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Un plan simple

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Un plan simple

Titre original A Simple Plan
Réalisation Sam Raimi
Scénario Scott B. Smith
Musique Danny Elfman
Acteurs principaux
Sociétés de production Mutual Film Company
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la France France
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau du Japon Japon
Genre Thriller, néo-noir, drame
Durée 121 minutes
Sortie 1998

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Un plan simple (A Simple Plan) est un long métrage multinational réalisé par Sam Raimi et sorti en 1998.

Le film a obtenu le prix du jury au festival du film policier de Cognac en 1999.

C'est le jour de l'an et le Minnesota est assailli par le froid et recouvert de neige. Hank Mitchell, un homme honnête accompagné de son frère aîné Jacob, son exact contraire et de Lou, un copain de Jacob lui ressemblant moralement, découvrent en forêt un avion recouvert par la neige. À l'intérieur, ils découvrent le cadavre du pilote et un sac contenant près de cinq millions de dollars en billets de banque.

Hank, d'abord réticent, se laisse convaincre par ses deux compagnons et met alors au point un plan simple : cacher l'argent, attendre que l'avion soit découvert et voir si quelqu'un réclame l'argent. Puis, rendre l'argent s'il est réclamé, et le garder dans le cas contraire.

Fiche technique

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Distribution

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Genèse, développement et attribution des rôles

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Après la publication d'une nouvelle de Scott B. Smith dans The New Yorker, le responsable en fiction du magazine lit le manuscrit de son roman encore non publié, A Simple Plan (en) et en parle autour de lui. Peu de temps après, Scott Smith apprend que Mike Nichols est intéressé pour en obtenir les droits[4]. Mike Nichols contacte l'agent de Scott Smith pour les acquérir via sa société Icarus Productions[5],[6]. Une option sur le manuscrit de A Simple Plan est ensuite mise par le studio indépendant Savoy Pictures. Mike Nichols quitte finalement le projet, pour se concentrer sur une adaptation du roman De si jolis chevaux de Cormac McCarthy (le film sera finalement réalisé par Billy Bob Thornton et sortira en 2000)[7].

Ben Stiller rejoint ensuite le projet[7] et signe un contrat de deux films comme réalisateur avec Savoy Pictures[8]. Il passe ensuite neuf mois à travailler sur un script avec Smith. Cependant, durant cette préproduction, Ben Stiller entre en désaccord avec Savoy Pictures à propos du budget, dont une partie s'explique par le salaire de l'acteur voulu par Ben Stiller, Nicolas Cage, tout juste auréolé de l'Oscar du meilleur acteur pour Leaving Las Vegas[9]. L'acteur-réalisateur explique : « Le problème était Savoy. Je ne pense pas qu'ils avaient une bonne compréhension de la façon dont on fait des films »[7]. Ne trouvant aucun autre studio pour combler le budget, Ben Stiller quitte le navire[10].

En , John Dahl est annoncé comme réalisateur, avec toujours Nicolas Cage en tête d'affiche, pour un tournage prévu dans le courant de l'année[11],[10]. En , après plusieurs échecs au box-office, Savoy Pictures annonce son retrait de l'industrie[12]. Le studio sera plus tard racheté par IAC/Interactive Corporation, où son PDG, Barry Diller, met en vente les droits de A Simple Plan[7]. Cela entraîne les départs de John Dahl et Nicolas Cage[7],[10].

Le film est relancé par Paramount Pictures. Le producteur Scott Rudin engage John Boorman comme réalisateur. Ce dernier souhaite Bill Paxton et Billy Bob Thornton pour les rôles respectifs de Hank et Jacob Mitchell[13]. De son côté, Scott Rudin envisage Anne Heche pour incarner Sarah Mitchell[14]. John Boorman part en repérages, pour un tournage qui doit débuter début [10]. Mais un investisseur quitte le projet et la Paramount refuse de financer seule les 17 millions[13],[10]. Alors que le projet est à nouveau retardé, John Boorman doit quitter le projet en raison de son emploi du temps[10]. Paramount choisit Sam Raimi pour lui succéder au poste de réalisateur[13]. L'auteur du roman Scott B. Smith raconte à son sujet : « Je n'étais pas très familier du travail de Sam, mais je l'ai rencontré, et nos discussions étaient très plaisantes. J'ai senti qu'il comprenait l'histoire »[4]. En raison des contraintes de budget, Sam Raimi n'a pas la possibilité de faire des repérages et se sert de ceux faits par son prédécesseur, John Boorman[10].

En , Bridget Fonda, qui avait été dirigée par Sam Raimi dans Evil Dead 3 (1992), décroche le rôle de Sarah Mitchell[15]. Les noms de Natalie Portman, Emma Thompson, Laura Dern ou encore Embeth Davidtz avaient été évoqués avant cela[9].

