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Tibétains dans les écoles des minorités chinoises

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Cet article traite de la présence et de la condition des Tibétains dans les écoles des minorités chinoises.

Après la signature de l'accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet, en 1951, le gouvernement chinois créa, dans les provinces de l'intérieur, des écoles ou instituts des minorités nationales, du niveau du collège, chargés de la formation des cadres tibétains en Chine[1]. Des enfants tibétains furent accueillis dans ces écoles pendant la décennie 1950-1960[2]. Selon des sources tibétaines exilées et des sources occidentales, un certain nombre furent déportés.

Au milieu des années 1980, le gouvernement central demanda à 19 provinces de créer des écoles ou des classes tibétaines sur leur territoire à l'intention d'élèves tibétains. Trois écoles furent établies, à Pékin, Chongqing (Sichuan) et Lanzhou (Gansu). Des classes tibétaines (dans des écoles secondaires locales) furent créées dans d'autres provinces. En 1986, 1987 et 1988, il y avait respectivement 1 277, 1 400 et 1 150 élèves venant du Tibet dans ces écoles et classes. En 1997, le chiffre était de 7 000 élèves tibétains. Au sortir de ces écoles, certains élèves rentrèrent au Tibet, d'autres entamèrent des études supérieures ou prirent une occupation professionnelle dans d'autres provinces.

Au début du XXIe siècle, les places dans les écoles des minorités ou instituts des nationalités sont très convoitées par les Tibétains (enfants comme parents), car on y enseigne des matières non proposées au Tibet (langue et grammaire tibétaines classiques, histoire tibétaine ancienne et moderne, bouddhisme et Bön). De plus, le diplôme obtenu est la garantie d'un emploi.

Ancêtres des écoles des minorités

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Les premières classes tibétaines en région Han remontent à la période de l'empereur Guangxu de la dynastie Qing. L'académie mandchoue-mongole de Pékin ouvrit sa première classe tibétaine en 1908. L'amban à Lhassa était chargé de trouver des postulants tibétains. Le gouvernement Qing prenait à sa charge les frais de scolarité et les dépenses quotidiennes des élèves.

Sous la république de Chine (1911-1949), une école mongole-tibétaine fut créée dans les années 1920 avec comme recrutement des élèves mongols ou tibétains.

En 1933, l'école mongole-tibétaine de Nankin vit le jour grâce au soutien du 9e panchen lama. Les élèves venaient du Qinghai ou du Sichuan occidental[3].

Tibétains à l'institut des nationalités de Pékin (années 1950)

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Selon Aten, un Tibétain originaire du Kham, en 1951, les Chinois décrétèrent que chaque district devait envoyer au moins 50 jeunes garçons et filles étudier en Chine, ce qui souleva de nombreuses protestations des familles. Les Tibétains, mais les autres « minorités nationales  » telles que les Mongols, les Ouïghours, et les Lolos, y étaient tenus. La plus grande école des minorités chinoises se trouvaient à Pékin, et de taille aussi importante se trouvait à Chengdu, et une autre avait été ouverte à Dartsedo[4]. Aten qui rejoignit l'école du sud-ouest pour les minorités nationales située dans les faubourgs de Chengdu en 1955 précise qu'elle comptait environ 3 000 enfants, dont 800 à 1 000 Tibétains, des Lolos et des aborigènes de regions méridionales de la frontière sino-tibétaine[4].

En 1951, 600 enfants provenant de familles tibétaines aisées furent envoyés à l'Institut central des nationalités à Pékin pour y être formés comme cadres et enseignants[5].

Shiwo Lobsang Dhargye, ancien fonctionnaire tibétain du gouvernement tibétain qui s'est exilé en Inde en 1985, indique qu'au début des années 1950, les Chinois incitaient les familles tibétaines à envoyer leurs enfants étudier en Chine dans les écoles pour les minorités, mais très peu de familles y étaient favorables. Les premiers enfants à intégrer les écoles de Pékin étaient issus de familles aristocratiques et marchandes. Mais en 1957 la campagne des cent fleurs venait de commencer, les enfants tibétains « faisant naïvement confiance à l'esprit du temps soulevaient des objections sur la politique du Parti et les raisons de l'occupation chinoise », devant ces critiques tous furent renvoyés à Lhassa[6] ».

