean-Bernard, ils formaient un couple de gens de lettres influents et témoins de leur temps.

Marie Louise Jeanne Eugénie Radegonde Guénault[1] est la fille d'Adrienne Néron[2] et de Louis Guénault[3], née à La Trimouille le 17 novembre 1866[3]. Elle étudie notamment dans un lycée de Tours[4]. Elle épouse l'avocat et écrivain Jean-Bernard à Bagnères-de-Luchon le 4 janvier 1888[3], ce qui la conduira à signer Marie Passerieu ou Madame Jean Bernard Passerieu[5].

En 1896, elle publie à Toulouse un premier roman, La Grisette de Saint-Cyprien[6], sous le nom de plume Marie-Louise Néron, dans la collection de tante Rosalie[7].

À partir de décembre 1897[8], elle est une des journalistes importantes du journal féministe La Fronde[9], où elle rédige une chronique régulière. Han Ryner lui dédie en 1898 un chapitre dans son ouvrage Le Massacre des Amazones. Étude critiques sur deux cents bas-bleus contemporains[10].

Elle rejoint en 1899 la Société des journalistes parisiens. La même année, elle est nommée « officier d’académie » par le ministre des beaux-arts[11].

Sa comédie en un acte La Lune de miel parlementaire est représentée au théâtre La Bodinière à Paris le 4 mai 1899[12]. Elle est publiée en 1900 dans la nouvelle bibliothèque de Motteroz[13]. Cette année-là, son nom est cité dans une liste de quarante femmes pressenties pour une Académie des femmes qui serait créée sur le modèle de l'Académie française[14].

Marie-Louise Néron arrête en janvier 1903 ses chroniques pour La Fronde afin de se consacrer à la direction de la revue Familia[15],[16]. En 1907, elle hérite de la maison de sa mère appelée L’Ermitage, 6 rue des Sœurs à Vineuil-Saint-Firmin, où Chateaubriand a écrit le livre XXII du tome 2 de ses Mémoires d'outre-tombe[17].

En 1914, son ouvrage Notes et impressions d'une Parisienne[18] réunit plusieurs de ses articles, qui montrent son intérêt pour le journalisme de l'« human interest (en) », dont elle est considérée comme une pionnière[9].

Elle fait partie des membres de l'association L'Idée française à l'étranger, déclarée en décembre 1915, qui œuvre pour la défense des idées françaises à l'étranger[19]. En 1917, elle s'implique dans le « Comité des dames » de cette association, qui a pour objectif d'entretenir les tombes des étrangers morts au service de la France et de s'occuper de leurs veuves et orphelins en France ou à l'étranger[20]. Elle devient chevalière de la Légion d'honneur en 1919[5].

En 1927, elle contribue au journal La Rumeur, publié de 1927 à 1929, avec notamment Renée Dunan et Myriam Harry[21]. Son roman La première Empreinte, publié en 1928 après une première publication en feuilleton dans La Revue mondiale sous le titre Le troublant Mystère d'avril[22] à juin 1926[23], raconte une histoire de jalousie fondée sur la théorie scientifique, abandonnée depuis, de la télégonie[24],[25].

Marie-Louise Néron meurt le 4 mars 1942 à Vineuil-Saint-Firmin[26], elle est inhumée dans la tombe familiale du cimetière de cette commune[27].

Marie-Louise Néron est la belle-nièce de Louis-Ariste, journaliste du Midi républicain[28]. Elle est la petite-fille d'Eugénie Néron, née Villain, et morte à La Trimouille à 85 ans en mai 1903[29].

Elle se marie le 4 janvier 1888 à Bagnères-de-Luchon, la ville de sa mère, Adrienne Néron[3], avec l'avocat, écrivain et historien Jean-Bernard Passerieu[30].

