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HEC Paris

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HEC Paris
Histoire
Fondation
Statut
Type
Forme juridique
Nom officiel
École des hautes études commerciales de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Régime linguistique
Fondateur
Président
Directeur
Devise
Apprendre à oser, The more you know the more you dareVoir et modifier les données sur Wikidata
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Chiffres-clés
Étudiants
5 453 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Budget
196 200 000 (2023)[1]
Localisation
Pays
Campus
Localisation
Carte

HEC Paris (dite aussi HEC ou HEC School of Management), de son nom complet l'École des hautes études commerciales de Paris, est une grande école de commerce et de gestion consulaire créée en 1881. À l'origine située rue de Tocqueville à Paris, l'école se déplace en 1964 dans son campus de Jouy-en-Josas, inauguré par Charles de Gaulle.

Jouissant d'un certain prestige au sein des études de commerce en France et à l’étranger et régulièrement classée comme comptant parmi les meilleures écoles de commerce en Europe[Note 1], HEC Paris est souvent associée à la sélectivité mais aussi à l'élitisme et à la technocratie qui sont sources de critiques depuis sa création.

Le Groupe HEC propose différentes formations au management et à l'entrepreneuriat : Bachelor, cursus sur concours sélectionnant des étudiants de classes préparatoires économiques et commerciales (appelé cursus « Grande école »), diplômes de mastère spécialisé, maîtrise en administration des affaires (MBA), doctorat et formations professionnelles certifiante (CESA).

HEC Paris est un établissement d’enseignement supérieur consulaire (EESC) de droit privé, sous la forme d'une société anonyme à capitaux publics[2].

Débuts difficiles

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Inauguration de HEC Paris en 1881.

Sous l'impulsion de Gustave Emmanuel Roy, président de la Chambre de Commerce, l'école des Hautes études commerciales ouvre ses portes le . En 1898, elle forme aux affaires de banque, au commerce, à l'industrie, prépare aux carrières consulaires et administratives. L'admission s'y fait sur examen, l'âge d'entrée est de seize ans, les études durent deux ans, et se terminent avec un diplôme ou un certificat d'études. Une école préparatoire admet sans examen les candidats à l'âge de 15 ans[3]. L'état d'esprit de l'époque est alors à une meilleure reconnaissance du rôle de l'économie. Ainsi, Maurice Rouvier, ministre du Commerce et des Colonies, déclare-t-il lors de l'inauguration[4] :

« Votre œuvre, messieurs, a un double mérite : elle procède d'une pensée élevée et féconde et elle vient à son heure. Je dis qu'elle vient à son heure car nous touchons au moment où les questions de l'ordre économique, commercial et financier sont appelées à prendre une part de plus en plus large. »

— Maurice Rouvier, ministre du Commerce et des Colonies, Discours d'inauguration le 4 décembre 1881.

Les débuts sont difficiles : l'école est peu connue, chère[3],[5] et souffre d'être considérée comme une école facile pour enfants de bonne famille. La chute du nombre d'élèves, entre 1902 et 1904, qui diminue de 401 à 277, en est une parfaite illustration. Les bacheliers sont alors encore admis de droit[6]. L'instauration d'un concours en 1892 tente de renverser cette tendance. Supprimé en 1906, il est rétabli en 1913. La direction innove également par l'instauration d'un concours d'entrée en deuxième année en 1921 ou, l'année suivante, l'introduction expérimentale de la méthode des cas. Les cours restent cependant, comme dans l'enseignement français de l'époque, très théoriques. En 1938, la scolarité passe de deux à trois ans et le stage obligatoire en entreprise est introduit[4].

Après guerre : Une refonte de l'enseignement

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L'entrée du campus de HEC Paris, à Jouy-en-Josas (Paris-Saclay).

En 1964, la rupture est incarnée par le déplacement de l'école depuis la rue de Tocqueville vers un véritable campus à Jouy-en-Josas, inauguré le 9 juillet 1964 par le Général de Gaulle[7],[8]. L'évolution générale se poursuit avec la constitution d'un corps professoral permanent qui, de zéro en 1962, passe à 79 en 1970[4].

