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Page:Capendu - Les Colonnes d’Hercule, 1860.pdf/320

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quât notre curiosité, nous voulûmes dépenser l’heure entière qui nous restait avant de nous rendre au consulat de France, en allant faire une station dans les magasins de David.

David est le Rotschild de Tanger : c’est le banquier par excellence ; seulement il ne borne pas son industrie au commerce de l’argent, il l’étend encore dans les sens les plus larges, sur tout ce qui peut se vendre ou s’acheter.

La maison de David est un véritable bazar où s’étalent, pour les Européens, tous les produits du Maroc, et où les Marocains peuvent venir chercher de leur côté tous les produits de l’Europe.

David, qui parle à peu près toutes les langues, nous salua en excellent français et nous reçut avec une urbanité toute gracieuse.

Avant de choisir les marchandises dont nous voulions faire emplette, il fallut à toute force accepter la tasse de café traditionnelle et fumer la pipe de l’amitié en compagnie du digne négociant.

Ces premiers devoirs de politesse accomplis, nous fûmes libres de visiter les magasins.

Que de choses, grand Dieu ! entassées pêle-mêle dans ces pièces de mesquine dimension ! Que de richesses amoncelées sur les dalles rouges qui recou-