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Saint-Claude (Jura)

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Saint-Claude
Saint-Claude (Jura)
Vue de Saint-Claude.
Blason de Saint-Claude
Blason
Saint-Claude (Jura)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
(sous-préfecture)
Arrondissement Saint-Claude
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes Haut-Jura Saint-Claude
(siège)
Maire
Mandat
Jean-Louis Millet (DVD)
2020-2026
Code postal 39200
Code commune 39478
Démographie
Gentilé Sanclaudiens
Population
municipale
8 727 hab. (2021 en évolution de −10,33 % par rapport à 2015)
Densité 124 hab./km2
Population
agglomération
9 320 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 46° 23′ 16″ nord, 5° 51′ 50″ est
Altitude 791 m
Min. 360 m
Max. 1 222 m
Superficie 70,19 km2
Type Centre urbain intermédiaire
Unité urbaine Saint-Claude
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Claude
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Saint-Claude
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Saint-Claude
Géolocalisation sur la carte : France
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Saint-Claude
Géolocalisation sur la carte : Jura
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Saint-Claude
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Saint-Claude
Liens
Site web saint-claude.fr

Saint-Claude est une commune française, sous-préfecture du département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Saint-Claude comptait 8 727 habitants en 2021, ce qui en fait la troisième commune la plus peuplée du département. Ses habitants sont appelés les Sanclaudiens. Son unité urbaine rassemblait 9 717 habitants en 2018 et son aire d'attraction comptait 19 861 habitants. Elle est au centre d'une intercommunalité, la communauté de communes Haut-Jura Saint-Claude, comprenant 22 communes et 20 262 habitants en 2018.

Géographie

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Localisation

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Saint-Claude est située dans le sud du département du Jura, dans le cœur du massif du Jura.

La ville est distante de 60 km de Genève (sud-est), de 57 km de Lons-le-Saunier (nord-ouest), de 30 km d'Oyonnax (sud-ouest).

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont La Rixouse, Leschères, Avignon-lès-Saint-Claude, Larrivoire, Coiserette, Villard-Saint-Sauveur, Lamoura, Longchaumois, Septmoncel les Molunes, Chassal-Molinges, Lavans-lès-Saint-Claude et Coteaux du Lizon.

La ville de Saint-Claude et les communes limitrophes sont relativement enclavées et à l'écart des principales voies de communication aussi bien ferroviaires que routières.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Liste des quartiers de la ville

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Pour des raisons de statistiques et de recensement de la population, la commune de Saint-Claude est découpée par l'INSEE en 12 quartiers[1] qui sont :

  • Capucine-Gare-Miroir
  • Centre-ville nord
  • Centre-ville sud
  • Chabot-Mouton
  • Chaumont
  • Chévry
  • Cinquetral
  • Les Avignonnets
  • Plan d'Acier-Les Etraches
  • Ranchette
  • Valfin
  • Vaucluse

La ville compte deux quartiers prioritaires, Chabot-Miroir ainsi que Les Avignonnets, pour un total de 1 839 habitants en 2018[2]. Dans le cadre de la rénovation urbaine, la longue barre d'immeuble du quartier Chabot, surnommée « la Banane », est démolie en 2022 pour 171 logements supprimés[3].

Géologie et relief

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Située à une altitude moyenne de 435 m, la ville est dominée de plus de 500 m par les sommets du Haut-Jura, tels que le mont Bayard, le Pain de Sucre, le crêt Pourri ou le mont Chabot[4].

Le paysage est montagnard, avec de nombreuses forêts de résineux.

Hydrographie

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Saint-Claude est bâtie au fond d'une vallée encaissée profonde de plus de 450 m, à la confluence entre la Bienne et le Tacon.