Les 130 hectares du parc appartenaient auparavant au baron James Mallet, qui s'en servait de terrain de chasse[9]. Cette décision est initialement critiquée en raison de l'inaccessibilité du campus, mais l’inauguration de la Route nationale 118 (N118) en 1972 puis la connexion de la gare de Jouy-en-Josas au RER C en 1981 permettent en partie d'y remédier[9].

En 1969 l'Institut supérieur des affaires (ISA), diplôme de MBA du Groupe HEC, avait été créé pour des gens d'horizons divers ayant déjà une qualification élevée (ingénieurs, diplômés de troisième cycle, jeunes cadres ayant quelques années d'expérience). Là encore Lhérault reprend un modèle proche des standards américains[4]. Il quitte son poste en 1969, après avoir radicalement étendu le périmètre du « Groupe HEC » qui ne se cantonne plus à la grande école, mais reste encore très centré sur la France[4].

Années 1970 : Internationalisation, lien avec les entreprises et recherche

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Des accords sont signés avec des écoles étrangères comme l'ESADE de Barcelone, l'Université Bocconi de Milan ou McGill à Montréal[4]. En 2001 le groupe HEC lance le Trium Executive MBA, diplôme en partenariat avec la Stern School of Business de la New York University et la London School of Economics[10].

En 1973, le concours d'entrée est ouvert aux femmes et l'école de Haut enseignement commercial pour les jeunes filles disparaît[11] tandis que 27 femmes réussissent le concours[12]. En 1982, les femmes représentent 30 % de la promotion[11] et dans les années 2000 entre 45 et 50 %[réf. nécessaire].

Le corps professoral continue à se développer et atteint 350 personnes en 1980[6] puis environ 800 actuellement. La part d'enseignants-chercheurs augmente progressivement dans le corps professoral et celles des titulaires d'un PhD ou d'un doctorat passe à 90 % en 2007[4].

Par ailleurs l'école développe les chaires financées par des entreprises (Deloitte, EDF, Toshiba…) pour multiplier les liens avec ces dernières. La Fondation HEC, créée en 1972[13], a pour but spécifique de développer ces liens et le financement de l'école par les entreprises, actuellement de 4,5 millions d'euros par an[14]. Elle est dirigée depuis décembre 2018 par Olivier Sevillia (MBA 1990)[15] qui succède à Bertrand Léonard (HEC 1995)[16], à Daniel Bernard (HEC 1969)[17] et à Jean-Marie Hennes (MBA 1980)[18].

Dans les années 2000, l'importance des effectifs de jeunes diplômés qui entrent dans la finance suscite des interrogations, comme pour les écoles d'ingénieurs, au vu de l'éloignement par rapport aux missions commerciales auxquelles préparait, historiquement, leur enseignement[19].

En juin 2019, HEC lance une levée de fonds auprès d'anciens élèves et d'entreprises dans le but d'obtenir 200 millions d'euros avant 2024[20]. 70 millions d'euros ont déjà été levés avant l'annonce publique[21]. La direction d'HEC justifie cette volonté d'augmenter son capital par une restructuration impliquant une meilleure qualité de formation et d'enseignement pour ses élèves avec davantage d'encadrement mais aussi une rénovation de son campus qui date de 1967[22].

Le 15 septembre 2020, l'école co-fonde avec l'Institut polytechnique de Paris[23] le centre de recherche en intelligence artificielle Hi! PARIS[24].

Le 3 octobre 2023, un important incendie se déclare sur le campus de l'école. Une conférence organisée par l'association HEC Débats, à laquelle est présent l'économiste Jacques Attali, est interrompue[25].

Quelques directeurs de HEC de 1881 à nos jours:

Peter Todd, ancien directeur du groupe HEC (ici en 2016).
Quelques directeurs de HEC de 1881 à nos jours :
Année d'arrivée Année de départ Nom
1958 1969 Guy Lhérault[26]
1989[27] 1991[28] Michel Faucon[27]
1992[29] 1994 Henri Tézenas du Montcel[30]
1995[30] 2015[31] Bernard Ramanantsoa[32]
2015 2020[33] Peter Todd[33]
Depuis 2021[34] Éloïc Peyrache[34]
Campus de HEC.

