Poudrière
Dans le langage militaire et civil francophone, un magasin à poudre, aussi appelé « poudrière »[1], est le lieu où l'on stockait de la poudre à canon, puis par extension des munitions ou d'autres types d'explosifs à usage militaire.
Risques et dangers
[modifier | modifier le code]L'histoire des poudrières a été émaillée de nombreux accidents :
- L'explosion de la poudrière de Delft, aux Pays-Bas, alors Provinces-Unies, causant la mort de sans doute plus d'une centaine d'habitants et ayant détruit plusieurs quartiers de la ville ()
- L'explosion de la poudrière de l'île du Ramier à Toulouse (1840)[2]
- L'explosion de la Poudrière des 18 ponts à Lille (1916)
- L'explosion de la Poudrière no 4 de la Vallée du Las à Toulon ()
Pour éviter ces risques, les poudrières et magasins à poudre étaient construits selon certaines règles : dimensions restreintes des magasins à poudre, souvent creusés dans le sol, murs de pierre très épais et couverture en voûte, ou couverture en lauses recouvertes de terre. Les murs eux-mêmes sont parfois renforcés extérieurement d’un talus de terre. Les longs couloirs voûtés qui mènent aux magasins peuvent servir en cas d’explosion de « chambre de décompression » qui atténuera théoriquement la puissance de la déflagration. Des meurtrières étroites permettent une ventilation qui permet d’éviter l’excès d’humidité, néfaste aux poudres. Afin d’éviter les étincelles, les parties métalliques ne sont pas en fer, mais en bronze ou en étain[3] et, pour les mêmes raisons, le sol était recouvert d'un plancher en bois pour éviter d'éventuelles étincelles entre la pierre du sol et les clous des sabots des militaires. Enfin, par la suite on préfère construire de petites unités séparées les unes des autres, pour que l’explosion de l’une n’entraîne pas l’explosion des autres. Les murs sont toujours très épais mais les toits sont légers, afin que les effets d’une éventuelle explosion se dirigent vers le haut, et non sur les côtés.
Notes
[modifier | modifier le code]- Pour le TLFI, une poudrière est un Dépôt de poudre et de munitions ou d'explosifs à base de poudre
- François Arago, Œuvres complètes: Notices scientifiques ; 3, Volume 6, 1856, p. 180 [1]
- http://www.isere-annuaire.com/monument/vauban-poudriere.htm Poudrière de la Bastille à Grenoble
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Lien Archives de la Défense (France)