« Rafle du Vélodrome d'Hiver » : différence entre les versions
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{{Article général|Shoah en France}} |
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* {{lien brisé|format=pdf|auteur=[[Adam Rayski]]|titre=Il y a soixante ans, la rafle du Vélodrome d'Hiver|url=http://itinerairesdecitoyennete.org/journees/27_jan/documents/veldiv_paris.pdf|éditeur=brochure commémorative {{nobr|(79 {{p.}})}} éditée par la [[mairie de Paris]], avec une préface de [[Bertrand Delanoë]]|date=juillet 2002}}. |
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{{Confusion|texte=Pour la « première rafle du Vélodrome d'Hiver » qui eut lieu en 1940 et concerna des femmes allemandes, dont juives, voir [[Rafle des femmes indésirables]] ; pour les rafles en [[zone libre|zone sud]], voir [[Rafle du 26 août 1942]].}} |
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* {{lien web |format=audio |auteur=Alain Lewkowicz et Séverine Cassar |titre=La rafle du Vel d’Hiv, récits d’un crime français |éditeur=émission ''La série documentaire'' (LSD) (8 épisodes de 28 min), [[France Culture]] |url=https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-la-rafle-du-vel-d-hiv-recits-d-un-crime-francais?p=2 |date=05/05/2022}}. |
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{{Infobox Événement |
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| charte = |
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| entête = |
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| nom = Rafle du Vélodrome d'Hiver |
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| image = Rafle du Vel d'Hiv plaque.JPG |
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| légende = Jardin du souvenir à l'emplacement du Vél'd'Hiv. |
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| type = [[Shoah en France]] |
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| création = |
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| édition = |
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| pays = France |
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| localisation = [[Paris]] |
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| latitude = 48.8538 |
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| longitude = 2.2889 |
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| géolocalisation = Paris |
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| organisateur = {{Troisième Reich}}<br/>{{État français (Vichy)}} |
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| date = {{date|16||}} et {{date|17|juillet|1942}} |
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| participant = {{nombre|5000}} à {{nombre|9000|[[Collaboration policière sous le régime de Vichy|policiers]]}} et [[Gendarmerie nationale (France)|gendarmes]] français |
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| fréquentation = |
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| site web = |
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| revendications = |
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| arrestations = {{nombre|13152|personnes}}{{sfn|Conan|Rousso|1996|p=47}} : |
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{{nombre|4115|enfants}}<br />{{nombre|5919|femmes}}<br />{{nombre|3118|hommes}} |
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| procès de manifestants = |
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| morts = |
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| blessés = |
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| précèdent = |
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| suivant = |
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La '''rafle du Vélodrome d'Hiver''', souvent appelée « '''rafle du Vél'd'Hiv''' »<!--MERCI DE NE PAS SUPPRIMER LES DIFFÉRENTES APPELLATIONS DE LA RAFLE QUI NE SONT PAS DES RÉPÉTITIONS INUTILES MAIS DES ÉLÉMENTS SOURCÉS.--><ref name="Encyclo Larousse">{{Lien web |url=http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/rafle_du_V%C3%A9ldHiv/148491 |titre=Rafle du Vél'd'Hiv (16-17 juillet 1942) |éditeur=[[Encyclopédie Larousse|Larousse – Encyclopédie]] |site=larousse.fr |consulté le=23 avril 2014 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé|url=http://www.memorialdelashoah.org/index.php/fr/programme-des-activites/expositions/expositions-virtuelles-archive-des-expositions/10-programme-des-activites/1092-la-rafle-du-vel-d-hiv|titre=La rafle du Vél'd'Hiv|éditeur=[[Mémorial de la Shoah]]|site=memorialdelashoah.org|consulté le=23 avril 2014|archiveurl=https://archive.is/20151129223412/http://www.memorialdelashoah.org/index.php/fr/programme-des-activites/expositions/expositions-virtuelles-archive-des-expositions/10-programme-des-activites/1092-la-rafle-du-vel-d-hiv|archivedate=29 novembre 2015}}.</ref> (aussi orthographiée « '''rafle du Vel' d'Hiv'''' »<!--MERCI DE NE PAS SUPPRIMER LES DIFFÉRENTES APPELLATIONS DE LA RAFLE QUI NE SONT PAS DES RÉPÉTITIONS INUTILES MAIS DES ÉLÉMENTS SOURCÉS.--><ref>{{Lien web |titre=La commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv' à Drancy |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2012/07/16/la-commemoration-des-70-ans-de-la-rafle-du-vel-d-hiv-debute-a-drancy_1733934_3224.html |site= |périodique=[[Le Monde]] |date=16 juillet 2012 |consulté le=23 avril 2014}}.</ref> ou encore « '''rafle du Vél d'Hiv''' »<!--MERCI DE NE PAS SUPPRIMER LES DIFFÉRENTES APPELLATIONS DE LA RAFLE QUI NE SONT PAS DES RÉPÉTITIONS INUTILES MAIS DES ÉLÉMENTS SOURCÉS.--><ref name="Michel">{{Lien web |auteur=[[Alain Michel (historien)|Alain Michel]] |url=https://www.herodote.net/Le_role_de_Vichy_dans_la_rafle_du_Vel_d_Hiv-article-1356.php |titre=16 juillet 2012 – Le rôle de Vichy dans la rafle du Vél d'Hiv |site=herodote.net |consulté le=2 septembre 2012 }}.</ref>{{,}}<ref name="cercil">Site officiel du [[Centre d'étude et de recherche sur les camps d'internement du Loiret]], ''cercil.fr'', consulté le {{date-|15 décembre 2016}}.</ref>{{,}}{{note|groupe="Note"|Selon la graphie conseillée par le typographe Lacroux, il y aurait lieu d'écrire « '''rafle du Vél' d'Hiv'''' » (en gardant l'accent aigu au « e », l'espace intermédiaire entre les deux mots et en ajoutant une apostrophe à la fin de chaque abréviation) : [http://www.orthotypographie.fr/volume-I/alliage-avertissement.html#Apostrophe {{cf}} le début de la section « I. Usages de l'apostrophe », exemple du « Bat' d'Af' » pour le « Bataillon d'Afrique »] ({{cf}} aussi la {{p.|182}} de l'édition au format {{pdf}} de l'ouvrage de Lacroux) ; la typographie (sans espace intermédiaire) adoptée par ''[[Le Petit Larousse]]'', édition 2008 et l'''[[Encyclopédie Larousse]]'' (« Vél'd'Hiv »)<ref name="Encyclo Larousse" /> ainsi que celles d'autres ouvrages ou journaux seraient donc fautives, à un titre ou un autre, au regard de cette recommandation.}}) est la plus grande [[rafle|arrestation massive]] de [[Juifs]] réalisée en France pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Entre les {{date|16 juillet- 1942-}} et {{date|17 juillet 1942}}, plus de treize mille personnes, dont près d'un tiers d'enfants, sont arrêtées avant d'être détenues au [[Vélodrome d'Hiver]]{{sfn|Conan|Rousso|1996|p=47}} {{incise|dans des conditions d'hygiène déplorables et presque sans eau ni nourriture pendant cinq jours}}, mais aussi dans d'autres camps. Ils sont ensuite envoyés par [[Trains de l'Holocauste|trains de la mort]] vers le camp d'extermination d'[[Auschwitz]]. Moins d'une centaine d'adultes en reviendront<ref name="lexpress-AFP">{{Article|titre=Rafle du Vél d'Hiv: la police dévoile ses archives|périodique=L'Express|date=16-7-2012|lire en ligne=http://www.lexpress.fr/culture/rafle-du-vel-d-hiv-la-police-devoile-ses-archives_1138652.html|archiveurl=https://web.archive.org/web/20120716115511/http://www.lexpress.fr/culture/rafle-du-vel-d-hiv-la-police-devoile-ses-archives_1138652.html|archivedate=16-7-2012|consulté le=7-3-2023}}.</ref>. |
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À la demande du [[Troisième Reich]], dans le cadre de sa politique d'[[Shoah|extermination des populations juives]] d'Europe<ref>{{harvsp|Vincenot|2012}} {{lire en ligne|lien={{Google Livres|Weh6dNCvbHYC|page=PT47|surligne=Vent%20printanier}}|texte=lire en ligne|date=18 avril 2017}}.</ref>, l'[[Régime de Vichy|État français]] organise, en {{date-|juillet 1942}}, une rafle à grande échelle de Juifs (l'« opération ''[[Vent printanier]]'' », parallèlement menée par les nazis dans plusieurs pays européens). Ces arrestations sont réalisées avec le [[Collaboration policière sous le régime de Vichy|concours]] de neuf mille [[Police française|policiers]] et [[Gendarmerie nationale (France)|gendarmes]] français{{Note|groupe="Note"|« Au total, au moins sept mille fonctionnaires d'autorité semblent avoir été opérationnels le {{date-|16 juillet 1942}} à {{nobr|4 heures}} du matin{{sfn|Laffitte|p=2}} ».}}{{,}}{{sfn|Kupferman|2006|p=407|loc=neuf mille policiers, d'après l'historien}}{{,}}{{sfn|Joly|2020|p=87-88, 265|loc=entre 4 100 et 4 500 policiers et environ 400 gendarmes, d'après l'historien}}, sur ordre du gouvernement de Vichy, après des négociations avec l'occupant sous la responsabilité de [[René Bousquet]], secrétaire général de la [[police nationale (France)|Police nationale]]{{sfn|Conan|Rousso|1996|p=47}}. À la suite de ces négociations, entamées par [[Pierre Laval]], les Juifs de nationalité française sont temporairement exclus{{sfn|Hilberg|p=1177-1179}} de cette rafle qui concerne essentiellement<ref>{{Ouvrage |auteur1=Robert Arnaut |auteur2=Philippe Valode |titre=Dossiers oubliés de la Seconde Guerre mondiale |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Gründ|Éditions First-Gründ]] |année=2012 |pages totales=300 |passage=199 |isbn=978-2-7540-3888-1 |lire en ligne={{Google Livres|AkTA0bcMaA0C|page=PT199|surligne=vel%20d'hiv%22%20%22juifs%20fran%C3%A7ais}}}}.</ref> les Juifs étrangers, ou [[apatride]]s, ou déchus de la nationalité française par la [[loi du 22 juillet 1940]], ou encore ceux ayant le statut de réfugié{{sfn|Hilberg|p=1177-1179}}, dont plus de quatre mille enfants, le plus souvent français nés de parents étrangers<ref name="préface Vincenot">Préface de [[Serge Klarsfeld]] dans {{harvsp|Vincenot|2012}} {{lire en ligne|lien={{Google Livres|Weh6dNCvbHYC|page=PT6|surligne=Préface}}|texte=lire en ligne|date=21 avril 2017}}.</ref> (et dont aucun ne reviendra des camps de la mort), à l'initiative du gouvernement de Vichy alors que les Allemands n’avaient demandé que les Juifs de plus de {{nobr|16 ans}}. |