Centres de formation à l’étranger

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HEC UK House (maison des HEC) à Londres

HEC est notamment implantée à Abidjan sur le continent africain[35], ainsi qu'au Qatar[36].

Ce campus au sein de la péninsule arabique suscite des critiques. En effet, le gouvernement qatari ne garantit pas la liberté d’enseignement des professeurs enseignant sur son territoire, y compris au sein des campus délocalisés d’institutions étrangères telles que HEC[37]. Cette absence de liberté d’expression des professeurs et des étudiants provient par ailleurs de l’interdiction des critiques publiques vis-à-vis de l’émir du Qatar et de sa politique étrangère ambigüe, notamment en matière de lutte contre le terrorisme[38].

Enfin, de nombreux commentateurs ont souligné les motivations avant tout financières ayant mené au choix du Qatar comme pays d’accueil d’un campus délocalisé de HEC[39]. Cependant, HEC au Qatar fait partie de la Fondation du Qatar[40].

Enseignements

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HEC Paris propose différentes formations au management et à la gestion allant du Bachelor[41] au Doctorat[42].

Bachelor Data, société et organisations

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L'école refuse encore à l'été 2023 de recruter après le baccalauréat du fait de la réticence du corps enseignant à prendre en charge des élèves peu autonomes[43].

Pourtant, en , l'école annonce un partenariat avec l'université Bocconi de Milan qui lui permettra, à partir de , de délivrer un double diplôme Bachelor of Arts & Sciences délivré par l'école et un bachelor ès sciences Bocconi. Les élèves seront pris en charge par Bocconi durant les 3 premiers semestres, puis par HEC les 3 derniers semestres[43],[44]. L'école ne prévoit pas de proposer de place à Parcoursup pour ce diplôme[43]. Elle cible en priorité les étudiants internationaux[45].

Ce diplôme coûtait 71 000 euros en 3 ans à la rentrée 2024. Intitulé Data, société et organisations, il combine les sciences des données et les sciences sociales. Les étudiants passent les trois premiers semestres en Italie et les trois derniers en France sur le campus de Jouy-en-Josas[43],[46].

Cursus « Grande École »

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Cette formation délivre un diplôme d'établissement d'enseignement supérieur consulaire visé qui accorde le grade de master. Il est distinct d'un diplôme national de master.

Les étudiants de ce programme sont sélectionnés par concours[47]. En 2023, 400 places sont proposées[48]. Elle est l'école de commerce la plus demandée en France selon le classement Sigem[49].

Classements
Classement du programme Grande École Rang
Financial Times - Classement des écoles de commerce européenne 2023[50] 1er (Europe)
Financial Times - Masters in Management 2024[51] 2e (Monde)
Le Figaro - Classement des écoles de commerce 2024[52] 1er (France)
L'Étudiant - Palmarès Grandes Écoles 2024[53] 1er (France)
Le Point - Découvrez notre palmarès 2024 des écoles de commerce[54] 1er (France)
Challenges - Classement des écoles de commerce 2024[55] 1er (France)
Le Parisien - Palmarès des écoles de commerce 2024[56] 1er (France)
Sigem - Classement des écoles de commerce 2024[57] 1er (France)
Times Higher Education - Classement 2024 des universités mondiales selon l'employabilité des diplômés[58] 2e (France)
22e (Monde)

Débouchés

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La part de diplômés créant leur propre entreprise à la sortie de l'école est de 13 % en 2015[59].

En 2021 Le Figaro étudiant a passé en revue la formation des 45 fondateurs et cofondateurs de 21 licornes françaises. HEC est en tête des écoles à égalité avec l'École normale supérieure (quatre anciens élèves chacune)[60].