La liste des 10 cours d'eau, avec pour certains une cascade sur leur cours, traversant le territoire de Saint-Claude est :

  • Rivière la Bienne
  • Rivière le Tacon
  • Ruisseau de l'Abîme (cascades des Combes, gorges de l'Abîme)
  • Ruisseau du Grosdar (cascade de la Queue de Cheval)
  • Ruisseau de la Blénière (cascade de la Vouivre)
  • Ruisseau de la Foulasse
  • Ruisseau de Chapy
  • Ruisseau des Nans
  • Ruisseau de Pissevieille (cascade de Pissevieille)
  • Ruisseau du Banc
Cascade des Combes ruisseau de l'Abîme en 2021.

Voies de communication et transports

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206 odonymes recensés à Saint-Claude (Jura)
au
Allée Avenue Bld Chemin Cité Côte Impasse Montée Parc Passage Place Pont Route Rue Autres Total
1 [Note 1] 5 [Note 2] 2 [Note 3] 25 2 [Note 4] 1 [Note 5] 2 [Note 6] 4 1 [Note 7] 9 13 [Note 8] 7[Note 9] 9 81 [Note 10] 49 [Note 11] 206
Notes « N »
  1. Allée Chaffardon.
  2. Dont Avenue du 19-Mars-1962.
  3. Boulevard de la République et Boulevard Bellevue.
  4. Cité de Mouton et Cité de Serger.
  5. Côte de Chaumont.
  6. Impasse du Bugnon et Impasse du Valèvre.
  7. Parc des Avignonnets.
  8. Dont la place du 9-Avril-1944.
  9. Pont de Rochefort et Pont du Faubourg Marcel (sur la Bienne et le Tacon).
  10. Dont Rue du 8-Mai-1945.
  11. Autres voies non identifiées en relation avec des écarts, lieux-dits, hameaux, zones industrielles, résidences, quartiers, etc.
Sources : rue-ville.info & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura

Transports en commun

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La ville est desservie par la ligne d'Andelot-en-Montagne à La Cluse autrement appelée « ligne des Hirondelles »[5], traversant sur 120 km le Jura du nord au sud[6].

La société de transports Jurabus exploite les transports urbains de la ville sous le nom de Urbus.

La ville est desservie par 2 lignes urbaines principales et 1 ligne desserte des quartiers Serger - Le Valevre, puis 4 autres lignes à la demande (Allo-Bus) sur réservation, sans oublier la navette piscine pour le centre nautique de l'été sur réservation du lundi au vendredi.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 680 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 869,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −23,7 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].

Statistiques 1991-2020 et records ST CLAUDE (39) - alt : 580m, lat : 46°26'43"N, lon : 5°52'46"E
Records établis sur la période du 01-06-1986 au 31-12-2021
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −2,3 −2,5 0,4 3 6,9 10,1 11,9 11,7 8,2 5,3 1,1 −1,7 4,3
Température moyenne (°C) 1,6 2,6 6,5 9,7 13,6 17,4 19,4 19,1 15 11,1 5,6 2 10,3
Température maximale moyenne (°C) 5,6 7,6 12,6 16,3 20,4 24,6 26,9 26,4 21,8 16,9 10 5,6 16,2
Record de froid (°C)
date du record
−23,7
12.01.1987
−19
05.02.12
−18,5
01.03.05
−7,4
08.04.03
−3,3
15.05.1995
−0,1
04.06.01
3
17.07.00
0,4
31.08.1986
−2
30.09.1995
−7,1
25.10.03
−12
30.11.10
−18
20.12.09
−23,7
1987
Record de chaleur (°C)
date du record
18
30.01.02
23
24.02.21
27
31.03.21
31
21.04.18
34
28.05.17
39,5
27.06.19
41
24.07.19
40
07.08.15
33,5
14.09.20
28,5
01.10.11
24
02.11.20
20,7
16.12.1989
41
2019
Précipitations (mm) 168,1 140,7 140,3 141,8 161,6 139,7 135,9 141,9 144,5 165,1 184,4 205,2 1 869,2
Source : « Fiche 39478004 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
5,6
−2,3
168,1
 
 
 
7,6
−2,5
140,7
 
 
 
12,6
0,4
140,3
 
 
 
16,3
3
141,8
 
 
 
20,4
6,9
161,6
 
 
 
