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Stella Calloni

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Stella Calloni
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Stella Manuela Juliana Calloni Leguizamón, née le , est une journaliste d'opinion et écrivaine argentine spécialisée dans la politique internationale, dont les recherches portent sur les dictatures militaires latino-américaines et leurs processus politiques. Ses livres Los años del lobo, la Operación Cóndor () et Operación Cóndor, pacto criminal () regroupent une partie de ses recherches sur l'opération connue sous le nom d’opération Condor.

Stella Calloni naît en dans la petite ville de Pueblo Leguizamón, dans le département de La Paz[1], en Argentine. Après des études dans sa province d’origine, elle s'installe à Buenos Aires pour compléter sa formation. Là, elle se lie avec des militants et des intellectuels de gauche tels que Zelmar Michelini, Néstor Taboada Terán et Miguel Ángel Asturias et commence à publier dans des revues telles que Política Internacional et Cristianismo y revolución[1]. Elle publie ses premiers articles de politique internationale lors des élections présidentielles chiliennes de 1970. Durant la dictature civilo-militaire qui dirige l'Argentine de à , elle s'exile au Mexique et au Panama. Au cours de ces années, elle travaille comme rédactrice du magazine Formato Dieciséis et comme scénariste pour le Grupo Experimental de Cine Universitario, deux média rattachés à l'Université de Panama (es)[2].

Elle contribue au Réseau Voltaire, créé à l'initiative de Thierry Meyssan, écrivain conspirationniste, rédacteur en chef d'El Día Latinoamericano et correspondant en Amérique du Sud pour La Jornada, tous deux basés à Mexico[3].

Tout au long de sa carrière professionnelle, elle interviewe divers chefs d'État, tels que Fidel Castro, Hugo Chávez, Evo Morales, Luiz Inácio Lula da Silva, Rafael Correa, Daniel Ortega, Salvador Allende, Omar Torrijos, Jimmy Carter, Yasser Arafat, Muammar Khadafi et Felipe González[4].

Après la parution d'une anthologie regroupant ses poèmes en , elle publie, en , son premier roman La cabeza desaparecida de Pancho Ramírez[5].

Influence et héritage

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Elle est citée comme source par Michel Collon, essayiste belge considéré par les sociologues Marc Jacquemin et Jérôme Jamin comme complotiste[6], dans son livre les sept péchés d'Hugo Chavez[7]. La journaliste et documentariste française Marie Monique-Robin reprend également ses travaux dans son essai Escadron de la mort, l'école française paru en 2015[8].

Récompenses et hommages

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Elle reçoit, début 2008, la médaille de l’Ordre de l’indépendance culturelle Rubén Darío[9],[10], récompense décernée par le président de la république du Nicaragua Daniel Ortega[11]. Ses liens privilégiés avec le Nicaragua lui valent d'être reçue par l'ambassadeur de ce pays en poste à Buenos Aires en mai 2022[9], lequel lui transmet « les salutations fraternelles du gouvernement sandiniste, présidé par le commandant Daniel Ortega et la vice-présidente Rosario Murillo »[12].

Elle est également proche de Fidel Castro[13] qui écrit à son sujet en novembre 2008 « Je crois bien plus aux vérités de Stella Calloni qu’aux mensonges cyniques de Bush »[14], après lui avoir décerné en , le prix du journalisme José Marti[10].

La faculté de journalisme et de communication sociale de l'université nationale de La Plata lui décerne en 2012 le prix Rodolfo Walsh[15],[16]. Le prix nobel de la paix et témoin de la cérémonie Adolfo Pérez Esquivel déclare à ce sujet être « ravi d'apprendre que [ce] prix lui a été décerné. » [17]. En 2022, elle a été honorée avec 14 autres professionnelles des médias par le collectif des femmes journalistes argentines, en tant que référence et source d'inspiration. Cette reconnaissance lui a été décernée le 8 mars, Journée internationale des femmes[18].