Mastères spécialisés

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Le mastère spécialisé, accrédité par la conférence des grandes écoles[61], se fait après obtention d'un diplôme de l'enseignement supérieur. La scolarité d'un mastère spécialisé à HEC Paris varie suivant le mode choisi (temps plein ou temps partiel) et sa durée. Le mastère spécialisé HEC Paris est un diplôme distinct de celui du programme grande école.

Six mastères spécialisés[62] sont proposés.

L'Institut supérieur des affaires a été placé à sa création sous le régime des écoles reconnues par l'État. Il délivrait un diplôme visé par le ministre chargé de l'Enseignement supérieur[63]. Ensuite, l'État a créé le grade de master et le confère à l'ISA (arrêté du [64], renouvelé régulièrement[65]).

Désormais nommé MBA HEC, ce diplôme de 16 mois est accrédité MBA par l'Association of MBAs[66].

Classement (MBA)
Classement Rang européen Rang mondial
The Economist – MBA (2021)[67] 1 2
FT – Global MBA (2024)[68] 4 12
QS – Full Time MBA (2024)[69] 1 5

HEC Executive MBA

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Château de Jouy-en-Josas, destiné à l’Executive Éducation.

Anciennement nommé Centre de perfectionnement aux affaires (jusqu'en 2002)[70], l’Executive MBA HEC est un programme qui s’adresse aux cadres dirigeants[71]. Il bénéficie de la triple accréditation AACSB, AMBA et EQUIS[72].

Trium Global Executive MBA

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Le Trium Global Executive MBA est une formation continue de Master of business administration qui s'adresse aux cadres de direction[73]. Elle est créée en 2001 par HEC Paris, la New York University Stern School of Business (NYU Stern) et la London School of Economics and Political Science (LSE)[10]. Stern y apporte son expertise en finance, la LSE apporte son expertise en culture économique et géopolitique, et HEC sa spécialité en marketing et stratégie[73]. Cette formation est 4e des Executive MBA au classement du Financial times[74].

Executive MSc innovation & entrepreneuriat

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L’ Executive MSc innovation & entrepreneuriat est un programme créé par HEC Paris en partenariat avec Coursera. 100% en ligne, il vise à former en 18 mois des Cadres dirigeants spécialisés dans ces deux domaines[75]. Il a été ouvert en mars 2017 et nommé originellement Online Master innovation & entrepreneuriat[76]. En octobre 2024, ce diplôme est visé par l'Etat, inscrit comme niveau 7 au repertoire de France compétences[77] sans toutefois délivrer le grade de Master[78].

Formation en ligne ouverte à tous (FLOT ou MOOC)

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HEC Paris crée ses propres formations en ligne via les MOOCs[79].

Départements

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HEC Paris est composé de neuf départements de recherche[80] organisés en quatre centres : Hi! PARIS, dédié à l'intelligence artificielle (en partenariat avec l'Institut polytechnique de Paris)[81], l' Innovation & Entrepreneurship Institute[82], l' Institut Sustainability & Organizations[83] et le Groupement de Recherche et d’Etudes en Gestion à HEC (GREGHEC) qui est commun à l'école et au CNRS[84].

HEC Paris délivre également un diplôme de doctorat depuis 1985[85].

Partenariats

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Entrepreneuriat

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HEC propose depuis plus de 40 ans une formation à l'entrepreneuriat avec la création en 1977 de HEC Entrepreneurs par Robert Papin[90].

Depuis 2017 l’école propose un Executive Master dédié au domaine[76].

Entrepreneuriat parmi les anciens élèves

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Entre 2004 et 2013, la part d'anciens élèves ayant créé une entreprise est passée de 10 % à 25 %[91].

Actuellement dirigé par Antoine Leprêtre, l'Incubateur HEC Paris est installé depuis 2017 au sein du campus de Station F[92].

Vie étudiante

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Le sociologue Yves-Marie Abraham note qu'HEC se distingue d'autres grandes écoles françaises par une souplesse de la vie étudiante et une valorisation des activités extra-scolaires (associations, stages, etc.), en contraste avec les rigoureuses deux années de classes préparatoires pour intégrer l'établissement ; celles-ci favorisent surtout les élèves disposant déjà d'un capital familial et social élevé[93].

