Nicolas Bays
Nicolas Bays | |
Nicolas Bays en 2013. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (5 ans) |
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Élection | 17 juin 2012 |
Circonscription | 12e du Pas-de-Calais |
Législature | XIVe (Cinquième République) |
Groupe politique | SRC/SER |
Prédécesseur | Jean-Pierre Kucheida |
Successeur | Bruno Bilde |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Béthune (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (1997-2016) LREM (depuis 2016) |
Conjoint | Aurore Bergé (2009-2015) Agnès Pannier-Runacher (depuis 2021) |
Diplômé de | Université de Strasbourg |
Profession | Cadre supérieur du secteur privé |
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Nicolas Bays, né le à Béthune (Pas-de-Calais), est un ancien homme politique français, aujourd’hui travaillant dans le secteur privé. Alors qu'il est membre du Parti socialiste, il est élu conseiller municipal de Wingles, et a été député dans la 12e circonscription du Pas-de-Calais de 2012 à 2017.
Ancien époux d’Aurore Bergé, il rejoint en 2016 le mouvement La République en Marche. Il a par ailleurs été chroniqueur dans l'émission C'est que de la télé entre 2019 et 2020. Conjoint de la ministre Agnès Pannier-Runacher, il doit démissionner en 2021 de son poste de chef de cabinet, un ministre ne pouvant pas employer son conjoint.
Candidat de LREM dans la 3e circonscription du Pas-de-Calais aux élections législatives de 2022[1], il est battu à l'issue du premier tour contre le Rassemblement National et la NUPES [2].
Le 12 juillet 2022, il est nommé conseiller de Patricia Mirallès, secrétaire d'État auprès du ministre des Armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire[3]. Le 2 novembre 2022 il rejoint le groupe Défense conseil international, société militaire privée.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et études
[modifier | modifier le code]Le père de Nicolas Bays est tourneur-fraiseur à la Française de mécanique (Douvrin) et leader syndicaliste, et son grand-père mineur, membre du PSU[4]. Au lycée, Nicolas Bays s'engage dans le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) du Pas-de-Calais pour protester contre le contrat d'insertion professionnelle (CIP)[5]. Il fonde la section locale du Mouvement des jeunes socialistes puis est appelé à des responsabilités nationales par Laurent Fabius. Il se forme en politique aux côtés d'élus locaux comme le député-maire de Wingles Marcel Cabiddu et Danielle Darras[6]. Il étudie le Droit et l'Histoire à Lille.
En 2009, après une première expérience dans la vie politique, il passe le master « lobbying européen » de l'université de Strasbourg[5].
Vie privée
[modifier | modifier le code]En , Nicolas Bays se marie avec Aurore Bergé[7]. Ils divorcent en 2015[8].
En 2021, il officialise sa relation avec Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de la Transition énergétique dans le gouvernement d'Elisabeth Borne.
Parcours politique
[modifier | modifier le code]En 1997, Nicolas Bays est l'assistant parlementaire de Daniel Percheron, sénateur et président de la région Nord-Pas-de-Calais, et est élu secrétaire départemental du MJS[5],[9].
En 2001, il devient conseiller municipal de Wingles[10]. À partir de 2002, il est chef de cabinet de Jacques Mellick à Béthune, puis collaborateur du député européen Jean-Louis Cottigny à partir de 2004[9] et de l'ancien Premier ministre roumain Alexandru Athanasiu en 2007[11].
Il quitte ensuite la vie politique et devient directeur de l'Institut supérieur des élus à Paris en 2009, un organisme de formation[5].
En 2012, Nicolas Bays est candidat du Parti socialiste aux élections législatives dans la douzième circonscription du Pas-de-Calais à la demande de la direction nationale[12]. Il devance Jean-Pierre Kucheida au premier tour[13] et bat Charlotte Soula du Front national au second tour[14].
En 2013, Nicolas Bays s'engage et intervient à l'Assemblée nationale en faveur du mariage pour tous[15].
En , le Premier ministre Manuel Valls confie à Nicolas Bays la mise en place de services publics itinérants en France[16].
Dans son rapport rendu en , il préconise la création de guichets itinérants connectés aux serveurs des principales administrations du service public[17].