Accusations de déportation d'enfants (1959)

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Le génocide a été juridiquement redéfini dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l'assemblée générale des Nations unies le . La Convention définit précisément à quoi correspond le crime de génocide dans son article 2[7]:

« Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, un des critères étant le transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe. »

Tout en appelant à une enquête, le rapport de la Commission internationale de juristes de 1959, citant un article publié le dans le Daily Mail sous la plume de Noel Barber, souligne le fait que la déportation de 20 000 enfants tibétains dont la Chine est accusée, constitue une infraction directe de l’article IIe de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide[8].

Pourtant, dans son rapport définitif (1960), la CIJ a estimé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves de la destruction des Tibétains en tant que race, nation ou groupe ethnique par des méthodes susceptibles d'être considérées comme relevant du génocide selon le droit international[9].

En 1995, deux sénateurs, MM. Verreycken et Raes, proposèrent au Sénat belge d'instaurer une journée en mémoire des différents génocides, dont celui perpétré, selon eux, « par les communistes chinois contre les Tibétains » en indiquant : « Dès 1951 déjà, des enfants furent transportés manu militari en Chine pour y être « rééduqués ». À Kham (un exemple parmi de nombreux autres), 84 enfants âgés de moins d'un an furent déportés. Quinze parents qui protestaient furent noyés dans une rivière par des militaires chinois[10] ».

Conditions du transfert des enfants tibétains

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Après le départ en exil du 14e dalaï-lama Tenzin Gyatso, en , le gouvernement tibétain est officiellement dissous par les autorités chinoises le . Les Tibétains forment un gouvernement provisoire clandestin le suivant. Claude B. Levenson indique qu'une des premières proclamations de ce gouvernement provisoire accuse les autorités chinoises « d'avoir enlevé des milliers d'enfants et d'adolescents tibétains conduits en Chine en vue de les endoctriner afin d'en faire des valets dociles de sa politique de colonisation[11] ».

La commission internationale de juristes, une association financée de 1952 à 1967 par la CIA en tant qu'instrument de la guerre froide[12],[13], affirme dans son rapport de 1959 sur le Tibet[14] que « Les nourrissons étaient tous retirés à leurs parents en présence d'un médecin chinois, puis remis à des nourrices. Pour se justifier quand ils enlevaient les enfants à leurs parents, les Chinois racontaient ou bien qu'ils allaient les instruire, ou bien que ces enfants gênaient leurs parents ».

Un texte mis en ligne par le linguiste québécois Jacques Leclerc, indique deux raisons à ce déplacement d'enfants ; d'une part ils devaient recevoir une éducation politique et d'autre part être initiés à la culture Han[15].

« des milliers d'enfants furent arrachés à leur famille pour recevoir en Chine une éducation marxiste-léniniste . »
« Enfin, une autre forme de la politique d'immigration consistait à déporter de jeunes enfants issus des minorités nationales vers la région de Pékin en vue de les initier à la culture han. Cette dernière mesure fut inégalement appliquée parce qu'elle provoquait la révolte chez les minoritaires, notamment les Tibétains, qui ne semblaient pas comprendre les « bienfaits » de l'éducation Han. »

L'école pour la minorité tibétaine de Xi'an

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Selon Shiwo Lobsang Dhargye, les Chinois, après avoir recruté des enfants de familles riches, décidèrent de recruter des enfants dans les classes les plus pauvres. C'est à Xi'an, la capitale de la province du Shaanxi, que s'ouvrit l'école des minorités pour les enfants tibétains. Cet établissement restera le plus important de Chine jusqu'à la rénovation de celui de Pékin dans les années 1970.

Shiwo Lobsang Dhargye affirme que « les étudiants de Xian, sans expérience scolaire et sans aptitude particulière à l'apprentissage, dépassaient rarement le stade de l'endoctrinement[16] ».

