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Rue Washington

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8e arrt
Rue Washington
Voir la photo.
Rue Washington vue depuis l'avenue des Champs-Élysées.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 8e
Quartier Faubourg-du-Roule
Début 110, avenue des Champs-Élysées
Fin 1, avenue de Friedland
Morphologie
Longueur 404 m
Largeur 10,70 m
Historique
Création 1787
Dénomination Décret du
Ancien nom Rue Neuve-de-l'Oratoire
Rue de l'Oratoire-des-Champs-Élysées (1806)
Rue Billault (1867)
Géocodification
Ville de Paris 9917
DGI 9942
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Washington
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Rue Washington

La rue Washington est une petite rue à sens unique du 8e arrondissement de Paris.

Situation et accès

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Elle commence aux 104-114, avenue des Champs-Élysées, en face de l'avenue George-V, et se termine au 1, avenue de Friedland, au 179, boulevard Haussmann et rue d'Artois.

  • La rue se terminait à l'origine rue du Faubourg-du-Roule (aujourd'hui rue du Faubourg-Saint-Honoré). Le dernier numéro impair était le no 67 et le dernier numéro pair le no 68[1].
  • Les derniers numéros ont été emportés par le percement de l'avenue de Friedland et du boulevard Haussmann. Aujourd'hui, le dernier numéro impair est le no 51 et le dernier numéro pair, le no 48.

Le quartier est desservi par la ligne de métro 1 à la station George V.

Histoire et origine du nom

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George Washington.

Elle porte ce nom en l'honneur de George Washington (1732-1799), premier président des États-Unis d'Amérique.

Cette voie est tracée en 1787 mais ne commence à être bâtie qu'en 1812[1]. Une décision ministérielle du 6 nivôse an XII () fixe la largeur minimale de la rue à 10,55 mètres.

Elle s’appelle alors passage du Tourniquet car un tourniquet empêchait la circulation des véhicules[2]. Elle longe alors, du côté des numéros pairs, un vaste terrain appartenant à la congrégation de l'Oratoire, qui s'étend à l'est jusqu'à la rue de Berri. Pour cette raison, elle prend le nom de « rue Neuve-de-l'Oratoire » puis, en 1806, celui de « rue de l'Oratoire-des-Champs-Élysées », pour la distinguer de la rue de l'Oratoire-du-Louvre.

Son relief en forme de butte est la conséquence de l’accumulation des terres de déblaiement provenant de l’arasement de la butte de l’Étoile de Chaillot[3].

En 1867, elle prend le nom de « rue Billault », en mémoire de l'homme politique Adolphe Billault (1805-1863). Elle reçoit sa dénomination actuelle par l'arrêté préfectoral du . Il s'agit de dé-commémorer Adolphe Billault, lié au Second Empire. Le choix du nom de Washington s'explique par la proximité des Champs-Élysées, résidence favorite des Américains à Paris[4].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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La rue Washington vue de l’avenue Friedland.
  • No 5 : la femme de lettres roumaine Hélène Vacaresco y a vécu[5].
  • No 11 : Jules-Émile Saintin y avait son atelier. Plaque commémorative : « Ici a été tué le 22 août 1944 André Delobelle lors des combats pour la libération de Paris. »
  • Nos 12, 14 et 16 (et 5 et 5 bis rue de Berri) : ensemble d'immeubles contemporains avec, au rez-de-chaussée, l'aboutissement du passage couvert (XXe siècle) nommé « galerie Berri Washington » qui abrite des commerces et des restaurants (voir 5, rue de Berri).
  • No 13 : immeuble dissimulant un passage privé planté de deux rangées de platanes qui commence par un escalier au fond de la cour arrière et aboutit au 11, rue Chateaubriand sur laquelle il ouvre par une grille. Le marquis de Rochegude signale en 1910, dans ce passage, plusieurs ateliers d'artistes dont celui du sculpteur Édouard-François Millet de Marcilly[6] et celui du peintre Frédéric de Madrazzo[7],[8].
  • No 17 : l'acteur Raimu a vécu dans cet immeuble de 1934 à sa mort en 1946. Il avait sa cantine au Fouquet's, avenue des Champs-Élysées à l'angle de l'avenue George-V, presque en face du débouché de la rue Washington.
  • No 19 : l'artiste peintre Marianne Clouzot (1908-2007) y a vécu dans les années 1935-1940.[réf. nécessaire]
Plaque au no 30.
  • No 30 : Judith Gautier (1845-1917) a vécu dans cet immeuble de 1872 à sa mort en 1917[7]. « Pour moi, se souvient André de Fouquières, j'ai bien souvent gravi cet escalier qui me menait au salon de Judith Gautier, un salon encombré de turqueries et autres bibelots d'Orient, ce qui l'apparentait assez à un bric-à-brac[9]. » Une plaque commémorative lui rend depuis hommage.
  • No 34 : entrée de la cité Odiot, construite en 1848 et nommée en l'honneur de l'orfèvre Jean–Baptiste-Claude Odiot (1763-1850), qui y possédait un hôtel particulier aujourd'hui disparu[10]. Cette cité comprend une autre entrée au no 26 (cité J.-B.-C. Odiot). Autrefois, elle débouchait également au 13, rue de Berri. Elle comporte un square en cœur d'ilot. C'est là que résidait, sous le Second Empire, la célèbre voyante Blanche de Kerastel.
  • No 35 : « Jolie cour pavée bordée d'écuries transformées en boxes[7]. »
  • Nos 38-44 (et 29-31, rue de Berri) : immeuble Washington Plaza. Immeuble de bureaux de 60 000 m2 construit entre 1929 et 1932 à l'emplacement de l'hôtel de Casa-Riera et de ses jardins pour la société Shell par les architectes Lucien Bechmann (1880-1968) et Roger Chatenay qui voulaient transposer à l'échelle parisienne un building d'affaires new-yorkais. La vaste galerie commerciale qui reliait la rue Washington et la rue de Berri est aujourd'hui fermée au public.
  • No 45 : en 1888, Anatole France, qui habitait alors rue Chalgrin, loua un appartement meublé dans cet immeuble pour y abriter ses amours avec madame de Caillavet[7].