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Il faut attendre 1995 pour que la France, par la voix du président de la République, [[Jacques Chirac]], reconnaisse, lors d'un [[Discours de Jacques Chirac du 16 juillet 1995 au Vélodrome d'Hiver|discours prononcé devant le monument commémoratif]], la responsabilité du gouvernement français dans cette rafle, et plus généralement dans la persécution et la déportation des Juifs pendant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|Occupation]]. |
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== Contexte == |
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Les premières rafles de Juifs en France commencent en [[1940]] en [[zone libre]] et en {{date|mai 1941}}{{sfn|Conan|Rousso|1996|p=47}} en [[zone occupée]] ([[rafle du billet vert]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ajcf.fr/spip.php?article901|auteur= |titre=la Rafle du billet vert, 14 mai 1941|site=ajcf.fr|consulté le=16 janvier 2013}}.</ref>, [[Rafle du 20 août 1941|rafle du {{XIe|arr.}}]], [[rafle des notables]] les Juifs étant placés dans des [[Camp d'internement français|camps d'internement français]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Philippe Valode]]|titre=Les Hommes de Pétain|lieu=Paris|éditeur=Nouveau Monde Éditions|année=2011|pages totales=540|passage=237|isbn=978-2-84736-538-2}}.</ref>). Début {{date|juin 1942}}, une planification est décidée : l'opération « [[Vent printanier]] », ou « Vent de printemps »{{sfn|Kupferman|2006|p=398}}, doit organiser une rafle pour les trois pays d'[[Europe]] occidentale occupés par l'Allemagne ([[France]], [[Pays-Bas]] et [[Belgique]]), le [[Reichssicherheitshauptamt|RSHA]] devant déporter de France vers l'Est {{nombre|110000|Juifs}} en [[1942]]{{sfn|Kupferman|2006|p=398}} (Juifs valides pour le travail et devant avoir entre {{nobr|16 et 50 ans}}), au lieu des {{nombre|5000}} initialement prévus. L'opération « Vent printanier » prévoyait, à l'origine, l'arrestation de tous les Juifs d'[[Amsterdam]], [[Bruxelles]] et [[Paris]], le même jour{{sfn|Kupferman|2006|p=398}}. |
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== Organisation == |
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[[Fichier:Lettre du Bureau IV concernant l'organisation de la rafle du Vel d'Hiv (juillet 1942).jpg|350px|vignette|droite|Copie du document {{nobr|RF 1224}} transmis par [[Edgar Faure]] au [[procès de Nuremberg|tribunal de Nuremberg]] le {{date-|5 février 1946}}<ref>Minutes du [[Procès de Nuremberg]], {{date-|5 février 1946}}, audience de l'après-midi ([https://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/crdfed/nuremberg/consult/Nuremberg/07/51e.xml/pm05021946 lire en ligne]).</ref>. Ce document reprend une traduction des directives établies par le [[Reichssicherheitshauptamt#Organisation|bureau IV]] aux affaires juives de Paris, le {{date-|4|juillet|1942}}, intitulé « Instructions de base pour la grande action parisienne contre les Juifs ». |
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La note interne initiale a été rédigée par [[Theodor Dannecker|Dannecker]] et transmise au ''Befehlshaber der Sicherheitspolizei und des SD'' (commandant de la police de sécurité et du SD, [[Helmut Knochen|Knochen]]) et au [[Schutzstaffel|SS]]-''[[Obersturmbannführer]]'' [[Kurt Lischka|Lischka]] avec ''prière d'en prendre connaissance''<ref>[[Serge Klarsfeld]], ''La Shoah en France'', {{t.|II}}, ''Le calendrier de la persécution des Juifs de France'', Fayard, 2001.</ref>. |
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Pour en faciliter la lecture, voici un facsimilé du texte : |
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[[Fichier:Rafle Vel d'Hiv Yad Vashem document.svg|350px|sans_cadre|centré]] |
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L'[[Régime de Vichy|État français]] et les Nazis négocient sur une base de {{nombre|40000|Juifs}} de la [[zone occupée]], dont {{nombre|22000|adultes}} de la région parisienne, avec un ratio de 40 % de Juifs français et 60 % de Juifs étrangers<ref name="Michel"/>. Le {{date-|16 juin 1942}}, [[René Bousquet]], chef de la police de Vichy, propose au [[Carl Oberg|général Oberg]] de livrer {{nombre|10000|Juifs}} apatrides (Juifs autrichiens, polonais, tchèques, qui n'ont plus de gouvernement) de la zone libre grâce à la police française<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean-William Dereymez|titre=Le Refuge et le piège|sous-titre=les Juifs dans les Alpes (1938-1945)|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|année=2008|pages totales=396|passage=141|isbn=978-2-296-19746-6|présentation en ligne={{Google Livres|XVpXj4IyLzkC|couv=1}}}}.</ref>. Le {{date-|2 juillet 1942}}, René Bousquet assiste à une réunion de planification dans laquelle il ne formule aucune objection à l'arrestation des Juifs apatrides, mais exprime son inquiétude devant le fait « gênant » que la police française soit chargée de l'exécution des plans dans la zone occupée. Bousquet obtient un compromis selon lequel la police raflerait uniquement les Juifs étrangers en échange d'un réarmement de la police française {{incise|Vichy, et en particulier [[Philippe Pétain|Pétain]], étant opposé à l'arrestation des Juifs français{{sfn|Kupferman|2006|p=404-405}}{{,}}{{sfn|Hilberg|p=1193}}{{,}}{{sfn|Vergez-Chaignon|2014|p=513}}{{,}}<ref name="Michel"/>|stop}} (la question de savoir s'il s'agissait de protéger les Juifs français est cependant contestée par de nombreux historiens, parmi lesquels [[Bénédicte Vergez-Chaignon]]{{sfn|Vergez-Chaignon|2015|p=228-233|loc={{chap.|8}} « Le rôle de Vichy dans la Solution finale en France – 1941-1944 »}}{{,}}<ref>{{Article|auteur=Emmanuel Hecht|titre=Non, Vichy n'a pas voulu protéger des Juifs français|périodique=[[L'Express]]|date=6 septembre 2015|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/culture/livre/non-vichy-n-a-pas-voulu-proteger-des-juifs-francais_1711816.html|consulté le=17 février 2018}}.</ref> et [[Robert Paxton]], pour qui {{citation|toutes les mesures de Vichy concernant les Juifs visaient autant les citoyens français que les immigrés}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Robert Paxton]] (traduction de Frédéric Joly) |titre=Polémique Zemmour : « Vichy, une collaboration active et lamentable |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2014/10/18/polemique-zemmour-vichy-une-collaboration-active-et-lamentable_4508542_823448.html |site=[[Le Monde]] |éditeur= |date=18-20 octobre 2014 |consulté le=23 octobre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur=Gilles Heuré|titre=Robert Paxton : « L'idée que la France de Vichy a essayé de protéger les Juifs est absurde|périodique=[[Télérama]]|date=14 octobre 2015, mis à jour le {{date-|1 février 2018}}|lire en ligne=http://www.telerama.fr/livre/robert-paxton-l-idee-que-la-france-de-vichy-a-essaye-de-proteger-les-juifs-est-absurde,132829.php|consulté le=17 février 2018}}.</ref>). Le gouvernement de Vichy ratifie cet accord le lendemain<ref>{{en}} Julian Jackson, ''France – The Dark Years – 1940-1944'', Oxford University Press, 2001 {{ISBN|0-19-820706-9|978-0-19-820706-1}}.</ref>. |
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René Bousquet, accompagné de [[Louis Darquier de Pellepoix]], [[Commissariat général aux questions juives|commissaire général aux questions juives]], rencontre le {{date-|4 juillet 1942}}, au siège de la [[Gestapo]] à Paris, les colonel et capitaine [[Schutzstaffel|SS]] [[Helmut Knochen]] et [[Theodor Dannecker]], le premier dirigeant la police allemande en France. Un nouvel entretien, dans les bureaux de Dannecker [[avenue Foch (Paris)|avenue Foch]], afin d'organiser la rafle prévue pour le {{date-|13 juillet 1942}}, se tient le {{date-|7 juillet 1942-}} en compagnie de [[Jean Leguay]], l'adjoint de Bousquet, accompagné de [[Jean François (haut fonctionnaire)|Jean François]], directeur de la police générale, [[Émile Hennequin (policier)|Émile Hennequin]], directeur de la police municipale, [[André Tulard]], chargé des « questions juives » à la préfecture, Garnier, sous-directeur du ravitaillement à la préfecture de la Seine, Guidot, commissaire de police à l'état-major de la police municipale, et enfin Schweblin, directeur de la [[Collaboration policière sous le régime de Vichy|police aux questions juives]]. Le capitaine SS Dannecker déclare : {{Citation|Les policiers français {{incise|malgré quelques scrupules de pure forme}} n'auront qu'à exécuter les ordres<ref>[[Centre de documentation juive contemporaine|CDJC]]-CCCLXIV 2. Document produit au procès [[Carl Oberg]]-Helmut Knochen en {{date-|septembre 1954}}, cité par [[Maurice Rajsfus]], dans ''La Police de Vichy — Les forces de l'ordre au service de la Gestapo, 1940-1944'', [[Le Cherche midi]], 1995, {{p.|118}}.</ref> !}} |
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La circulaire du {{date-|13 juillet 1942}} de la préfecture de police, signée par Émile Hennequin<ref name="circul"/>, indique que la rafle vise les Juifs allemands, autrichiens, polonais, tchécoslovaques, russes (réfugiés et soviétiques, c'est-à-dire [[russes blancs|Blancs]] et [[République socialiste fédérative soviétique de Russie|Rouges]]) et apatrides, âgés de 16 à {{nobr|60 ans}} pour les hommes et de 16 à 55 pour les femmes, ainsi que leurs enfants (qui étaient français pour une très grande majorité<ref name="préface Vincenot"/>). |
