Pierre Sévigny (homme politique)
Député à la Chambre des communes du Canada |
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Pierre Sévigny (-) est un agent immobilier, entrepreneur, industriel et homme politique fédéral du Québec.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né à Québec, Pierre Sévigny est le fils du Président de la Chambre des communes du Canada Albert Sévigny. Il fit ses études à l'Université Laval et à l'Université Columbia. Entretemps, il tenta de commencer une carrière d'acteur en passant une audition pour MGM en 1935, mais décida de revenir au Canada pour travailler dans les domaines de l'immobilier, de l'import-export et de la construction. Il écrivit également une nouvelle pour le The Saturday Evening Post sous le pseudonyme de Peter Maple.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Durant la Seconde Guerre mondiale, il servit outre-mer dans l'Armée canadienne et perdit une jambe lors de la Bataille du Rhine. Pour ses actions au Mont Ormel, il gagna la Virtuti Militari, soit la plus haute décoration de la Pologne. Avec des confrères polonais de la 1re division blindée ils bloquèrent l'accès aux divisions de Panzers voulant toucher la Poche de Falaise en 1944. De cette action, 50 000 soldats allemand furent capturés. Sévigny reçut également les Croix de guerre de la France et de la Belgique. Après la guerre, il rédigea Face à l'ennemi qui raconta ses expériences durant les combats et pour lequel il remporta le prix Ferrières de l'Académie française en 1948. En 1965, il écrivit aussi Le grand jeu de la politique.
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Élu député du Parti progressiste-conservateur du Canada dans la circonscription fédérale de Longueuil en 1958, il avait tenté sans succès d'être élu en 1957, ainsi que dans Îles-de-la-Madeleine en 1949 par le libéral Charles Cannon. Réélu en 1962, il fut défait en 1963 par le libéral et futur Lieutenant-gouverneur du Québec Jean-Pierre Côté.
Au moment fort de la Guerre froide entre les Américains et les Soviétiques, il fut ministre associé de la Défense nationale de 1959 à 1963. Durant son mandat dans le Conseil des ministres, la GRC alerta le ministre de la justice Davie Fulton à propos de l'Affaire Munsinger alléguant qu'une prostituée et potentiellement espionne ait eu une relation sexuelle avec un membre du cabinet. Sévigny fut éventuellement soupçonné d'être ce ministre cependant, une commission royale dirigée par Wishart Spence et ouverte sous la demande du gouvernement de Lester Pearson écorcha Sévigny, mais l'affranchit de toutes infractions. Par contre, le premier ministre John Diefenbaker fut critiqué pour son laxisme vis-à-vis ses ministres.
En 1967, il commença à enseigner les affaires à l'Université Concordia. Au printemps 1971, il envisage un retour à la vie politique en convoitant la direction de l'Union nationale. Toutefois, faute de soutiens, il choisit de ne pas se présenter[1]. Retraité en 1995, il décida de revenir en tant qu'assistant professeur deux ans plus tard. En 1978, il fut, avec Camil Samson, le fondateur d'un éphémère parti politique québécois, Les démocrates.
Il mourut à Montréal en 2004 à l'âge de 86 ans.
Archives
[modifier | modifier le code]Il y a un fonds d'archives Pierre Sévigny à Bibliothèque et Archives Canada[2].
Références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Député fédéral canadien provenant du Québec
- Député du Parti progressiste-conservateur du Canada
- Militaire canadien de la Seconde Guerre mondiale
- Étudiant de l'Université Laval
- Étudiant de l'université Columbia
- Professeur à l'Université Concordia
- Récipiendaire de la Virtuti Militari
- Officier de l'Ordre du Canada
- Naissance à Québec
- Naissance en septembre 1917
- Décès à Montréal
- Décès en mars 2004
- Décès à 86 ans