Bureau des Élèves

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En 2010, le bureau des élèves (BDE) a dû faire face à une crise importante après des incidents répétés liés à une consommation excessive d'alcool dans ses soirées. En particulier, un élève a failli mourir d'un coma éthylique[94], et une autre soirée au cours de laquelle six étudiants ont été blessés ou ont souffert de malaise, dont deux en coma éthylique, a été largement couverte dans les médias[95], poussant la CCI Paris à interdire les soirées HEC pendant un mois et demi[94]. En 2014, la soirée de fin d'année a été marquée par des incidents de vandalisme (murs de l'école tagués) et de dégradations de biens (mobilier jeté par les fenêtres) nécessitant l'intervention des forces de l'ordre[96].

Le Boom HEC accueillit des artistes de Jazz dans les années 1950 et 1960, comme Albert Nicholas en 1955, Sidney Bechet en 1958, Bill Coleman, Maxim Saury, Cootie Williams et Nino Ferrer en 1959[97], Pierre Michelot, Gilbert Bécaud et Léo Ferré[98] en 1960, ainsi que Bob Azzam en 1961[99]. Des prix récompensant des musiciens étaient remis lors de cette soirée, comme à Irakli De Davrichewy et les Louis Ambassadors lors du Boom 1961[100].

Le Boom HEC 1961 prend également le nom du Festival mondial de rock, afin d'accueillir Johnny Hallyday et les Chaussettes Noires avec Eddy Mitchell, au début de leurs carrières[101]. Le BDE HEC réalisait et diffusait également des spots publicitaires à la télévision, en couleur, pour la promotion des Boom, comme pour le Boom 1963[102]. Ce même Boom 1963, le dernier à se dérouler boulevard Malesherbes, avant le déménagement à Jouy-en-Josas, a d'ailleurs fait la une du Monde[103]. L'édito proclame « Le Boom est le fruit de jeunes qui pensent en actes ».

Lors du déménagement d'HEC de la rue de Tocqueville au campus de Jouy-en-Josas en 1964, le Boom a permis de marquer de façon symbolique la continuité des traditions de l'école entre ces deux lieux. En effet, celle-ci connaît des changements importants provoqués par son déménagement loin de la capitale, avec notamment une vie communautaire plus importante[104].

Pour marquer le déménagement à Jouy-en-Josas, le Boom 1965 aura pour thème les Voyages Fantastiques[105] et le Boom 1967 sera lui intitulé Go West, en référence à la localité de Jouy-en-Josas, situé à l'ouest de la banlieue parisienne.

Le Boom 1981, organisé à l'occasion du centenaire de l'École, a réuni plus de 5 000 personnes sur le campus, record jamais atteint sur le campus à Jouy-en-Josas[105]. Cependant, après la relocalisation sur le campus, Le Boom a connu un déclin constant, au point d'avoir été annulé plusieurs années de suite à la fin des années 1990, le BDE préférant alors se concentrer sur l'organisation d'un Gala à Paris. Il a néanmoins été relancé par le BDE Karma Sutra en 2001. En 2002, il réintègre même le Bâtiment des Études comme lors de ses plus illustres années, sous l'impulsion du BDE Démenz'ciel. Les contraintes de sécurité nouvelles s’appliquant à l’organisation des soirées ainsi que la généralisation des soirées du jeudi n'ont cependant pas permis de recréer un évènement à la hauteur de ceux des années 1980, avec néanmoins des invités de renommée, comme MC Solaar et FFF en 1997, Martin Solveig et Francky Vincent en 2002, Bob Sinclar et DJ Abdel en 2004, David Guetta en 2005[106], Les Wampas en 2006, Benny Benassi en 2007, David Vendetta en 2008[107] et 2009, Laurent Wolf en 2010 ou dernièrement Antoine Clamaran en 2011[108].

