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Philippe Martin (homme politique, 1949)

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Philippe Martin
Illustration.
Fonctions
Député français

(5 ans)
Élection 17 juin 2012
Circonscription 3e de la Marne
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2012)
R-UMP (2012-2013)
UMP (2013-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Jean-Claude Thomas
Successeur Éric Girardin

(19 ans, 2 mois et 17 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 12 décembre 1993
1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 6e de la Marne
Législature Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique NI (1993)
RL (1993-1994)
RPR (1993-2002)
UMP (2002-2012)
Prédécesseur Bernard Stasi
Successeur Circonscription supprimée
Maire de Cumières

(18 ans, 11 mois et 25 jours)
Successeur José Tranchant
Député européen

(5 ans et 1 jour)
Biographie
Nom de naissance Philippe Armand Martin
Date de naissance
Lieu de naissance Cumières (Marne)
Date de décès (à 74 ans)
Lieu de décès Damery (Marne)
Nationalité Française
Parti politique RPR, UMP, puis LR
Profession Viticulteur

Philippe Martin ou Philippe Armand Martin[1], né le à Cumières (Marne) et mort le à Damery (Marne)[2], est un homme politique français. Il est député de la 6e circonscription de la Marne entre 1993 et 2012, puis à la suppression de cette dernière, il est élu député de la 3e circonscription de la Marne.

Carrière politique

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Viticulteur de profession, Philippe Martin est conseiller municipal de Cumières, de 1977 à 1989, puis maire de cette ville de 1989 à 2008. Il est vice-président de la communauté de communes Épernay Pays de Champagne depuis 2001. À la suite des élections municipales de 2008, il est devenu adjoint au maire de Cumières.

Bien que constamment réélu maire de Cumières, il échoue à être élu conseiller général du canton d'Ay en 1994 et du canton d'Épernay-1 en 2004.

Élection à l'Assemblée nationale

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Philippe Martin se présente sous l'étiquette divers droite aux élections législatives de 1993 face au député sortant (depuis 1968) et maire UDF d'Épernay Bernard Stasi. Le député, pressenti pour devenir ministre de la Culture, est critiqué pour son éloignement du terrain et son manque de soutien au vignoble champenois. Même s'il est largement devancé au premier tour par Stasi (32,73 %), Martin réussit à se qualifier pour le deuxième tour avec 16,12 % des suffrages. Il est élu député de la 6e circonscription de la Marne à la surprise générale, avec une avance de 49 voix. Il a notamment bénéficié de reports du voix du Front national (15 % au premier tour), dont Stasi est l'une des bêtes noires[3].

À la suite de l'annulation du scrutin par le Conseil constitutionnel, il remporte de nouveau l'élection face à Stasi en , avec cette fois-ci une avance de 3 354 voix[4] (54,97 % des suffrages)[5]. Si Stasi était soutenu par des personnalités telles Jacques Chirac ou Michel Rocard, Martin bénéficiait du soutien du RPR local[4].

Il est membre du groupe République et liberté à l'Assemblée nationale, avant de rejoindre le RPR, puis l'UMP en 2002.

Lors des élections européennes de 1994, Philippe Martin est candidat sur la liste de Philippe de Villiers contre « Maastricht, le GATT et Schengen », en tant que représentant « des élus contre les appareils centristes »[6], après sa victoire face à Bernard Stasi[7]. La liste, officiellement intitulée « Liste de la majorité pour l'autre Europe », rassemble 12,33 % des suffrages et permet à Philippe Martin — en cinquième place[8] — d'être élu député européen[7]. Membre du Parlement européen de 1994 à 1999, il siège notamment à la Commission de l'agriculture et du développement rural[9]. Politiquement, il est d'abord rattaché au MPF et au groupe pour l'Europe des nations avant de rejoindre le RPR et l'Union pour l'Europe en 1996[9],[10].

Malgré son élection étriquée en 1993, Philippe Martin apparaît comme favori à l'approche des élections législatives de 1997 ; Bernard Stasi n'étant pas candidat[11]. Au premier tour, il rassemble 27,73 % des voix devant la candidate des Verts Marie-Angèle Klaine (19,67 %), le frontiste Jean-Paul Caillez (17,73 %), le communiste Raymond Galataud (13,35 %) et le maire UDF dissident d'Orbais-l'Abbaye Pierre-Yves Jardel (12,97 %). Dans un contexte national favorable à la gauche, il est réélu avec une avance réduite (52,14 %) face à la conseillère municipale d'Épernay[5]. Cinq ans plus tard, il manque de peu l'élection au premier tour (47,76 %) et bat à nouveau Marie-Angèle Klaine au second tour avec plus de 62 % des voix[12]. En 2007, il l'emporte dès le premier tour[13], avec 51,72 % des suffrages exprimés[14].

