Neutropénie
Apparence
Neutropénie
Photomicrographie (de grossissement x 10) d'un frottis sanguin montrant une neutropénie importante
Médicament | Itraconazole, céfépime, ciprofloxacine, vancomycine, pegfilgrastim, amphotéricine B, ceftazidime et filgrastim |
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Spécialité | Hématologie |
CIM-10 | D70 |
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DiseasesDB | 8994 |
MedlinePlus | 007230 |
eMedicine | 204821 |
MeSH | D009503 |
Une neutropénie est un trouble hématologique caractérisé par un taux bas de granulocytes (ou polynucléaires) neutrophiles dans le sang.
Épidémiologie
[modifier | modifier le code]La prévalence de la neutropénie (si on fixe le seuil à 1000 éléments/µl sang) est de l'ordre de 1/1000. Elle est sensiblement plus élevée (0,5 %) chez le sujet d'origine africaine[1].
Classification selon la gravité
[modifier | modifier le code]- Neutropénie normale (moins de 2 000 neutros/microlitre µl de sang) — risques minimes d'infection
- Neutropénie légère (1 000 à 1 500 neutros/µl sang) — risques légers d'infection
- Neutropénie modérée (500 à 1 000 neutros/µl sang) — risques modérés d'infection
- Neutropénie sévère (moins de 500 neutros/µl sang) — risques sévères d'infection.
- Agranulocytose avec un nombre de neutrophiles inférieur à 100 /mm³.
Types
[modifier | modifier le code]On peut avoir une neutropénie sévère chronique dès la naissance (neutropénie congénitale) ou la développer plus tard dans la vie (neutropénie acquise).
Il y a cinq types principaux de neutropénie sévère chronique :
- Neutropénie congénitale Il s'agit d'une famille de maladies génétiques comportant une neutropénie et souvent une atteinte d'une ou plusieurs organes associés. Environ 40 entités génétiques comportent une neutropénie chronique qui peut être constante et profonde, intermittente parfois avec des véritables cycles. Le site internet du centre de référence tient une mise à jour des gènes impliqués.
- Neutropénie idiopathique — typiquement est diagnostiqué à partir de la puberté. Cette entité est usuellement bénigne, avec des conséquences infectieuses plutot rares et espacées dans le temps. Cette entité est plus fréquente chez la femme. Elle est le plus souvent chronique durant plusieurs années;
- Neutropénie auto-immune — assez commune chez les jeunes enfants, où l'organisme identifie les neutrophiles comme des ennemis et produit des anticorps pour les détruire. Cette forme devient, habituellement moins sévère avec l'âge ;
- Neutropénie d'origine médicamenteuse — certains médicaments peuvent provoquer une diminution très rapide des leucocytes, et notamment des neutrophiles, en quelques heures dès la première prise, selon un mécanisme immuno-allergique (sulfamides, chloramphénicol, amidopyrine et noramidopyrine, phénylbutazone, certains cytotoxiques).
Diagnostic
[modifier | modifier le code]- Lors d'une prise de sang systématique (Hémogramme)
- Lors d'une infection faisant suspecter une anomalie sous-jacente, amenant à effectuer une prise de sang
- Lors d'une situation d'urgence avec un myélogramme pour effectuer la recherche de blastes
Conséquence
[modifier | modifier le code]Une neutropénie importante est un terrain à risque pour des infections. Cette corrélation était connue dès les années 1960[2].
Causes
[modifier | modifier le code]- Les neutropénies liées à l'action toxique de médicaments ou autres produits. Médicaments d'emploi courant tels les anti-inflammatoires non stéroïdiens, antibiotiques…
- Produits de chimiothérapie : ceux-ci attaquent prioritairement les cellules à division rapide, dont font partie les cellules de moelle osseuse qui produisent les neutrophiles.
- Les causes infectieuses sont également courantes. Généralement elles sont virales (mononucléose infectieuse, hépatite virale, grippe…) parfois bactériennes (septicémie à bacilles gram négatif, brucellose…) ou parasitaires.
- L'âge qui est parfois considéré comme une forme idiopathique.
- Due à une irradiation soit thérapeutique, soit accidentelle.
- Neutropénie congénitale.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- MM
- Bodey GP, Buckley M, Sathe YS, Freireich EJ. Quantitative relationships between circulating leukocytes and infection in patients with acute leukemia. Ann Intern Med. 1966;64:328-40