Soirées du jeudi, les « POW »

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Organisées sur le campus de l'école, les « soirées du jeudi » ou « POW » (Party of the Week), sont lancés en 1993 par le BDE Carte Blanche. Ils ont été critiqués pour pratiquer la distribution d'alcool à volonté[109].

Hôtel Le Marois, siège d'HEC Alumni.

En 2017, HEC Alumni, l'association des diplômés d'HEC Paris, a été classée par The Economist comme le 2e réseau d'anciens élèves d'écoles de commerce le plus influent au monde, derrière celui de la Henley Business School[110]. Le siège de l'association est situé dans l'hôtel Le Marois à Paris[111].

Personnalités liées à HEC

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Enseignants

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Professeurs honoris causa

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Controverse

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Sexisme au sein de HEC

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L’école a été accusée de tolérer des violences sexistes et sexuelles. Une enquête de 2018 menée en interne par l’association QPV HEC indique que 80 % des filles interrogées et 62 % des garçons trouvent les traditions à HEC « sexistes ou très sexistes » ; 12 % des filles ont dit avoir subi des actes de types « mains aux fesses ou sur les seins, de baisers forcés » au sein de l’école[112]. Pour 55 % des 700 étudiants sondés, les clubs de sport masculins sont les principaux vecteurs de ce sexisme ambiant[113].

À cet égard, de nombreuses dérives ont été pointées[113] :

  • lors des « Soirée de la Semaine », une étudiante était désignée comme « chatte fraiche », devenant une « cible »
  • le recensement par le club de rugby HEC des filles des promotions était accompagné de descriptions à caractère sexiste comme : « De longues jambes qui ne demandent qu’à être écartées » ;
  • lors des soirées organisées par l’association étudiante « Le Zinc », seules les filles sont acceptées en début de soirée afin d'encourager ces dernières à boire beaucoup et ainsi se rendre « disponibles » pour l’arrivée des garçons par la suite ;
  • Un site Web intitulé « Sortie Vauhallan », en ligne de 2003 à 2019, scrutait toutes les relations de la vie des étudiants et étudiantes où les filles étaient catégorisées en « effacées », « hystériques » ou « salopes ».

Alors même que ces violences auraient été connues de l’administration, il est pointé le manque de volonté et de rapidité à y répondre[114].

D’après le livre d'enquête La fabrique des élites déraille - Grandes écoles : bizutages, sexisme, viols (2021) du journaliste Iban Raïs, la direction, mise au courant de plusieurs cas de viols et d'agressions sexuelles commis par des étudiants, témoigne d’un refus manifeste et répété d’apporter un quelconque soutien aux victimes et de sanctionner leurs agresseurs. Cette complaisance se perpétuerait malgré une communication de prétendue « tolérance zéro » à l’égard de violences sexistes et sexuelles[115],[116].

Dans la culture populaire

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Le film de Claude Zidi, Association de malfaiteurs, sorti en 1987, avec François Cluzet, Christophe Malavoy, Claire Nebout, Véronique Genest, raconte les aventures d'anciens élèves de HEC qui montent une embrouille après une blague qui tourne mal.

En 1999, un étudiant de l'école, David Hirschmann, écrit à tous les élèves un message électronique dans lequel il se plaint de l'absence de réponse d'un cabinet de conseil. Son message et les réponses d'autres étudiants créent une affaire médiatique[117],[118],[119],[120].

L'écrivaine Florence Noiville publie en 2009, J'ai fait HEC et je m'en excuse, une critique de l'enseignement du marketing et de la finance à HEC, où les professeurs inculquent selon elle aux élèves la recherche du profit pour les entreprises, quitte à éclipser toute considération morale ou éthique. Elle a été diplômée d'HEC après avoir été étudiante à Sciences Po Paris et obtenu une maîtrise de droit des affaires. Son livre obtient un grand retentissement, en réponse à la crise financière et au rôle de son mari dans le gouvernement Fillon II[121].

Bien que le nom de HEC ne soit à aucun moment mentionné, le film de Kim Chapiron, La Crème de la crème, sorti en 2014 serait une satire de la décadence de la vie des étudiants sur le campus et de leur formatage intellectuel. Le cinéaste y dénonce les enseignements de l'école de commerce[122]. Le film reçoit un accueil mitigé de la part des critiques[123].