Leur premier fils, Maxime, meurt en [31]. Leur deuxième fils, Alpi Jean-Bernard, avocat à la cour d'appel puis directeur général de la SACEM, exerce également une activité politique comme membre de plusieurs cabinets ministériels, dont le cabinet Delcassé[32].

  • Marie-Louise Néron, La Grisette de Saint-Cyprien, Toulouse, Collection de tante Rosalie, , publié en feuilleton dans Le Progrès de Seine-et-Oise du 9 novembre 1895[33] au 2 avril 1896[34]
  • Marie-Louise Néron, Le Moulin du Père Gérôme, Paris, Société Libre d'Edition des Gens de Lettres, , 320 p., publié en feuilleton dans Le Journal de Confolens du 7 juin au 2 août 1891[35] et dans Le Confédéré du 10 septembre au 2 novembre 1892[36]
  • Lyan-Néron, Les Diamants de Cérisoles, publié dans Le petit Troyen du 18 aout[37] au 12 novembre[38] 1907[39]
  • Lyan-Néron, Le Crime d’Orbans, publié dans Le Radical du 2 avril[40] au 10 aout[41] 1908[39]
  • Marie-Louise Néron, La première Empreinte, Paris, Marpon, , 179 p.
  • Marie-Louise Néron, La Lune de miel parlementaire, comédie en un acte, Paris, Librairies-imprimeries réunies, , 46 p. Aussi publiée dans le Journal de Fourmies en janvier[42] et février 1900[43]
  • Marie-Louise Néron, « Influenzé par sa belle-mère, monologue en prose », Le Cri-Cri, bibliothèque théâtrale, Paris, J. Strauss, no 73,‎ , p. 2-3 (lire en ligne)
  • Marie-Louise Néron, La Femme du Condamné, Le Publicateur de Béziers, 18 juillet 1890[44]
  • Marie-Louise Néron, L'Enfant du Père Lachaise, Gazette du Valais, 2 mai 1891[45]
  • Marie-Louise Néron, La Chanson de Poutou, Le Petit Républicain du Midi, 20 septembre 1891[46]
  • Marie-Louise Néron, La Robe de la poupée, Le Petit Républicain du Midi, 25 juin 1892[47]

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Marie-Ève Thérenty, Femmes de presse, femmes de lettres. De Delphine de Girardin à Florence Aubenas, Paris, CNRS Éditions,