24,6
10,1
139,7
 
 
 
26,9
11,9
135,9
 
 
 
26,4
11,7
141,9
 
 
 
21,8
8,2
144,5
 
 
 
16,9
5,3
165,1
 
 
 
10
1,1
184,4
 
 
 
5,6
−1,7
205,2
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Au , Saint-Claude est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Claude[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Claude, dont elle est la commune-centre[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76 %), prairies (12,1 %), zones urbanisées (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %), zones humides intérieures (0,6 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La ville porte le nom de Saint Claude, moine bénédictin, abbé de Saint-Oyand au VIIe siècle, et dont le corps intact fut retrouvé à Saint-Claude en 1160.

Le village de Saint-Claude pris en 1905.

La cité se développe initialement autour d'un monastère fondé au début du Ve siècle par deux frères moines et abbés, Romain et Lupicin. Elle est tout d'abord appelée Condat (du celte Condate « confluent » entre la Bienne et le Tacon), puis Saint-Oyend-de-Joux[Note 5], du nom de l'abbé Oyend (ou Eugendus) qui accroît le rayonnement du monastère à partir de la fin du Ve siècle[19]. En 639, saint Claude[20] devient moine dans l'abbaye qui portait alors le nom de Saint-Oyend. Saint Claude est mort le .

Lieu de pèlerinage, la ville profite vers la fin du XIIe siècle (1160), de la découverte du corps intact de l'abbé Claude (décédé quatre cent soixante ans auparavant), pour augmenter sa renommée. La ville prend alors le nom de Saint-Oyand-Saint-Claude. Au XVe siècle, saint Claude étant vénéré par le roi Louis XI[21], la ville garde le seul nom de Saint-Claude. Louis y étant venu avec son père Charles VII, en tant que dauphin, y passe de nouveau en 1456, alors qu'il s'enfuit vers le duché de Bourgogne afin d'éviter l'armée de son père[22]. À la fin de sa vie, le roi Louis XI vieilli effectue un dernier pèlerinage vers Saint-Claude le [23], qui a aussi un objectif politique. Il y emmène en effet un grand nombre de soldats suisses.

En 1499, après son deuxième mariage, avec le roi Louis XII, la reine Anne de Bretagne décide de visiter ce lieu de pèlerinage, souhaitant un héritier viable du royaume de France. Elle avait en effet perdu tous les enfants qu'elle avait eus avec Charles VIII. La reine donne ensuite naissance à la princesse Claude de France, plus tard épouse de François Ier. Au début du XVIIe siècle, il y a à Saint-Claude 1 700 habitants, regroupés autour de la cathédrale[24]. Le village a été détruit par les troupes de Richelieu pendant la guerre de Dix ans[25].

En 1742, l'abbaye est rattachée à l'évêché de Saint-Claude. De 1772 à 1778 Voltaire porte une requête contre le chapitre noble de Saint-Claude pour obtenir l'abolition du droit de mainmorte et de servitude réelle sur leurs terre, et il publie une Requête des serfs du Mont-Jura qui a un grand retentissement à Paris[26]. Ces survivances ont été abolies par l'Édit royal du 8 août 1779.

Sous la Révolution, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Condat-Montagne[27], nom construit à partir de son nom initial de Condat, auquel on ajoute « Montagne », double sens entre sa situation géographique et la Montagne, le courant politique révolutionnaire.

Le 1er messidor an VII (), à 12 h 45, se déclenche un incendie chez le nommé Mandrillon. Les flammes se propagent de maison en maison et ravagent la ville qui est entièrement détruite : seule une maison en réchappe, qui contient les reliques de Saint-Claude. On dénombre 65 victimes, dont le maire. Toutes les archives, les industries florissantes, les nombreuses bibliothèques possédées par les habitants disparaissent. Saint-Claude sera entièrement reconstruite.

La commune était desservie au début du XXe siècle par les Chemins de fer vicinaux du Jura.