À la suite du redécoupage des circonscriptions de 2010, la sixième circonscription de la Marne est supprimée. Philippe Martin se présente dans la troisième circonscription qui reprend l'essentiel de la sixième circonscription[15]. Il est concurrencé à droite par Franck Leroy, maire d'Épernay et ancien directeur de cabinet de Bernard Stasi[16], tandis que la gauche apparaît divisée[17]. Quelques jours avant les législatives, le député concède dans une interview qu'il ne pense pas être réélu au premier tour, contrairement à 2007, mais se montre néanmoins confiant pour le second tour[18]. Au soir du premier tour, il arrive en tête avec 32,76 % des voix, devançant le candidat EELV-PS Eric Loiselet (24,97 %) et Frank Leroy, qui n'arrive qu'en quatrième position (10,78 %) derrière le FN (15,54 %). Il est réélu au second tour en réunissant 55,78 % des suffrages[19].

Il fait partie du groupe UMP et est coprésident de l'Association nationale des élus de la Vigne et du vin (ANEV).

Il soutient la candidature de François Fillon pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne 2012 puis lors de la primaire présidentielle des Républicains de 2016[20].

En , Martin annonce être candidat à sa réélection en 2017[21]. Il renonce cependant à se représenter, pour des raisons personnelles[22].

Philippe Martin meurt le 5 novembre 2023 à l'âge de 74 ans[23].

Anciens mandats

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Mandats actuels

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Homonymie et confusion

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À ne pas confondre avec son homonyme Philippe Martin, député du Gers et ancien ministre de l'écologie.

Cette confusion fut d'ailleurs l'objet d'une méprise de la part du groupe parlementaire UMP en , qui donna l'occasion au député PS Philippe Martin de faire une étonnante révélation au palais Bourbon, alors que les députés débattaient à propos de l'examen du projet de loi sur les OGM : « On sent que c'est un texte sur lequel le groupe UMP est en difficulté. Je vais vous en faire la démonstration, je vais vous l'expliquer. Il se trouve que je m'appelle Philippe Martin comme un collègue qui s'appelle également Philippe (Armand) Martin. De ce fait, depuis deux jours, je suis victime d'une « contamination » de ma messagerie internet par le groupe UMP. Et voilà le texte que je reçois du groupe UMP : Bonsoir, le groupe est en difficulté, il n'y a pas assez de députés UMP sur les bancs. Aussi pourriez-vous vous rendre dans l'hémicycle le plus rapidement possible ? ».

« Je réclame de la même manière qu'on puisse avoir un monde sans OGM, je veux pouvoir légiférer sans UMP », a conclu le député du Gers, sous les rires et les applaudissements de l'assistance[24].

Notes et références

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  1. Le nom indiqué sur le site de l'Assemblée nationale (fiche du député) est « Philippe Armand Martin », tandis que le nom utilisé pour le député homonyme du Gers est « Philippe Martin » (fiche de ce député).
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. Dominique de Montvalon, « L'homme de la semaine : Bernard Stasi », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b « La défaite de Stasi », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b « La nouvelle carte politique : Le second tour des élections législatives - Marne (6) », sur scholar.lib.vt.edu, Le Monde, (consulté le ), p. 41.
  6. « La préparation des élections européennes M. de Villiers présente une liste contre " Maastricht, le GATT et Schengen " », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  7. a et b Guillaume Tabard, « Mouvement pour la France », sur la-croix.com, La Croix, (consulté le ).
  8. « Proclamation des résultats de l'élection des représentants au Parlement européen », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  9. a et b Parlement européen, « Philippe-Armand MARTIN », sur europarl.europa.eu (consulté le ).
  10. Laurent de Boissieu, « Élections européennes 1994 », sur france-politique.fr (consulté le ).
  11. « Elections législatives 97 », sur la-croix.com, La Croix, (consulté le ).
  12. Agence France-Presse, « Résultats des élections législatives 2002 par circonscriptions : Epernay-Sézanne (6ème circonscription) Marne (51) », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  13. « Champagne-Ardenne. Marne. Ancrage à droite. », sur la-croix.com, La Croix, (consulté le ).
  14. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2007 : MARNE (51) -- 6ème circonscription (Circonscription pourvue au 1er tour) », sur interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  15. Jean-Michel François, « Découpage électoral : Le projet avec quatre députés à Reims tient la corde », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Le parcours de Franck Leroy », sur site de la ville d'Épernay (consulté le )
  17. Tony Verbicaro, « Franck Leroy y va », L'Hebdo du Vendredi,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Tony Verbicaro, « Philippe Martin : « Je ne serai pas élu au premier tour » », L'Hebdo du Vendredi,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Résultats des élections législatives 2012 > MARNE (51) > 3e circonscription », sur site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
  20. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite : la liste des premiers soutiens parlementaires », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Philippe Martin: « J'ai l'expérience, la volonté et le courage pour repartir » », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. (en) Grégoire Schott, « Philippe Martin ne se représentera pas aux législatives », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  23. « L'ancien député Philippe Martin est décédé », sur L'Union, (consulté le )
  24. Agence France-Presse, « OGM : Martin, du PS, confondu avec son homonyme UMP », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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