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Page:Revue des Deux Mondes - 1833 - tome 3.djvu/653

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UNE CONJURATION D’AUTREFOIS.

PORCIUS LÆCA.

Je demande la questure.

GABINIUS CAPITO.

Le sacerdoce.

CETHEGUS.

Moi, le pillage, tout est dans ce mot.

VERCINGETORIX, à part.

Qui donc demandera la liberté ?

CATILINA.

Vous serez contens. Manlius, si digne de son vieux nom populaire, a levé pour nous l’étendard en Étrurie, les esclaves de l’Apulie se révoltent, les députés des Allobroges soulèveront la Gaule ; Pison va partir pour l’Espagne, Nucerinus pour la Mauritanie avec une armée. Nous n’avons pas de temps à perdre, car Pompée, ce souteneur du sénat, n’attend qu’un ordre pour rentrer avec ses légions. Rome est à nous sans défense, étouffons-la avant qu’elle ait crié au secours. Déjà le soupçon et la crainte travaillent pour nous, ils disent que j’ai égorgé mon fils, ils disent que nous avons retrouvé l’aigle d’argent de Marius, et que nous lui sacrifions des hommes ; que nous assassinons pour nous exercer la main et nous lier par le crime, que nous buvons du sang !

CURIUS, se prenant à rire et levant sa coupe.

Oui, du sang de Falerne ; verse, esclave. (Vercingetorix lui verse à boire.) Buvons tous dans cette coupe à notre indissoluble amitié.

(La coupe passe à la ronde et revient à Fulvie.)
FULVIE, la passant sans boire à Catilina.

À d’autres.

CATILINA, ayant bu.

Demain donc, au coucher du soleil, que Cicéron meure. Toi, Cethegus, et toi, Vargunteius, avec vos gladiateurs chargez-vous de ce soin. Cicéron mort, le feu aux quatre coins de la ville. Bestia, c’est le soin de tes esclaves.

VERCINGETORIX.

Ils feront comme des hommes libres.

LE DÉPUTÉ DES ALLOBROGES.

Je ferai soulever les Gaules. (Il retombe ivre mort.)