Seconde Guerre mondiale

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Le vendredi , la division 157 de la Wehrmacht se déploie dans la région de Saint-Claude. La ville est cernée. Les locaux de la coopérative la Fraternelle sont mis à sac. Ses responsables qui ravitaillent le maquis sont arrêtés ainsi que Paul Delacour, maire de la ville nommé par Vichy.

Le samedi à l’aube, les commandos allemands motorisés de la division attaquent le bois de la Versanne. Ils sont tenus en échec toute la journée par le maquis bien retranché. La Wehrmacht réussit à décrocher à la nuit emmenant ses morts et ses blessés. Le maquis a lui aussi subi des pertes. Il se replie, se réorganise et s’abrite dans la forêt.

Le lendemain, dimanche , jour de Pâques, sous couvert d’une vérification d’identité, la Gestapo organise une grande rafle à Saint-Claude, en présence de Klaus Barbie arrivé la veille à l’hôtel de France. Tous les hommes de 18 à 45 ans sont rassemblés sur la Place du Pré. 302 sont retenus en otage et déportés à Buchenwald, 186 ne rentreront pas[28].

Territoire communal.

Le , les communes de Chaumont, Chevry, Cinquétral, Ranchette et Valfin-lès-Saint-Claude intègrent la commune de Saint-Claude.

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Lors du second tour de l'élection présidentielle à Saint-Claude, Emmanuel Macron (En Marche!) est à la première place avec 64,94 % des voix. En deuxième position, Marine Le Pen (FN) obtient quant à elle 35,06 % des voix.

On observe un vote blanc à hauteur de 6,77 % chez les votants, ainsi que 2,32 % de votes nuls[29].

Liste des maires

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Politique de développement durable

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La commune a engagé dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2012[30].

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[32],[Note 6].

En 2021, la commune comptait 8 727 habitants[Note 7], en évolution de −10,33 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 6573 5793 5254 4635 2225 2385 2705 4715 897
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 8856 3166 8097 0837 5508 2168 9329 78210 146
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
10 44910 98012 02212 63113 94713 43611 38110 74911 301
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
12 11412 48613 51112 71512 70412 30311 95010 6909 526
2021 - - - - - - - -
8 727--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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La commune de Saint-Claude dépend de l'académie de Besançon (rectorat de Besançon) et les écoles primaires de la commune dépendent de l'inspection académique du Jura.

Pour le calendrier des vacances scolaires, Saint-Claude est en zone A.

Sur la commune de Saint-Claude, 15 établissements scolaires sont ouverts : 11 écoles, 2 collèges et 2 lycées[34].

Les écoles maternelles
  • École maternelle Christin
  • École maternelle Franche Comté
  • École maternelle Henri Ponard
  • École maternelle Mouton
  • École maternelle Rosset
  • École privée Jeanne d'Arc
Les écoles primaires
  • École élémentaire Avignonnets
  • École élémentaire Centre
  • École élémentaire faubourg
  • École élémentaire Truchet
  • École privée Jeanne d'Arc
Les collèges
  • Collège Pré Saint-Sauveur
  • Collège privé Maîtrise de la Cathédrale
Les lycées
  • Lycée Pré Saint-Sauveur
  • Section professionnelle du lycée Pré Saint-Sauveur

Manifestations culturelles et festivités

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  • La fête des Soufflaculs, qui a lieu une fois par an et qui remonte au Moyen Âge : les habitants sont vêtus de tuniques blanches, de loups et de soufflets qu'ils actionnent devant les dames, ou sous les jupes des dames. Ils font brûler le roi le soir venu et le tout est suivi d'un feu d'artifice.
  • La fête des pipes, pour célébrer un savoir-faire plus que centenaire.
  • Le festival de bandes dessinées et de littératures du Haut-Jura. Cette manifestation organisée par Générations Bédés et Salmigondis accueille des auteurs de différents horizons (Allemagne, Italie, Suisse, Belgique, etc.) et de la France entière.
  • Prom'été : grande braderie organisée chaque année dans le centre-ville (pendant un week-end de juillet et un week-end d'août).

