Rémi Venture
Directeur Médiathèque d'Arles (d) | |
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depuis | |
Chantal Granier (d) | |
Président Jury du prix Frédéric-Mistral (d) | |
depuis | |
inconnu | |
Majoral du Félibrige | |
depuis | |
Julius Estève (d) | |
Président Lou Prouvençau à l'escolo (d) | |
- | |
Janine Borel (d) | |
Directeur Bibliothèque Joseph-Roumanille (d) | |
- | |
Véronique Sassetti-Aguilera (d) | |
Président Li Cigaloun arlaten (d) | |
- | |
inconnu Jo Laugier (d) |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Rémi Francis Michel Venture |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
René Venture (d) |
Mère |
Rosette Venture (d) |
Membre de |
Comité du museon Arlaten (d) () Félibrige Les Musiciens de Provence Académie du tambourin (d) Le Concert champêtre (d) |
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Distinctions | Liste détaillée Prix Vouland (d) () Prix Bruno-Durand () Prix Novo Pouësìo (d) () Prix Frédéric-Mistral (d) () Grand prix littéraire de Provence (d) () |
La Confrérie des gardians et sa fête annuelle (d) |
Rémi Venture est un tambourinaire, musicologue et poète français d'expression provençale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né le [1] à Arles[2] dans une ancienne famille provençale, Rémi Venture est le fils de René Venture, président de la Société des amis du vieil Arles, et de Rosette Venture, cofondatrice du groupe folklorique Lou Velout d'Arle[3].
Après un diplôme d'études provençales modernes[1], il soutient un mémoire de maîtrise en histoire à l'université de Provence en 1982[4], puis est titulaire d'un DEA (diplôme d'études approfondies) en lettres en 1988 [1]. Il termine ses études au conservatoire d'Aix-en-Provence en 1985[1]. La même année, il est pensionnaire de la Fondation de Lourmarin Laurent-Vibert[1]. .
Après avoir été en poste à la médiathèque d'Arles de 1985 à 1990[5], il est de 1990 à 2015 le directeur de la bibliothèque municipale de Saint-Rémy-de-Provence[2], puis le directeur du patrimoine et de la culture provençale de cette même ville (2016). Il revient à la médiathèque d'Arles comme directeur en 2017[5].
Membre du Félibrige dès 1975, il devient trésorier (1982) puis sous-syndic (1984) de la maintenance de Provence[6], avant d'être élu majoral[2] avec la cigale des Alpilles en 1998, succédant ainsi à Julius Estève[1].
Il préside Lou Prouvençau à l'escolo de 1990 à 1994[1]. Il milite en outre dans plusieurs associations provençalistes, en particulier le Collectif Provence[7].
Il soutient en 2009 une thèse de doctorat en musicologie à l'université d'Aix-Marseille[8], De la tradition au folklore : pratique et image du tambourin en Provence de 1864 à la fin du XXe siècle, sous la direction de Bernard Vecchione [9].
Membre de l'Académie du tambourin[2], président des Cigaloun arlaten à partir de 1983, et fondateur d'un Comité de défense du tambourin en 1997, il enseigne le galoubet-tambourin au Conservatoire de musique du pays d'Arles[1]. Il a fait partie, en compagnie de son ancien professeur Maurice Guis, de deux ensembles de musique ancienne,Les Musiciens de Provence et Le Concert champêtre[10]. Il devient également instructeur pour la Fédération folklorique méditerranéenne en 1997[1]. Avec Les Musiciens de Provence, il participe en 1983 à l'enregistrement de l'album Les Jeux de la Fête-Dieu d’Aix en Provence : Marin Mersenne, Étienne du Tertre, Jehan Chardavoine (Arion ARN 4036768, BNF 38414990) [11].
Il devient vice-président de la Société des amis du vieil Arles[2] à compter de 1986[1]. Archiviste de la Confrérie des gardians à partir de 1991[1], membre du comité du museon Arlaten, il est président du jury du prix Mistral depuis 2006.
Production intellectuelle et littéraire
[modifier | modifier le code]Parallèlement à ses activités professionnelles, il oriente ses travaux sur la Provence, et son identité, vues au travers de leurs aspects historiques et culturels – patrimoine, musique, littérature, costume, histoire des mentalités et histoire sociale, écrivant par exemple sur l'histoire de son drapeau (Julie Zaoui, « L'histoire du drapeau de la Provence par Rémi Venture », La Provence, (lire en ligne, consulté le ))
Controverse autour de Jeanne Calment
[modifier | modifier le code]En tant que directeur de la médiathèque d'Arles, il prend part en 2019 à la controverse sur Jeanne Calment : il soutient, grâce aux archives de son établissement, qu'elle est bien la doyenne de l'humanité[12],[13].
