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Supermarine Nanok

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Supermarine Nanok
Vue de l'avion.
Photo du Supermarine Solent, en 1928.

Constructeur Supermarine Aviation Works, Ltd.
Rôle Hydravion-torpilleur[1]
Statut Resté à l'état de prototype
Premier vol
Date de retrait
Nombre construits 1 prototype
Équipage
5 membres : 2 pilotes + 3 mitrailleurs
Motorisation
Moteur Armstrong Siddeley Jaguar IV
Nombre 3
Type Moteurs à 14 cylindres en étoile
Puissance unitaire 430 ch, soit 321 kW
Dimensions
Envergure 22,86 m
Longueur 15,40 m
Hauteur 5,94 m
Surface alaire 146 m2
Masses
À vide 4 817 kg
Avec armement 7 399 kg
Performances
Vitesse maximale 183 km/h
Vitesse de décrochage 103 km/h
Plafond 3 328 m
Vitesse ascensionnelle 186 m/min
Rayon d'action 1 030 km
Charge alaire 50,70 kg/m2
Armement
Interne • 1 mitrailleuse mobile défensive Lewis Mark I de 7,7 mm (calibre .303 British) montée à la proue
• 2 mitrailleuses mobiles défensives Lewis Mark I de 7,7 mm (calibre .303 British) montées en position centrale
Externe torpilles de 700 kg

Le Supermarine Nanok était un hydravion biplan trimoteur[2] britannique des années 1920, conçu par le constructeur britannique Supermarine Aviation Works, Ltd.. Construit pour répondre à un besoin de la marine royale danoise, il ne fut produit qu'à un seul exemplaire puis reconstruit en luxueux avion privé, prenant alors le nom de Supermarine Solent.

Conception et développement

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Le Nanok (« ours polaire », en langage inuit) était un développement trimoteur de l'hydravion très réussi Southampton, conçu pour répondre aux besoins des Danois concernant un hydravion pouvant emporter des torpilles. Un prototype fut commandé le , et l'avion vola pour la première fois le [2]. Les tests furent décevants, et malgré des modifications pour arranger les choses, l'avion ne parvint pas à atteindre le niveau de performances requis par les Danois. Il fut ensuite abandonné par les Danois[3].

En 1928, l'avion fut renommé Solent[2] et fut proposé à la vente en tant que bombardier-torpilleur, mais ne parvint pas à trouver de clients. Il fut ensuite converti en hydravion civil luxueux à neuf sièges pour le magnat de la boisson Arthur Ernest Guinness[4],[5]. Il fut enregistré sous le numéro G-AAAB en . Il semblerait que Guiness ait trouvé l'espace intérieur trop exigu, car il commanda immédiatement son remplaçant, le Supermarine Air Yacht. Le Solent fut retiré des registres civils et envoyé à la destruction, en 1934.

Le nom de Solent fut aussi appliqué à un autre avion avion civil développé séparément, utilisant la coque du Southampton avec les ailes plus grandes du Nanok, et transportant 14 passagers. Il échoua lui-aussi à trouver des clients à l'achat[4].

Carrière opérationnelle

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Le Solent reçut son certificat de navigabilité le [6] et fut utilisé pour des vols réguliers entre l'Angleterre et la maison de son propriétaire près de Lough Corrib, dans le Comté de Galway, en Irlande[3]. Il resta en service jusqu'à son envoi à la destruction, en 1934[6].

Utilisateurs

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  • Drapeau du Danemark Danemark : Refusé par la marine royale danoise après des essais décevants ;
  • Drapeau de l'Angleterre Angleterre : Appareil converti en hydravion privé luxueux. Propriété d'Ernest Guiness pour son utilisation personnelle.


Notes et références

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  1. (en) Andrews et Morgan 1987, p. 121-123.
  2. a b et c (en) « Nanok and Solent », British Aircraft Directory, (consulté le ).
  3. a et b (en) Andrews et Morgan 1987, p. 117.
  4. a et b (en) Pegram 2016, p. 64.
  5. (en) Andrews et Morgan 1987, p. 119.
  6. a et b (en) Jackson 1988, p. 350.

Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) C.F. Andrews et E.B. Morgan, Supermarine Aircraft since 1914, Londres, Putnam, , 2e éd. (ISBN 0-85177-800-3).
  • (en) Ralph Pegram, Beyond the Spitfire : The Unseen Designs of R.J. Mitchell : The Move to Big Boats, The History Press, , 240 p. (ISBN 978-0-7509-6515-6).
  • (en) A.J. Jackson, British Civil Aircraft 1919–1972, vol. III, Londres, Putnam, (ISBN 0-85177-818-6).
  • (en) John Shelton, Schneider Trophy to Spitfire : The Design Career of R.J. Mitchell, Sparkford, Royaume-Uni, Hayes Publishing, , 256 p. (ISBN 978-1-84425-530-6).
  • (en) A.J. Jackson, British Civil Aircraft since 1919, vol. 3, Londres, Putnam, (ISBN 0-370-10014-X).
  • (en) Peter London, British Flying Boats, Stroud, Gloucestershire, Royaume-Uni, Sutton Publishing, , 298 p. (ISBN 0-7509-2695-3).
  • (es) Jorge Felix Núñez Padin, Viking, Southampton & Walrus, Bahía Blanca, Argentine, Fuerzas Aeronavales, coll. « Serie Aeronaval » (no 34), .