Guînes
Guînes | |||||
La place des Tilleuls, avec au fond, la tour de l'Horloge au sommet de la motte féodale. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Calais | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pays d'Opale (siège) |
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Maire Mandat |
Éric Buy 2020-2026 |
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Code postal | 62340 | ||||
Code commune | 62397 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Guînois | ||||
Population municipale |
5 545 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 210 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 52′ 07″ nord, 1° 52′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 166 m |
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Superficie | 26,42 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Guînes (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Calais (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Calais-2 | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | mairie-guines.fr | ||||
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Guînes est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Guînois.
La commune est le siège de la communauté de communes Pays d'Opale qui regroupe 23 communes et compte 25 186 habitants en 2021.
Le territoire de la commune est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Localisée dans le nord du département du Pas-de-Calais, Guînes est une commune urbaine située à 13 km au sud de la commune de Calais (chef-lieu d'arrondissement).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La superficie de la commune est de 26,42 km2 ; son altitude varie de 0 à 166 mètres[1].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].
Guînes est une zone de captage d'eau potable et une zone de marais (au nord de la commune), soumise à des inondations.
La commune est reliée à Calais par le canal de Guînes creusé en 1669, muni de deux chemins de halage, dont l'un, celui de la rive droite menant de Guînes à la Tournée d’Ardres sera mal entretenu et peu à peu occupé par des riverains. L'autre dit la Digue devient le seul utilisé. Le , une adjudication lance les travaux d'élargissement de ce canal de Guînes[3]. Le canal de Guînes, d'une longueur de 6,56 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le canal de Calais au niveau de la commune de Coquelles[4].
-
L'extrémité du canal à Guînes.
-
Un pont-levis sur le canal.
La commune est également traversée par plusieurs cours d'eau :
- la rivière d'Hames-Boucres, d'une longueur de 9,52 km, qui prend sa source dans la commune et termine sa course dans la commune de Coquelles[5] ;
- la rivière à Bouzats, d'une longueur de 3,59 km, qui prend sa source dans la commune d'Andres et se jette dans le canal du haut banc et ruisseau d'ardres ou la rivière neuve au niveau de la commune des Attaques[6] ;
- le Banc des Attaques, d'une longueur de 1,58 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans la rivière à Bouzats au niveau de la commune[7] ;
- le ruisseau Monistrol, d'une longueur de 1,39 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans la rivière d'Hames-Boucres au niveau de la commune d'Hames-Boucres[8] ;
- la rivière de bouzats, d'une longueur de 1,04 km, qui prend sa source dans la commune d'Hames-Boucres et se jette dans la rivière à Bouzats au niveau de la commune de Guînes[9] ;
- le ruisseau de la Minoterie, d'une longueur de 0,58 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans le canal de Guînes au niveau de la commune[10].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 873 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Licques à 10 km à vol d'oiseau[13], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 138,1 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]La commune abrite un riche patrimoine naturel et aquatique grâce au marais de Guînes, qui a en 2010 fait l'objet d'une étude concernant la valeur des services rendus par le marais et la biodiversité qu'il abrite[17].
Espaces protégés et gérés
[modifier | modifier le code]La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[18].
Dans ce cadre, la commune fait partie de trois espaces protégés et gérés :
- le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de 132 499 ha réparties sur 154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale[19] ;
- le marais de Guînes et d'Andres, protégée par un arrêté préfectoral de protection de biotope, d'une superficie de 255,874 ha[20] ;
- le marais de la Commandance, d'une superficie de 6,766 ha, terrain géré (location, convention de gestion) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France[21].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
[modifier | modifier le code]L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 2] :
- la forêt domaniale de Guînes et ses lisières. Cette ZNIEFF est située sur les marges des collines de l'Artois dont elle marque le rebord septentrional, en limite de la plaine maritime flamande[22] ;
- les watergangs des Attaques et d'Andres et le lac d'Ardres. Cette ZNIEFF est marqué par la présence d’un réseau dense de fossés, mares et watergangs[23] ;
- Le site du marais de Guînes. Cette ZNIEFF, situé au pied des collines crayeuses de l'Artois, aux portes de la plaine maritime flamande, correspond à l’ancien delta de l’Aa dans lequel se trouvent des tourbières[24].
et une ZNIEFF de type 2[Note 3] : la boutonnière de pays de Licques. Cette ZNIEFF, de 17 830 ha, s'étend sur 43 communes[25].