Dès la création du parti En Marche, il rejoint Emmanuel Macron dont il organise les déplacements dans le Pas-de-Calais[18]. En , il est réinvesti à l'unanimité par le PS mais annonce qu'il ne briguera pas un nouveau mandat de député [19].
Fin 2017, il annonce quitter le monde politique pour se consacrer à sa famille, à ses projets d'entreprise et audiovisuels[20].
Trois ans plus tard, en , il rejoint le cabinet d'Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie, comme « conseiller politique et élus locaux » puis chef de cabinet[21]. Il démissionne en avril 2021 car la loi interdit à un ministre d’employer son conjoint, étant le compagnon de la ministre de l’Industrie d’Agnès Pannier-Runacher[22].
En , dans le cadre de sa campagne pour les élections régionales dans les Hauts-de-France, la ministre donne comme domiciliation l'adresse de Nicolas Bays à Lens, officialisant de fait leur relation conjugale. Nicolas Bays doit démissionner pour se mettre en conformité avec la loi qui interdit aux membres du gouvernement d'employer son concubin[23].
Il se reconvertit dans le secteur privé, cherchant à rejoindre l'entreprise Soitec, qui produit des matériaux semi-conducteurs. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), puis le Conseil d'État, y opposent leur véto, ce dernier indiquant « qu'un tel projet comportait des risques de mise en cause du fonctionnement normal, de l’indépendance et de la neutralité des anciens services de l’intéressé, dès lors que l’activité envisagée pourrait amener celui-ci à entreprendre des démarches auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance et des membres de son cabinet »[24].
En janvier 2022, il est le chef de cabinet de Jean-Michel Blanquer[25], alors ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports.
Il est candidat LREM dans la 3e circonscription du Pas-de-Calais aux élections législatives de 2022[1] et a pour suppléant Yoann Lachor[26]. Bays est éliminé à l'issue du premier tour, qu'il termine en troisième position avec 12,86 % des voix, devancé par les candidats du Rassemblement national (38,35 %) et de la NUPES (35,57 %)[2].
Le 12 juillet 2022, il devient conseiller auprès de Patricia Mirallès, secrétaire d'État auprès du ministre des armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire[3]. Il quitte ses fonctions au sein du cabinet de la secrétaire d'État le 2 novembre 2022[27] et rejoint le groupe Défense conseil international[28].
Parcours militaire
[modifier | modifier le code]Nicolas Bays est commandant de réserve opérationnelle dans l'Armée de terre[29].
De 2012 à 2017, il assure la vice-présidence de la commission de la Défense nationale et des Forces armées. En 2013, il est commandant lors de l'exercice de l'OTAN Steadfast Jazz[30]. En 2015, il organise le premier forum des Métiers de la Défense et de la Sécurité[31] et rend un rapport à l'Assemblée dressé avec Nicolas Dhuicq (Les Républicains) qui expose la dépendance stratégique de la France aux fournisseurs internationaux pour son approvisionnement en munitions de petit calibre[32].
En 2016, il propose de remplacer l'opération Sentinelle de protection du territoire par la création d’une garde nationale[33].
Animateur/chroniqueur
[modifier | modifier le code]Au début des années 2010, Nicolas Bays anime l'émission politique Les politiques face aux jeunes sur Ma chaîne étudiante[5].
En , Nicolas Bays est chroniqueur dans l'émission C'est que de la télé sur C8[34].
Affaires et polémiques
[modifier | modifier le code]Cyril Hanouna
[modifier | modifier le code]En 2013, il fait un clin d'œil à Cyril Hanouna à l'Assemblée nationale en jouant plusieurs secondes avec une boîte de sardines lors des questions au gouvernement, un détournement de son rôle politique qui ne fut pas du goût de tous[35]. Après son départ de l'Assemblée nationale, Nicolas Bays a un temps participé à la bande de chroniqueurs de Cyril Hanouna[36].
Adepte de Twitter, il est également l’auteur de plusieurs tweets controversés[37].
Relations avec le Qatar
[modifier | modifier le code]En , les journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot, spécialistes du Moyen-Orient, publient le livre Nos très chers émirs[38] dans lequel il est reproché à Nicolas Bays d'avoir reçu des cadeaux de la part de Mohammed al-Kuwari, ancien ambassadeur du Qatar en France et d'avoir sollicité les mêmes avantages à son successeur Meshaal al-Thani[39],[40].