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Dix dérogations sont néanmoins prévues<ref name="circul"/> : |
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* les femmes enceintes dont l'accouchement serait proche ; |
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* les femmes nourrissant au sein leur bébé ; |
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* les femmes ayant un enfant de moins de {{nobr|2 ans}}, c'est-à-dire né après le {{date-|1 juillet 1940}} ; |
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* les femmes de prisonniers de guerre ; |
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* les veuves ou veufs ayant été mariés à un non-juif ; |
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* les juifs ou juives mariés à des non-juifs, et faisant la preuve, d'une part de leurs liens légitimes, et d'autre part, de la qualité de non-juif de leur conjoint ; |
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* les juifs et juives porteurs de la carte de légitimation de l'[[Union générale des israélites de France]] (carte de couleur bulle ou jaune clair). |
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* les juifs ou juives dont l'époux légitime est d'une nationalité non visée par la circulaire ; |
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* les parents dont l'un au moins des enfants n'est pas juif ; |
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* les enfants de moins de {{nobr|16 ans}}, dont un membre de la famille bénéficie de la dérogation. |
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[[Fichier:Fichier Juif - Mémorial de la Shoah - Paris.jpg|vignette|redresse|Le fichier juif était un registre qui servit à l'arrestation des Juifs lors de la rafle. Il est aujourd'hui conservé par le [[mémorial de la Shoah]] à [[Paris]].|gauche]]Mais {{Citation|pour éviter toute perte de temps, ce tri ne sera pas fait au domicile mais au premier centre de rassemblement par le commissaire de la voie publique<ref>CDJC-CCCLXIV 2, ''op. cit..''</ref>}}. Les Nazis prévoient de faire arrêter par la police française {{nombre|22000|Juifs}} étrangers dans le Grand Paris, qui seront conduits à [[Camp de Drancy|Drancy]], [[camp de Royallieu|Compiègne]], [[Camp de Pithiviers|Pithiviers]] et [[Camp de Beaune-la-Rolande|Beaune-la-Rolande]]. Pour cela, {{Citation|le service de {{M.|Tulard}} fera parvenir à la Direction de la police municipale les fiches des Juifs à arrêter […] Les enfants de moins de quinze ou seize ans seront confiés à l'[[Union générale des israélites de France]] qui à son tour les placera dans des fondations. Le tri des enfants sera fait dans les centres primaires de rassemblement<ref name="CDJC"/>.}} |
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En effet depuis une ordonnance allemande du {{date-|27 septembre 1940}}, tous les Juifs français et étrangers en zone occupée devaient se faire enregistrer dans les commissariats de police à Paris et les sous-préfectures en province, entre le 3 et le {{date-|20 octobre 1940}}. Sur cette base, André Tulard constitua un volumineux fichier juif<ref group="Note">Ce fichier de {{unité|600000|fiches}} comportait quatre entrées : alphabétique, par adresse, par nationalité, par profession. Trois couleurs servaient à l'identification : fiche bleue pour les Juifs français, fiche orange pour les Juifs étrangers et fiche beige pour les apatrides. Près de {{nombre|170000|Juifs}} furent ainsi recensés.</ref>. Le SS Dannecker s'entretient le {{date-|10 juillet 1942}} avec [[Adolf Eichmann]], tandis qu'une nouvelle réunion se tient le même jour au siège du [[Commissariat général aux questions juives]] (CGQJ) en compagnie des SS Dannecker, [[Heinz Röthke|Röthke]], [[Ernst Heinrichsohn]], et de [[Jean Leguay]], Pierre Gallien, chef de cabinet<ref name="Michèle Cointet_Historia 66">{{Lien web|url=http://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/article/vel-d-hiv-comment-a-ete-organisee-la-rafle|auteur=[[Michèle Cointet]]|titre=Vél' d'Hiv : comment a été organisée la rafle|site=education.francetv.fr|éditeur=[[France Télévisions]], extrait magazine ''[[Historia (revue)|Historia]]'', {{n°|666}}|date=12 janvier 2015, 21 avril 2015|consulté le=18 avril 2017}}.</ref>{{,}}<ref>Sur l'antisémitisme de Gallien, ses relations avec Darquier de Pellepoix, voir {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Michael Marrus|Michael Robert Marrus]]|auteur2=[[Robert Paxton|Robert O. Paxton]]|titre=Vichy France and the Jews|lieu=Stanford|éditeur=[[Stanford University Press]]|année=1995|pages totales=432|passage=288|isbn=978-0-8047-2499-9|lire en ligne={{Google Livres|Q7ORlIpHKLEC|page=PA288|surligne=Pierre%20Gallien}}|consulté le=18 avril 2017}}.</ref>{{,}}{{sfn|Marrus|Paxton|2015|p=438|loc=dans la nouvelle édition en français de Marrus et Paxton de 2015, il est noté que Pierre Gallien est arrêté en 1944, libéré pour des raisons de santé et en fuite}} de [[Louis Darquier de Pellepoix]] (chef du CGQJ), quelques cadres de la préfecture de police, ainsi que des représentants de la [[Histoire de la SNCF|SNCF]] et de l'[[Assistance publique - Hôpitaux de Paris|Assistance publique]]. |
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[[Fichier:Emile HENNEQUIN Directeur de la Police Municipale de Paris organisateur rafle vel'd'hiv.jpg|vignette|redresse|[[Émile Hennequin (policier)|Émile Hennequin]], directeur de la police municipale à la préfecture de police, qui signa la circulaire de police du {{date-|13 juillet 1942}} organisant la rafle.]] |
|||
Les instructions du directeur de la police municipale de Paris Émile Hennequin, le {{date-|12 juillet 1942}}<ref>Document du [[Centre de documentation juive contemporaine|CDJC]], référence : CCXIV-77. Voir {{Lien web|url=http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/hennequin.htm|titre=La participation de la police française aux arrestations de Juifs}}.</ref>, disposent : |
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:1. ''Les gardiens et inspecteurs, après avoir vérifié l'identité des Juifs qu'ils ont mission d'arrêter, n'ont pas à discuter les différentes observations qui peuvent être formulées par eux'' […] |
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:2. ''Ils n'ont pas à discuter non plus sur l'état de santé. Tout Juif à arrêter doit être conduit au Centre primaire''. |
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:[…] |
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:7. […] ''Les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire''. |
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La responsabilité de la rafle d'enfants de moins de {{nobr|16 ans}} (les Juifs doivent être valides pour le travail et donc avoir entre 16 et {{nobr|50 ans}}, car on est encore dans la période où les Allemands prétendent ne déporter vers [[Auschwitz|Auschwitz-Birkenau]] que des travailleurs<ref name="Michel" />), en revient d'abord aux représentants d'Adolf Eichmann à Paris pour qui il devient indispensable de déporter des enfants afin d'atteindre l'objectif de {{nombre|22000|Juifs}} apatrides arrêtés à la suite des négociations avec les autorités de Vichy. Bien que l'on ait tenu la police pour responsable de la rafle d'enfants (police sous les ordres de l'autorité occupante selon la [[Conventions de Genève|Convention de Genève sur le droit de la guerre]]), l'ordre émane en fait du chef du gouvernement de Vichy, [[Pierre Laval]], qui invoque une mesure « humanitaire » visant à ne pas séparer les familles<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Jean-Paul Cointet]]|titre=Pierre Laval|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=1993|pages totales=586|passage=396-403|isbn=978-2-213-02841-5}}.</ref>. Laval ne souhaite pas que les enfants juifs séparés de leurs parents déportés (dont le sort ne l'intéresse pas{{sfn|Marrus|Paxton|2015|p=381}}{{,}}{{sfn|Hilberg|p=1177-1179}}) restent en France et refuse la proposition que lui fait le pasteur [[Marc Boegner]] qu'ils soient adoptés par des familles françaises{{sfn|Kupferman|2006|p=422-423}}. Dans un rapport de Dannecker à Eichmann de {{date-|juillet 1942}}, on lit par ailleurs que Laval ne formule cette demande que pour les enfants juifs de la zone libre, mais pour ce qui concerne ceux de la zone occupée {{Citation|la question ne l'intéresse pas}}<ref name="Michel" />. Au sujet des enfants juifs, Laval engagera des tractations avec les [[États-Unis]] à partir du {{date-|26|août|1942}}, par le biais des [[Société religieuse des Amis|quakers]]{{sfn|Kupferman|2006|p=425-428}}. Il s'agit des milliers d'enfants (entre {{nombre|5000}} et {{nombre|8000}}) dont les parents sont déjà partis dans des camps et qu'il s'agit d'exfiltrer{{sfn|Kupferman|2006|p=425-428}}. Après des tergiversations de la part de Vichy, le plan de sauvetage échoue définitivement le {{date-|11|novembre|1942}} avec l'arrivée des Allemands à Marseille. L'historien [[Michael Marrus|Michael R. Marrus]] a fait remarquer que, si ce plan avait l'accord de Laval, Vichy en avait également informé Berlin. La capitale allemande avait demandé à Laval l'assurance qu'un geste humanitaire ne fût pas exploité par la presse américaine contre la France et l'Allemagne{{sfn|Kupferman|2006|p=425-429}}.[[Fichier:Bundesarchiv Bild 183-B10816, Frankreich, Paris, Judenverfolgung.jpg|vignette|gauche|Arrestation de Juifs à Paris par des policiers français le {{date-|20 août 1941}}.]]Le {{date-|13 juillet 1942}}, la circulaire {{n°|173-42}} de la préfecture de police<ref name="circul">[http://www.maitre-eolas.fr/public/Circulaire_rafle.PDF Circulaire {{n°}}173-42 de la préfecture de police du {{date-|13 juillet 1942}}] en {{pdf}} et ses retranscriptions [http://www.maitre-eolas.fr/post/2010/03/09/Le-crime-administratif], [http://ddata.over-blog.com/0/36/50/34/pdf/circulaire-143-42_rafle-VeldHiv-re.pdf] {{pdf}}.</ref> ordonne l'arrestation et le rassemblement de {{nombre|27427|Juifs}} étrangers habitant en France<ref name="lexpress-AFP" />. Finalement, un peu de retard est pris. Les autorités allemandes évitent d'ordonner la rafle pour le {{date-|14 juillet 1942-}}, bien que la fête nationale ne soit pas célébrée en zone occupée : ils craignent une réaction de la population civile. L'opération a donc lieu le surlendemain soir. |
