Millepertuis androsème
Hypericum androsaemum
Ordre | Malpighiales |
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Famille | Hypericaceae |
Le Millepertuis androsème ou Androsème officinal (Hypericum androsaemum L.) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Clusiacées selon la classification classique ou des Hypéricacées selon la classification phylogénétique. Elle appartient au genre des millepertuis (Hypericum).
Étymologie
[modifier | modifier le code]L'adjectif andros vient du grec Ἄνδρος (homme) et de αἷμα (haima, suc rouge)[1].
On le connaît également sous le nom d'Herbe-à-tous-maux, Toute-saine ou Toute-bonne[1].
Description
[modifier | modifier le code]Le Millepertuis androsème est une plante herbacée vivace de 30 à 100 cm de hauteur[1].
- Période de floraison : juin à août
- Formation biologique : chaméphyte frutescent
- Pollinisation : entomogame et parfois autogame
- Dissémination : endozoochorie
Fruit
[modifier | modifier le code]Le Millepertuis androsème a une baie charnue à maturité ; lorsqu'elle persiste sur la plante après celle-ci, elle se dessèche et noircit[1]. Ces fruits d'une forme inhabituelle ont conduit à le classer durant un temps dans un genre à part, Androsaemum, avant de lui faire rejoindre celui des Hypericum[1].
Habitat et répartition
[modifier | modifier le code]Le Millepertuis androsème est une plante que l'on trouve en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du nord[1]. Il pousse dans des zones légèrement humides et avec une terre plutôt acides (acidophile), sur les berges, les ravins, les sous-bois et les berges ombragées et fraîches à une altitude de 0 à 1600 mètres[1]. Il a été introduit dans d'autres zones du monde comme l'Australie[2].
En France, il est présent à l'ouest et au centre des Pyrénées, de manière rare dans le Massif Central, le Jura et les Vosges[1]. Dans le Mercantour, on le trouve bas en altitude[1].
Utilisation
[modifier | modifier le code]Le Millepertuis androsème est une plante utilisée de manière traditionnelle en médecine populaire[3]. Certaines parties de la plante sont mobilisées en pommade sur des brûlures et des coupures[3]. Des études ont également montré une action comme antidépresseur[4]. L'étude de ses propriétés antioxydantes a permis de donner une certaine crédibilité à son usage sous forme d'infusions[5]’[6].
Protection
[modifier | modifier le code]C'est une plante protégée en région Limousin depuis 1989[7] et en région Rhône-Alpes depuis 1990[8]. Elle est inscrite comme en danger critique sur la liste rouge régionale des espèces de plantes du Nord-Pas-de-Calais et celle d'Ile de France comme en danger en Picardie et Franche-Comté ainsi que comme vulnérable sur celle de Champagne-Ardennes[9].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Feuilles et boutons.
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Fleur.
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Une larve d’Orthoptera sur une fleur de H. androsaemum
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Baies de Millepertuis androsème.
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Baies rouge-marron.
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Les baies de H. androsaemum noircissent à maturité
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Baies noires.
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Différents angles de la petite inflorescence
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Franck Le Driant, Lionel Ferrus et Philippe Pellicier, Plantes de montagne: Alpes, Pyrénées, Massif central, Jura et Vosges, Biotope éditions, coll. « Guide expert des », (ISBN 978-2-36662-273-7), p. 178
- William T. Parsons et Eric G. Cuthbertson, Noxious weeds of Australia, CSIRO Publ, (ISBN 978-0-643-06514-7)
- Fabiana Antognoni, Mariacaterina Lianza, Ferruccio Poli et Michela Buccioni, « Polar extracts from the berry-like fruits of Hypericum androsaemum L. as a promising ingredient in skin care formulations », Journal of Ethnopharmacology, vol. 195, , p. 255–265 (ISSN 0378-8741, DOI 10.1016/j.jep.2016.11.029, lire en ligne, consulté le )
- Nuno Ramalhete, Alexandra Machado, Rita Serrano et Elsa T. Gomes, « Comparative study on the in vivo antidepressant activities of the Portuguese Hypericum foliosum, Hypericum androsaemum and Hypericum perforatum medicinal plants », Industrial Crops and Products, vol. 82, , p. 29–36 (ISSN 0926-6690, DOI 10.1016/j.indcrop.2015.12.014, lire en ligne, consulté le )
- Patrícia Valentão, Eduarda Fernandes, Félix Carvalho et Paula Branquinho Andrade, « Antioxidant Activity of Hypericum androsaemum Infusion: Scavenging Activity against Superoxide Radical, Hydroxyl Radical and Hypochlorous Acid », Biological and Pharmaceutical Bulletin, vol. 25, no 10, , p. 1320–1323 (DOI 10.1248/bpb.25.1320, lire en ligne, consulté le )
- (en) Giovanni Caprioli, Alessia Alunno, Daniela Beghelli et Armandodoriano Bianco, « Polar Constituents and Biological Activity of the Berry-Like Fruits from Hypericum androsaemum L. », Frontiers in Plant Science, vol. 7, (ISSN 1664-462X, PMID 26973675, PMCID PMC4771922, DOI 10.3389/fpls.2016.00232, lire en ligne, consulté le )
- Arrêté du 1 septembre 1989 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Limousin complétant la liste nationale (lire en ligne)
- « Arrêté du 4 décembre 1990 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Rhône-Alpes complétant la liste nationale - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « Statuts dans les territoires d'Hypericum androsaemum » , sur INPN (consulté le )
Source
[modifier | modifier le code]Lambinon J. et al., Nouvelle flore de la Belgique, du G.-D. de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines (Ptéridophytes et Spermatophytes), Meise, Jardin botanique national de Belgique, 6e éd., 2012, 1195 p. (ISBN 978-90-72619-88-4)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence BioLib : Hypericum androsaemum L.
- (en) Référence Catalogue of Life : Hypericum androsaemum L. (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Hypericum androsaemum L.
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Hypericum androsaemum L.
- (fr) Référence INPN : Hypericum androsaemum L., 1753 (TAXREF)