Éducation communiste

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En 1967, le « Comité juridique d'enquête sur la question du Tibet » affirme que des enfants tibétains ont été déportés dans des centres chinois de formation marxiste et athée afin de les soustraire à toute éducation religieuse[17].

Selon Laurent Deshayes, après avoir sollicité les familles afin d'envoyer leurs enfants étudier à Pékin, la RPC « impose l'envoi d'enfants à Pékin où ils recevront une éducation communiste[18] ».

Jean Dif, qui a visité le Tibet, évoque « la déportation d'enfants tibétains dans la région de Pékin, en vue de les initier à la culture Han[19] ».

La tibétologue Françoise Pommaret affirme que les enfants tibétains sont envoyés en Chine pour « y étudier et y être endoctrinés ». Certains reviendront en espérant accéder à des postes de responsabilité. En réalité, ajoute-t-elle, ils seront en général expédiés dans des contrées reculées pour « gagner une expérience révolutionnaire », et ils y resteront confinés jusqu'au début des années 1970[20].

Formation des nouveaux cadres tibétains

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Itim Kalovski, dans son article « Le vrai visage du Dalai-Lama », indique que les forces révisionnistes opposées à Mao Zedong à l'intérieur du parti communiste chinois, considéraient que les étudiants tibétains des instituts des minorités nationales devaient être formés pour devenir non pas des dirigeants révolutionnaires mais de simples administrateurs[21].

Raidi, qui fut président du Comité permanent de l'Assemblée populaire de la Région autonome du Tibet, fit partie, en 1959, du premier groupe de Tibétains à aller suivre quatre années d'études à Pékin. Il eut l'occasion, avec ses camarades, d'y rencontrer le président Mao Zedong[22].

Les cadets tibétains et la résistance

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Dans un livre paru en 1972, Michel Peissel affirme que dans l'augmentation du contrôle militaire qui suivit le soulèvement tibétain de 1959, les autorités envoyèrent des unités de chocs de l'armée chinoise et des experts en guerre subversive accompagnés de jeunes « cadets » tibétains formés dans des écoles doctrinaires de Chine. Il note qu'Anna Louise Strong rapporte qu'en 3 400 étudiants tibétains prochinois furent envoyés au Tibet en même temps que 550 cadres tibétains et fonctionnaires civils. Il s'agissait, selon Peissel, d'une partie des 15 000 enfants arrachés de force à leurs parents, renvoyés au Tibet dans le but d'aider la Chine dans sa lutte contre la résistance tibétaine[23].

Selon Michel Peissel, entre 1950 et 1959, 15 000 enfants furent déportés en Chine où ils reçurent une éducation. Nombre d'entre eux seraient cependant devenus ultérieurement des chefs de la guérilla tibétaine[24].

Les écoles des minorités sous la révolution culturelle (1966-1976)

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L'origine des gardes-rouges tibétains

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Le tibétologue Gilles Van Grasdorff évoque le rôle des enfants tibétains déplacés lors des évènements de la révolution culturelle au Tibet : « Les enfants enlevés entre 1951 et 1955 ont été éduqués au communisme maoïste. Certains étaient parmi le million de gardes rouges sur la place Tian'anmen le . Ce sont ces jeunes tibétains qui investiront Lhassa quelques semaines plus tard ».

Selon l'intellectuel et écrivain chinois[25] Wang Lixiong, la majorité des gardes-rouges qui parvinrent dans la Région autonome du Tibet étaient « des étudiants tibétains revenant des universités chinoises[26] ».

Pour la journaliste Dorothy Stein, alors qu'il y a des preuves montrant qu'une bonne partie des destructions subies par les institutions religieuses pendant la révolution culturelle est en réalité l'œuvre de gardes-rouges d'ethnie tibétaine, on en fait depuis porter le chapeau aux Chinois tandis que se renforce la tendance des Tibétains et de leurs sympathisants pro-nationalistes à voir les choses uniquement en termes d'opposition ethnique[27].

L'historien Tsering Shakya indique que les gardes-rouges « sentaient que le Tibet et les Tibétains devaient être « révolutionnarisés » et se voyaient eux-mêmes comme des révolutionnaires avancés venus à l'aide d'élèves attardés dans une région sous-développée » et eurent un effet dévastateur sur la culture tibétaine[28].

