il nous a paru seulement que nous devions soumettre au lecteur, avec une scrupuleuse fidélité, les pièces même, trop peu connues, du grand débat qui s’agitait alors entre les partisans de l’Église et ceux de la philosophie. Nous avons essayé de montrer comment l’Église repoussa les trois grands principes philosophiques du temps et les conséquences qu’en voulaient tirer les Encyclopédistes ; elle maintint, contre eux et contre toutes leurs nouveautés, on a vu avec quelle intransigeance, son credo immuable et son droit de persécuter tous ceux qui n’acceptaient pas ce credo. C’est contre de tels croyants et de tels persécuteurs qu’ont protesté et bataillé les Encyclopédistes. N’auraient-ils fait que cela, nous estimons que leur œuvre de destruction, comme on se plaît à l’appeler, aurait été, malgré tous les défauts que nous avons étalés plutôt que dissimulés, une œuvre bienfaisante pour la raison et pour l’humanité. Mais leur œuvre ne fut pas seulement négative, comme on l’a trop souvent répété. Ils n’ont pas voulu seulement détruire : ils ont voulu aussi, et nous pensons qu’ils ont su édifier : c’est ce que nous espérons montrer dans un dernier chapitre.
qu’ils demandent… La prétendue bonne foi des Protestants de France n’est pas une raison de leur accorder cette liberté qu’ils réclament. » Les philosophes invoquaient l’humanité : « Mais, répliquait le P. Richard, pour être homme et ami de l’humanité, faut-il devenir ennemi de Dieu ? » (Les Protestants déboutés de leurs prétentions, par le P. Richard, 2e édit., 1776).