L'artiste Tom Connan publie en 2016 et sous pseudonyme un roman satirique intitulé Le Camp[124] inspiré de son expérience d'étudiant. Il y critique l'administration compliquée et dissimulatrice[125]. Un débat sur Public Sénat oppose l'auteur en 2016 au futur ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, sur le thème de « l'enseignement supérieur à deux vitesses »[126].

Notes et références

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Références

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  1. Maxime Diguet, « Budget des Grandes Ecoles de commerce 2023 (la liste par école !) », (consulté le )
  2. Arrêté du 23 décembre 2015 portant approbation des statuts de l'établissement d'enseignement supérieur consulaire HEC Paris - Légifrance. Ce statut d'Établissement d'enseignement supérieur consulaire (EESC), introduit par la « loi Mandon », Article 43 - LOI no 2014-1545 du 20 décembre 2014, lui confère une personnalité morale de droit privé, juridiquement autonome de la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale de Paris Île-de-France.
  3. a et b Claude Augé (dir.), Nouveau Larousse illustré : V° École, Écoles actuelles, Écoles de l'État, Ministère du commerce et de l'industrie, Écoles de commerce., Paris, Librairie Larousse, , 1001 p. (lire en ligne), p. 38 :

    « Elle forme aux affaires de banque, au commerce, à l'industrie, et à la banque, prépare aux carrières consulaires ou administratives. Deux ans d'études; âge d'entrée, seize ans; admission par voie d'examen. Durée des études, deux ans; pension, 2.800 francs; demi-pension, 1.300 francs, en plus 100 francs environ pour fournitures. Diverses bourses sont accordées par l'État, la ville de Paris et autres. Un diplôme ou, à défaut, un certificat couronne les études. Une école préparatoire est annexée aux hautes études. Les élèves de quinze ans sont admis sans examen: internes, 2.200 francs; demi-pensionnairs, 1.300 francs; externes, 1.000 francs. »

  4. a b c d e f et g HEC, l'excellence européenne, un rayonnement mondial, Patricia Defever & Tristan Gaston-Breton, Le Cherche Midi Éditions, collection marques de légende, 2007.
  5. La pension y est de 2 800 francs, la demi-pension de 1 300 francs, tandis qu'à l'ESCP Europe, elles sont respectivement de 2000 et 1 000 francs. Mais des bourses étaient accordées par l'État, la ville de Paris, ou autres. Nouveau Larousse illustré, 1898-1907.
  6. a et b Histoire d'une grande école : HEC 1881 - 1981, Marc Meuleau, 1981
  7. Léa Benhadouche, « HEC Paris : un campus nouvelle génération », sur Monde des grandes écoles et universités, (consulté le )
  8. Christian Hottin, « Les délices du campus ou le douloureux exil : Trois grandes écoles parisiennes face à leur transfert (1950-1980) », Histoire de l'education, no 102,‎ , p. 267–293 (ISSN 0221-6280, lire en ligne, consulté le )
  9. a et b « Il y a 50 ans, HEC quittait Paris pour Jouy-en-Josas », sur Le Figaro Étudiant, (consulté le )
  10. a et b (en) Laurent Ortmans, « Trium tops FT Executive MBA programme rankings 2014 », Financial Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b Guilhène Declety, « Huit ans de mixité », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Nos années HEC, Christie Vanbremeersch, Publibook, 2005
  13. « Créer une fondation : une idée qui fait son chemin », sur Les Échos, (consulté le )
  14. « Un banquier pour la fondation HEC », sur L'Usine nouvelle, (consulté le )
  15. « HEC Paris : Olivier Sevillia, DG Europe de Capgemini, succède à Bertrand Léonard à la présidence de la Fondation », sur aefinfo.fr, (consulté le )
  16. « Bertrand Léonard (Président, Fondation HEC) », sur Les Échos, (consulté le )
  17. « Daniel Bernard à la tête de la Fondation HEC », sur Le Parisien, (consulté le )
  18. « Jean-Marie Hennes », sur Les Échos, (consulté le )
  19. « Pourquoi les écoles de commerce ne forment-elles pas plus de commerciaux ? », sur entreprendre.fr, (consulté le )
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Bibliographie