-
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Sites Natura 2000
[modifier | modifier le code]Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[26].
Sur la commune, deux sites Natura 2000 de type B sont définis en site d'importance communautaire (SIC) :
- les pelouses et bois neutrocalcicoles des cuestas du Boulonnais et du Pays de Licques et la forêt de Guînes, d'une superficie de 661 ha[27] ;
- les prairies et marais tourbeux de Guînes, d'une superficie de 139 ha[28].
Espèces faunistiques et floristiques
[modifier | modifier le code]Le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées[29].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Guînes est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[30]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guînes[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[31],[32]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[32]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[33],[34].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (50,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,5 %), forêts (31,3 %), zones humides intérieures (12,1 %), zones urbanisées (9,9 %), prairies (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Logements
[modifier | modifier le code]En 2008, Guînes compte 2 031 logements, dont 1 898 résidences principales. Le taux de logements sociaux est de 14,5 %[36].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Voies de communication
[modifier | modifier le code]La commune est desservie par les routes départementales D 127, D 215 et D 231 et est située à 10 km, au sud, de la sortie no 43 de l'autoroute A16, appelée L'Européenne, reliant la région parisienne et la frontière belge[37].
Transports
[modifier | modifier le code]La commune se trouve à 9 km au sud-est de la gare de Calais - Fréthun, située sur la ligne LGV Nord et la ligne de Boulogne-Ville à Calais-Maritime, desservie par des TGV inOui et des TER (dont TERGV)[38].
Elle est desservie par les lignes de bus 6 et 13[39] du réseau Imag'in, reliant Guînes et Calais.
Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Risque inondation
[modifier | modifier le code]La commune est reconnue en état de catastrophe naturelle à la suite des inondations et coulées de boue du 1er au [40].
À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[41].
Risque mouvements de terrains
[modifier | modifier le code]Le risque lié au retrait-gonflement des argiles est contrasté sur la commune. Il est nul sur la partie sud du territoire communal, faible sur la majorité de la ville et fort au nord de celle-ci ainsi qu'au niveau d'une langue se prolongeant vers le sud-ouest de la ville[42].
Risque sismique
[modifier | modifier le code]Le risque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en )[43], comme dans la majorité du Pas-de-Calais.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Gisna en 807 ; Gisnes en 1097 ; Gisnium en 1137 ; Wisnæ en 1160 ; Gysnes en 1193 ; Gynes, Ghines vers 1198 ; Ginnes, Ghuisnes en 1220 ; Ghignes en 1221 ; Ghisnes en 1227 ; Gines en 1228 ; Guysnes en 1273 ; Ghisnæ au XIIIe siècle ; Ghinnes en 1325 ; Guinæ en 1355 ; Guynes en 1375 ; Guines en 1377 ; Ghinghes en 1380 ; Guisnes en 1556 ; Guygnes en 1559[44]; Guines en 1793 ; Guines et Guînes depuis 1801[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]L'ancien village fut situé sur le trait de côte lors de la transgression marine Dunkerque II qui a immergé le bas pays des moëres puis toutes les terres des Flandres maritimes françaises et belges, repoussant les populations qui occupaient ces terres ou y produisaient du sel vers les collines périphériques.
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]La ville de Guînes fut la capitale d'un comté qui n'a pas été sans renom dans l'histoire. Un rôle particulier est sans doute lié à sa position géographique stratégique, sur la déclivité du plateau qui sépare le Boulonnais du Calaisis, au bord de la plaine marécageuse, aujourd'hui parfaitement assainie, qui s'étend jusqu'au rivage de la mer.
Les origines de la ville de Guînes se perdent dans le Haut Moyen Âge. Après la colonisation romaine, puis la retraite des Romains et d'une partie des Gaulois romanisés face à la poussée des grandes invasions barbares, le territoire de Guînes devint, selon la légende - car nous ne possédons aucun document précis sur cette époque - la propriété d'Aigneric, maire du palais de Thibert II, roi des Burgondes.
