Théophile Deyrolle
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École de Concarneau (d) |
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Hortense Léontia Deyrolle Migneaux (d) Émile Deyrolle |
Conjoint |
Suzanne Deyrolle (d) (à partir de ) |
Théophile Deyrolle[1] né le à Paris et mort le à Concarneau est un peintre, illustrateur, céramiste et voyageur français[2].
Le peintre Jean Deyrolle (1911-1967) est son petit-fils.
Biographie
[modifier | modifier le code]Théophile Deyrolle étudie l'architecture puis entre à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers d'Alexandre Cabanel et de William Bouguereau. Il y fera la connaissance d'Alfred Guillou, peintre originaire de Concarneau où les deux hommes se rendront en 1871.
Il voyage chez les Lazes et en Arménie dès 1869, et en rapporte une documentation dessinée qu'il publie dans la revue Le Tour du Monde - Nouveau Journal Des Voyages en 1871. Il passe ainsi à Trébizonde et Erzurum, franchit le Caucase, visite Batoum et Poti et remonte le Rion jusqu'à Koutaïs. L'année suivante, il revient à Erzurum où il étudie les inscriptions cunéiformes. Jules Verne utilise ses descriptions dans son roman Kéraban-le-Têtu où il le cite dans la deuxième partie au chapitre II, sous la graphie « Deyrolles »[3].
Théophile Deyrolle s'installe à Concarneau en 1871 comme producteur d'huîtres[3]. Il est devenu Breton et Concarnois d'adoption, en épousant Suzanne Guillou, la sœur de son ami Alfred Guillou[4]. Il commence à s'y faire une réputation comme peintre et, avec son ami et beau-frère Alfred Guillou, est considéré comme le fondateur de l'École de Concarneau[5].
Il travaille aussi pour la faïencerie HB de Quimper à la décoration de plats, d'assiettes, de vases aux motifs japonisants. Ses sujets picturaux favoris tournent autour de la vie portuaire. Il réalise des panneaux décoratifs pour divers hôtels de la région, des portraits, de nombreux paysages et, en 1909, une série de scènes pastorales.
Divers biographes dont Numa Broc[6] voient deux personnes différentes entre le voyageur et le peintre mais des documents conservés aux Archives nationales (côte F/12/2955/B), découverts par le chercheur Alexandre Tarrieu, ont démontré qu'il s'agit bien de la même personne[3].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Collections publiques
[modifier | modifier le code]- Brest, musée des Beaux-Arts :
- Retour de foire de Concarneau, 1881, huile sur toile, 158,7 × 265 cm[7] ;
- L'Arrivée au pardon de Fouesnant, vers 1892, huile sur toile.
- Fouesnant, mairie : Noce bretonne[8].
- Pau, musée des Beaux-Arts : L'Arrivée au pardon de Fouesnant, 1881[9].
- Quimper, musée des Beaux-Arts :
- Rochefort, musée Hèbre de Saint-Clément : La Pêcheuse.
Œuvres décoratives
[modifier | modifier le code]- Beg-Meil, hôtel des Dunes : 14 toiles pour la salle à manger.
- manoir de Kerazan : décorations.
Publications
[modifier | modifier le code]- « Voyage dans le Lazistan et l'Arménie », Le Tour du monde - nouveau journal des voyages, nos 805, 806 et 807, 1876.
-
Bretonne aux poules (1878), musée des Beaux-Arts de Quimper.
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La Pêche aux maquereaux (1881), musée des Beaux-Arts de Quimper.
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Le Manoir de Locamand (1883), musée des Beaux-Arts de Quimper.
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Les Joueurs de boules (1887), musée des Beaux-Arts de Quimper.
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L'Arrivée au pardon de Fouesnant (1892), musée des Beaux-Arts de Brest.
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Gavotte bretonne (1897), gravure parue dans Die Gartenlaube.
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La Pêcheuse, Rochefort, musée Hèbre de Saint-Clément.
Salons
[modifier | modifier le code]- Salon des artistes français de 1876, 1877, 1881.
- Salon des artistes français de 1882 : Retour de foire, chemin de Saint-Jean à Concarneau et Pêche aux maquereaux au lever du soleil, mention honorable.
Expositions
[modifier | modifier le code]- Fouesnant, « Hommage à Théophile Deyrolle », 2012.
Iconographie
[modifier | modifier le code]- Emil-Benediktoff Hirschfeld, Au parc à huîtres no 3, portait de Théophile Deyrolle, localisation inconnue[11].
Élèves
[modifier | modifier le code]- Lionel Floch (1895-1972)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dit aussi « Théophile-Louis Deyrolle ».
- Théophile-Louis Deyrolle est référencé six fois dans la base Joconde du Ministère de la Culture, une fois dans la Base Palissy et onze fois dans la base Arcade du même ministère.
- Alexandre Tarrieu, Dictionnaire des personnes citées par Jules Verne, vol. 1 : A-E, éditions Paganel, 2019, p. 260.
- Notice sur Théophile Deyrolle dans le site concarneau-peintres.fr.
- Deux documents d'exposition du musée de Pont-Aven concernant notamment Théophile Deyrolle et Alfred Guillou (avec biographies) sur pontaven.com.
- Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs et grands voyageurs français du XIXe siècle, Tome « Asie », CTHS, 1992, p. 142.
- Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p..
- Don du propriétaire de l'hôtel des Dunes à Beg-Meil, à la mairie de Fouesnant, lorsque celui-ci ferma en 1980, actuellement dans la salle du Conseil, œuvre classée.
- Notice sur la base Joconde.
- mbaq.fr.
- concarneau-peintres.fr.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ouest-France du .
- Yvon Le Floch, Catalogue de la fête des Filets bleus, 1992, éditeur ?
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Pêcheuse de moules, illustration de la couverture du Figaro illustré de , sur figaro-illustre.e-monsite.com.
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre breton
- Peintre portraitiste français
- Peintre paysagiste français
- Peintre de marine français
- Illustrateur français du XIXe siècle
- Illustrateur français du XXe siècle
- Céramiste français
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts au XIXe siècle
- Naissance en décembre 1844
- Naissance dans l'ancien 11e arrondissement de Paris
- Décès en décembre 1923
- Décès à Concarneau
- Décès à 78 ans