Attentat de Sayyida Zeinab du 21 février 2016
Attentat de Sayyida Zeinab | ||
Vue de la mosquée de Sayyida Zeinab | ||
Localisation | Sayyida Zeinab (Syrie) | |
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Cible | Civils et miliciens chiites, armée syrienne | |
Coordonnées | 33° 26′ 40″ nord, 36° 20′ 27″ est | |
Date | ||
Type | Attentat-suicide au véhicule piégé | |
Morts | 134[1] | |
Blessés | 180[1] | |
Auteurs | 2 à 4 kamikazes[1],[2] | |
Organisations | État islamique | |
Mouvance | Terrorisme islamiste | |
Géolocalisation sur la carte : Syrie
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L'attentat de Sayyida Zeinab du a lieu lors de la guerre civile syrienne.
Prélude
[modifier | modifier le code]La mosquée de Sayyida Zeinab, située au sud de Damas, est un haut lieu de pèlerinage pour les chiites. Lors de la guerre civile syrienne, plusieurs milices chiites, telles que le Hezbollah, le Harakat Hezbollah al-Nujaba, la Saraya al-Khorasani, le régiment de l'imam Hassan al-Mujtaba, et plusieurs autres, sont déployées à Sayyida Zeinab pour protéger le lieu. Une milice irakienne se donne même le nom de régiment « Garant de Zeinab ». La protection de la mosquée est le motif le plus fréquemment invoqué par ces milices, venues d'Irak, d'Iran, du Liban et même d'Afghanistan, pour justifier leurs interventions en Syrie aux côtés des forces de Bachar el-Assad[1],[3].
Lors du conflit, Sayyida Zeinab devient la cible d'attentats menés par des groupes salafistes djihadistes. Le , une voiture piégée explose et deux kamikazes actionnent leurs ceintures explosives. Le bilan est d'au moins 45 morts et 110 blessés selon l'agence Sana et revu à la hausse à 71 morts, dont 42 miliciens pro-régime, et 29 civils, dont 5 enfants par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'attaque est revendiquée par l'État islamique[4],[5],[6].
Déroulement
[modifier | modifier le code]Le , Sayyida Zeinab est à nouveau attaquée. Plusieurs explosions ont lieu à 400 mètres du mausolée[1]. La télévision d'État du régime syrien recense trois explosions et affirme que « les attentats ont coïncidé avec la sortie des écoles, tuant plusieurs élèves »[1],[2]. L'OSDH déclare de son côté : « Il y a eu une voiture piégée et deux kamikazes qui se sont fait exploser. Quant à la quatrième explosion, on ignore s’il s’agissait d’une bombe ou d’une autre voiture piégée »[2]. Dans sa revendication, l'État islamique ne fait quant à lui mention que de deux kamikazes[2].
Revendication
[modifier | modifier le code]L'attaque est revendiquée le jour même par l'État islamique. L'EI revendique également un autre attentat, commis le même jour à Homs et ayant fait 64 morts[1].
Bilan humain
[modifier | modifier le code]Le soir de l'attaque, la télévision d’Etat et l'OSDH donnent un bilan de 120 morts[7],[2],[8]. Le bilan de l'OSDH passe ensuite à 134 morts — dont 97 civils, 19 soldats et miliciens des FDN et plusieurs corps non-identifiés — et 180 blessés[9],[1],[10]. C'est alors l'attentat le plus meurtrier depuis le début du conflit syrien, dépassant l'attentat de Damas du 10 mai 2012, qui avait fait 112 morts dans le quartier de Qazaz et avait été revendiqué par le Front al-Nosra[2].
Références
[modifier | modifier le code]- Syrie: 134 morts dans un attentat au sud de Damas, L'Express avec AFP, 22 février 2016.
- La Syrie ciblée par les attentats les plus sanglants depuis le début de la guerre civile, Le Monde avec AFP et Reuters, 22 février 2016.
- Ignace Dalle et Wladimir Glasman, Le cauchemar syrien, Fayard, , p.260-261.
- Syrie : un attentat fait au moins 70 morts au sud de Damas, Le Monde avec AFP, 31 janvier 2016.
- Double attentat meurtrier près du plus important sanctuaire chiite de Syrie, France 24 avec AFP et Reuters, 31 janvier 2016.
- More casualties for the regime forces raise the number of militants loyal to the them to 42 among the 71 casualties killed in Sayeda Zeinab bombings, OSDH, 31 janvier 2016.
- L'EI frappe en Syrie: plus de 150 morts, AFP, 21 février 2016.
- Efforts pour une trêve en Syrie après l'attentat jihadiste le plus meurtrier, OLJ avec AFP, 22 février 2016.
- Nearly 200 people killed in six explosions at Sayeda Zeinab and Zahraa, OSDH, 23 février 2016.
- Cessez-le-feu annoncé pour samedi en Syrie, l’opposition pose des conditions, AFP, 22 février 2016.