Place Poelaert
Place Poelaert | |
La place Poelaert et le Monument à la gloire de l'infanterie belge. | |
Situation | |
---|---|
Coordonnées | 50° 50′ 16″ nord, 4° 21′ 10″ est |
Pays | Belgique |
Région | Région de Bruxelles-Capitale |
Ville | Bruxelles |
Quartier(s) | Marolles |
Début | Rue de la Régence |
Fin | Rue des Quatre Bras (tunnel Stéphanie) |
Morphologie | |
Type | Place ouverte, parvis |
Superficie | 7 750 m2 |
Histoire | |
Monuments | Palais de justice de Bruxelles |
modifier |
La place Poelaert (en néerlandais : Poelaertplein), située au sommet du Mont aux Potences (Galgenberg), surplombant ainsi de soixante-trois mètres la ville basse de Bruxelles, sert de gigantesque parvis au Palais de justice de Bruxelles.
La construction d'un ascenseur urbain a permis de relier rapidement ville basse et ville haute. De par ses dimensions (155 mètres sur 50), elle doit être considérée comme étant la plus vaste place de Bruxelles.
Description
[modifier | modifier le code]Elle est le résultat de grands travaux de remblaiement et de dégagement commencés en 1867. Elle est située sur l'ancien parc raviné et les jardins de l'hôtel de Mérode devenu Cercle de Lorraine et ensuite le members club TheMerode. Le projet initial d'aménagement, qui prévoyait une vaste place en demi-cercle (1862), n'a pas pu être mis en œuvre à cause du décès soudain de Joseph Poelaert, son architecte. Par conséquent, elle n'a pas eu d'unité architecturale dans le bâti qui l'entoure, ni le belvédère provenant du plan original, et constitue à la place un vaste espace de transit inadapté aux piétons, ne fonctionnant pas comme place urbaine mais comme lieu giratoire pour les automobiles et les tramways, empêchant l'appropriation du lieu par les promeneurs[1],[2].
Les immeubles caisses qui la bordent n'ont pas de style particulier (à l'exception de quelque bâtiments) et font preuve d'exemples des errements architecturaux des années cinquante du XXe siècle. Ces blocs de bureaux font alors contraste avec l'impression dégagée par le palais de Thémis qui la couronne et qui y projette son ombre.
Au lieu du belvédère initialement prévu, un simple déambulatoire et une table d'orientation de bronze d'après les dessins de l'architecte Alexandre Bouffiaux permet néanmoins de jouir quelque peu de cette perspective sur Bruxelles s'étendant vers Anderlecht et Molenbeek.
Sur la place ont été dressés le Monument national à l'Infanterie Belge (architecte A. De Mol, sculpteur E. Vereycken, 1935) et le Monument aux soldats britanniques (architecte T. S. Tait, sculpteur C. S. Jagger, 1923).
Au numéro 3, l'ancien hôtel « La Régence » par l'architecte Ernest Jaspar y a été édifié en 1928-1929. De style Louis XV simplifié il a une allure qui contraste avec les immeubles fonctionnels du reste de la Place.[réf. nécessaire]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- En 1984, Yvonne du Jacquier dans Jolies places à Bruxelles, Bruxelles, p. 40, écrivait : « On regrette le temps où, bien isolé, le Palais dominait la capitale : plusieurs tours sans grâce ont tellement déséquilibré son environnement et ce n'est qu'une erreur de plus dans tous les attentats commis contre l'harmonie de notre ville. Quoi qu'il en soit, le Galgenberg est devenu aujourd'hui un des endroits les plus bruyants de la cité. Des milliers de voitures y passent journellement en surface et en sous sol ».
- Le patrimoine monumental de la Belgique, 1C, p. 122 : « Elle sert actuellement surtout de nœud routier et d'aire de parcage ».
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guillaume Des Marez et A. Rousseau, Guide illustré de Bruxelles, Bruxelles, 1979, p. 216
- Poelaert et son temps, Bruxelles, 19
- Yvonne du Jacquier, Jolies places à Bruxelles, Bruxelles, s. d. (1984), p. 40.