Aller au contenu

Prison centrale de Saturraran

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Prisión Central de SaturraránSaturrarango Emakumeen Kartzela

Prison centrale de Saturraran
(es) Prisión Central de Saturrarán
(eu) Saturrarango Emakumeen Kartzela
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Communauté autonome Drapeau du Pays basque Pays basque
Province Guipuscoa
Localité Mutriku
Quartier Plage de Saturraran
Coordonnées 43° 19′ 12″ nord, 2° 24′ 36″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Prison centrale de Saturraran
Architecture et patrimoine
Construction
Démolition
Installations
Type Prison
Fonctionnement
Date d'ouverture
Statut actuel Démoli ou détruit (d)

La prison centrale de Saturraran est une ancienne prison pour femmes de l'Espagne franquiste (1938-1944), située sur la plage de Saturraran de Mutriku, en Guipuscoa, au Pays basque.

Entre 3 000 et 4 000 femmes y ont été emprisonnées, dont certaines avec leurs enfants.

À la fin du XIXe siècle, la plage de Saturraran devient une zone d'hôtels de luxe. En 1921, plusieurs édifices sont cédés au diocèse de Vitoria, qui les convertit en séminaire et centre balnéaire estival[1].

Pendant la guerre d'Espagne, l'armée de la République prend les lieux.

L'établissement est transformé en caserne par les requetés navarrais au printemps 1937[2]. Devant l'afflux de femmes prisonnières à la déroute de l'Armée populaire de la République dans les Asturies et la perte du Front du nord par les Républicains à l'automne 1937, les nationalistes décident d'y créer le 29 décembre 1937[3] une prison pour incarcérer les prisonnières politiques républicaines dans des conditions inhumaines, certaines femmes étant enceintes à leur arrestation[4]. Elle devient la plus grande prison pour femmes du nord de l'Espagne[5]. 156 femmes et 38 enfants (filles et garçons) y meurent[6].

Utilisée sous la dictature après l'arrivée au pouvoir de Franco en 1939[7], la prison est démolie en 1944[8].

Personnalités illustres emprisonnées

[modifier | modifier le code]

Mémoire historique

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Prisión Central de Saturrarán » (voir la liste des auteurs).
  1. « El "almacén de mujeres" y madres de Saturraran », sur www.publico.es, (consulté le )
  2. (es) Maria Laespada Lazpita, « La prisión de Saturraran en la nueva realidad femenina del régimen franquista », Facultad de Letras (UPV/EHU),‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Euskal Herria Lehen / Pays Basque D'antan, « EUSKAL HERRIA LEHEN - PAYS BASQUE D'ANTAN: LA PRISON DE FEMMES DE SATURRARAN À MUTRIKU EN GUIPUSCOA AU PAYS BASQUE SOUS FRANCO », sur EUSKAL HERRIA LEHEN - PAYS BASQUE D'ANTAN, (consulté le )
  4. Ricard Vinyes, « L’univers carcéral sous le franquisme », Cultures & Conflits, no 55,‎ , p. 39–65 (ISSN 1157-996X, DOI 10.4000/conflits.1568, lire en ligne, consulté le )
  5. (es) A. G, « Emotivo recuerdo en Saturraran », sur El Diario Vasco, (consulté le )
  6. « La prison centrale pour femmes de Saturrarán | Virtual Spanish Civil War », sur vscw.ca (consulté le )
  7. César Lorenzo Rubio, « Femmes et mères dans les prisons de Franco », Champ pénal/Penal field, no Vol. XI,‎ (ISSN 1777-5272, DOI 10.4000/champpenal.8750, lire en ligne, consulté le )
  8. (es) ITSASO ÁLVAREZ, « Las rosas de Saturraran », sur El Correo, (consulté le )
  9. (es) « Castigos en la prisión Saturrarán », sur Dolores Valdés, (consulté le )
  10. (es) « Nieves Torres Serrano (1918-2013) - Cárcel de Ventas », (consulté le )
  11. Tomasa Cuevas Gutiérrez et Jorge J. Montes Salguero, Testimonios de mujeres en las cárceles franquistas, Instituto de estudios altoaragoneses, (ISBN 978-84-8127-150-8)
  12. (es) EFE, « El Parlamento reconoce a las mujeres y niños presos en Saturraran », sur Diario de Noticias de Álava, (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]