Tenzin Choedrak, médecin personnel du 14e Dalai Lama[29], emprisonné pendant 17 ans dans les prisons du Tibet[30],[31], indique que « dès , à Lhassa comme dans les autres camps du Tibet, les gardes-rouges étaient tous des Tibétains. Ils parlaient parfaitement le chinois, mais tous comprenaient notre langue. Chaque après-midi, ils nous imposaient la lecture des journaux de propagande »[32].

Les écoles et classes tibétaines dans les années 1980-1990

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De nouveau, au milieu des années 1980, des écoles et des classes tibétaines furent créées dans les provinces intérieures. A. S. Bhalla et Mark Brenner évoquent à leur propos le rôle des conditions climatiques et démographiques. Tout d'abord, la densité de population, de l'ordre de 1,6 habitant par kilomètre carré en 1982, était 60 fois moins élevée que la moyenne nationale. Il était donc difficile de fournir des installations scolaires et une infrastructure éducative adéquates avec une densité de population aussi faible. Ensuite, le Tibet est à 4 000 m au-dessus du niveau de la mer et la température moyenne annuelle est inférieure à 0 °C. La faible pression et la raréfaction de l'oxygène ne permettent pas à des gens venant d'autres régions que le Tibet d'y rester très longtemps, ce qui réduisait les possibilités de faire venir le grand nombre d'enseignants requis pour instaurer une éducation moderne. Selon A. S. Bhalla et Mark Brenner, ces conditions difficiles ont amené, au milieu des années 1980, le gouvernement chinois à demander à 19 provinces de créer des écoles ou des classes tibétaines sur leur territoire à l'intention d'élèves tibétains. Trois écoles furent établies, à Pékin, Chongqing (Sichuan) et Lanzhou (Gansu). Des classes tibétaines (dans des écoles secondaires locales) furent créées dans d'autres provinces. En 1986, 1987 et 1988, il y avait respectivement 1 277, 1 400 et 1 150 élèves venant du Tibet dans ces écoles et classes. En 1997, le chiffre était de 7 000 élèves tibétains. Au sortir de ces écoles, certains élèves rentraient au Tibet, d'autres entamaient des études supérieures ou prenaient une occupation professionnelle dans d'autres provinces. Le nombre d'ouvertures d'écoles en langue tibétaine augmenta encore à partir de la fin des années 1980. Des recherches de terrain menées par le chercheur J. L. Upton[33] ont montré que, contrairement aux affirmations de l'Occident et des exilés tibétains, une bonne partie du contenu des manuels de ces écoles était tirée de sources tibétaines et traitait de la vie culturelle tibétaine au sens large[34]

Si les écoles des minorités font l'objet d'un engouement de la part des parents, c'est que ces établissements ont des installations et des professeurs de meilleure qualité que ceux du Tibet. Qangngoiba Doje Ngoizhub[35] qui tient ces propos, ajoute que les élèves de ces écoles peuvent poursuivre leurs études dans des régions économiquement développées du pays s'ils ont de bons résultats. Ils ont aussi la possibilité de rejoindre un lycée technique au Tibet même. En raison de la forte demande pour les collèges des minorités, il a fallu toutefois instaurer un examen d'entrée[36].

Les « instituts pour les nationalités » au début du XXIe siècle

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Dans son livre Commoners and nobles. Hereditary divisions in Tibet publié en 2005, la tibétologue Heidi Fjeld évoque la perdurance et la vogue de ces écoles, qu'elle appelle « instituts pour les nationalités ». Ces instituts se trouvent dans les provinces de Chine en dehors de la région autonome du Tibet. La possibilité d'aller y étudier est proposée aux élèves du primaire ayant de bons résultats ou dont la famille a des relations. Ces places sont très convoitées par les Tibétains, tant les enfants que les parents, car ces instituts pour les nationalités enseignent des matières non proposées au Tibet. Au nombre de celles-ci, la langue et la grammaire tibétaines classiques, l'histoire tibétaine (ancienne et moderne) et la religion (le bouddhisme et le Bön). De plus, le diplôme obtenu est la garantie d'un emploi. Les instituts situés dans la Chine intérieure auraient toutefois moins de succès auprès des habitants de Lhassa que ceux du Kham et de l'Amdo[37].

