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Saint-Saulge

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Saint-Saulge
Saint-Saulge
Mairie de Saint-Saulge.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Nevers
Intercommunalité Communauté de communes Amognes Cœur du Nivernais
Maire
Mandat
Christian Gentil
2020-2026
Code postal 58330
Code commune 58267
Démographie
Population
municipale
708 hab. (2021 en évolution de −6,35 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 06′ 20″ nord, 3° 30′ 48″ est
Altitude Min. 245 m
Max. 403 m
Superficie 25,77 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guérigny
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Saulge
Liens
Site web saint-saulge.fr

Saint-Saulge [sɛ̃ soʒ] est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

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Localisation

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Carte de la Nièvre.

Saint-Saulge est situé au centre du département de la Nièvre, Commune Coeur de Nièvre

La commune a été augmentée de celles de Sanizy (dite Samnisiaco) et Narlou (dite Narlodo) rattachés entre 1790 et 1794.

Hydrographie

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En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 990 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ourouer », sur la commune de Vaux d'Amognes à 16 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,5 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −13,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Saint-Saulge est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60,7 %), forêts (33,6 %), terres arables (3,2 %), zones urbanisées (2,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Les premières présences humaines remontent à l'époque gallo-romaine, au XIXe siècle, des recherches ont été entreprises au lieu-dit Beauregard sur les hauteurs de Saint-Saulge, à proximité du point culminant de la commune, quelques bronzes de l'époque de Trajan et restes de poteries y ont été découverts.

En 1948, monsieur Germain, entrepreneur de maçonnerie, découvrait au droit du parking de l'actuel Maxi-Marché des restes de pilotis.

Au Haut Moyen Âge, les reliques de saint Saulge (Sanctu Salvi)[13], moine ermite qui vivait dans la région d'Auxerre au VIe siècle, sont placées dans l'église de Saint-Saulge alors placée sous le vocable de Saint-Martin.

La première mention certaine et écrite de Saint-Saulge remonte à une charte de Charles le Simple datant du 8 des Ides d'.

En 1164, le pape Alexandre III, confirme par une bulle, la possession des bénéfices des cures de Narloux et Sanisy, à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[14].

Siège d'un prieuré bénédictin (Saint-Martin-de-la-Vigne, église Saint-Saulge), d'une paroisse et d'une châtellenie, Saint-Saulge relevait des comtes de Nevers.

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement le nom de Marat-les-Forêts[15].

1851 : les partisans de Marianne

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À la veille du coup d'État du , à la demande de Morny, le , le général Jean-Pierre Léon Pellion intervient, avec le concours de la colonne mobile, contre les sociétés secrètes existantes dans le département de la Nièvre. La colonne passe à Cercy-la-Tour, Fours, Moulins-Engilbert, Châtillon-en-Bazois, Saint-Saulge, arrêtant 16 membres dans ces localités. Mais l'agitation continue. À Saint-Saulge plusieurs habitants sont soupçonnés de fomenter des troubles. Il s'agit de défenseurs de la République opposés au coup d'État qui sont accusés d'appartenir à des sociétés secrètes dites « Marianne ». Le juge Lassier s'efforce de découvrir qui est engagé dans ces sociétés. Les agitateurs se réunissent chez le cabaretier Guilloux. Dix habitants de Saint-Saulge auraient avoué et une vingtaine d'autres sont soupçonnés. Selon le juge, les principaux sont à Saint-Saulge, Jean Baptiste Labour, Adam le notaire, Julien Jolly, les cousins Riche. Par exemple Simon Riche « s'est surtout fait remarquer, selon le juge, par son exaltation révolutionnaire, ses menaces contre les hommes d'ordre, par sa participation avec Adam et Labour aux menées de propagande démagogiques et d'affiliation aux sociétés secrètes »[16]. Il sera, comme deux cents personnes de l'arrondissement, condamné à être transporté[17]. Il meurt en route.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1819   Louis-Joseph de Thoury    
    Eugène de Thoury    
1899   Robert de Thoury    
1900 1907 Henri Robert de Thoury    
1907 1913 Paul Farinet    
1913   Charles Teste    
    Octave Franson    
décembre 1919 mai 1925 Henri Robert de Thoury    
mai 1925 1936 Georges Laurent    
1936 septembre 1937 Edmé Bureau    
septembre 1937 février 1938 François Boulin    
février 1938 mars 1938 Louis Cambours    
mars 1938 avril 1938 Adolphe Pillon    
avril 1938 mai 1942 Georges Laurent    
mai 1942 avril 1943 Joseph Vallet    
avril 1943 mars 1944 Raymond Perard    
mars 1944 avril 1944 Charles Rousseau    
avril 1944 octobre 1944 Pierre Loujard    
octobre 1944 juillet 1945 Guy Laurent SFIO Conseiller général
juillet 1945 octobre 1947 Alix Pincot    
octobre 1947 mars 1959 Louis Mignon    
mars 1959 avril 1971 A. Clément    
avril 1971 novembre 1973 Delavault    
novembre 1973 avril 1977 G. Aubert   Médecin
avril 1977 janvier 1980 H. Rouede    
janvier 1980 mars 1983 R. Marcus    
mars 1983 décembre 2012 Sylvain Lopinto DVG Médecin
décembre 2012 juillet 2016[18] Christian Bulin    
juillet 2016[19] mai 2020 Sébastien Gosset    
Les données manquantes sont à compléter.
mai 2020 En cours Christian Gentil    