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Ouvrages utilisés dans l'article

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  • Patricia Defever & Tristan Gaston-Breton, HEC, l'excellence européenne, un rayonnement mondial, Le Cherche Midi Éditions, collection marques de légende, 2007.
  • Marc Meuleau, HEC 100 : 1881-1981. Histoire d’une grande école, Jouy-en-Josas, Groupe HEC, 1981.
  • Christie Vanbremeersch, Nos années HEC. Mythes, rites et tabous d'une grande école, Paris, Éditions Publibook, 2005.
  • Christian Hottin - Les délices du campus ou le douloureux exil, Trois grandes écoles parisiennes face à leur transfert (ca. 1950 - ca. 1980)- numéro spécial de la Revue d'histoire de l'éducation. no 102, mai 2004. (parution début 2005) p. 267 - 293.
  • Pierre Bourdieu et Monique de Saint-Martin, Agrégation et ségrégation, Paris, Éditions Actes de la recherche en sciences sociales, 1987; p. 40 sur le Boom HEC.

Bibliographie complémentaire

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  • Olivier Basso, Philippe-Pierre Dornier, Jean-Paul Mounier, Tu seras patron mon fils ! Les grandes écoles de commerce face au modèle américain, Paris, Village Mondial, 2004.
  • Pierre Bourdieu, Monique de Saint-Martin, La Noblesse d’État. Grandes écoles et esprit de corps, Paris, Minuit, 1989.
  • Patricia Defever & Tristan Gaston-Breton, HEC, l'excellence européenne, un rayonnement mondial, Le Cherche Midi Éditions, collection marques de légende, 2007.
  • Michel Euriat, Claude Thélot, Le recrutement social de l’élite scolaire en France. Évolution des inégalités de 1950 à 1990, Revue française de sociologie, no 36, 1995, p. 403–438.
  • André Grelon, Le développement des écoles de commerce en France (1800-1914) et les relations avec les formations d’ingénieurs, in Monique de Saint Martin, Mihai Dinu Gheorghiu (dir.), Les écoles de gestion et la formation des élites, Paris, MSH, 1997, p. 15–33.
  • Gilles Lazuech, La question de la formation des « managers » dans les écoles de commerce et d’ingénieurs en France depuis le début des années 1980, in Monique de Saint Martin, Mihai Dinu Gheorghiu (dir.), Les écoles de gestion et la formation des élites, Paris, MSH, 1997, p. 203–222.
  • Gilles Lazuech, L’exception française. Le modèle des grandes écoles à l’épreuve de la mondialisation, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999.
  • Henri Le More, Classes dirigeantes, classes possédantes. Essai sociologique sur l’École des Hautes Études Commerciales, Paris, EHESS, thèse de doctorat, 1976.
  • Henri Le More, L’invention du cadre commercial : 1881-1914, Sociologie du travail, no 4, 1982, p. 443–450.
  • Philippe Maffre, Les origines de l’enseignement commercial supérieur en France au XIXe siècle, Paris, Université Paris I, thèse de doctorat, 1983.
  • Marc Meuleau, Les HEC et l’introduction du management en France, Paris, Université Paris X- Nanterre, thèse d’État, 1992.
  • Marc Meuleau, HEC 100 : 1881-1981. Histoire d’une grande école, Jouy-en-Josas, Groupe HEC, 1981.
  • Florence Noiville, J'ai fait HEC et je m'en excuse, Paris, Éditions Stock, coll. « Parti pris », , 150 p. (ISBN 978-2-234-06339-6 et 2-234-06339-6)
  • Marc Nouschi, HEC. Histoire et pouvoir d’une grande école, Paris, Robert Laffont, 1988. (ISBN 2-221-05409-1)

Audiovisuel

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Articles connexes

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Liens externes

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