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En tout, {{nombre|13152|Juifs}} sont arrêtés : {{nombre|4115|enfants}}, {{nombre|5919|femmes}} et {{nombre|3118|hommes}}{{sfn|Conan|Rousso|1996|p=47}}{{,}}<ref name="lexpress-AFP" />{{,}}<ref group="Note">Nombre d'hommes inférieur car de nombreux ont déjà été internés et déportés ([[camp de Drancy]]).</ref>. Vieillards et enfants sont arrêtés par la police puisque le « tri » doit avoir lieu dans les centres de rassemblement. Un nombre indéterminé de Juifs, prévenus par la [[Résistance intérieure française|Résistance]] ou bénéficiant du manque de zèle de certains policiers<ref name="Sarah Lichtsztejn-Montard">{{Lien web |auteur=Sarah Lichtsztejn-Montard |titre=Rescapée du Vél d'Hiv, je dois ma vie à 3 policiers |url=http://leplus.nouvelobs.com/contribution/594218-rescapee-du-vel-d-hiv-je-dois-ma-vie-a-3-policiers.html |site= |éditeur=''[[L'Obs|Le Nouvel Observateur]]'' |date=16-7-2012 |consulté le=17 novembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref name="lexpress-AFP" />, parviennent à échapper à la rafle. Il est difficile de connaître véritablement les modalités des actions qui ont permis à certains d'échapper à la rafle, mais les plus antisémites des partisans de Vichy se sont alors plaints de la mauvaise volonté des policiers<ref>Christian Chevandier, ''Policiers dans la ville – Une histoire des gardiens de la paix'', Paris, Gallimard, 2012, {{p.|810-811 et 825-827}}.</ref>. |
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[[Fichier:Préfecture police Juifs 20 juillet 1942.jpg|180px|vignette|Un document interne à la préfecture de police établit le décompte des Juifs arrêtés au {{date|20| juillet|1942}}.]] |
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Après leur arrestation, une partie des Juifs est emmenée par autobus (essentiellement de la [[Société des transports en commun de la région parisienne|STCRP]]<ref name="Slocombe" />) au [[camp de Drancy]] au nord-est de Paris. Une autre partie est envoyée vers le [[Vélodrome d'Hiver]] situé dans le {{15e|arrondissement}}, qui sert de prison provisoire (cela avait déjà été le cas lors d'une rafle à l'{{nobr|été 1940}}). Ce sont donc {{nombre|8160|personnes}} : {{nombre|4115|enfants}}, {{nombre|2916|femmes}} et {{nombre|1129|hommes}}, qui devront survivre pendant cinq jours, sans nourriture et avec un seul point d'eau, dans une chaleur {{citation|étouffante}}, une odeur {{citation|épouvantable}} et un bruit {{citation|infernal}}<ref>{{Lien web |titre=La rafle du Vel d'Hiv' dans les yeux d'un enfant juif |url=https://www.challenges.fr/ap/la-rafle-du-vel-d-hiv-dans-les-yeux-d-un-enfant-juif_276113 |périodique=[[Challenges]] |éditeur= |date=20 juillet 2012}}.</ref>. Ceux qui tentent de s'enfuir sont tués sur-le-champ. Une centaine de prisonniers se [[suicide]]nt{{sfn|Kupferman|2006|p=407}}. Les prisonniers sont conduits dans les camps de [[Camp de Drancy|Drancy]] (dans le département de la [[Seine (département)|Seine]]), [[Camp de Beaune-la-Rolande|Beaune-la-Rolande]] et [[Camp de Pithiviers|Pithiviers]] (dans le département du [[Loiret (département)|Loiret]]), avant d'être déportés vers les [[Centres d'extermination nazis|camps d'extermination nazis]]. En effet, le {{date-|20 juillet 1942-}}, [[Adolf Eichmann]] a donné son accord à la déportation des enfants et des vieillards arrêtés, outre celle des adultes aptes au travail{{sfn|Marrus|Paxton|2015|p=381}}. |
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Pour cette rafle, tous seront déportés à [[Auschwitz]], les adultes et les enfants de plus de {{nobr|12 ans}} le {{date-|5 août 1942-}}, et les plus petits vers la mi-août. |
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En 1967, les auteurs Levy et Tillard ont évoqué, sans indiquer leurs sources, la participation de 300 à {{nb|400 militants}} du [[Parti populaire français]] (PPF)<ref>Claude Lévy et Paul Tillard, ''La Grande rafle du Vel d'Hiv, {{date-|16 juillet 1942}}'', Éditions Robert Laffont, 1967, {{p.|22, 37}}.</ref>. De nombreux auteurs ont repris cette information en citant Lévy et Tillard{{sfn|Kupferman|2006|p=407}} ou d'autres sources<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Marc Ferro]]|titre=Pétain|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=1987|réimpression=2008|pages totales=789|isbn=978-2-213-01833-1|passage=410}}.</ref>. Cette participation du PPF n'est pas reprise par [[Laurent Joly]]<ref>Laurent Joly, ''L'État contre les Juifs'', Grasset, 2018, notamment le chapitre 3 consacré à la rafle du Vel' d'Hiv, {{p.|73-110}}.</ref>, en 2018. |
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== Bilan == |
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[[Fichier:Rafle du Vel d'Hiv jardin du souvenir plaque.JPG|vignette|Plaque commémorative de la rafle de 1942, apposée au {{n°|8}} du [[boulevard de Grenelle]] dans le jardin du souvenir, à l'ancien emplacement du vélodrome.|gauche]] |
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Cette rafle représente à elle seule plus du quart des {{nombre|42000|Juifs}} envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre. En 1979, [[Jean Leguay]], le représentant du secrétaire général de la police nationale en zone occupée, est inculpé pour son implication dans l'organisation de la rafle, mais il meurt en 1989, avant d'être jugé. |
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Selon les archives, le nombre de personnes arrêtées s'élève à {{formatnum:13152}}{{sfn|Conan|Rousso|1996|p=47}}{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.larafle-lefilm.com/pdf/dp_mairiedeparis.pdf|titre=Pourquoi la rafle n'a pas atteint son objectif|éditeur= |année= |site=larafle-lefilm.com|consulté le=2 février 2013|format=pdf|passage=52-53}}.</ref>{{,}}<ref name="lexpress-AFP"/>. C'est aussi ce nombre qui est gravé sur la stèle commémorative située à l'emplacement du vélodrome. Sur les {{nombre|13152|arrêtés}}, il y a {{nombre|4115|enfants}}{{sfn|Conan|Rousso|1996|p=47}}. Moins de cent adultes et aucun enfant ne survivent à la déportation<ref name="nobs jeun">{{Lien web |langue=fr |titre=Une majorité de jeunes ne sait pas ce qu'est la rafle du Vel d'Hiv |url=https://www.nouvelobs.com/societe/20120716.OBS7327/une-majorite-de-jeunes-ne-sait-pas-ce-qu-est-la-rafle-du-vel-d-hiv.html |site=L'Obs |date=2012-07-16 |consulté le=2023-03-07}}</ref> vers Auschwitz<ref name="lexpress-AFP"/>. Seuls quelques enfants, comme [[Joseph Weismann]] (qui s'échappe du camp de Beaune-la-Rolande avec un camarade) ou [[Annette Muller]] et son frère [[Michel Muller (acteur)|Michel]] (dont le père arrive à corrompre un policier du camp de Drancy, pour les en faire sortir), survivent à la rafle. |
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== Mémoire == |
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Malgré une faible connaissance de cet évènement de la part des Français (principalement dans les jeunes générations), une grande majorité d'entre eux considère comme important que la mémoire de la Shoah soit transmise<ref name="nobs jeun"/>. En ce sens, la mémoire de la rafle du Vélodrome d'Hiver y participe<ref name="nobs jeun"/>. |
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Pour [[Éric Conan]] et [[Henry Rousso]], en 1996 : {{citation bloc|Le Vél' d'Hiv' ? L'événement est devenu depuis 1993 le symbole officiel du Vichy antisémite. Mais la grande rafle de {{date-|juillet 1942}}, ainsi que toutes celles qui ont suivi, en zone nord comme en zone sud, furent moins la conséquence de l'antisémitisme d'État que celle de la collaboration d'État. Le rôle des Bousquet, Leguay et consorts s'explique non par un fanatisme antijuif, mais par la politique d'un régime prêt à payer le prix du sang, celui des autres, la défense d'une certaine conception de la « souveraineté nationale ». Cette politique n'a pas de lien nécessaire avec les lois antijuives promulguées deux ans plus tôt par Vichy. C'était même ce que la mémoire nationale était supposée intégrer : la part d'autonomie à l'égard de l'occupant. Certes, ces lois ont favorisé ultérieurement l'application de la « Solution finale », un crime prémédité et organisé par les nazis. Statuts, fichiers, lois d'exclusion ''françaises'' ont facilité les arrestations massives de 1942-1943. Mais le sens de ces lois, promulguées entre {{date-|juillet 1940}} et l'{{nobr|été 1941}}, n'était pas celui de prémices d'une extermination, projet qui, à ce moment-là, n'est pas à l'ordre du jour, ni dans la politique de Vichy ni même dans celle du Reich. Ces lois françaises exprimaient un principe d'exclusion politique et sociale inscrit au cœur d'une certaine tradition française et qui reste aujourd'hui encore vivante{{sfn|Conan |Rousso|1996|p=402}}.}} |
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=== Journée nationale === |
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{{article détaillé|Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France|}} |