Les journalistes citent plusieurs SMS envoyés par Nicolas Bays à l’ambassadeur du Qatar lui demandant de financer ses vacances à Doha ou des chaussures de marque[41]. Comme d'autres personnalités citées, Nicolas Bays dément formellement ces accusations[41].
Cours aux lobbyistes
[modifier | modifier le code]Son assistant parlementaire est sanctionné en après avoir été filmé en caméra cachée donnant des cours à de futurs lobbyistes pour leur expliquer comment influencer les parlementaires à l’Assemblée Nationale[42].
Accusations de harcèlement sexuel et de comportements déplacés
[modifier | modifier le code]En novembre 2022, Mediapart publie une enquête dans laquelle il est mis en cause pour des faits de harcèlement sexuel remontant à 2013[43]. Par ailleurs, plusieurs membres du cabinet de la ministre déléguée chargée de l’industrie auraient mis en cause son comportement, dénonçant la pression qu'il y exercerait et ses interventions répétées jusqu'à fin 2021, alors qu'il n'appartient plus à celui-ci depuis le printemps[44],[45].
Mandats
[modifier | modifier le code]- Depuis 2001 : Conseiller municipal de Wingles (Pas-de-Calais)[10]
- 2012-2017 : Député de la douzième circonscription du Pas-de-Calais
- Vice-président du groupe d'amitié France – Qatar de l’Assemblée Nationale[46]
- 2012-2017 : Vice-président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées.
- Membre suppléant de la commission chargée de l’application de l’article 26 de la Constitution[47]
- Vice-président des groupes parlementaires d'amitié de la France avec la Pologne, le Qatar, Djibouti, le Bahreïn, et les Émirats arabes unis
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Lola Ruscio, « Élus, cadres du privé… Qui sont les nouveaux candidats de Macron ? », sur L'Humanité,
- « Elections législatives 2022 - Pas-de-Calais (62) - 3ème circonscription », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
- Patricia Mirallès, « Arrêté du 27 juillet 2022 portant nomination au cabinet de la secrétaire d'État auprès du ministre des armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire », sur www.legifrance.gouv.fr
- « LÉGISLATIVES - 12e circonscription Treize candidats en lice pour succéder au député Nicolas Bays », sur Lavoixdunord.fr, (consulté le )
- « Nicolas Bays : "La phobie de la mort m’a incité à m’engager en politique" », sur europe1.fr, (consulté le )
- « Entouré des siens, Nicolas Bays, élu député a savouré sa victoire à Wingles », sur La Voix du Nord (consulté le )
- « L'amour plus fort que la politique », sur Letelegramme.fr, (consulté le )
- Nolwenn Le Blevennec, « Aurore Bergé, 26 ans, la candidate UMP qui a tout pour plaire à la gauche », sur Nouvelobs.com, (consulté le )
- « Nord-Pas-de-Calais: Nicolas Bays, un député socialiste pas si inconnu », sur lexpress.fr, (consulté le )
- « Nicolas Bays succède à Kucheida dans le Pas-de-Calais #circo6212 », sur maville.com,
- (ro) « La invitaţia europarlamentarului Alexandru Athanasiu, primul grup organizat românesc a vizitat Parlamentul European », sur www.crisana.ro (consulté le )
- « Un candidat PS investi contre Kucheida », sur lefigaro.fr,
- « Nord-Pas-de-Calais: Nicolas Bays, un député socialiste pas si inconnu », sur Lexpress.fr, (consulté le )
- « Liévin : Nicolas Bays (PS) élu à 56.83% », sur Francetvinfo.fr, (consulté le )
- « Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe », sur Nosdeputes.fr (consulté le )
- « Le déploiement des maisons de services au public et l’accès aux soins dans les territoires ruraux », sur Gouvernement.fr, (consulté le )
- Solène Cordier, « « Service public itinérant » : dans l’Aisne, un camping-car crée du lien auprès des habitants », sur Lemonde.fr, (consulté le )
- « Qui sont les soutiens d'Emmanuel Macron dans le Nord et le Pas-de-Calais ? », France 3 Hauts-de-France, (lire en ligne)
- « Nicolas Bays (PS) ne se représente pas dans la 12e circonscription », La voix du nord, (lire en ligne)
- « Lensois : Nicolas Bays, de la députation à la télévision », sur Lavenirdelartois.fr, (consulté le )
- Journal officiel, « Arrêté du 5 octobre 2020 portant nomination au cabinet de la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance, chargée de l'industrie », sur Journal Officiel, (consulté le )
- « Après son pantouflage raté, le compagnon de Pannier-Runacher se recase chez Blanquer », sur Marianne,
- « https://www.liberation.fr/politique/regionales-dans-les-hauts-de-france-lidylle-pas-si-divine-entre-agnes-pannier-runacher-et-nicolas-bays-20210525_H2RRBF2TTNBZNCBOVSCOOJIFGE/ »
- Emmanuel Lévy, « Le pantouflage de l'ex-chef de cabinet d'Agnès Pannier-Runacher recalé par le Conseil d'État », sur www.marianne.net,
- https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044616541
- « Yoann Lachor candidat aux élections législatives dans la 3e circonscription du Pas-de-Calais », sur lensois.com, .
