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Page:Capendu - Les Colonnes d’Hercule, 1860.pdf/294

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efficacité indépendante de la religion, puisqu’ils en conseillent l’usage aux chrétiens.

Bigots et fanatiques, ils contestent les merveilles de la science, mais n’hésitent pas à croire qu’il y a un espace de soixante-dix mille journées de marche entre les deux yeux de l’ange fatal du troisième ciel.

De cette crédulité naît leur respect pour les marabouts, les sautons et autres saints qui rôdent autour des sépulcres, comme les démoniaques de l’Évangile.

Rien de plus simple que la journée d’un Maure.

Il se lève avec le soleil. Sa toilette lui donne d’autant moins de peine qu’il dort à peu près habillé.

Il fait sa prière dès que la voix du muezzin lui rappelle l’unité de Dieu et la venue du prophète.

Il déjeune avec une tasse de café et quelques confitures sèches.

Quelquefois il s’accorde la douceur de fumer une pipe de kif ou fleur de chanvre, ensuite il monte à cheval et galope durant deux ou trois heures.

Vers midi, il mange du pilau, de la viande fortement épicée ; mais l’orgueil de sa table, c’est le classique couscous.

Après le dîner, il va au café, quelquefois à la mosquée.