Musicologie
[modifier | modifier le code]En 1994, il fait paraître avec Thierry Lefrançois et Maurice Guis le premier ouvrage de synthèse sur Le Galoubet-Tambourin, dont Florence Gétreau souligne qu'il convoque une « somme impressionnante de sources inédites » et estime qu'il en propose une « analyse rigoureuse », tout en déplorant l'absence de bibliographie raisonnée[14].
Poésie
[modifier | modifier le code]Il publie son premier recueil Camin dubert en 1995, que Michel Courty fait figurer dans son Anthologie de la littérature provençale moderne et juge « frémissant de sensibilité et d'un lyrisme discret »[15],[16].
Paraît également en 2001 Bessai[17], qui comprend 27 pièces en vers libres[18]. Serge Bec relève que sa poésie est « modelée dans la tradition mistralienne », et que marquée par l'espoir, elle vise principalement à « rendre témoignage » de la langue et de l'identité provençales[17]. Elle évoque également la passion de l'auteur pour la tauromachie[18]. Quant à Jean-Claude Roux, il qualifie la langue de l'auteur de « belle, concise, et saturée d'images »[18].
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- La Ville d'Arles aux XVIIe et XVIIIe siècles à travers une lignée de notables : les Fassin, Amis du vieil Arles, coll. « Histoire d'Arles », no 2, 1985 (BNF 34877898) — mémoire de maîtrise en histoire remanié.
- Arles, Marguerittes, Équinoxe, coll. « Métamorphoses », 1989 (ISBN 2-908209-02-0).
- L'Abbaye de Montmajour, Équinoxe, coll. « Le Temps retrouvé », 1990 (ISBN 2-908209-07-1).
- La Confrérie des gardians et sa fête annuelle, Équinoxe, coll. « Le Temps retrouvé », 1992 (ISBN 2-908209-52-7).
- Avec Claude Mauron et Henri Moucadel, Joseph Roumanille, écrivain provençal (1818-1891), Saint-Rémy-de-Provence, bibliothèque Joseph-Roumanille, 1992 (BNF 35556179) — catalogue d'exposition.
- Avec Maurice Guis, Tambourinaires marseillais de la fin du XVIIIe siècle : l'œuvre des Arnaud, Aix-en-Provence, Académie du tambourin, 1992 (SUDOC 098395653).
- Genèse et destin de l'opéra Mireille : Charles Gounod (1818-1893), bibliothèque Joseph-Roumanille, 1993 (BNF 35849525) — catalogue d'exposition.
- Avec Maurice Guis et Thierry Lefrançois, Le Galoubet-tambourin : instrument traditionnel de Provence, Aix-en-Provence, Edisud, 1994 (ISBN 2-85744-687-X).
- Camin dubert [Chemins ouverts] : poèmes provençaux, Berre-l’Étang, L'Astrado, coll. « L'Esparganèu », 1995 (ISBN 2-85391-071-7).
- Laus de Julius Esteve, Aix-en-Provence, Félibrige, 1999.
- Avec Nathalie Seisson, Chants provençaux de tradition populaire, Mondragon, Librairie contemporaine, 1999 (ISBN 978-2-905405-17-3).
- Avec Fabienne Laugier et Nicole Niel, Costumes en pays d’Arles : archives familiales, Librairie contemporaine, Montfaucon, 2000 (ISBN 2-905405-20-1) — catalogue d'exposition.
- Avec Bernard Picon, L'ABCdaire de la Provence, Paris, Flammarion, coll. « ABCdaire », 2000 (ISBN 2-08-012662-8).
- Provence, Paris, Hazan, coll. « France patrimoine », 2001 (ISBN 2-85025-765-6) — traduit en allemand et en anglais.
- Bessai [Peut-être] : poèmes provençaux, L'Astrado, coll. « L'Esparganèu », 2001 (ISBN 2-85391-090-3).
- Les Objets de Provence, Paris, Le Chêne, coll. « Le Guide du chineur », coll. 2002 (ISBN 2-84277-394-2).
- Éd. de Folco de Baroncelli (préf. Frédéric Jacques Temple), Car mon cœur est rouge : des Indiens en Camargue, Marseille, Gaussen, 2010 (ISBN 978-2-35698-013-7).
