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amortir

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Du latin populaire *admortire (mors, mortis, la mort), d'abord au sens de "tuer" (et "mourir"), puis "rendre comme mort", "éteindre" ; au sens figuré : "diminuer l'ardeur".

amortir \a.mɔʁ.tiʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’amortir)

  1. Rendre moins ardent.
    • Ce feu est trop ardent, il faut y jeter de l’eau pour l’amortir.
    • Amortir le feu, la chaleur d’un érésipèle par des lotions émollientes.
    • Lorsque la chaleur semblait diminuer, la mère Chapdelaine disait d’un ton inquiet :
      — Ne laissez pas amortir le feu, les enfants !
      — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
  2. Rendre un coup moins fort en affaiblissant son effet.
  3. Soumettre à une macération.
    • Amortir une viande, le cuir. (Par extension) Amortir la chaux vive.
  4. Rendre moins vifs, moins éclatants, des couleurs, des sons, …
    • Ces couleurs sont un peu trop vives et trop dures, il faut les amortir par des nuances plus douces.
    • Le temps amortit les couleurs et rend la peinture plus harmonieuse.
    • Amortir le bruit de la rue par une double fenêtre.
    • (Sens figuré) Amortir les feux, les ardeurs de la jeunesse.
    • Amortir les passions.
    • Cette découverte amortit son amour.
  5. (Architecture) Couronner un élément architectural par un motif, une statue, un fleuron, que l'on nomme alors amortissement.
    • Un jeu d'ombre ôte à la construction sa sécheresse. Des considérations analogues ont conduit les architectes à amortir la partie sommitale des goutterots par une retraite. — (Jean Ache, Jean Adhémar, Robert Auzelle, Urbanisme et architecture, Éd. H. Laurens, 1954)
  6. (Finance) Constater dans les comptes la dégradation dans le temps, de la valeur d'une immobilisation.
    • Amortir une dette, un emprunt.
    • Le chagrin que ne manquerait pas de me causer sa perte était déjà réparti sur plusieurs années de mon enfance, et par conséquent presque « amorti », comme un vieil immeuble. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, Le Livre de Poche, page 33)
  7. (En parlant d’une somme due) Éteindre en remboursant le capital, en désintéressant le créancier.
  8. (Intransitif) (Didactique) (Physique) Atténuer les effets de la chute ou de la vibration d'un corps.
    • Comment diminuer les effets sur le corps humain d'une chute ou d'une collision? En amortissant; ce qui signifie une immobilisation rapide, mais pas trop. — (Jean-Michel Courty et Édouard Kierlik, La physique buissonnière, Éditions Belin – Pour la science, Paris, 2010, page 44)
  9. (Pronominal) Être atténué dans sa vigueur.
    • On voyait ses yeux noirs briller puis, tout à coup, à la suite d'une dilatation volontaire des pupilles, cet éclat s'amortissait pour se noyer dans la chaude et trouble aimantation des prunelles. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Rien n'est plus malaisé que l'exploitation méthodique d'un évènement du cœur, rien ne s'amortit plus vite que les ondes d'un coup de foudre. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
  10. (Pronominal) Devenir moins vif, moins éclatant.
    • Ces couleurs se sont amorties avec le temps.
    • Depuis quelque temps la santé de Clarimonde n’était plus aussi bonne ; son teint s’amortissait de jour en jour. — (Théophile Gautier, La Morte amoureuse, 1839)
  11. (Pronominal) Être atténué par la rencontre d'une surface molle.
    • Le coup s’est amorti contre la cuirasse.

Prononciation

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Références

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amortir \Prononciation ?\

  1. Amortir.
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amortir \a.mɔr.ˈtir\ (voir la conjugaison) (pronominal : s’amortir)

  1. Amortir un choc.
  2. Atténuer.