Bibliographie

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Articles connexes

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Lien externe

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Références

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  1. Michel Cartier, Planification de l'enseignement et formation professionnelle en Chine continentale, in Tiers Monde, 1965, vol. 6, No 22, pp. 511-530, p. 519.
  2. Gilles Van Grasdorff, La nouvelle histoire du Tibet, Édition Perrin, 2006, p. 415.
  3. (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 350 p., p. 324.
  4. a et b Jamyang Norbu, Un cavalier dans la neige. L’histoire d’Aten, un vieux guerrier Khampa, Maisonneuve, 1981 (ISBN 2-7200-0216-X) p. 86-87
  5. State of education in Tibet. A Human Rights Perspective, p. 11 : « In order to win the trust of the Tibetan people, 600 children from selected wealthy families were sent to China's Central Institute of nationalities in Beijing in 1951 to be educated as cadres and teachers. »
  6. Shiwo Lobsang Dhargye, in Tibet Histoire d'une tragédie, Kim Yeshi, Édition La Martinière, 2009, p. 179/285.
  7. Texte de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide
  8. Commission internationale de juristes, La question du Tibet et la primauté du droit, Genève, 1959 : « Il y a également lieu de souligner le fait que la déportation de 20 000 enfants tibétains et dont la Chine est accusée, constitue une infraction directe de l’article II e ».
  9. Rapport de la CIJ (1960), page 346 : « The COMMITTEE did not find that there was sufficient proof of the destruction of Tibetans as a race, nation or ethnic group as such by methods that can be regarded as genocide in international law. »
  10. Proposition de résolution relative à la journée commémorative des victimes de génocides.
  11. Source : La Chine envahit le Tibet par Claude B Levenson.
  12. (en) Richard Pierre Claude, compte rendu de Howard B. Tolley Jr., The International Commission of Jurists: Global Advocates for Humam Rights, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1994, in Human Rights Quarterly, August 1994 : « Based on documentation and named respondents, the author presents the tale of the United States Central Intelligence Agency (CIA) in secretly bankrolling the formation of the ICJ as an instrument of the Cold War. [...] Tolley shows that the tainted source of funding was unknown to most ICJ officers and members, [...] ».
  13. (en) Howard B. Tolley Jr., The International Commission of Jurists: Global Advocates for Humam Rights, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1994, in Human Rights Quarterly, August 1994 : « Part 1 [of the book] describes how the ICJ began in response to Stalinsit totalitarianism. The United States Central Intelligence Agency (CIA) covertly arranged an inaugural conference in Berlin to counter the Soviet controlled International Association of Democratic Lawyers (IADL). »
  14. Commission internationale de juristes, La question du Tibet et la primauté du droit, Genève, 1959
  15. Jacques Leclerc, Source : Université Laval.
  16. Shiwo Lobsang Dhargye, in Tibet Histoire d'une tragédie, Kim Yeshi, Éditions La Martinière, 2009, p. 179/285.
  17. International Law Association, Revue de droit international, de sciences diplomatiques et politiques: The international law review, Volume 45, éditeur A. Sottile, 1967, p. 176 : « Les communistes chinois ont déporté un grand nombre d'enfants tibétains dans des centres chinois de formation marxiste et athée afin de les soustraire à toute éducation religieuse. Tous ces faits constatés par le « Comité juridique d'enquête » »
  18. Laurent Deshayes, Histoire du Tibet, Fayard, 1997, page 330.
  19. Jean Dif : Chronologie de l'histoire du Tibet et de ses relations avec le reste du monde.
  20. Le Tibet, une civilisation blessée, Découvertes Gallimard, Paris, 2002, p. 114.
