cette consigne ne nous regarde pas. — Messieurs, vous n’avez pas la vraie manière d’interroger les soubrettes. (Il tire sa bourse.) — Tiens, Florine, sois franche, ta maîtresse est chez elle.
Oui, monsieur.
Je savais bien, moi, que je la ferais parler.
Voilà qui est féroce de se céler de la sorte à des amis tels que nous, qui n’avons jamais manqué un de ses soupers. — Quelle ingratitude !
Fais-nous entrer, petite.
Votre éloquence est bien persuasive, monsieur ; mais je me vois, bien à regret, forcée de garder votre bourse sans vous ouvrir la porte.
Ah çà ! mais, — Florine, tu es pire que Cerbère : tu prends le gâteau, et tu ne laisses point passer.
Je connais mes devoirs.
Puisque les choses en sont là, je suis décidé à faire le siège de la maison ; je vais établir un pétard sous la porte ou pousser une mine jusque dans l’alcôve de Célinde. Je sais où elle est, Dieu merci !
Monsieur le duc est un homme terrible !
J’ai bien envie de retourner faire ma cour à la Rosimène ; — il est vrai qu’elle m’a reçu fort durement. — Être chassé, ou ne pas être admis, les chances sont égales ; — je reste. — Mon Dieu, qu’en ce siècle de corruption il est difficile d’avoir une affaire de cour !
Allons, Florine, ne nous tiens pas rigueur, il n’est pas dans tes habitudes d’être cruelle.
Vous aimez vous faire répéter les choses : — ma maîtresse est chez elle, c’est vrai, mais c’est comme si elle n’y était pas. Madame ne veut recevoir personne, ni aujourd’hui, ni demain, ni après ; c’est une chose résolue ; nous