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

En 2021, la commune comptait 708 habitants[Note 2], en évolution de −6,35 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6231 3851 7521 9481 8742 1312 1462 3342 341
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 2152 2522 3572 4992 5322 3702 4302 3352 250
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 0372 0211 9091 6401 5251 5011 4551 4141 296
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 1761 157985919849865874874785
2017 2021 - - - - - - -
738708-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Religieux

L'église de Saint-Saulge est l'ancienne chapelle du prieuré de Saint-Martin de la Vigne, dit plus tard prieuré de Saint-Saulge. Elle a est classée monument historique des XIIe et XVIe siècles, avec les plus beaux vitraux de la Nièvre[24]. Aujourd'hui seuls les vitraux restent classés. Tous sont du XVIe siècle, sauf les deux vitraux du chœur, qui datent du XIXe siècle (offerts par Eugène de Thoury). Ces deux vitraux sont signés A. Baratte (à Clermont-Ferrand), sans date. Peinture représentant Dom Delaveyne, fondateur des sœurs de la Charité de Nevers.

En l'an 908, l'église de Saint-Saulge est sous le vocable de Saint-Martin et le prieur de Saint-Saulge (diocèse de Nevers), en fait don à l'abbé de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[25]. En 1161, l'évêque de Nevers, Bernard de Saint-Saulge, reconnaît à Bernard II, abbé de Saint-Martin, la propriété de Saint-Maurice-les-Saint-Saulge[26]. Le pape Alexandre III, réfugié en France, confirme par une bulle cette possession, en 1164[27]. La fondation de l'anniversaire de Hugues de Mosse, ou Muse, prieur de Saint-Saulge, est faite en 1250 par une charte, à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[28]. Un autre prieur nous est connu en 1298, Guy de Roussillon, frère d'Eudes de Roussillon.

Selon la légende, une année de forte sécheresse où le fourrage se faisait rare, les habitants de Saint-Saulge, qui avaient le sens de l'économie, eurent l'idée de hisser sur l'église une vache à l'aide d'une corde, afin qu'elle broute l'herbe qui poussait sur un flanc du clocher. Depuis lors, ils perpétuent cette tradition en mai, à l'occasion de la fête locale et avec une vache factice[29].

Civils

Le petit bourg de Saint-Saulge comporte quelques maisons médiévales et Renaissance, notamment une demeure à tourelle située en face de l' église.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Saulge et Vaux d'Amognes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Ourouer », sur la commune de Vaux d'Amognes - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ourouer », sur la commune de Vaux d'Amognes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Saulge ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Saint-Saulge », sur Wiki58.
  14. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun : Charte n° XVIII.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Saulge », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  16. Dossiers de la 1re Cion Militaire de la 15e division militaire de la Nièvre Série U Justice
  17. "Patriote de la Nièvre" .
  18. Laure Brunet, « Le maire de Saint-Saulge Christian Bulin démissionne », sur Le journal du Centre, (consulté le ).
  19. « Sébastien Gosset, élu nouveau maire de Saint-Saulge », sur Le journal du Centre, (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Notice no PA00113018, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun : charte n° VIII. Texte en ligne.
  26. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin : charte n° XVII. Texte en ligne.
  27. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun : charte n° XVIII. Texte en ligne.
  28. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun : charte n° XLVI. Texte en ligne.
  29. Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013
  30. Abbé François Boutillier, Notice sur la vie et les œuvres de Mgr Crosnier, G. Vallière, 1881
  31. Le documentaire La Sociale montre sa fille, Liliane, rendant visite à cette maison.