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C'est en mémoire de la rafle que le {{date-|16 juillet 1942-}} a été choisi par le président [[François Mitterrand]], en 1993, pour instituer la « Journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite « gouvernement de l'État français » (1940-1944)<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000162544/ Décret {{n°|93-150}} du {{date-|3 février 1993}} instituant une journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite « gouvernement de l'État français » (1940-1944)], [[Journal officiel de la République française|JORF]] {{n°}}29 du {{date-|4 février 1993}}, {{p.}}1902, [[Système NOR|NOR]] ACVX9310849D, sur [[Légifrance]].</ref> ». En 2000, elle devient la « journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux [[Juste parmi les nations#« Justes de France »|« Justes » de France]]<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000571650/ Loi {{n°|2000-644}} du {{date-|10 juillet 2000}} instaurant une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France], [[Journal officiel de la République française|JORF]] {{n°}}159 du {{date-|11 juillet 2000}}, {{p.}}10483, texte {{n°|4}}, [[Système NOR|NOR]] JUSX0003990L, sur [[Légifrance]] ; [http://www.senat.fr/dossierleg/justes.html dossier législatif], sur le site du [[Sénat (France)|Sénat]].</ref>{{,}}<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000596087/ Décret {{n°|2002-994}} du {{date-|11 juillet 2002}} portant application de la loi {{n°|2000-644}} du {{date-|10 juillet 2000}} instaurant une journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France], [[Journal officiel de la République française|JORF]] {{n°|164}} du {{date-|16 juillet 2002}}, {{p.}}12129, texte {{n°|6}}, [[Système NOR|NOR]] DEFD0201703D, sur [[Légifrance]].</ref> ». |
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=== Monument commémoratif === |
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Le {{date-|17 juillet 1994}} a été inauguré un monument commémoratif de la rafle, sur une promenade plantée en bordure du [[quai de Grenelle]], nommée [[Square de la Place-des-Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver|square]] de la [[place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver]], à Paris ({{15e}}). Il est dû au sculpteur et peintre [[Walter Spitzer]] et à l'architecte [[Mario Azagury]], et représente des civils innocents : enfants, femme enceinte, personnes âgées, symbolisant les victimes de la rafle. Le socle de la statue est incurvé, rappelant la piste du Vélodrome d'Hiver<ref>[http://archive.wikiwix.com/cache/?url=https%3A%2F%2Fbackend.710302.xyz%3A443%2Fhttp%2Fpagesperso-orange.fr%2Fmemoire78%2Fpages%2Fvel.html ''Monument commémoratif de la rafle du Vél'd'Hiv''], Office national des anciens combattants et victimes de guerre.</ref>. Chaque année y est organisée une cérémonie commémorative, le dimanche suivant le {{nobr|16 juillet}}. |
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=== Reconnaissance de la responsabilité de la France === |
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{{article détaillé|Discours de Jacques Chirac du 16 juillet 1995 au Vélodrome d'Hiver}} |
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Les présidents de la République [[Charles de Gaulle]] et [[François Mitterrand]] ont pris publiquement comme position que la France et la République ne devaient pas être confondues avec le [[régime de Vichy]]<ref>{{Lien web |auteur=Corinne Laurent |titre=En 1995, Jacques Chirac reconnaît la responsabilité de l'État français |url=http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/En-1995-Jacques-Chirac-reconnait-la-responsabilite-de-l-Etat-francais-_EP_-2012-07-15-831492 |périodique=[[La Croix]] |date=15 juillet 2012}}.</ref>. |
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Le {{date-|16 juillet 1995}}, le président [[Jacques Chirac]] rompt avec la position de ses prédécesseurs et reconnaît devant le monument commémoratif la responsabilité de l'{{citation|État français}} (et non de la [[France|République française]] [[Philippe Pétain#Pouvoir personnel|abolie dans les faits]] par [[Philippe Pétain|Pétain]]) dans la rafle et dans la [[Shoah]], ainsi que celle de la France qui a alors « accompli l'irréparable »<ref>{{Lien web|titre=Allocution de {{M.|Jacques}} Chirac, président de la République prononcée lors des cérémonies commémorant la grande rafle des 16 et {{date-|17 juillet 1942}} (Paris)|url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/interventions/discours_et_declarations/1995/juillet/allocution_de_m_jacques_chirac_president_de_la_republique_prononcee_lors_des_ceremonies_commemorant_la_grande_rafle_des_16_et_17_juillet_1942-paris.2503.html|site=archive wikiwix des archives de l'Élysée}}.</ref>. Il a notamment déclaré : {{citation bloc|Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français.<br /> |
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Il y a cinquante-trois ans, le {{date-|16 juillet 1942}}, {{nombre|450 [sic]|policiers}} et gendarmes français, sous l'autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis.<br /> |
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Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les commissariats de police.<br /> |
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[…]<br /> |
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La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux.}} |
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Le {{date-|22 juillet 2012}}, lors de la célébration du {{70e|anniversaire}} de la rafle, le président de la République [[François Hollande]] déclare que {{Citation|Ce crime fut commis en France, par la France}} et que ce crime {{Citation|fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs. Ces mêmes valeurs que la [[Résistance française|Résistance]], la [[France libre]], les Justes surent incarner dans l'honneur<ref>{{Lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/rafle-du-vel-d-hiv-ce-qu-a-dit-francois-hollande_1141050.html|titre=François Hollande : L'antisémitisme est une abjection »|éditeur=''[[L'Express]]''|date=22 juillet 2012|site=lexpress.fr}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2012/07/22/francois-hollande-le-vel-d-hiv-un-crime-commis-en-france-par-la-france_834797|auteur=[[Agence France-Presse|AFP]]|titre=François Hollande : le Vel d'Hiv, « un crime commis en France par la France »|éditeur=''[[Libération (journal)|Libération]]''|date=22 juillet 2012|site=liberation.fr|consulté le=5 novembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.elysee.fr/declarations/article/discours-du-president-de-la-republique-a-l-occasion-du-70eme-anniversaire-de-la-rafle-du-vel-d-hiv/|auteur=[[François Hollande]]|titre=Discours du Président de la République pour le {{70e|anniversaire}} de la rafle du Vel d'Hiv|éditeur=[[Président de la République française|Présidence de la République]]|date=22 juillet 2012|site=elysee.fr|consulté le=5 novembre 2012}}.</ref>}}. Ce discours, comme celui de Chirac, est l'objet de critiques, notamment de la part de l'historien [[Alain Michel (historien)|Alain Michel]] considérant qu'il est entaché de « sept erreurs » historiques<ref>{{Lien web|url=http://www.herodote.net/Rafle_du_Vel_d_Hiv_les_sept_erreurs_de_Francois_Hollande-article-1357.php|titre=22 juillet 2012 – Rafle du Vél d'Hiv : les sept erreurs de François Hollande|auteur=[[Alain Michel (historien)|Alain Michel]]|date=24 juillet 2012|site=herodote.net}}.</ref> et de celle de personnalités politiques comme [[Henri Guaino]], [[Jean-Pierre Chevènement]] et [[Rachida Dati]]<ref>{{Lien web |titre=Rafle du Vel d'Hiv : Après Guaino et Dati, Chevènement critique Hollande |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2012/07/23/rafle-du-vel-d-hiv-guaino-scandalise-par-la-declaration-de-hollande_1736970_823448.html |périodique=[[Le Monde]] |date=24 juillet 2012 |consulté le=21 novembre 2012}}.</ref>. Le {{date-|9 avril 2017}}, c'est [[Marine Le Pen]], [[Élection présidentielle française de 2017|candidate à la présidence de la République]] qui déclare penser que la France {{citation|n'est pas responsable du Vél' d'Hiv}}<ref>{{Lien web |titre=Pour Marine Le Pen, la France « n'est pas responsable du Vél' d'Hiv |url=https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/04/09/pour-marine-le-pen-la-france-n-est-pas-responsable-du-vel-d-hiv_5108503_4854003.html |périodique=[[Le Monde]] |date=9 avril 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Adam|nom1=Nossiter|titre=Marine Le Pen Denies French Guilt for Rounding Up Jews|périodique=The New York Times|date=2017-04-10|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2017/04/10/world/europe/france-marine-le-pen-jews-national-front.html|consulté le=2023-03-07}}</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Article|langue=en-US|titre=Opinion {{!}} Marine Le Pen’s Denial of French Guilt|périodique=The New York Times|date=2017-04-12|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2017/04/12/opinion/marine-le-pens-denial-of-french-guilt.html|consulté le=2023-03-07}}</ref>. Le ''New York Times'' estimera ainsi qu'{{Citation|elle a rendu aux électeurs français le grand service d'arracher toute illusion concernant la candidate du Front national, et ce que celui-ci représente}}<ref name=":0" />. Trois mois plus tard et après la [[Élection présidentielle française de 2017|présidentielle]], [[Jean-Luc Mélenchon]] fera une déclaration similaire déclarant {{Citation|la France, à cette époque, était à Londres}} et maintient que {{Citation|Vichy ce n'est pas la France !}}<ref>{{Lien web |auteur=Alexandre Decroix |titre=Jean-Luc Mélenchon s’embourbe à propos du Vel d’Hiv : d'avril à juillet, retour sur la polémique en 4 actes |url=https://www.tf1info.fr/politique/jean-luc-melenchon-s-embourbe-a-propos-du-vel-d-hiv-d-avril-a-juillet-retour-sur-la-polemique-en-4-actes-2058978.html |site=tf1info.fr |éditeur=''[[TF1]]'' |date=18 juillet 2017 |consulté le=16 juillet 2022}}.</ref> |
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À l'occasion de la célébration du {{75e|anniversaire}} de la rafle, le {{date-|16 juillet 2017}}, le [[président de la République française|président de la République]] [[Emmanuel Macron]] {{incise|dans la ligne de ses prédécesseurs depuis [[Jacques Chirac]]}} réaffirme la responsabilité de la France<ref name="lemonde_16/7/2017">{{Lien web |auteur= |titre=Macron réaffirme la responsabilité de la France dans la rafle du Vél' d'Hiv |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2017/07/16/macron-reaffirme-la-responsabilite-de-la-france-dans-le-vel-d-hiv_5161159_3224.html |périodique=[[Le Monde]] |date=16 juillet 2017 |consulté le=16 juillet 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="20minutes_16/7/2017">{{Lien web |auteur=Delphine Bancaud |titre=Commémoration de la rafle du Vél d'Hiv : « C'est bien la France qui organisa la rafle », déclare Emmanuel Macron… |url=https://www.20minutes.fr/societe/2105015-20170716-direct-commemoration-rafle-vel-hiv-depots-gerbes-commence |périodique=[[20 minutes]] |date=16 juillet 2017 |consulté le=16 juillet 2017}}.</ref>. Il déclare notamment : {{citation|Alors oui, je le redis ici, c'est bien la France qui organisa la rafle puis la déportation et donc, pour presque tous, la mort des {{nombre|13 152 personnes}} de confession juive arrachées les 16 et {{nobr|17 juillet}} à leur domicile […]<ref name="20minutes_16/7/2017" />}}. [[Serge Klarsfeld]] rend hommage aux [[Juste parmi les nations|Justes français]] qui protégèrent des Juifs<ref name="lemonde_16/7/2017"/>. Le [[Premier ministre d'Israël]] [[Benyamin Netanyahou|Benjamin Netanyahou]] est invité à cette cérémonie<ref name="lemonde_16/7/2017"/>. |
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La {{date-|17 juillet 2022}}, à l'occasion de la célébration du {{80e|anniversaire}} de la rafle, le [[président de la République française|président de la République]] [[Emmanuel Macron]], inaugure un nouveau lieu de mémoire dans l’ancienne gare de Pithiviers (Loiret), d’où sont partis huit convois pour le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Se référant à l’actualité, il dénonce un antisémitisme « rampant » et une « falsification » de l’histoire<ref>{{Article|langue=fr|titre=Rafle du Vél d’Hiv : Emmanuel Macron dénonce un antisémitisme « rampant » et ceux qui se livrent à une « falsification » de l’histoire|périodique=Le Monde.fr|date=2022-07-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/07/17/rafle-du-vel-d-hiv-emmanuel-macron-a-pithiviers-pour-un-discours-contre-l-antisemitisme_6135101_823448.html|consulté le=2023-03-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Emmanuel Macron s’attaque à l’antisémitisme contemporain et vise Eric Zemmour, lors de son déplacement à Pithiviers|périodique=Le Monde.fr|date=2022-07-18|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/07/18/a-pithiviers-emmanuel-macron-s-attaque-a-l-antisemitisme-contemporain-et-vise-eric-zemmour_6135147_823448.html|consulté le=2023-03-07}}</ref>. |
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=== Plaque commémorative dans le métro === |
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Le {{date-|20 juillet 2008}}, une plaque à la mémoire des victimes de la rafle a été apposée au métro [[Bir-Hakeim (métro de Paris)|Bir Hakeim]]<ref>« [http://archive.wikiwix.com/cache/?url=https%3A%2F%2Fbackend.710302.xyz%3A443%2Fhttp%2Fwww.fondationshoah.org%2FFMS%2Fspip.php%3Farticle728 Un panneau commémorant la rafle du Vél' d'Hiv' à la station de métro Bir Hakeim-Tour Eiffel] », reproduit par la [[Fondation pour la mémoire de la Shoah]].</ref>. La cérémonie, présidée par [[Jean-Marie Bockel]], secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens combattants, s'est déroulée en présence de [[Simone Veil]], ancienne déportée et ancienne ministre, du président du [[Conseil représentatif des institutions juives de France|CRIF]], du président de la [[Fondation pour la mémoire de la Shoah]], [[Éric de Rothschild]], du président du [[Consistoire central israélite de France]] et de [[Beate Klarsfeld]]<ref>Des membres du gouvernement, le maire de Paris [[Bertrand Delanoë]], le président de la région Île-de-France [[Jean-Paul Huchon]] et des parlementaires ont également assisté à la cérémonie. Voir [https://www.defense.gouv.fr/defense/votre_espace/journalistes/communiques/communiques_du_ministere_de_la_defense/commemoration_de_la_rafle_du_vel_d_hiv Commémoration de la rafle du rafle du Vel' d'Hiv], ministère de la Défense.</ref>. |
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=== Exposition des archives policières ({{date-|juillet 2012}}) === |
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Du {{date-|16 juillet 2012-}} au {{date-|29 septembre 2012}}, une exposition importante a été présentée à la mairie du [[3e arrondissement de Paris|{{3e|arrondissement}} de Paris]]. Pour la première fois, y ont été présentées au public les archives internes conservées à la préfecture de police, et présentant l'organisation et le déroulement de la rafle, comme l'original de la circulaire du {{date-|13 juillet 1942}}, mais aussi des archives propres aux persécutions concernant la ville de Paris et le {{3e|arrondissement}} en particulier (recensement de 1940, remise des étoiles jaunes en {{date-|juin 1942}}). Cette exposition a été voulue et réalisée à l'initiative des associations « Histoire et mémoire du {{3e|arrondissement}} » et des « Fils et filles de déportés juifs de France », qui en ont assuré la promotion, l'impression de la brochure distribuée au public. Elle a été conçue et scénarisée en interne par un fonctionnaire, adjoint administratif, de la préfecture de police. |
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Accueillie avec enthousiasme par une presse quasi-unanime<ref>{{Article |langue=fr |titre=Pour la première fois, la police expose ses archives de la rafle du Vel d'Hiv |périodique=Le Monde.fr |date=2012-07-08 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2012/07/08/pour-la-premiere-fois-la-police-expose-ses-archives-de-la-rafle-du-vel-d-hiv_1730780_3224.html |consulté le=2020-07-14 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Alexandra |nom=Michot |titre=Rafle du Vél' d'Hiv' : les archives s'ouvrent |url=https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/07/15/01016-20120715ARTFIG00143-rafle-du-vel-d-hiv-les-archives-s-ouvrent.php |site=Le Figaro.fr |date=2012-07-15 |consulté le=2020-07-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Paris occupé : ces documents que l'on n'aurait jamais dû voir |url=https://www.nouvelobs.com/societe/20120721.OBS7915/paris-occupe-ces-documents-que-l-on-n-aurait-jamais-du-voir.html |site=L'Obs |consulté le=2020-07-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La préfecture de police expose ses archives de la rafle du Vél d'Hiv |url=https://www.leparisien.fr/paris-75/la-prefecture-de-police-expose-ses-archives-de-la-rafle-du-vel-d-hiv-26-07-2012-2102098.php |site=leparisien.fr |date=2012-07-26 |consulté le=2020-07-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=La police parisienne expose ses archives de la rafle du Vel d'Hiv |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/2012/07/08/la-police-parisienne-expose-ses-archives-de-la-rafle-du-vel-d-hiv-40227.html |site=France 3 Paris Ile-de-France |consulté le=2020-07-14}}.</ref>, mais avec une certaine indifférence en France par la classe politique, elle a eu un fort impact à l'étranger, notamment dans la presse : le ''New York Times'' et la BBC y ont consacré par exemple des articles importants<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Scott |nom1=Sayare |titre=France Reflects on Its Role in Wartime Fate of Jews |périodique=The New York Times |date=2012-07-28 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2012/07/29/world/europe/france-reflects-on-role-in-rounding-up-jews-for-death-camps.html |consulté le=2020-07-14 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-GB |prénom1=John |nom1=Laurenson |titre=France's Jewish deportation documented |périodique=BBC News |date=2012-07-28 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-europe-19012773 |consulté le=2020-07-14 }}.</ref>, mais aussi d'autres journaux dans de nombreux pays<ref>{{Lien web |auteur= |titre=French Holocaust records exhibited for 1st time |url=https://globalnews.ca/news/267077/chilling-archives-of-french-jews-deported-to-auschwitz-shown-for-1st-time-to-public/ |site=Associated Press |date=2015-03-26 |consulté le=2020-07-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur1=Raquel Villaécija |prénom1=Paul |nom1= |titre=El día en que Francia sucumbió al nazismo |périodique=El Mundo |date=16/07/2012 |issn= |doi= |lire en ligne=https://www.elmundo.es/elmundo/2012/07/16/internacional/1342457679.html |consulté le=2020-07-14 |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=es |prénom=Por: Miguel Mora {{!}} 02 de octubre |nom=de 2012 |titre=La rutina del nazismo francés (cuestión de higiene) |url=https://blogs.elpais.com/aqui-paris/2012/10/la-rutina-del-nazismo-de-higiene.html |site=Aquí París |consulté le=2020-07-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=French Holocaust records exhibited for first time in history |url=https://www.haaretz.com/jewish/french-holocaust-records-exhibited-1.5267646 |site=Haaretz.com |consulté le=2020-07-14}}.</ref>. |
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=== Musée des enfants du Vél' d'Hiv à Orléans === |
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[[Jacques Chirac]] inaugure, le {{date-|27 janvier 2011}}, à [[Orléans]], en présence de [[Simone Veil]], le musée des enfants du Vél d'Hiv<ref name="cercil"/>, installé dans le [[Centre d'étude et de recherche sur les camps d'internement du Loiret]]<ref>{{Lien web |titre=À Orléans, Chirac inaugure un musée des enfants du Vel' d'Hiv' |url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2011/01/27/a-orleans-chirac-inaugure-un-musee-des-enfants-du-vel-d-hiv_1471596_3224.html |périodique=[[Le Monde]] |date=27 janvier 2011 |consulté le=23 avril 2014}}.</ref>. |
