11 Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui a été posé ; et ce fondement, c’est Jésus-Christ.
12 Si l’on élève sur ce fondement un édifice d’or, d’argent, de pierres précieuses, de bois, de foin, de paille ;
13 l’ouvrage de chacun paraîtra enfin, et le jour du Seigneur fera voir quel il est : parce que ce jour sera manifesté par le feu, et que le feu mettra à l’épreuve l’ouvrage de chacun.
14 Si l’ouvrage que quelqu’un aura bâti sur ce fondement, demeure sans être brûlé, il en recevra la récompense.
15 Si au contraire l’ouvrage de quelqu’un est brûlé, il en souffrira la perte : il ne laissera pas néanmoins d’être sauvé, mais comme en passant par le feu.
16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ?
17 Si quelqu’un profane le temple de Dieu, Dieu le perdra : car le temple de Dieu est saint ; et c’est vous qui êtes ce temple.
18 Que nul ne se trompe soi-même. Si quelqu’un d’entre vous pense être sage selon le monde, qu’il devienne fou pour devenir sage :
19 car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu ; selon qu’il est écrit : Je surprendrai les sages par leur fausse prudence.
20 Et ailleurs : Le Seigneur connaît les pensées des sages, et il sait combien elles sont vaines.
21 Que personne donc ne mette sa gloire dans les hommes.
22 Car tout est à vous : soit Paul, soit Apollon, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses futures : tout est à vous.
23 Et vous, vous êtes à Jésus-Christ ; et Jésus-Christ est à Dieu.
QUE les hommes nous considèrent comme les ministres de Jésus-Christ, et les dispensateurs des mystères de Dieu.
2 Or ce qui est à désirer dans les dispensateurs, est qu’ils soient trouvés fidèles.
3 Pour moi, je me mets fort peu en peine d’être jugé par vous, ou par quelque homme que ce soit ; je n’ose pas même me juger moi-même.
4 Car encore que ma conscience ne me reproche rien, je ne suis pas justifié pour cela ; mais c’est le Seigneur qui est mon juge.
5 C’est pourquoi ne jugez point avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne : c’est lui qui portera la lumière dans les ténèbres les plus profondes, et qui découvrira les plus secrètes pensées des cœurs ; et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due.
6 Au reste, mes frères, j’ai proposé ces choses sous mon nom, et sous celui d’Apollon, à cause de vous : afin que vous appreniez, par notre exemple, à n’avoir pas de vous d’autres sentiments que ceux que je viens de marquer ; et que nul, pour s’attacher à quelqu’un, ne s’enfle de vanité contre un autre.
7 Car qui est-ce qui vous discerne d’entre les autres ? Qu’avez-vous que vous n’ayez reçu ? Et si vous l’avez reçu, pourquoi vous en glorifiez-vous, comme si vous ne l’aviez point reçu ?
8 Vous êtes déjà rassasiés, vous êtes déjà riches ; vous régnez sans nous ! et plût à Dieu que vous régnassiez, afin que nous régnassions aussi avec vous !
9 Car il semble que Dieu nous traite, nous autres apôtres, comme les derniers des hommes, comme ceux qui sont condamnés à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, c’est-à-dire, aux anges et aux hommes.
10 Nous sommes fous pour l’amour de Jésus-Christ ; mais vous autres, vous êtes sages en Jésus-Christ : nous sommes faibles, et vous êtes forts ; vous êtes honorés, et nous sommes méprisés.
11 Jusqu’à cette heure nous souffrons la faim et la soif, la nudité et les mauvais traitements ; nous n’avons point de demeure stable ;
12 nous travaillons avec beaucoup de peine de nos propres mains ; on nous maudit, et nous bénissons ; on nous persécute, et nous le souffrons ;
13 on nous dit des injures, et nous répondons par des prières ; nous sommes jusqu’à présent regardés comme les ordures du monde, comme les balayures qui sont rejetées de tous.
14 Je ne vous écris pas ceci pour vous causer de la honte ; mais je vous avertis de votre devoir, comme mes très-chers enfants.
15 Car quand vous auriez dix mille maîtres en Jésus-Christ, vous n’avez pas néanmoins plusieurs pères ; puisque c’est moi qui vous ai engendres en Jésus-Christ par l’Evangile.
16 Soyez donc mes imitateurs, je vous en conjure, comme je le suis moi-même de Jésus-Christ.
17 C’est pour cette raison que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon fils très-cher et très-fidèle en notre Seigneur, afin qu’il vous fasse ressouvenir de la manière dont je vis moi-même en Jésus-Christ, selon ce que j’enseigne partout dans toutes les Eglises.
18 Il y en a parmi vous qui s’enflent de présomption, comme si je ne devais plus vous aller voir.
19 J’irai néanmoins vous voir dans peu de temps, s’il plaît au Seigneur ; et alors je reconnaîtrai, non quelles sont les