Lorsque Sifrid le Danois et ses vikings peut-être débarqués à Pitgam vinrent s'emparer, en 928, de l'endroit où s'élève aujourd'hui Guînes, ce n'était probablement qu'une bourgade sans défense. On pense qu'il y fit élever une motte qu'il entoura de haies vives et ceinte d'un double fossé pour s'y mettre à l'abri en cas d'attaque (cette motte existe encore aujourd'hui). C'est là l'origine du château fort de Guînes.
Selon les historiens anciens de cette période, le comte de Flandre, Arnoul le Vieux, aurait renoncé à contre-attaquer et aurait livré au pirate viking sa fille Elstrude en mariage ; il investit Sifrid le Danois comte de Guînes, ce qui en faisait aussi un vassal du comte de Flandre.
Sous les successeurs de Sifrid, Guînes et ses environs acquirent une importance considérable. Dès le commencement du XIIe siècle, le comte Manassés Ier de Guînes fonda dans les faubourgs de sa capitale, une abbaye de femmes de l'ordre de Saint-Benoît. Ce monastère fut placé sous le patronage de saint Léonard.
À cette époque, la ville de Guînes renfermait à l'intérieur de ses murailles trois paroisses, dont les églises étaient consacrées à saint Bertin, saint Pierre et saint Médard. À l'extérieur, des remparts existaient également, outre l'abbaye de Saint-Léonard, l'église de Saint-Blaise du hameau de Melleke, et la léproserie de Saint-Quentin dans le hameau de Spelleke (au Tournepuits).
À la fin du XIe siècle, Baudouin II fit construire en pierre de taille, sur le vieux donjon de Sifrid, un palais de forme circulaire auquel il donna une très grande élévation. En outre, il fit clore la ville de Guînes d'un mur de pierre, avec des tours de défense à chaque porte.
Au XIIIe siècle, comme d'autres cités du comté, Guînes dispose d'une administration communale relativement autonome par rapport au comte de Guînes, (commune) : en 1254, Arnould III de Guînes déclare devoir à ses échevins de Guînes, Ardres, Audervic (Audruicq), et du pays de Bredenarde la somme de 20 700 livres parisis qu'ils avaient payé pour sa rançon[46].
Cinq ans après la prise de Calais, le [47], le château de Guînes fut livré par trahison aux Anglais, et en 1360, le traité de Brétigny abandonna complètement au roi d'Angleterre la ville et son comté.
Le , à Guînes, au terme de longues négociations le cardinal diplomate Guy de Boulogne, envoyé par le pape Innocent VI, parvint à mettre d'accord les représentants du roi de France et d'Angleterre sur un projet de traité de paix, qui était censé être signé par la suite en Avignon et qui n'aboutit finalement pas[48].
En 1436, dans le cadre du projet du siège de Calais , les troupes du duc de Bourgogne Philippe le Bon, prennent la forteresse de Balinghem de même que celles d'Oye-Plage, Marck, Sangatte et assiègent Guînes, sans réussir à prendre le château[49].
Époque moderne
[modifier | modifier le code]En se tient entre Ardres et Guînes le Camp du Drap d'Or. Le roi de France François Ier y rencontre le roi d'Angleterre Henri VIII. Guînes est alors anglaise, comme Calais. Cette dernière et donc Guînes sont reprises par les Français en 1558 et les Anglais de Guînes durent retourner en Angleterre. Puis le XVIIe siècle est marqué dans la région par la guerre franco-espagnole. Il faut attendre le traité d'Utrecht en 1713 pour que la frontière du Nord soit fixée.
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]- C'est à Guînes, le , que Jean-Pierre Blanchard et son ami et mécène américain John Jeffries terminent leur traversée de la Manche depuis Douvres en 2 heures 25 minutes, à bord d’un ballon gonflé à l’hydrogène.
- Le département du Pas-de-Calais est créé en 1790. La ligne de train Paris - Cassel - Dunkerque est créée en 1848. Les estaminets se multiplient au XIXe siècle.
