Aller au contenu

Page:Capendu - Les Colonnes d’Hercule, 1860.pdf/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur son pont : les matelots viraient au cabestan, tout enfin s’apprêtait pour le prochain appareillage.

Sur la passerelle allant d’un tambour à l’autre des deux roues, j’apercevais M. de Brignac, le commandant du Lavoisier, qui m’avait gracieusement offert l’hospitalité à son bord.

La voiture s’arrêta sur le quai, je fis signe à un matelot qui m’attendait et qui s’empara de mon léger bagage, puis je sautai dans la chaloupe, je pris les tire-veille et quatre vigoureux rameurs armèrent les avirons.

Cinq minutes après, je gravissais l’escalier de tribord et je serrais les mains de Jobert de Passa, lieutenant de vaisseau et commandant en second la corvette, et celles de Castellane, alors enseigne de vaisseau à bord du Lavoisier. Deux bons amis que m’avait fait rencontrer la Providence, alors que le Lavoisier était à Alger.

M. de Brignac me salua amicalement de la main, mais ne voulant pas le distraire dans les commandements qu’il donnait, je descendis dans la cabine que l’on avait mise à ma disposition.

Le Lavoisier allait faire une petite excursion sur les côtes du Maroc. Il devait toucher à Nemours, à Gibraltar, à Tanger, et comme vous le voyez, lecteur, j’étais du voyage.