Santchou
Santchou | ||||
Site désaffecté de production de riz | ||||
Administration | ||||
---|---|---|---|---|
Pays | Cameroun | |||
Région | Ouest | |||
Département | Menoua | |||
Démographie | ||||
Population | 41 000 hab.[1] (2005) | |||
Densité | 431 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 5° 16′ 55″ nord, 9° 58′ 27″ est | |||
Altitude | 714 m |
|||
Superficie | 9 505 ha = 95,05 km2 [2] | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : région de l'Ouest
| ||||
modifier |
Santchou est une commune du Cameroun située dans le département de la Menoua et la région de l'Ouest.
Géographie
[modifier | modifier le code]La localité de Santchou est située sur la rive droite de la rivière Ménoua et desservie par la route provinciale P17 (route de la falaise de Dschang) à 29 km au sud du chef-lieu départemental Dschang. La commune fait partie de la plaine des Mbo, est limitée au sud par le mont Manengouba, à l'ouest par la région du Sud-Ouest, au nord par la falaise de Dschang et à l'est par Bafang.
La Commune de Santchou abrite la réserve de faune de Santchou, la seule aire protégée de la région de l'ouest[3].
La commune est limitrophe de deux communes du département de la Ménoua; Dschang et Fokoué.
Population
[modifier | modifier le code]Lors du recensement de 2005, la commune comptait 37 479 habitants[1], dont 9 428 pour Santchou Ville.
Les principales ethnies présentes sur le territoire de la commune de Santchou sont constituées majoritairement des Bamilékés (52%) suivi des Mbo’o (45%). D’autres ethnies s'y trouvent (Bulu, Ewondo, Douala, etc.) mais sont classées parmi le personnel administratif en perpétuel mouvement car disposé à être appelé à d’autres fonctions
Structure administrative de la commune
[modifier | modifier le code]La ville de Santchou proprement dite est située sur le territoire du village Fongwang, dans le groupement Santchou.
Chefferies traditionnelles
[modifier | modifier le code]L'arrondissement compte trois chefferies de 2e degré[4] :
Chaque village est dirigé par un comité de sages avec un chef. En outre, tous les chefs de ces villages relèvent du chef supérieur.
L'arrondissement de Santchou est constitué de trois grands groupements :
- Le groupement Fombap : Il s'agit d'un groupement multiethnique majoritairement Bamiléké, composé de 12 villages (chefferies de 3è degré). Le chef supérieur actuel des Fombapais est le roi Albert Ngnintezem qui a été intronisé en 2003.
- Le groupement Fondonera : C'est un groupement mono-ethnique, constitué des populations exclusivement Bamileké.
- Le groupement de Santchou : Il s'agit du seul groupement multiethnique majoritaire Mbo de l'arrondissement de Santchou. Il est constitué d'environ 30 villages (chefferies de 3è degré). Il semblerait que jusqu'à présent il n'existe pas encore de chef supérieur officiellement reconnu dans le groupement de Santchou. Cependant il est fort probable que Pierre Mila Assouté, par ailleurs fondateur du RDMC, un homme politique exilé en France soit le Chef supérieur des Mbos de Santchou.
Histoire
[modifier | modifier le code]Santchou était une ville agricole prospère en raison de la présence de la culture du riz et de la société de recherche (SODERIM) créée en 1978 pour améliorer la production de riz[5].
Économie
[modifier | modifier le code]La culture du riz représentait la principale activité économique dans la ville et a été responsable de l'expansion rapide de la population au début des années 1980[6]. De 15 000 à environ 25 000 personnes. Cela a également attiré d'autres groupes ethniques de la ville principalement les Bamiléké qui, résidant dans les villes et villages environnants, ouvrent d'autres entreprises.
En raison du manque d'investissement, de la mauvaise infrastructure routière, des fautes de gestion et de planification, la société de la culture du riz a fermé, ce qui a grandement affecté l'économie de la ville[5].
Plus récemment, si le dynamisme de la ville est de retour en raison de l'achèvement de la route Melong - Dschang à la ville agissant comme une plaque tournante du transport entre Bamenda et d'autres parties de la région du Nord-Ouest du Cameroun.
- Environ 80 % de la population est composée d'agriculteurs de subsistance vivriers tels que le taro, le manioc, les haricots, le maïs, le plantain, la banane etc.
- Certains sont aussi engagés dans des cultures de rente comme le cacao et le café qui agissent comme une source majeure de revenus pour ces personnes.
Personnalités nées à Santchou
[modifier | modifier le code]- Julienne Keutcha, femme politique, née à Ngwatta en 1924.
- Boris Ngouo, footballeur et écrivain.
- Vincent Efon, homme d'État, né à Ngwatta le et mort le .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
- Overview of Santchou [1]
- « Cameroun: La réserve de faune de Santchou mieux protégée », Cameroon Tribune, (lire en ligne)
- Ministère de l'administration du territoire Annuaire statistique 2015, p.102
- Jacques Bessala Manga, « Le Cameroun abandonne ses sociétés rizicoles », in Le Jour Quotidien, 22 avril 2008
- Michel Griffon (dir.), « La dynamique de la production moderne de riz », in Économie des filières en régions chaudes : formation des prix et échanges agricoles, CIRAD, Montpellier, 1990, p. 318 (ISBN 2-87614-041-1)
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Samuel Ndoumbe-Manga, Étude agro-socio-économique de la plaine des Mbo, Centre de recherches en sciences sociales (CRESS), Yaoundé, 1981, 320 p.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Santchou, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)
- Plan communal de développement de Santchou, PNDP, , 416 p.