Bâtiments détruits

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  • No 20 : hôtel du prince de Hénin. Le jardin s'étendait jusqu'à la rue de Berri.
  • No 42 : jardins de l'hôtel du marquis de Casa-Riera (29, rue de Berri).

Habitants célèbres

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Plaque en hommage à Raimu.

Le dernier album de Line Renaud sorti le , s'intitule Rue Washington. Elle a choisi ce nom, en référence à deux événements : c'est au 14 de cette rue qu'elle signa, à 19 ans, son premier contrat et qu'elle rencontra Loulou Gasté, son mari ; et c'est au 10 de cette même rue que, bien des années plus tard, elle enregistra ce dernier album[14].

Notes et références

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  1. a et b Félix Lazare, op. cit., p. 505.
  2. Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues et des monuments de Paris (1855), Maisonneuve et Larose, coll. « Collection Mémoires de France », (ISBN 978-2-7068-1098-5).
  3. Paul Léon, Paris - Histoire de la rue de Paris, Paris, La Taille Douce, , page 161.
  4. Florence Bourillon, « La désimpérialisation des voies parisiennes 1870-1879 », dans Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg (dir.), Dé-commémoration : Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-72205-4), p. 31-39.
  5. Constantin Iordan, « Hélène Vacaresco à la Société des Nations : autour d'une correspondance privée des années 1926-1927 », Studia Politica: Romanian Political Science Review, vol. 10, no 2, 2010, p. 287-309.
  6. Rochegude, op. cit., p. 88. Il y a deux sculpteurs de ce nom, le père, Édouard-Gustave-Louis (1811-1885) et le fils, Édouard-François (1839-?).
  7. a b c d e f et g Source : Rue Washington sur le site Mon village : le faubourg du Roule et ses environs (consulté le 21 février 2009).
  8. a et b André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 42.
  9. André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, op. cit., vol. I, p. 41.
  10. Andrée Jacob et Jean-Marc Léri, Vie et histoire du VIIIe arrondissement, Paris, Éditions Hervas, 1991, p. 147.
  11. a b c et d André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 40.
  12. Rue Washington sur le site Mon village : le faubourg du Roule et ses environs (consulté le 21 février 2009)
  13. Rochegude, op. cit., p. 89 ; Rue Washington sur le site Mon village : le faubourg du Roule et ses environs (consulté le 21 février 2009).
  14. Interview de Line Renaud sur F3, La Chorale des Petits Chanteurs, diffusée le 29 décembre 2010.

Bibliographie

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Articles connexes

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