Aller au contenu

Paul R. Ehrlich

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Paul Ralph Ehrlich est un biologiste, démographe et universitaire américain, né le à Philadelphie. Connu pour ses engagements néomalthusianistes, il est professeur émérite à l'université Stanford.

Paul Ehrlich est professeur émérite à l'université Stanford[1], où il enseigne l'étude des populations au département des sciences biologiques de l'Université Stanford et préside le centre Stanford pour la biologie de la conservation. Il est également un entomologiste spécialisé dans les lépidoptères.

Paul R. Ehrlich en 2010.

Il s'est fait connaître à la suite de son ouvrage controversé La Bombe P (The Population Bomb) en 1968, où il met en garde des dangers de la surpopulation. Beaucoup de ses prévisions se sont révélées erronées et trop alarmistes. Il y prédisait par exemple que la ville de Calcutta atteindrait une population de 66 millions d'habitants en l'an 2000; elle en compte finalement environ 17 millions[2]. En 1969, à la suite de la publication de La Bombe P, il fonde, avec Richard Bowers et Charles Lee Remington, l'association Zero Population Growth.

Il propose la formule[3] I = P x A x T qui stipule que l'impact environnemental (I) est le produit de la population (P) par le revenu par tête (l'« abondance » A - Affluence en anglais) et les technologies utilisées (T)[4], et qui indique que la surpopulation n'est qu'un des facteurs de la dégradation de l'environnement.

Il est aussi connu pour le pari Ehrlich-Simon, un pari fait en 1980 avec l'économiste Julian Simon où il misa sur la hausse des prix des matières premières dans la décennie suivante et qu'il perdit.

En 1977, il publie avec John Holdren et Anne Fitzhugh Howland - Ehrlich, son épouse Ecoscience: Population, Resources, Environment où ils évoquent des solutions à la surpopulation, depuis le planning familial volontaire à la stérilisation forcée pour les femmes après avoir donné naissance à un nombre prédéfini d'enfants[5],[6],[7].

En 1986, il dirige l'un des ateliers de travail du National Forum on BioDiversity et contribue au livre qui en est issu par un chapite intitulé The Loss of Diversity: Causes and Consequences[8].

Publications

[modifier | modifier le code]
  • Human Natures: Genes, Cultures, and the Human Prospect (2002)
  • One With Nineveh: Politics, Consumption, and the Human Future (2004, coécrit avec Anne Ehrlich)
  • On the Wings of Checkerspots: A Model System for Population Biology (2004, edited volume, coédité avec Ilkka Hanski)
  • The Dominant Animal: Human Evolution and the Environment (2008, coécrit avec Anne Ehrlich)
  • Humanity on a Tightrope: Thoughts on Empathy, Family, and Big Changes for a Viable Future (2010, coécrit avec Robert E. Ornstein) (ISBN 978-1442206489)

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Paul Ehrlich Bing Professor of Population Studies, Emeritus », sur Stanford University (consulté le ).
  2. « Écologie politique : Stéphane Foucart et le malthusianisme - », sur environnement.fr, (consulté le ).
  3. Chertow, M. R. (2000). The I=PAT Equation and Its Variants. Journal of Industrial Ecology. 4 (4): 13–29.
  4. Décroissance - vocabulaire pour une nouvelle ère, Ed. Le Passager Clandestin, collectif, 2015 p. 276
  5. Mooney, Chris."Hold off on Holdren (again)", Science Progress, July 15, 2009.
  6. Paul R. Ehrlich, Anne H. Ehrlich and John P. Holdren, Ecoscience: population, resources, environment, San Francisco, Freeman, (ISBN 0716705672)
  7. PolitiFact
  8. (en) E.O. Wilson, « BioDiversity » Accès libre [PDF], sur National Academies, (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]