La ville dispose du centre hospitalier Louis Jaillon de Saint-Claude, ayant une capacité d'accueil de 184 lits et places en 2018[35], dont :

  • Médecine : 46
  • Moyen séjour : 12
  • Long séjour : 30
  • Hébergement : 96

L’activité associative à Saint-Claude est dynamique et notamment sur le secteur du sport. Avec plus de 40 clubs, l’offre sportive sur Saint-Claude est diversifiée et répond aux attentes de plus de 2 000 licenciés[36].

La ville de Saint-Claude possède un club de rugby : le FC Saint-Claude, le Club Alpin Français du Haut-Jura (activités de montagne), etc[37],[38].

Plus de 150 km de sentiers balisés, aux abords de la ville, permettent la pratique de la randonnée pédestre[39].

Une course de côte cycliste sous la forme d’un contre-la-montre individuel, la Grimpée ou Montée de Cinquétral, est organisée chaque année par le Vél’Haut-Jura Saint-Claude sur la commune, entre le bourg et le hameau de Cinquétral. La course est longue de 9,2 km, pour une déclivité moyenne de 4,34 %[40],[41],[42],[43].

Saint-Claude a tout d'abord fondé son économie sur l'artisanat et la vente aux pèlerins d'articles de tournerie en bois, en os et en ivoire dont le plus célèbre représentant est Jean-François Rosset pour ses bustes de Voltaire. Cette activité connaît un essor important à partir de 1855 avec la pipe de bruyère. Cet artisanat fait la renommée de la ville : les pipes de Saint-Claude restent réputées parmi les amateurs. La ville se proclame en effet la capitale de la pipe.

Saint-Claude a également été un centre important pour les industries lapidaire et diamantaire.

Située à l'extrémité de la Plastics Vallée, elle compte de nos jours plusieurs entreprises en rapport avec le secteur de la plasturgie.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Édifices religieux

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  • La cathédrale Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-André, place de l'Abbaye, est classée monument historique et son orgue de Callinet de 1842[46]. L'une des particularités de la cathédrale est que l'un de ses clochers (flanc gauche) n'a jamais été terminé ;
  • La chapelle expiatoire, rue des Carmes. En 1794, les révolutionnaires brûlèrent le corps de saint Claude. Un Sanclaudien, François Joseph Jacquet, récupéra du corps du saint ce que les flammes n'avaient pas consumé. Il conserva ces reliques à son domicile qui fut épargné lors du grand incendie qui ravagea la ville de Saint-Claude en 1799[47]. La chapelle expiatoire, de style byzantin, fut édifiée en 1869 sur l'emplacement de cette maison, en expiation des profanations commises par les révolutionnaires ;
  • Palais abbatial de Saint-Claude ; le bâti, le sol et le sous-sol des parcelles sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du [48] ;
  • L'église du Sacré-Cœur, place Christin ;
  • L'église Saint-Sébastien, rue de la Mairie à Valfin-lès-Saint-Claude ;
  • L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge, rue de l'Église à Cinquetral ;
  • L'ancienne chapelle des Carmes, rue de la Poyat ;
  • La chapelle de Chaumont, chemin de la Chapelle ;
  • L'Église évangélique, rue Pasteur ;
  • La salle du royaume des témoins de Jéhovah, rue Miroir.

Personnalités liées à la commune

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(par ordre chronologique de naissance)

Bibliographie

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  • Adrien Billerey, Saint-Claude et ses industries, Mémoires de la Section de Géographie II, Bibliothèque nationale, 1966[55]
  • Michel Blondan, Les bourgeois de Saint-Claude, XVe – XVIIIe siècles, Bibliothèque de l'École des chartes[56]
  • Histoire de l'abbaye et de la terre de Saint-Claude, par D. P. Benoît[57]

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  3. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Saint-Claude, il y a une ville-centre et une commune de banlieue.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Également orthographié Oyand, Oyent ou Oyen. Il existe d'ailleurs encore trois communes nommées Saint-Oyen : en Savoie, en Suisse et dans le val d'Aoste.
  6. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
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Références

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