après leur arrivée, il se retira, et se sépara d’avec les gentils, craignant de blesser les circoncis.
13 Les autres Juifs usèrent comme lui de cette dissimulation, et Barnabé même s’y laissa aussi emporter.
14 Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Évangile, je dis à Céphas devant tout le monde : Si vous qui êtes Juif, vivez comme les gentils, et non pas comme les Juifs, pourquoi contraignez-vous les gentils de judaïser ?
15 Nous sommes Juifs par notre naissance, et non du nombre des gentils, qui sont des pécheurs.
16 Et cependant, sachant que l’homme n’est point justifié par les œuvres de la loi, mais par la foi en Jésus-Christ, nous avons nous-mêmes cru en Jésus-Christ, pour être justifiés par la foi que nous aurions en lui, et non par les œuvres de la loi ; parce que nul homme ne sera justifié par les œuvres de la loi.
17 Mais si, cherchant à être justifiés par Jésus-Christ, nous sommes aussi nous-mêmes trouvés pécheurs, Jésus-Christ sera-t-il donc ministre du péché ? Dieu nous garde de le penser !
18 Car si je rétablissais de nouveau ce que j’ai détruit, je me ferais voir moi-même prévaricateur.
19 Mais je suis mort à la loi par la loi même, afin de ne vivre plus que pour Dieu. J’ai été crucifié avec Jésus-Christ ;
20 et je vis, ou plutôt ce n’est plus moi qui vis, mais c’est Jésus-Christ qui vit en moi ; et si je vis maintenant dans ce corps mortel, j’y vis en la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est livré lui-même à la mort pour moi.
21 Je ne veux point rendre la grâce de Dieu inutile. Car si la justice s’acquiert par la loi, Jésus-Christ sera donc mort en vain.
Ô GALATES insensés ! qui vous a ensorcelés, pour vous rendre ainsi rebelles à la vérité, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été représenté, ayant été lui-même crucifié en vous ?
2 Je ne veux savoir de vous qu’une seule chose : Est-ce par les œuvres de la loi, que vous avez reçu le Saint-Esprit, ou par la foi que vous avez entendu prêcher ?
3 Êtes-vous si insensés qu’après avoir commencé par l’esprit, vous finissiez maintenant par la chair ?
4 Sera-ce donc en vain que vous avez tant souffert ? si toutefois ce n’est qu’en vain.
5 Celui donc qui vous communique son Esprit, et qui fait des miracles parmi vous, le fait-il par les œuvres de la loi, ou par la foi que vous avez entendu prêcher ?
6 selon qu’il est écrit d’Abraham, qu’il crut ce que Dieu lui avait dit, et que sa foi lui fut imputée à justice.
7 Sachez donc, que ceux qui s’appuient sur la foi, sont les vrais enfants d’Abraham.
8 Aussi Dieu, dans l’Écriture, prévoyant qu’il justifierait les nations par la foi, l’a annoncé par avance à Abraham, en lui disant : Toutes les nations de la terre seront bénies en vous. !
9 Ceux qui s’appuient sur la foi, sont donc bénis avec le fidèle Abraham.
10 Au lieu que tous ceux qui s’appuient sur les œuvres de la loi, sont dans la malédiction, puisqu’il est écrit : Malédiction sur tous ceux qui n’observent pas tout ce qui est prescrit dans le livre de la loi.
11 Et il est clair que nul par la loi n’est justifié devant Dieu ; puisque, selon l’Écriture : Le juste vit de la foi.
12 Or la loi ne s’appuie point sur la foi ; au contraire, elle dit : Celui qui observera ces préceptes, y trouvera la vie.
13 Mais Jésus-Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, s’étant rendu lui-même malédiction pour nous, selon qu’il est écrit, Maudit est celui qui est pendu au bois ;
14 afin que la bénédiction donnée à Abraham fût communiquée aux gentils en Jésus-Christ, et qu’ainsi nous reçussions par la foi le Saint-Esprit qui avait été promis.
15 Mes frères, je me servirai de l’exemple d’une chose humaine et ordinaire : Lorsqu’un homme a fait un testament en bonne forme, nul ne peut le casser, ni y ajouter.
16 Or les promesses de Dieu ont été faites à Abraham, et à celui qui devait naître de lui. Il ne dit pas, À ceux qui naîtront de vous ; comme s’il eût parlé de plusieurs ; mais comme parlant d’un seul, À celui qui naîtra de vous ; qui est Jésus-Christ.
17 Ce que je veux donc dire est, que Dieu ayant fait un testament en bonne forme en faveur de Jésus-Christ, la loi qui n’a été donnée que quatre cent trente ans après, n’a pu le rendre nul, ni en abroger la promesse.
18 Car si c’est par la loi que l’héritage nous est donné, ce n’est donc plus par la promesse. Or c’est par la promesse que Dieu l’a donné à Abraham.
19 À quoi servait donc la loi ? Elle a été établie pour faire connaître les prévarications que l’on commettait en la violant, jusqu’à l’avènement de celui qui devait naître d’Abraham et que la promesse regardait. Et cette loi a été donnée par le ministère des anges, et par l’entremise d’un médiateur.
20 Mais il n’y a point de médiateur quand un seul s’engage : or Dieu trai-