- Arrêté du 8 novembre 2022 portant cessation de fonctions au cabinet de la secrétaire d'État auprès du ministre des armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire (lire en ligne)
- Le Point magazine, « Prévention des conflits d'intérêts: Pannier-Runacher ne pourra pas s'occuper de dossiers liés à Perenco », sur Le Point, (consulté le )
- Hugo Domenach, « Ces politiques qui s'engagent dans l'armée », sur Lepoint.fr, (consulté le )
- Alexis Feertchak, « Recalée de la réserve, Marion Maréchal attaque en justice le ministère des Armées », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
- « Plus de 1400 visiteurs au forum des métiers de la défense et de la sécurité », sur Colsbleus.fr, (consulté le )
- « Et si Le Drian relançait une filière de munitions de petit calibre "Made in France" », sur La Tribune (consulté le )
- « - La semaine vue par Nicolas Bays, député : « Il y a une réponse urgente à donner » », sur La Voix du Nord, (consulté le )
- « C’est que de la télé : Un ex-député devient chroniqueur dans l’émission de Valérie Benaïm », sur StéphaneLarue.com, (consulté le )
- Laurent Chignaguet, « Le clin d'oeil d'un député à Cyril Hanouna à l'Assemblée nationale », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
- La rédaction, « MEDIAS | C'est que de la télé : Un ex-député devient chroniqueur dans l'émission de Valérie Benaïm », sur Stéphane Larue, (consulté le )
- DH Les Sports+, « L'hostie de trop ou la blague déplacée d'un député PS », sur DH Les Sports +, (consulté le )
- Christian Chesnot et Georges Malbrunot, Nos très chers émirs, Michel Lafon, (ISBN 978-2-7499-2487-8).
- Un livre dénonce les relations entre le Qatar et certains politiques. 20 octobre 2016. La Voix du Nord.
- Ces politiques français qui abusent du Qatar. 20 octobre 2016. Le Point.
- Simon Barbarit, « « Nos très chers Émirs » : les responsables politiques visés porteront-ils plainte ? », sur Publicsenat.fr, (consulté le )
- « L’assistant de Nicolas Bays et ses cours pour savoir influencer les députés », La Voix du Nord, (lire en ligne)
- Lénaïg Bredoux, Antton Rouget, Ellen Salvi, « Dans l’ombre de la ministre Pannier-Runacher, son encombrant compagnon », sur Mediapart (consulté le )
- Lénaïg Bredoux, Antton Rouget, Ellen Salvi, « Dans l’ombre de la ministre Pannier-Runacher, son encombrant compagnon », sur Mediapart (consulté le )
- « Ingérence au ministère de sa compagne, comportements inappropriés... Nicolas Bays visé par une enquête de Mediapart », sur La Voix du Nord,
- Site Web Officiel de l’Assemblée Nationale. Section « Les Députés – Composition du groupe d'amitié France-Qatar de la 14ème législature ». Retrouvé le 27 octobre 2016.
- Site Web Officiel de Nicolas Bays, Député de la 12e circonscription du Pas-de-Calais. Section Activité Parlementaire. Retrouvé le 27 octobre 2016.
Articles wikipedia
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :