Saint-Denis-le-Ferment
Saint-Denis-le-Ferment | |
Le portail du château. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté de communes du Vexin Normand |
Maire Mandat |
Nathalie Thébault 2020-2026 |
Code postal | 27140 |
Code commune | 27533 |
Démographie | |
Gentilé | Dyonisiens |
Population municipale |
488 hab. (2021 ) |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 19′ 47″ nord, 1° 43′ 10″ est |
Altitude | Min. 54 m Max. 137 m |
Superficie | 18,01 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gisors |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.saintdenisleferment.fr |
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Saint-Denis-le-Ferment est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 730 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Étrépagny à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Denis-le-Ferment est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,6 %), forêts (33 %), prairies (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones urbanisées (2,7 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Dionisius de Farman au XIIe siècle (cartulaire de Mortemer)[12] et Sanctus Dionisius de Formam en 1199 (bulle d’Innocent III), Saint Denis de Fremans et Saint Denys de Fermen en 1308 (charte de Philippe le Bel), Saint Denis de Fermant en 1451 (archives nationales, aveux de la châtellenie de Gisors), Saint Denis de Farmen en 1453 (aveu, archives nationales), Sainte Bemie en 1654 (lettres patentes de Louis XIV), Saint Denis de Fermont en 1722 (Masseville), Saint Denis le Ferrement en 1737 (archives de la Seine-Inférieure), Saint-Denis-le-Fermont (Cassini)[13].
Saint-Denis est un hagiotoponyme, l'église est dédiée à Denis de Paris, d'où le nom de la commune. Le déterminant Le-Ferment représente un personnage, dont le nom est d'origine germanique continental Farmannus[12] ou (anglo-)scandinave[12] Farmaðr / Farmann (vieux danois Farman)[14]. François de Beaurepaire préfère l'hypothèse du germanique continental, compte tenu de la localisation de ce toponyme en dehors de l'aire de diffusion de la toponymie norroise[12].
Il y a homonymie avec l'élément Ferman- de Fermanville (Manche, Farmanville fin XIIe siècle), situé dans l'aire de distribution des noms de lieux norrois auquel le même François de Beaurepaire attribue cette fois une origine anglo-scandinave Farman et que l'on retrouve dans Farmanby en Angleterre[15]. Cet anthroponyme est bien attesté en Normandie : on relève ainsi à Varengeville-sur-Mer (Seine-Maritime) un prêtre du nom de Farmannus vers 1165 - 1173[16],[17], et dans les Magni Rotuli un certain Walterus Farman (noté Farmam) en 1180, ainsi qu'un Willelmus Ferman en 1198[17]. Jean Adigard des Gautries pense retrouver ce nom dans celui de Fermambreuil, « le bois de Farman », ancien lieu-dit de Carneville (Manche)[18],[17]. On peut également citer le nom de Rogerus de Farmanboc, attesté en 1198, où apparaît un toponyme de même sens[17]. Enfin, le patronyme Ferment est centré sur le département de la Seine-Maritime et le département Calvados possède de nombreux actes entre le XVIIe et le XIXe siècle[19], ce qui milite a priori en faveur de l'origine (anglo-)scandinave du nom en Normandie.
Remarque : le passage de Farman- à Ferman- s'explique par l'action fermante de [r] commune en normand cf. argent > ergent. La graphie -ment s'explique par une attraction du suffixe français -ment qui a affecté également le nom de famille d'origine scandinave Dodeman (Cotentin) devenu Doudement en Normandie orientale.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 863, le roi Charles II le Chauve, reconnaissait aux moines de l'abbaye de Saint-Denis-le-Ferment la possession de Giverny. Au XIe siècle, elle le perdit au profit de l'abbaye Saint-Ouen de Rouen.
Une des sept « villes de Bleu »[Note 2] qui avait le droit de faire paître les bêtes et prendre du bois dans « la forêt de Bleu », (partie de la forêt domaniale de Lyons, qui s’étendait jadis jusqu’à l’actuel bois de Gisors, autrefois « Buisson Bleu »)[20].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 488 habitants[Note 3], en évolution de −1,01 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Manoir de Montalègre, des XVIIe et XVIIIe siècles, recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel (IGPC)[30], dont le portail d'entrée est classé au titre des monuments historiques par arrêté du [31].