En 2020, sa biographie paraît aux éditions Ciccus. L'une de ses biographes, la professeure argentine et docteure en communication Mariana Baranchuk, déclare à son sujet « Stella est la principale, et si ce n'est pas la principale, c'est l'une des principales journalistes argentines peu connues et également une grande poétesse. Je pense clairement que si l'on devait établir un parallèle, il faudrait le faire avec Walsh et Urondo, sauf que dans le cas de Stella, elle a eu deux raisons de ne pas atteindre cette notoriété. D'une part, le fait d'être une femme et d'autre part, le fait de rester en vie. »[19].

Publications

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Essais politiques

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Autres écrits (fictions et poésie)

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Références

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  1. a et b (es) « Página/12 :: radar », sur www.pagina12.com.ar (consulté le )
  2. (es) Nodal Cultura, « Stella Calloni: "La mujer es el sostén fuerte de cualquier sociedad" », sur NODAL Cultura, (consulté le )
  3. (es) « Los Archivos del Horror del Operativo Cóndor. », sur www.derechos.org (consulté le )
  4. (es) « Stella Calloni será Embajadora Cultural Entrerriana », sur Uno Entre Rios (consulté le )
  5. (es) « Stella Calloni: “Nuestro mundo se dividió entre artiguistas y ramiristas” », (consulté le )
  6. Marc Jacquemain et Jérôme Jamin, L’histoire que nous faisons Contre les théories de la manipulation, Bruxelles, Editions du centre d'action laïque, (lire en ligne), p. 33-35 et 41-43
  7. (en) Michel Collon, Les 7 péchés d'Hugo Chavez: Essai politique, Investig'Action, (ISBN 978-2-930827-56-8, lire en ligne)
  8. Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française, La Découverte, (ISBN 978-2-7071-8668-3, lire en ligne)
  9. a et b (es) DL, « Embajador de Nicaragua visita a Stella Calloni, periodista internacional de Argentina | TN8.tv », sur TN8 - Noticias de Nicaragua y El Mundo, (consulté le )
  10. a et b (es) « Universidad Nacional de Quilmes - - Semana de Periodistas: Stella Calloni. Periodismo, literatura y militancia », sur www.unq.edu.ar (consulté le )
  11. (es) « Los periodistas debemos rescatar la palabra para la paz y la vida: Calloni - La Jornada », sur www.jornada.com.mx (consulté le )
  12. (es) « Embajada de Nicaragua en Argentina recibe visita de reconocida periodista internacional – Revista Nicaragua Sandino » (consulté le )
  13. (es) « Presentarán hoy título sobre Stella Calloni en Feria del Libro », (consulté le )
  14. « Stella Calloni », sur www.cuba.cu (consulté le )
  15. (es) « Stella Calloni y Eduardo Aliverti recibirán el Premio Rodolfo Walsh », sur Política y Medios (consulté le )
  16. (es) https://www.agepeba.org/author/agepeba, « Eduardo Aliverti y Stella Calloni recibirán el Premio Rodolfo Walsh », sur AGEPEBA, (consulté le )
  17. (pt-BR) João Baptista Pimentel Neto, « Outorgam prêmio máximo de jornalismo a Stella Calloni », sur Diálogos do Sul, (consulté le )
  18. (es) TÉLAM, « Periodistas Argentinas homenajeó a referentes y trabajadoras de los medios », sur www.telam.com.ar (consulté le )
  19. (es) Centro Cultural de la Memoria Haroldo Conti, « La vida de Stella Calloni, una narradora de América Latina - Revista Haroldo », sur revistaharoldo.com.ar (consulté le )

Bibliographie

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  • (es) Vivian Elem et Mariana Baranchuk, Stella Calloni. Periodismo, literatura y militancia. Cosas de mujeres, Editiones Ciccus, , 189 p. (ISBN 9789876938174, présentation en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes

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