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « 2 E IM 7827 - Bagnères-de-Luchon. 2 E 8 registre d'état civil : tables décennales. (collection communale) - 1883-1893 AD31 », sur Archives départementales de la Haute-Garonne (consulté le )
  2. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, vol. LXII, Paris (no 1264), (lire en ligne), p. 186
  3. a b c et d « 2 E IM 7807 - Bagnères-de-Luchon. 1 E 110 registre d'état civil : naissances, mariages, décès. (collection communale) - 1888 AD31 », sur Archives départementales de la Haute-Garonne (consulté le )
  4. « Le Mémorial de Gaillac », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, (consulté le )
  5. a et b « Base de données Léonore - Marie Louise Jeanne Eugénie Radegonde Passerieu », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. « La Dépêche : journal quotidien », sur Gallica, (consulté le )
  7. Claudette Peyrusse, « Toulouse dans le roman : vingt siècles d’images ou le passé recomposé », dans Toulouse, une métropole méridionale : Vingt siècles de vie urbaine, Presses universitaires du Midi, coll. « Méridiennes », (ISBN 978-2-8107-0950-2, lire en ligne), p. 999–1012
  8. « La Fronde », sur Gallica, (consulté le )
  9. a et b Marie-Ève Thérenty, Femmes de presse, femmes de lettres : de Delphine de Girardin à Florence Aubenas, Éditions du CNRS, (ISBN 978-2-271-11792-2 et 2-271-11792-5, OCLC 1128027097, présentation en ligne, lire en ligne)
  10. « The Project Gutenberg's eBook of Le Massacre des Amazones, by Han Ryner », sur www.gutenberg.org (consulté le )
  11. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  12. « La Fronde », sur Gallica, (consulté le ), p. 4
  13. André Halex, « Le Radical », sur Gallica, (consulté le )
  14. Jean-Bernard, « L'Académie des femmes », Le Soir,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  15. « Nouvelles féministes », La Fronde,‎ (lire en ligne)
  16. « Annuaire des gens de lettres et des dessinateurs », sur Gallica, (consulté le ), p. 229
  17. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, vol. LXII, Paris (no 1264), (lire en ligne), p. 186
  18. Marie-Louise Néron, Notes et impressions d'une Parisienne, (lire en ligne)
  19. L'Idée française à l'étranger, « Bulletin de l'Idée française à l'étranger », sur Gallica, (consulté le ), p. 4
  20. Idée française à l'étranger, « Bulletin de l'Idée française à l'étranger », sur Gallica, (consulté le ), p. 48
  21. « Mercure de France », sur Gallica, (consulté le )
  22. Marie-Louise Néron, « Le troublant Mystère », La Revue mondiale,‎ , p. 336-351 (lire en ligne)
  23. Marie-Louise Néron, « Le troublant Mystère », La Revue mondiale,‎ , p. 340-351 (lire en ligne)
  24. Georges Claretie, « Les livres », L'Ami du peuple,‎ (lire en ligne)
  25. « Croyez-vous à la télégonie ? », La Fronde,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  26. « Table décennale des actes de l'état civil de la commune de Vineuil Saint-Firmin du 1er janvier 1933 au 31 décembre 1942 dressée en exécution du décret n°51284 du 3 mars 1951 (cote 4EP1000/35) », sur Archives départementales de l'Oise (consulté le ), p. 124
  27. Voir l'inscription sur sa tombe dans le cimetière de Vineuil-Saint-Firmin : « Marie-Louise JEAN-BERNARD PASSERIEU née GUÉNAULT / 17 novembre 1866 - 4 mars 1942 ».
  28. B. F., « L'Art méridional : beaux-arts, littérature... », sur Gallica, (consulté le )
  29. « Nécrologie », La Fronde,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  30. « Le Radical algérien : paraît tous les jours, le dimanche excepté », sur Gallica, (consulté le )
  31. Le Journal des Débats, « Nécrologie »
  32. La Lanterne, « À la Société des Auteurs, Éditeurs et Compositeurs de Musique », 1925-11-24,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  33. « Le Progrès de Seine-et-Oise », (consulté le )
  34. « Le Progrès de Seine-et-Oise », (consulté le )
  35. « Le Journal de Confolens », (consulté le )
  36. « Le Confédéré », sur www.e-newspaperarchives.ch, (consulté le )
  37. « Le Petit Troyen », sur Gallica, (consulté le ), p. 5
  38. « Le petit Troyen », sur Gallica, (consulté le ), p. 4
  39. a et b Marie-Louise Néron, Notes et impressions d’une parisienne, Paris, Lemerre, (lire en ligne), verso de l'avant-titre
  40. « Le Radical », sur Gallica, (consulté le ), p. 5
  41. « Le Radical », sur Gallica, (consulté le ), p. 4
  42. « Journal de Fourmies », sur Gallica, (consulté le )
  43. « Journal de Fourmies », sur Gallica, (consulté le )
  44. Marie-Louise Néron, « Le Publicateur de Béziers. La Femme du condamné », sur ressourcespatrimoines.laregion.fr, (consulté le )
  45. « Gazette du Valais », sur www.e-newspaperarchives.ch, (consulté le )
  46. Marie-Louise Néron, « Le Petit Républicain du Midi. La Chanson de Poutou », sur ressourcespatrimoines.laregion.fr, (consulté le )
  47. Marie-Louise Néron, « Le Petit Républicain du Midi. La Robe de la poupée », sur ressourcespatrimoines.laregion.fr, (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]