y tenir
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Locution verbale
[modifier le wikicode]y tenir \i tə.niʁ\ transitif direct, transitif indirect ou intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de tenir) (pronominal : s’y tenir)
- (y adverbe) Être ensemble.
La fibre au milieu doit donc être plus forte ; deux éléments y tiennent ensemble.
— (Herman Boerhaave, Institutions De Médecine, volume 4, Huart, 1747, page 192)
- (Forme transitive directe) Contenir quelqu’un ou quelque chose.
[…] retirer leur profit en trafiquant emmagasinant et détaillant leurs marchandises et biens, et les y tenir […]
— (Jules François C.M.G. Huyttens, Recherches sur les corporations gantoises,, volume 306, 1861, page 50)
- Maintenir un contenu, physique ou moral.
J’aurais voulu avoir le détail des descentes des îles d'Ischia et de Procida. N’y tenez personne, ou tenez-y beaucoup de monde.
— (Correspondence (sic) de Napoléon Ier, H. Plon, J. Dumaine, 1863, page 401)J’y ai tenu un journal.
— (Paolo Dall'Oglio, La rage et la lumière : Un prêtre dans la révolution syrienne, Éditions de l'Atelier, 2013, page 103)
- Garder une certaine quantité.
[…] laissons en ceste ville six conseillers d’Agen avec le capitaine tilladet pour parachever les procès des prisonniers que nous y tenons.
— (Société de l’histoire de France, H. Champion, 1870, page 127)
- remplir avec.
Quelle ne doit pas être notre modestie dans un lieu où tout est de nature à nous inspirer l’esprit de dieu ? Et pourtant, nous y sommes dissipés, nous y accordons toute liberté à nos sens, nous y tenons de vains discours , nous y troublons l’entretien des autres avec le Dieu sanctificateur.
— (Kaspar Zwickenpflug, Cours complet d’instructions sur la Doctrine chrétienne à l’usage du clergé des villes et des campagnes, volume 7, H. Goemaere, 1856, page 119)
- (Forme intransitive avec complément circonstanciel) Rentrer dans.
Nous y tenons à trois en nous tassant comme des sardines, à quatre en laissant la porte ouverte.
— (Marie Chaix, Les Lauriers du lac de Constance. Chronique d’une collaboration, Média Diffusion, 2014)
- (y pronom personnel) Être profondément attaché.
Nous avons une ligne et nous y tenons.
— (Une rencontre entre Benzema et Valbuena début avril ? sur football.fr. Mis en ligne le 16 mars 2016, consulté le 3 décembre 2020)
- (Forme absolue) Vouloir intensément
Tu vas t’asseoir à ma table, dit Devlin. J’y tiens absolument.
— (Diane Gaston, Une lady mystérieuse, Harlequin, 2007)
- (Forme transitive directe) (Vieilli) Maintenir quelque chose dans l’espace ou le temps.
Faites une espèce de lessive avec les scories de régule d’antimoine simple ; & tenez-y la jambe pendant deux heures.
— (Noël Chomel, Dictionnaire oeconomique, volume 3, Ganeau, 1767, page 834)
- (Forme transitive indirecte) (Forme qqun y tient à qqun ou qqc) Rester attaché à ce quelqu’un ou quelque chose.
Mais mon bras j’y tiens, docteur, mon bras, vous comprenez, c’est comme une autre histoire, c’est comme une épopée pour moi […]
— (Lucas Supervielle Saavedra, Docteur, Granit, 1989, page 27)Nous y tenons à cette « nature », à ce tempérament, à cette personnalité, et nous préjugeons vite de ce que sont les autres.
— (Jeanne Siaud-Facchin, S’il te plaît, aide-moi à vivre, Odile Jacob, 2018)Et nous y tenons à ce bon général, vois-tu.
— (Eugène Delessert, Épisode pendant la Commune, C Noblet, 1872, page 23)
- (Forme intransitive avec complément circonstanciel) Garder une ligne de conduite.
Nous l’avons gardée et la gardons dans toute l’intégrité de ses enseignements ; nous y avons tenu et nous y tenons de toute la sincérité de notre âme.
— (Dominique Bernard, La basilique primatiale de Saint-Trophime d’Arles, Nicot, 1888, page 425)
- (Forme négative) Renoncer à quelque chose ; abandonner.
Messieurs les physiologistes, vous ne tenez plus beaucoup, je le sais, à la glande pinéale, et moi je n'y tiens pas du tout.
— (Pierre Doublet, Histoire de l’intelligence, L. Hachette, 1856, page 381)
- (Forme négative) Être impatient.
– Je voulais te faire une surprise, mais je n’y tiens pas de te le dire. Je vais te rapporter un piano.
— (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)