- Avec Philippe Blanchet et Jean-Michel Turc, La Provence pour les nuls, Paris, First, 2012 (ISBN 978-2-7540-3378-7) — réédité en 2016.
- Sang et Or : un drapeau européen pour la Provence, Grans, Collectif Provence, 2014 (ISBN 978-2-9534187-0-5).
Prix
[modifier | modifier le code]- Prix de la vocation provençale du musée Louis-Vouland (1983)[19].
- Prix du plus beau livre au salon Musicora (1994) et prix du livre d'art du conseil général des Bouches-du-Rhône (1995) pour Le Galoubet-Tambourin.
- Prix Novo Pouësìo de l'Astrado prouvençalo[2], et prix Bruno-Durand de l'Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d'Aix (1995)[20] pour Camin dubert.
- Prix Frédéric-Mistral (2000)[2] pour Bessai[21],[22].
- Grand prix littéraire de Provence (2002) pour l'ensemble de son œuvre[6],[23]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Roumié Venture majourau dóu Felibrige », Prouvènço d'aro, no 125, juillet 1998, p. 6 (lire en ligne).
- Fourié 2009.
- « In memoriam : Rosette Venture », Bulletin des amis du vieil Arles, no 141, juin 2009, p. 40 (lire en ligne).
- BNF 34877898.
- Romain Fauvet, « Arles : intégrer la médiathèque dans un cercle culturel », La Provence, (lire en ligne).
- Patricia Dupuy, « Grand prèmi literàri de Prouvènço au pouèto musician Roumié Venture », Prouvènço d'aro, no 172, novembre 2002, p. 3 (lire en ligne)..
- James Costa, Revitalising Language in Provence: A Critical Approach, Chichester, Wiley-Blackwell, 2016, (ISBN 978-1-119-24353-3) p. 121 (lire en ligne).
- « Remi Venture, Docteur En Musicologie », sur http://www.tradicioun.org, (consulté le ).
- https://theses.fr/2009AIX10132
- https://www.livre-provencealpescotedazur.fr/ressources/annuaire/personnes/cigaloun-lei-764.
- https://www.discogs.com/fr/artist/4358860-R%C3%A9mi-Venture
- « Longévité de Jeanne Calment : beaucoup de bruit pour rien ? », sur Le Point, (consulté le ).
- Camille Le Pomellec, « Jeanne Calment : notre contre-enquête », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
- Florence Gétreau, recension dans Musique, images, instruments, no 1, 1995, p. 201-205.
- Anthologie de la littérature provençale moderne, Berre-l'Étang, L'Astrado, 1997, p. 216 (ISBN 2-85391-082-2).
- Michel Courty, « Roumié Venturo, Bessai », Prouvènço d'aro, no 149, octobre 2000, p. 8-9 (lire en ligne).
- Serge Bec, « Ne pas faillir avec Roumié Venture », Autre Sud, no 19, décembre 2002, p. 157-158.
- Jean-Claude Roux, Li Nouvello de Prouvènço, no 92, septembre 2001, p. 2.
- « Musée », sur Vouland (consulté le ).
- « PRIX LITTERAIRES », sur academiedaix.org (consulté le ).
- Serge Bec, « Chronique d'oc », Autre Sud, no 12, mars 2001, p. 158-159.
- Jean-Claude Roux, « Letro nostro », Li Nouvello de Prouvènço, no 86, octobre 2000, p. 10-20.
- « Roumié Venturo Grand pres literàri de Prouvènço »Li Nouvello de Prouvènço, no 102, octobre 2002, p. 36.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean Fourié (préf. Jacques Mouttet), Dictionnaire des auteurs de langue d'Oc de 1800 à nos jours, Aix-en-Provence, Félibrige, , 369 p. (ISBN 978-2-9533591-0-7, OCLC 799733938, BNF 42577888), p. 312.
- Merike Riives (et) (éd.), Provence'i bukett: Provansi luule antoloogia, Eesti Keele Sihtasutus, 2013 (ISBN 978-9985-79-525-5) — anthologie de la poésie provençale comprenant également 37 autres poètes.
- « Venture (Rémi) », dans Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d'oc de 1800 à nos jours : supplément à l'édition de 2009, Aix-en-Provence, Félibrige, (ISBN 978-2-9571-3200-3), p. 103.
Liens externes
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- Ressource relative à la musique :