- Guînes est en arrière du front durant la Première Guerre mondiale. La ville est le siège en 1917-1918 d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Les communes dépendant de ce commandement d'étapes, Ardres, Brêmes, Fiennes, Hames-Boucres, Pihen-les-Guînes, Caffiers, Sangatte, Coquelles, Nielles-les-Calais, Andres, Peuplingues, Saint-Tricat, Bonningues-les-Calais, Frethun, Les Attaques, Balinghem, Marck, Coulogne, ont donc accueilli des troupes de passage[50]. Le 27 septembre 1917, un obus est retrouvé dans un champ de la commune (et signalé pour être rendu inoffensif)[51]. Il s'agissait d'un obus explosif anglais qui a été détruit sur place par les services de l'artillerie de Calais[52]. Le 1er octobre 1917, à 21h45, sept bombes ont été jetées (depuis un avion sans doute), dans les champs, au sud de la ville, à 150 m maximum des habitations; elles n'ont fait ni dégâts ni victimes[53]. Le 2 janvier 1918, le commandement d'étapes est transféré aux Attaques[54] avant de revenir à Guînes le 14 mars 1918[55].
- Elle est occupée durant la Seconde Guerre mondiale.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune se trouve, depuis 1962, dans l'arrondissement de Calais du département du Pas-de-Calais, auparavant, depuis 1801, elle se trouvait dans l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer[1].
Commune et intercommunalités
[modifier | modifier le code]La commune est membre de la communauté de communes Pays d'Opale.
Circonscriptions administratives
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée au canton de Calais-2. Avant le redécoupage cantonal de 2014, elle était, depuis 1801, rattachée au canton de Guînes[1].
Circonscriptions électorales
[modifier | modifier le code]Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la sixième circonscription du Pas-de-Calais.
Élections municipales et communautaires
[modifier | modifier le code]Élections municipales 2020
[modifier | modifier le code]- Maire sortant : Éric Buy (PS)
- 29 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2017 : 5 626 habitants)
- 10 sièges à pourvoir au conseil communautaire (CC Pays d'Opale)
Tête de liste | Liste | Premier tour | Sièges | ||||||
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Voix | % | CM | CC | ||||||
Éric Buy[Note 7],[56] | PS | 1 197 | 55,64 | 23 | 8 | ||||
Éric Houdayer | DVD | 552 | 25,66 | 4 | 1 | ||||
Christophe Marécaux[57] | RN | 402 | 18,68 | 2 | 1 | ||||
Votes valides | 2 151 | 97,68 | |||||||
Votes blancs | 13 | 0,59 | |||||||
Votes nuls | 38 | 1,73 | |||||||
Total | 2 202 | 100 | 29 | 10 | |||||
Abstention | 1 680 | 43,28 | |||||||
Inscrits / participation | 3 882 | 56,72 |
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]La commune est jumelée avec :
Ville | Pays | Période | ||
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Kluisbergen[66] | Belgique | depuis |
Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.
Elle administre l'école maternelle du Centre, l'école maternelle et primaire André-Guilbert et l'école primaire Paul Warnault.
Le département gère le collège les Quatre-Vents[67].
Sur le territoire de la commune se trouve un établissement privé : l'ensemble scolaire Jean-Bosco gérée par l'organisme de gestion de l'enseignement catholique (OGEC)[67].
Justice, sécurité, secours et défense
[modifier | modifier le code]La commune dépend du tribunal de proximité de Calais, du conseil de prud'hommes de Calais, du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du pôle nationalité du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer et du tribunal pour enfants de Boulogne-sur-Mer[68].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont appelés les Guînois[69].
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[70]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[71].
En 2021, la commune comptait 5 545 habitants[Note 8], en évolution de −2,43 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 682 hommes pour 2 937 femmes, soit un taux de 52,27 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
[modifier | modifier le code]Revenus de la population et fiscalité
[modifier | modifier le code]En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 13 623 €, ce qui plaçait Guînes au 29 790e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[75].
Emploi
[modifier | modifier le code]Entreprises et commerces
[modifier | modifier le code]Différents commerces et services (banques, écoles de conduite, ambulances...), ainsi que des entreprises agricoles et de la construction, sont implantés sur la commune. À noter, une société de captage, traitement et distribution d'eau (Eaux de Calais). Une offre touristique est également assurée (camping, restaurants...)[76].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Site classé
[modifier | modifier le code]Un site classé ou inscrit est un espace (naturel, artistique, historique…) profitant d'une conservation en l'état (entretien, restauration, mise en valeur...) ainsi que d'une préservation de toutes atteintes graves (destruction, altération, banalisation...) en raison de son caractère remarquable au plan paysager. Un tel site justifie un suivi qualitatif, notamment effectué via une autorisation préalable pour tous travaux susceptibles de modifier l'état ou l'apparence du territoire protégé[77].