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=== Jardin mémorial === |
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À l'initiative de Serge Klarsfeld, le [[Jardin mémorial des enfants du Vél' d'Hiv']] ([[15e arrondissement de Paris|{{15e|arrondissement}} de Paris]]) a été inauguré le {{date-|16 juillet 2017}} par le président de la République, [[Emmanuel Macron]]<ref>{{Lien web |titre=Vel d'Hiv : la responsabilité de la France |url=https://www.ladepeche.fr/article/2017/07/17/2613514-vel-d-hiv-la-responsabilite-de-la-france.html |périodique=[[La Dépêche du Midi]] |date=17 juillet 2017}}.</ref>. |
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=== Films et téléfilms === |
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* '''Documentaires''' |
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** ''Les Enfants du Vel d'Hiv'' (1992) de [[Maurice Frydland]] et [[Michel Muller (acteur)|Michel Muller]]. |
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** ''La rafle du Vel'd'Hiv. 50 ans après'', (1992) de Blanche Finger et [[William Karel]]. |
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** ''Un voyage pas comme les autres'' (2011) de Samuel Muller. |
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** ''Ich bin : La rafle du Vel d'Hiv'' (2011) d'André Bossuroy - avec le soutien de la Commission européenne / programme ''l'Europe pour les citoyens / Une mémoire européenne active''. |
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* Plusieurs films font référence ou comportent des scènes qui font référence à cet épisode de la guerre, en particulier : |
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** ''[[Les Guichets du Louvre]]'' (1974) de [[Michel Mitrani]] avec [[Christine Pascal]] ; |
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** ''[[Monsieur Klein]]'' (1976) de [[Joseph Losey]], avec [[Alain Delon]] ; |
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** ''[[La Rafle (film, 2010)|La Rafle]]'' (2010) de [[Roselyne Bosch]], avec [[Jean Reno]], [[Gad Elmaleh]], [[Mélanie Laurent]] et Hugo Leverdez ; |
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** ''[[Elle s'appelait Sarah (film)|Elle s'appelait Sarah]]'' (2010), de [[Gilles Paquet-Brenner]] d'après le [[Elle s'appelait Sarah (roman)|roman éponyme]] de [[Tatiana de Rosnay]], avec [[Kristin Scott Thomas]] et [[Mélusine Mayance]]. |
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=== Romans === |
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* [[Alain Korkos]], ''En attendant Éliane'', Paris, Syros, 1996 ; réédition, Paris, Pocket-Jeunesse, 2002. |
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* [[Erik Orsenna]], dans ''L'Exposition coloniale'', Paris, Le Seuil, 1988 |
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{{retrait|[voir le chapitre « Un vélodrome d'hiver »]}} |
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* [[Tatiana de Rosnay]], ''[[Elle s'appelait Sarah (roman)|Elle s'appelait Sarah]]'', Paris, [[Héloïse d'Ormesson]], 2007, (titre original ''Sarah's Key''). |
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*{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Henri Husetowski]] |titre=L'Été chagrin |lieu=Paris |éditeur=[[Buchet/Chastel|Buchet-Chastel]] |collection=Littérature française |année=2009 |pages totales=254 |isbn=978-2-283-02385-3}}. |
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* [[Alexandre Jardin]], ''Des gens très bien'', Paris, Grasset, 2010. |
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* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Joseph Weismann]] |auteur2=Caroline Andrieu |responsabilité2=avec la collaboration de |titre=Après la rafle |lieu=Neuilly-sur-Seine |éditeur=[[Éditions Michel Lafon|Michel Lafon]] |collection=Témoignage |année=2011 |pages totales=297 |isbn=978-2-7499-1488-6 |oclc=753625996}}. |
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* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Sarah Montard]] |titre=Chassez les papillons noirs récit d'une survivante des camps de la mort nazis |lieu=Paris |éditeur=Le Manuscrit - Fondation pour la mémoire de la Shoah |collection=Témoignages de la Shoah |numéro dans collection=14150 |année=2011 |pages totales=351 |isbn=978-2-304-03748-7 |oclc=903344443}}<ref name="Sarah Lichtsztejn-Montard"/>. |
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* [[Romain Slocombe]], ''L'Étoile jaune de l'inspecteur Léon Sadorski'', Paris, Éditions Robert Laffont, 2017 {{ISBN|2221187768}}<ref name="Slocombe">{{Lien web |auteur=[[Abel Mestre]] |titre=Polar. L'inspecteur Sadorski suit sa mauvaise étoile |url=https://www.lemonde.fr/livres/article/2017/09/07/polar-l-inspecteur-sadorski-suit-sa-mauvaise-etoile_5182081_3260.html |périodique=[[Le Monde]] |date=9 septembre 2017 |consulté le=9 septembre 2017}}.</ref>. |
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=== Chanson === |
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* [[Annie Cordy]]. ''La rafle du Vél’ d’Hiv'', chanson de [[Gilbert Bécaud]]<ref>[https://www.tribunejuive.info/2020/09/05/la-rafle-du-vel-dhiv-par-annie-cordy/ La rafle du Vél’ d’Hiv. Par Annie Cordy. tribunejuive.info. {{date-|5 septembre 2020}}].</ref> |
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* ''[[Liberté chérie (album)|Le vélo d’hiver]]'' - [[Calogero]] |
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== Notes et références == |
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=== Notes === |
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{{ références | groupe="Note" }} |
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=== Références === |
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{{Références | références= |
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<ref name="CDJC">CDJC-CCCLXIV 2, {{opcit}}.</ref> |
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}} |
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== Bibliographie == |
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=== Témoignages === |
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<!-- MERCI DE RESPECTER LE CLASSEMENT ALPHABÉTIQUE SUR LE NOM DU PREMIER AUTEUR --> |
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* [[Léon Fellmann]] dans {{Ouvrage|auteur1=Blanche Finger et William Karel|titre=Opération « Vent Printanier », (16-17 juillet 1942): La rafle du Vel' d'hiv'|passage=105-116 « Léon Fellmann »|lieu=Paris|éditeur=[[La Découverte]]|date=1992|pages totales=203|isbn=978-2-707-12141-7}}. |
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* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Annette Muller]] |auteur2=Manek Muller |préface=[[Serge Klarsfeld]] |titre=Annette Muller, la petite fille du Vel' d'Hiv |sous-titre=du camp d'internement de Beaune-la-Rolande, 1942, à la maison d'enfants du Mans, 1947 |lieu=Orléans |éditeur=Cercil |année=2009 |pages totales=248 |isbn=978-2-9507561-7-6}}. |
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* [[Eva Tichauer]], ''J'étais le numéro 20832 à [[Auschwitz]]'', L'Harmattan, 1992 {{ISBN|2738401767}}. |
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* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Anna Traube |titre=Évadée du Vél' d'Hiv' |lieu=Paris |éditeur=édition Le Manuscrit |collection=Témoignages de la Shoah |année=2006 |pages totales=87 |isbn=978-2-7481-5318-7}}. |
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* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Joseph Weismann]] |champ libre=avec la collaboration de Caroline Andrieu |titre=Après la rafle |lieu=Neuilly-sur-Seine |éditeur=[[Éditions Michel Lafon|Michel Lafon]] |année=2011 |pages totales=297 |isbn=978-2-7499-1488-6}}. |
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=== Études historiques === |
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{{légende plume}} |
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<!-- CLASSEMENT ALPHABÉTIQUE SUR LE NOM DU PREMIER AUTEUR cité de chaque ouvrage --> |
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Marc Berlière]]|champ libre=avec la collaboration de Laurent Chabrun|titre=Les Policiers français sous l'Occupation|sous-titre=d'après les archives inédites de l'épuration|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2001|pages totales=388|isbn=2-262-01626-7}}. |
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[François Broche]]|titre=Vél d'hiver 16 juillet 1942 – Où était la France ?|lieu=Paris|éditeur=éditions Pierre-Guillaume de Roux|année=2018|pages totales=198|isbn=978-2-36371-229-5}}. |
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Christian Chevandier|titre=Policiers dans la ville|sous-titre=une histoire des gardiens de la paix|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=[[Folio histoire]]|année=2012|pages totales=1004|isbn=978-2-07-043969-0}}. |
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* {{Ouvrage|prénom1=Éric|nom1=Conan|lien auteur1=Éric Conan|prénom2=Henry|nom2=Rousso|lien auteur2=Henry Rousso|champ libre=nouvelle édition revue, corrigée et augmentée|titre=Vichy, un passé qui ne passe pas|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Folio histoire|année=1996|numéro d'édition=2|année première édition=Fayard, 1994|pages totales=513|isbn=978-2-07-032900-7|plume=oui}} |
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* {{Ouvrage|prénom1=Pascale|nom1=Froment|préface=[[Pierre Laborie]]|champ libre=nouvelle édition revue et augmentée|titre=[[René Bousquet (biographie)|René Bousquet]]|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|collection=Pour une histoire du {{s-|XX}}|année=2001|numéro d'édition=2|année première édition=Stock, 1994|pages totales=638|isbn=978-2-213-61047-4}}. |