A Simple Plan est finalement coproduit par Paramount et Mutual Film Company et cofinancé par Mutual et Newmarket Capital Group[16]. Les partenaires internationaux de Mutual (le groupe britannique BBC, le groupe allemand Tele München, la société japonaise Tōhō et UGC pour la France) cofinancent le film, en échange des droits de distribution dans leur pays[17]. Paramount acquiert de son côté les droits de distribution pour l'Amérique du Nord[15].

Le tournage débute le et s'achève le [5],[18]. Il devait débuter à Delano dans le Minnesota mais des changements climatiques sont provoqués par le courant côtier El Niño. La production se retourne finalement vers le Wisconsin pour avoir la quantité de neige nécessaire à l'histoire[19]. Le tournage dans le Minnesota aura finalement lieu après cela[20].

Pour le tournage sous la neige, Sam Raimi a pris des conseils auprès de ses amis Joel et Ethan Coen, qui venaient de tourner Fargo dans des conditions similaires dans le Minnesota[3].

Un plan simple a reçu un accueil critique favorable. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, il obtient un score de 90 % d'avis positifs, sur la base de 72 critiques collectées et une note moyenne de 8,26/10 ; le consensus du site indique : « Un thriller policier captivant plein de tension émotionnelle »[21]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne pondérée de 82 sur 100, sur la base de 28 critiques collectées[22]. Dès sa sortie, le film a été beaucoup comparé à Fargo.

Malgré des critiques globalement positives, le film est un échec commercial : il ne rapportant qu'environ 20 116 000 $ au box-office mondial, dont 16 245 000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de production de 17 000 000 $. En France, il n'attire que 126 575 spectateurs en salles[23].

Distinctions principales

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Source et distinctions complètes : Internet Movie Database[24]

Récompenses

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Nominations

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Postérité

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Le groupe de musique Simple Plan tire son nom du film que les membres du groupe avaient regardé alors que leur groupe n'avait pas encore de nom[25].

Notes et références

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  1. (en) Un plan simple sur The Numbers.
  2. (en) Scott Tobias, 'A Simple Plan': When Sam Raimi made his 'Fargo', 16 novembre 2022, The Reveal.
  3. a et b « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  4. a et b (en) Jeffrey M. Anderson, « Interview with Scott B. Smith », Combustible Celluloid, Jeffrey M. Anderson, (consulté le )
  5. a et b (en) « Simple Plan, A (1998) - Misc Notes - TCM.com », Turner Classic Movies, Turner Entertainment Networks, Inc. (consulté le )
  6. (en) Thomas D. Elias, « ENTERTAINMENT WORLD PROVES ENTERTAINING | Deseret News », Deseret News, Deseret News, (consulté le )
  7. a b c d et e (en) Rebecca Ascher-Walsh, « Fighting Words », Entertainment Weekly, Entertainment Weekly, (consulté le )
  8. (en) « Producer Has Plans For South Florida », Orlando Sentinel, Orlando Sentinel, (consulté le )
  9. a et b Secrets de tournage - Allociné
  10. a b c d e f et g (en) Jeff Strickler, « Making 'A Simple Plan' became a difficult task » [archive du ], Star Tribune, Star Tribune, (consulté le )
  11. (en) Variety Staff, « Sluggish Savoy Revs Up Production Under Fried », Variety, Variety, (consulté le )
  12. (en) Times Staff and Wire Reports, « Company Town Annex – Los Angeles Times », Los Angeles Times, Los Angeles Times, (consulté le )
  13. a b et c (en) Bret Fetzer, « Seattle News and Events », Seattle Weekly, Seattle Weekly, (consulté le )
  14. (en) Cindy Pearlman, « Entertainment news for October 3, 1997 », Entertainment Weekly, Entertainment Weekly, (consulté le )
  15. a et b (en) Dan Cox, « Fonda has ‘A Simple Plan’| Variety », Variety, Variety, (consulté le )
  16. (en) Claire Molley, Memento, United Kingdom, Edinburgh University Press, Ltd., , 15 p. (ISBN 978-0748637720), « Memento and Independent Cinema: A Seductive Business »
  17. (en) Andrew Hindes, « Mutual agreement | Variety », Variety, Variety, (consulté le )
  18. (en) John Calhoun, « Snow blind: DP Alar Kivilo witnesses A Simple Plan gone awry », LiveDesign, Penton, (consulté le )
  19. (en) « A SIMPLE PLAN - Movie Production Notes...CinemaReview.com », CinemaReview.com, CinemaReview (consulté le )
  20. « Filming locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  21. (en) A Simple Plan, Rotten Tomatoes.com (consulté le 23 août 2020).
  22. (en) A Simple Plan Reviews, Metacritic.com (consulté le 23 août 2020).
  23. Un plan simple - JPbox-office.com (consulté le 23 août 2020).
  24. « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database
  25. Interview de Simple Plan par Rock Louder

Liens externes

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