Mobecq
Mobecq | |
L'église Saint-Aubin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Olivier Balley 2016-2020 |
Code postal | 50250 |
Code commune | 50330 |
Démographie | |
Population | 236 hab. (2021) |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 21″ nord, 1° 31′ 04″ ouest |
Altitude | Min. 32 m Max. 110 m |
Superficie | 7,99 km2 |
Élections | |
Départementales | Créances |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | La Haye |
Localisation | |
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Mobecq est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de La Haye.
Elle est peuplée de 236 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Moubech vers 1190, Moubec/Mobec en 1197, Moubech en 1237, Mobec en 1241, Moobec en 1265, Moubec en 1280, Molbec en 1375[1], Merbec sans date[réf. nécessaire].
La finale -bec s'explique par l'appellatif vieux norrois bekkr[1] et dans certains cas peut-être, par l’intermédiaire de l’ancien danois bæk ou d’une forme apparentée.
L'origine du premier élément Mou- ou Mo- demeure indéterminée, le [l] n'apparaissant que très tardivement dans les formes anciennes[1]. Malgré tout, Jean Renaud propose conjoncturellement les appellatifs vieux norrois möl « graviers, galets » ou móða « eau boueuse », voire le français mal > mau- « mauvais »[2], bien que cette dernière solution soit contredite par la nature des formes anciennes. Tout comme le caractère tardif de l'apparition du [l], l'absence d'attestation d'un [ð] (th) dans les formes anciennes ne permet pas d'identifier véritablement l'élément Mou- / Mo-.
Histoire
[modifier | modifier le code]Un Hugues de Mobecq accompagnait Guillaume le Conquérant à Hastings en 1066. Il se serait installé dans le Berkshire[4].
Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de La Haye[5].
La seigneurie de Mobecq fut la possession de la famille le Forestier[6]. Henry Le Forestier (1743-1794), comte d'Osseville et de Mobecq et dernier baron et seigneur de Ver sera guillotiné à Paris le [7]. En 1793, Pierre Henry Le Forestier (1777-1853), fils du précédent, comte de Mobecq, baron de Valencey, membre actif de la chouannerie normande, est nommé par Louis de Frotté capitaine de la Légion de Coutances[4].
Le , Mobecq intègre avec huit autres communes la commune de La Haye[8] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Baudreville, Bolleville, Glatigny, La Haye-du-Puits, Mobecq, Montgardon, Saint-Rémy-des-Landes, Saint-Symphorien-le-Valois et Surville deviennent des communes déléguées et La Haye-du-Puits est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]En 2021, la commune comptait 236 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Mobecq[10]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Aubin (XIIe, XVe – XVIIe siècles) avec son portail qui présente deux petites colonnes de style roman. Elle abrite une statue Vierge à l'Enfant (XVIe), saint Aubin(XVe-XIXe), saint Jacques (XVe), saint Jean l'Évangéliste (XVe) et un christ en croix (XVIIIe) classés au titre objet aux monuments historiques[13], un maître-autel (XVIIIe), un bas-relief (XVIIe), des fonts baptismaux (XVIIe), les statues de saint Antoine le Grand (XVIe), sainte Anne (XVIIe), une verrière (XXe) de R. Desjardins et Maurice Bordereau, ainsi qu'une toile d'Alphonse Osbert Le Martyre du Christ exposée au Salon de Paris de 1889.
- Le Manoir, avec sa double porterie, charretière et piétonne, et son colombier de 10 m de diamètre et ses 1 800 alvéoles. Jean de La Varende (1887-1959) vint résider au Manoir chez son ami Pierre de Graveron (1881-1917) mort au chemin des Dames[4], et où il a écrit son roman L'Homme aux gants de toile de 1911 à 1913[Note 3].
- If funéraire du cimetière.
- Lavoirs dont un près de l'église.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Alphonse Osbert (1857-1939), peintre symboliste, enterré au cimetière de Mobecq près de l'if séculaire.
- Jean de La Varende (1887-1959) a résidé à Mobecq[6].
- Philippe de Gaulle (1921-2024) installé du au au Hameau Capron, où se trouvait le bureau des recrues, alors qu'il était commandant d'un peloton du régiment blindé de la 2e DB du général Leclerc[4].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 142.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 399.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de Mobecq sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
- Il le terminera en 1942 au Chamblac et il sera édité en 1943.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 157.
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1), p. 42.
- « Mobecq », sur archives-manche.fr, Archives départementales de la Manche (consulté le ).
- Gautier 2014, p. 399.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 185.
- Delattre, 2002, p. 142.
- Gautier 2014, p. 670.
- « Recueil des actes administratifs de novembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Mobecq (50250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Date du prochain recensement à Mobecq, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- Œuvres mobilières classées à Mobecq.