Oda Olberg
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Oda Olberg, née le à Bremerhaven et morte le à Buenos Aires, est une journaliste et féministe allemande.
Biographie
[modifier | modifier le code]Oda Olberg est la fille d'un haut officier de la marine allemande. Elle pense faire des études de médecine, mais sur les conseils de sa mère, elle se forme pour être infirmière. À Leipzig, elle assiste à des conférences en médecine et en philosophie.
Elle est présente très tôt dans le mouvement social-démocrate allemand, elle publie son premier article à 17 ans. En 1896, elle quitte l'Association générale des femmes allemandes puis rejoint le SPD. La même année, malade de la tuberculose, elle part se soigner en Italie. Elle rencontre Giovanni Lerda, journaliste et député socialiste. Ils se marient peu après et auront quatre enfants. En Italie, elle est journaliste indépendante, membre du comité éditorial d'Avanti! (et a pour collègue Benito Mussolini). Elle est la correspondante pour Arbeiter-Zeitung et d'autres journaux allemands. Pendant la Première Guerre mondiale, elle travaille comme infirmière, puis de nouveau en tant que journaliste en Italie. Après la prise du pouvoir par les fascistes, elle subit des représailles, son appartement à Rome est saccagé plusieurs fois. Olberg fuit à Vienne. Après un séjour en Amérique du Sud, elle revient dans la capitale autrichienne en 1929. En 1934, elle déménage à Buenos Aires où elle poursuit son métier de journaliste. Après la Seconde Guerre mondiale, une maladie grave l'empêche de penser revenir en Europe. Cependant elle continue d'être correspondante.
Œuvre
[modifier | modifier le code]Oda Olberg défend à 18 ans l'avortement. En 1902, elle publie une réponse cinglante aux thèses de Paul Julius Möbius sur une imbécillité physiologique de la femme. Outre Arbeiter-Zeitung, elle publie dans des revues féministes comme Dokumente der Frauen, Die Frau ou Die Unzufriedene.
Pourtant, dans son livre Über die Entartung in ihrer Kultubedingtheit ("Sur la dégénérescence dans son conditionnement culturel"), elle tente d'expliquer les thèses de Cesare Lombroso. Elle fait un parallèle avec le prolétariat et le sous-prolétariat. Olberg croit que la culture et l'absence de sélection naturelle mènerait à une détérioration du patrimoine génétique. En dépit de cet eugénisme social, Oda Olberg est une adversaire du nazisme qu'elle trouve réactionnaire. Pendant le Troisième Reich, ses Briefe aus Sowjetrußland sont brûlés.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Oda Olberg » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Carstanjen 1985] Eva Carstanjen, « La social-démocratie et la condition féminine entre et », dans Joseph Rovan (dir.) (av.-prop. de Gilbert Krebs), La social-démocratie dans l'Allemagne impériale, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, coll. « Monde germanophone / Publications de l'Institut d'allemand » (no 5), , 1re éd., 1 vol., 308, 21 cm (OCLC 461794860, BNF 34782293, SUDOC 000869147, présentation en ligne, lire en ligne), 3e part., chap. 9, p. 157-168 (OCLC 914862399, lire en ligne).
- [Exner 2004] (de) Gudrun Exner, « Eugenik in Österreich bis : Heinrich Reichel, Oda Olberg und die Wiener Gesellschaft für Rassenpflege (Rassenhygiene) », dans Rainer Mackensen (dir.), Bevölkerungslehre und Bevölkerungspolitik im „Dritten Reich“, Opladen, Leske + Budrich, , 1re éd., 1 vol., 360, 24 cm (ISBN 3-8100-3861-X, EAN 9783810038616, OCLC 491369998, DOI 10.1007/978-3-663-09399-2, SUDOC 089291220, présentation en ligne), 4e part., chap. 15, p. 337-358 (OCLC 7325365749, lire en ligne).
- [Groppo 1989] Bruno Groppo, « Le problème des rapports entre fascisme et classes moyennes dans la réflexion socialiste de l'entre-deux-guerres », Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 17 : « Socialisme et classes moyennes en France et en Allemagne dans l'entre-deux-guerres », , p. 53-62 (DOI 10.3406/mat.1989.401600, lire en ligne, consulté le ).