  21. (en) Itim Kalovski, Le vrai visage du Dalaï-Lama, in Revolutionary Worker, No 944, 15 février 1998 : « They [the revisionists] thought the Tibetan students in the Institutes of National Minorities should be trained as administrators, not as revolutionary organizers. »
  22. (en) Former serf writes: Dalai Lama "chief representation" of Tibetan serfdom, sur le site Tibet.news.cn, 25 mars 2009.
  23. Michel Peissel, Les Cavaliers du Kham, guerre secrète au Tibet, Robert Laffont, Paris, 1972, (ISBN 9782221034446), page 201.
  24. Interview de Michel Peissel, L'Express, Issues 1108-1120, 1972, p. 84 : « Plus inquiétant encore pour les Chinois, les chefs de la guérilla, aujourd'hui, sont des jeunes Tibétains éduqués en Chine. Beaucoup sont ceux-là mêmes qui ont été déportés entre 1950 et 1959. Quinze mille enfants tibétains. »
  25. Wang Lixiong, un intellectuel atypique
  26. « Réflexions sur le Tibet » de Wang Lixiong paru dans la en:New Left Review Refelctions on Tibet, dont des extraits ont été traduits dans le Courrier international du 21 au 27 novembre 2002.
  27. (en) Dorothy Stein, People who count: population and politics, women and children, Earthscan Publications, London, 1995, XI + 239 p., p. 186 : « Although there is evidence that much of the destruction of religious institutions during the Cultural Revolution was in fact actually carried out by Red Guards of Tibetan ethnicity, it has since been laid entirely at the Chinese door, and the tendency of Tibetans and their pro-nationalist supporters to think only in ethnic terms has hardened. »
  28. Une histoire du Tibet : Conversations avec le Dalaï Lama, de Thomas Laird, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Plon, 2007, (ISBN 2-259-19891-0).
  29. (en) The Art of Tibetan Medicine.
  30. (en) Statement by Dr. Tenzin Choedrak before US Congress, 8 mai 1996.
  31. (en) Victim of Chinese Torture in Tibet.
  32. Conversation privée de Gilles Van Grasdorff avec Tenzin Choedrak relatée dans le livre La nouvelle histoire du Tibet de Gilles Van Grasdorff, Éditions Perrin, 2006, p. 419.
  33. (en) J. L. Upton, The Development of Modern School-Based Tibetan Language Education in the PRC, in Postiglione, China Minority Education, 1999 ; source citée par A. S. Bhalla et Mark Brenner, infra.
  34. (en) A. S. Bhalla and Mark Brenner, Literacy and basic education, in Poverty and inequality among Chinese minorities (A. S. Bhalla, Shufang Qiu eds), No 22 de Routledge studies in the Chinese economy, Routledge, 2006, 202 p., pp. 81-82.
  35. Il s'agit du fils de R. D. Ringang, un des 4 étudiants tibétains de Rugby et celui qui, à son retour construisit la première centrale hydroélectrique du Tibet (il rapporte que son père lui avait fait étudier le tibétain, le chinois et l'anglais).
  36. Qangngoiba Doje Ngoizhub, Tibetan education as l see it, site Witness to Tibet, China Tibet Information center, (s. d., c. 1999).
  37. (en) Heidi Fjeld, Commons and nobles. Hereditary divisions in Tibet, Nordic Institute of Asian Studies, Copenhagen, NIAS Press, 2005, (ISBN 87-91114-17-9), chap. Knowledge and education, p. 125 et note 13, p. 131 : « (...) some institutions for higher learning offer studies of Tibetan subjects. These institutes for nationalities are found in Chinese provinces outside the Tibetan areas, and many young Tibetans are now being educated there. Middle school pupils with good marks or from well-connected families are offered the chance to study at an institute in the mainland. These positions are much coveted by Tibetans, by both the pupils and their parents, as the institues for nationalities provide subjects not available in Tibet. The subjects include classical Tibetan language and grammar, Tibetan history (ancient and modern) and religion (Buddhism and Bon). Moreover, a degree fromone of these institutes guarantees a future job. Note 13 : The institutes for nationalities in China are probably less popular in Lhasa than in, for instance, Kham and Amdo, where some of these schools are located (...) ».