Dans ce cadre, la commune présente un site classé par arrêté du : la tour de l'Horloge[78].
Monument historique
[modifier | modifier le code]- La colonne Blanchard, du nom de l'aéronaute Jean-Pierre Blanchard, située dans la forêt domaniale, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [79]. La colonne s'élève à l'endroit où se sont posés les premiers hommes ayant traversé la Manche par la voie des airs le .
-
La colonne.
-
La plaque sur la colonne.
Autres monuments
[modifier | modifier le code]- L'abbaye Saint-Léonard de Guînes, moniales, diocèse de Thérouanne puis de Boulogne-sur-Mer (Guînes, Pas-de-Calais).
- L’église Saint-Pierre-ès-Liens. Elle héberge 29 éléments patrimoniaux classés ou inscrits au titre d'objet des monuments historiques[80].
- L’église Jeanne-d’Arc du Marais. Elle héberge 4 éléments patrimoniaux inscrits au titre d'objet des monuments historiques[81].
- Le château de la Bien-Assise date du début du XIXe siècle.
- La tour de l'Horloge, musée. Elle héberge un élément patrimonial classé au titre d'objet des monuments historiques[82].
- Le monument aux morts[83].
- Le musée municipal. Il héberge 17 éléments patrimoniaux classés ou inscrits au titre d'objet des monuments historiques[84].
- Plusieurs bâtiments industriels se distinguent par leur taille, comme l'ancien moulin ou le silo agricole.
-
L’église Saint-Pierre-ès-Liens.
-
La tour de l'Horloge.
-
Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Les comtes de Guînes.
- Lambert de Guînes (- 1115), premier évêque d'Arras après la scission du diocèse de Cambrai entre Arras et Cambrai.
- August Édouart (1789-1861), peintre et « silhouettiste », mort à Guînes.
- Louis Fasquelle (de) (1808-1862), professeur d'université et romancier franco-américain, né à Guînes.
- Narcisse Boulanger (1854-1937), personnalité politique, mort à Guînes.
- Gaston Borch (en) (1871-1926), compositeur, né à Guînes.
- Arsène Piesset (en) (1919-1987), marathonien, né à Guînes.
La commune dans les arts
[modifier | modifier le code]- Friedrich-Guînes 1942, roman de Frédéric Minnebo, reçoit le 1er prix littéraire lors du Salon du Livre de Wissant en . Le prix est décerné par l'association littéraire « Signe d'Opale ». L'action se situe à Guînes sous l'Occupation.
Héraldique, logotype et devise
[modifier | modifier le code]Blason | Vairé d'azur et d'or; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or[85]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Ouvrages consultables aux archives départementales du Pas-de-Calais[86] :
- A. Péret, Guînes et son canton, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, 2005.
- É. Buy, S. Curveiller et J. LOUF, Guînes des origines à nos jours, Balinghem, Éditions du Camp du drap d'or, 2013.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes du Pas-de-Calais
- Comté de Guînes
- Liste des comtes de Guînes
- Lambert de Guînes
- Aide à la rédaction des articles consacrés aux communes de France
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
- La commune sur le site des archives départementales du Pas-de-Calais, [lire en ligne]
- La commune sur Remonter le temps, sur le site de l’IGN, [lire en ligne][Note 9]
- « Guînes » sur Géoportail.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Guînes comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Liste du maire sortant ou de la maire sortante
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- "Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
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- Sandre, « Fiche cours d'eau - Rivière à Bouzats (E4190830) » (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - le Banc des Attaques (E4191060) » (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau Monistrol (E4190860) » (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - rivière de bouzats (E4191030) » (consulté le )
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- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904, Tome V, Année 1254.
- Chroniques de J. Froissart: 1346-1356 (Depuis le siège de Calais jusqu'à la prise de Breteuil et aux préliminaires de la bataille de Poitiers), par Jean Froissart, Siméon Luce, Gaston Raynaud, Léon Mirot, Société de l'histoire de France Publié par Mme Ve. J. Renouard, 1873
- L’invention de la guerre de Cent Ans.
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- Jean-Philippe Delattre, « Guînes : le maire sortant Marc Médine à la tête d’une liste « apolitique » », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
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