- Église Saint-Denis, des XIIe, XIIIe, XIVe et XVIe siècles, recensée à l'IGPC[32], dont le chœur du XIIIe siècle est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [33].
- Croix Renaissance des XVe et XVIe siècles, dans l'enclos de l'église, partiellement inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [34].
- Prieuré Sainte-Austreberte (ancien), des XIIIe(?), XVe et XVIIe siècles, dont ne subsiste que la chapelle, recensé à l'IGPC[35].
- Manoir du Coudray, des XVIe et XVIIIe siècles, recensé à l'IGPC[36].
- Ferme de Maigret, du XVIIIe siècle, recensée à l'IGPC[37].
- Moulin de Saint-Paër, du XVIIIe siècle, sur la Levrière, recensé à l'IGPC[38].
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Le portail du château.
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L'église Saint-Denis.
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La croix Renaissance.
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Le moulin de Saint-Paër.
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]- ZNIEFF de type 2
- La haute vallée de la Levrière[39].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Henri Ier (roi d'Angleterre) Beauclerc est mort à Saint-Denis-le-Ferment (ou au château de Saint-Denis-en-Lyons à Lyons-la-Forêt) le .
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la ville se blasonnent ainsi : D'azur à la bande ondée d'argent, à la croix estrée et engrelée d'or, chargée de huit tourteaux de sable, deux sur chacune des branches de la croix, et brochante; sur le tout, de gueules à deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur.
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Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les sept villages de la Seigneurie de Amécourt, Tierceville, Saint-Denis-le-Ferment, Hébécourt, Heudicourt, Sancourt et Mainneville.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Saint-Denis-le-Ferment et Étrépagny », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Etrepagny » (commune d'Étrépagny) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 173.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 192
- Farmaðr sur le site de Nordic Names
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 117.
- Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie Nationale, Paris, t. I, 1916, p. 551, § CCCCXXIII.
- Dominique Fournier « Le toponyme Fermanville » (lire en ligne)
- Jean Adigard des Gautries, Les noms de personnes scandinaves en Normandie de 911 à 1066, Lund, 1954, p. 446.
- Ferment sur Géopatronyme (lire en ligne)
- Antoine Follain - Le village sous l'Ancien Régime.
- « Décès d'Yves CORBEL », Actualités, sur saint-denis-le-ferment.fr, (consulté le ).
- Guillaume Voisenet, « Décès de François Cadennes, ancien maire de Saint-Denis-le-Ferment : Il avait présidé aux destinées du village pendant treize ans, en plus de ses responsabilités au sein de la Communauté de communes. L'ancien maire s'est éteint à l'âge de 61 ans », L'Impartial, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Paul Gosselin, « Saint-Denis-le-Ferment : Les premiers pas de Nathalie Thébault, nouveau maire : Après avoir été représentante des parents d'élèves, présidente du comité des fêtes, puis conseillère municipale, elle est désormais investie à fond dans la vie du village », L'Impartial, (lire en ligne, consulté le ) « Entre les deux tours, nous avons réussi à nous rassembler (NDLR quatre colistiers de Michel Pierre ont intégré la liste, mais sans l’intéressé), autour d’une vision et d’aspirations communes pour le village. En fait il y avait des contacts entre nos deux listes bien avant le scrutin, pendant la campagne. D’ailleurs dès le départ j’aurais voulu qu’il n’y ait qu’une seule liste, face à celle de François Cadennes ».
- Matthieu Le Tirant, « Municipales : A Saint-Denis-le-Ferment (Eure), il faudra choisir entre deux listes : Si le maire sortant Nathalie Thebault est candidate à sa propre succession, une partie de son ancienne équipe a choisi de se présenter face à elle derrière Jean-Charles Quillet », L'Impartial, (lire en ligne, consulté le ).
- « Procès-verbal d’installation du conseil municipal et de l’élection d’un maire et de trois adjoints » [PDF], Comptes rendus, Mairie de Saint-Denis-le-Ferment, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Château dit manoir de Montalègre », notice no IA00017880, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no PA00099546, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale Saint-Denis », notice no IA00017868, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église », notice no PA00099548, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix renaissance », notice no PA00099547, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Prieuré Sainte-Austreberte », notice no IA00017879, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00017879, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00017870, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin », notice no IA00017873, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « La haute vallée de la Levrière », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).