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* {{Ouvrage|auteur1=[[Raul Hilberg]]|traducteur=André Charpentier, Pierre-Emmanuel Dauzat, Marie-France de Paloméra|champ libre=édition définitive, en trois tomes avec pagination continue|titre=[[La Destruction des Juifs d'Europe]]|tome=II (pages numérotées de 710 à 1593)|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard]]|collection=Folio histoire|année=2006|pages totales=884|isbn=978-2-07-030984-9|numéro chapitre=8|id=Hilberg|plume=oui}} |
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* {{Ouvrage|prénom1=Laurent|nom1=Joly|lien auteur1=Laurent Joly|titre=Vichy dans la « Solution finale »|sous-titre=histoire du Commissariat général aux questions juives (1941-1944)|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Grasset|Grasset]]|année=2006|pages totales=1014|isbn=2-246-63841-0|présentation en ligne=https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2008-4-page-236.htm}}. |
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Laurent|nom1=Joly|titre=L'Antisémitisme de bureau|sous-titre=enquête au cœur de la préfecture de police de Paris et du Commissariat général aux questions juives (1940-1944)|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Grasset|Grasset]]|année=2011|pages totales=444|isbn=978-2-246-73691-2|présentation en ligne=https://www.cairn.info/revue-annales-2012-1-page-243.htm#s1n21}}. |
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* {{Ouvrage|auteur1=Laurent Joly|titre=L'État contre les Juifs — Vichy, les nazis et la persécution antisémite (1940-1944)|lieu=Paris|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|collection=Champs histoire|date=2020|année première édition=[[Éditions Grasset|Grasset]], 2018|pages totales=372|isbn=978-2-0814-8546-4|plume=1}} |
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* {{Article|langue=fr|prénom1=Laurent|nom1=Joly|titre=Une correspondance sur Pierre Laval et la rafle du Vél' d’Hiv en 1967|sous-titre=René de Chambrun, Claude Lévy, Joseph Kessel|périodique=[[Revue d'histoire de la Shoah]]|numéro=212|titre numéro=Vichy, les Français et la Shoah : un état de la connaissance scientifique|mois=octobre|année=2020|pages=153-181|issn=2111-885X|doi=10.3917/rhsho.212.0153}}. |
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* {{Ouvrage|auteur1=Laurent Joly|titre=La rafle du Vel d'Hiv. Paris, juillet 1942|lieu=Paris|éditeur=Grasset|année=2022|pages totales=386|isbn=978-2-246-82779-5}}. |
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* {{Ouvrage |auteur1=[[Fred Kupferman]] |préface=[[Henry Rousso]] |titre=[[Pierre Laval|Laval]] |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Tallandier|Tallandier]] |année=2006 |numéro d'édition=2 |année première édition=[[Éditions Balland|Balland]], 1987 |pages totales=654 |isbn=978-2-84734-254-3 |plume=oui}} |
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* {{Lien web |id=Laffitte |auteur=Michel Laffitte |titre=La Rafle du Vélodrome d'Hiver, 16-17 juillet 1942 |format=pdf |site=sciencespo.fr |éditeur=[[Institut d'études politiques de Paris|SciencesPo]] - Encyclopédie en ligne des violences de masse |url=https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/printpdf/2919 |date=9 novembre 2009 |consulté le=22 février 2019 }}. |
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Claude Lévy|auteur2=[[Paul Tillard]]|préface=[[Joseph Kessel]]|titre=La Grande rafle du Vel d'Hiv|sous-titre=16 juillet 1942|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Robert Laffont]], 1967 ; rééd. [[Éditions Tallandier|Tallandier]]|collection=Texto|année=2010|pages totales=332|isbn=978-2-84734-658-9}}. |
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* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Michael Marrus]]|auteur2=[[Robert O. Paxton]]|titre=Vichy France and the Jews|lieu=Stanford|éditeur=[[Stanford University Press]]|année=1995|pages totales=432|isbn=978-0-8047-2499-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=Q7ORlIpHKLEC&printsec=frontcover|plume=oui}} |
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* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Michael Robert|nom1=Marrus|prénom2=Robert|nom2=Paxton|titre=Vichy et les Juifs|lieu=Paris|éditeur=[[Calmann-Lévy]]|année=2015|pages totales=601|isbn=978-2-7021-5702-2|plume=oui}} |
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* {{Ouvrage|auteur1=[[Maurice Rajsfus]]|titre=Jeudi noir|sous-titre=l'honneur perdu de la France profonde, 16 juillet 1942|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]]|année=1988|pages totales=216|isbn=2-7384-0039-6}}. |
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*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Maurice|nom1=Rajsfus|prénom2=Jean-Luc|nom2=Einaudi|lien auteur2=Jean-Luc Einaudi|titre=Les silences de la police|sous-titre=16 juillet 1942-17 octobre 1961|éditeur=[[L'Esprit frappeur]]|année=2001|année première édition=1961|isbn=2-84405-173-1|isbn2=9782844051738|oclc=421310607|consulté le=2018-03-28}}. |
|||
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Maurice Rajsfus|titre=La rafle du Vél d'Hiv|lieu=Paris|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|collection=Que sais-je ?|année=2002|pages totales=127|isbn=2-13-051449-9}}. |
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* [[Maxime Steinberg]], « Le Vel d'Hiv français dans la solution finale en Europe », ''Points critiques'', {{n°|306}}, {{date-|mai 2010}}. |
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Bénédicte Vergez-Chaignon]]|titre=Pétain|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2014|pages totales=1039|isbn=978-2-262-03885-4|lire en ligne={{Google Livres|B3FSBAAAQBAJ|page=|surligne=}}|plume=oui}}. |
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Bénédicte Vergez-Chaignon|titre=Les Secrets de Vichy|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2015|pages totales=413|isbn=978-2-262-02683-7|plume=oui}}. |
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Alain Vincenot|préface=[[Serge Klarsfeld]]|titre=Vél'd'Hiv|sous-titre=16 juillet 1942|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions de l'Archipel|Archipel]]|année=2012|pages totales=264|isbn=978-2-8098-0715-8|plume=oui}} |
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* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Robert Weinstein|auteur2=Stéphanie Krug|titre=Vent printanier|sous-titre=39-45, la vérité qui dérange|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]]|collection=Graveurs de mémoire|année=2009|pages totales=178|isbn=978-2-296-08107-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=LgKM6B1RCz0C&printsec=frontcover}}. |
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== Annexes == |
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{{Autres projets|commons=Category:Rafle du Vélodrome d'Hiver}} |
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=== Articles connexes === |
|||
* [[Histoire des Juifs en France]] |
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* [[Place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver]] |
|||
* [[Square de la Place-des-Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver]] |
|||
* [[Collaboration policière sous le régime de Vichy]] |
|||
* [[Camp d'internement français]] |
|||
* [[Camp de Drancy]] |
|||
* [[Amédée Bussière]] |
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* [[Horst Ahnert]] |
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* Personnes : |
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** [[Annette Muller]] ; |
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** [[Jenny Plocki]] ; |
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** [[Lazare Pytkowicz]] ; |
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** [[Joseph Weismann]] ; |
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** [[Eva Tichauer]] ; |
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** [[Léon Fellmann]] |
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=== Liens externes === |
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* [[Gilles Nadeau]] et [[Jacques Duquesne (écrivain)|Jacques Duquesne]], [http://www.cndp.fr/tice/teledoc/dossiers/dossier_rafle.htm « La rafle du Vel d'Hiv' »], documentaire de 2002, avec sources et liens. |
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* {{lien brisé | format=pdf | auteur= [[Adam Rayski]] | titre=Il y a soixante ans, la rafle du Vélodrome d'Hiver | url=http://itinerairesdecitoyennete.org/journees/27_jan/documents/veldiv_paris.pdf | éditeur=brochure commémorative {{nobr|(79 {{p.}})}} éditée par la [[mairie de Paris]], avec une préface de [[Bertrand Delanoë]] | date=juillet 2002}}. |
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* {{lien web | format=audio | auteur=Alain Lewkowicz et Séverine Cassar | titre=La rafle du Vel d’Hiv, récits d’un crime français | éditeur=émission ''La série documentaire'' (LSD) (8 épisodes de 28 min), [[France Culture]] | url=https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-la-rafle-du-vel-d-hiv-recits-d-un-crime-francais?p=2 | date=05/05/2022}}. |
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{{Palette|Shoah en France|Régime de Vichy}} |
{{Palette|Shoah en France|Régime de Vichy}} |
Version du 15 mars 2023 à 10:39
Désolé mais cheh
- Adam Rayski, « Il y a soixante ans, la rafle du Vélodrome d'Hiver »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], brochure commémorative (79 p. ) éditée par la mairie de Paris, avec une préface de Bertrand Delanoë, .
- Alain Lewkowicz et Séverine Cassar, « La rafle du Vel d’Hiv, récits d’un crime français » [audio], émission La série documentaire (LSD) (8 épisodes de 28 min), France Culture, .