NGC 7582
NGC 7582 | |
La galaxie spirale barrée NGC 7582 par le télescope spatial Hubble. | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
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Constellation | Grue |
Ascension droite (α) | 23h 18m 23,5s[1] |
Déclinaison (δ) | −42° 22′ 14,0″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 10.6[2] 11,4 dans la Bande B[2] |
Brillance de surface | 13,25 mag/am2[2] |
Dimensions apparentes (V) | 5,0′ × 2,3′ [2] |
Décalage vers le rouge | 0,005254 ± 0,000023[1] |
Angle de position | 157°[2] |
Localisation dans la constellation : Grue | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 1 575 ± 7 km/s [1] |
Distance | 19,67 ± 1,41 Mpc (∼64,2 millions d'al)[1] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie spirale barrée |
Type de galaxie | (R')SB(s)ab[1],[3]SBab[2],[4] |
Dimensions | environ 101,60 kpc (∼331 000 al)[1],[a] |
Découverte | |
Découvreur(s) | James Dunlop[3] |
Date | [3] |
Désignation(s) | PGC 71001 MGC -7-47-29 ESO 291-16 AM 2315-423 IRAS 23156-4238[2] |
Liste des galaxies spirales barrées | |
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NGC 7582 est une très vaste galaxie spirale barrée située dans la constellation de la Grue. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 334 ± 18 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 19,7 ± 1,4 Mpc (∼64,3 millions d'al)[1]. NGC 7582 a été découverte par l'astronome écossais James Dunlop en [3].
La classe de luminosité de NGC 7582 est I-II et elle présente une large raie HI. De plus, elle est aussi une galaxie active de type Seyfert 2[1],[5].
À ce jour, six mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 21,200 ± 2,060 Mpc (∼69,1 millions d'al)[6], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Galaxie active variable
[modifier | modifier le code]NGC 7582 est une galaxie dont la source active (principalement en rayons X) présente de fortes variabilités sur de courtes échelles de temps, parfois inférieures à un jour[7]. En 1998, on y a notamment observé un changement brutal et inhabituel dans son spectre de raies d’émission optique, ayant fait passer pendant quelques mois son niveau d'activité à celui d'une galaxie de Seyfert de type 1, avant de revenir à la normal[8]. À l'époque, trois scénarios qui pourraient potentiellement expliquer cette mutation ont été avancés, comme la capture d'une étoile par le trou noir supermassif au centre de la galaxie, par exemple[9].
On pense aujourd'hui que ces variations sont dues à la présence de matériaux moléculaires en orbite autour de la source active, l'occultant à intervalles irréguliers[7],[10]. Leur vitesse de déplacement est estimée à plus 700 km/s, environ[11].
Galaxie à sursauts d'étoiles
[modifier | modifier le code]On pense également que NGC 7582 est une galaxie à sursauts de formation d'étoiles. Selon un article publiée en 2010, un fort sursaut se serait produit il y a environ 6 millions d’années et un autre plus ancien il y a environ 1 milliard d'années. Un amas d'étoiles de Wolf-Rayet y a également été découvert[12].
Trou noir supermassif
[modifier | modifier le code]La masse du trou noir supermassif de NGC 7582 est estimée à environ 5,5 x 107 masses solaires. Cette estimation a été réalisée à partir de la dynamique des gaz dans l’infrarouge moyen autour de l'astre[13].
Groupe de NGC 7582
[modifier | modifier le code]Selon A. M. Garcia, NGC 7582 est membre d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Le groupe de NGC 7582 renferme au moins 9 membres. Les autres galaxies sont NGC 7496, NGC 7531, NGC 7552, NGC 7590, NGC 7599, NGC 7632, IC 5325 et ESO 291-24[14].
Sur son site en ligne « Un Atlas de l'Univers », Richard Powell rajoute au groupe 5 galaxies, soit NGC 7412, les galaxies IC 5267, 5267A et 5267B de l'Index Catalogue, et ESO 347-2A[15]. D'après A. M. Garcia, les quatre premières galaxies de cette liste sont membres du groupe d'IC 5267[14].
Quartet de galaxies
[modifier | modifier le code]NGC 7582 forme avec ses voisines NGC 7552, NGC 7590 et NGC 7599 un ensemble de quatre galaxies relativement rapprochées et connu sous le nom de Quartet de la Grue (Grus Quartet)[3]. On pense que les quatre galaxies interagissent probablement entre-elles[16].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Results for object NGC 7582 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 7500 à 7599 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 7550 - 7599 » (consulté le ).
- (en) « NGC 7582 sur HyperLeda » (consulté le )
- « NGC_7582 », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )
- « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 7582 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- (en) Stefano Bianchi, Enrico Piconcelli, Marco Chiaberge et Elena Jiménez Bailón, « How Complex is the Obscuration in Active Galactic Nuclei? New Clues from the Suzaku Monitoring of the X-Ray Absorbers in NGC 7582 », The Astrophysical Journal, vol. 695, , p. 781–787 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1088/0004-637X/695/1/781, lire en ligne, consulté le )
- (en) D. Celiz, G. Gaspar, R. Díaz et A. D'Ambra, « Las Estructuras centrales de la galaxia Seyfert NGC 7582 », Boletin de la Asociacion Argentina de Astronomia La Plata Argentina, vol. 59, , p. 118–120 (ISSN 0571-3285, lire en ligne, consulté le )
- (en) Itziar Aretxaga, B. Joguet, D. Kunth et J. Melnick, « Seyfert 1 Mutation of the Classical Seyfert 2 Nucleus NGC 7582 », The Astrophysical Journal, vol. 519, , L123–L126 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/312114, lire en ligne, consulté le )
- (en) E. Rivers, Investigating Dueling Scenarios in NGC 7582 with Broadband X-ray Spectroscopy, (lire en ligne)
- (en) Mehdy Lefkir, Elias Kammoun, Didier Barret et Peter Boorman, « A hard look at the X-ray spectral variability of NGC 7582 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 522, 2023-06 (?), p. 1169–1182 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/stad995, lire en ligne, consulté le )
- (en) T. V. Ricci, J. E. Steiner, R. B. Menezes et A. Garcia-Rissmann, « The stellar populations of the AGN/Starburst galaxy NGC7582 », Article, vol. 262, , p. 416–417 (DOI 10.1017/S1743921310003492, lire en ligne, consulté le )
- (en) « The nuclear regions of NGC 7582 from [Ne II] spectroscopy at 12.8 μm - an estimate of the black hole mass », Article, (lire en ligne)
- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS.100..47G)
- « Une liste des groupes de galaxies proches », sur atunivers.free.fr (consulté le )
- « NGC 7582 », sur www.atnf.csiro.au (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) NGC 7582 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 7582 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 7582 sur la base de données LEDA
- NGC 7582 sur le site de SEDS
- (en) NGC 7582 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 7582 sur le site du professeur C. Seligman
- (en) « Three Galaxies and a Comet », sur Astronomy Picture of the Day, NASA, (consulté le ) (traduction/adaptation française).