Aller au contenu

Brévands

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Brévands
Brévands
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Commune Carentan-les-Marais
Intercommunalité Communauté de communes de la Baie du Cotentin
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jean-Marc Darthenay
2020-2026
Code postal 50500
Code commune 50080
Démographie
Gentilé Brévandais
Population 305 hab. (2020 en diminution de -0.33 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 19′ 54″ nord, 1° 11′ 00″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 29 m
Superficie 13,87 km2
Élections
Départementales Carentan
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Carentan-les-Marais
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Brévands
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Brévands
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Brévands
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte administrative de la Manche
Brévands

Brévands est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Carentan-les-Marais.

Elle est peuplée de 305 habitants[Note 1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bevrant en 1056[2], Bevrant au XIe siècle[3], Beverant en 1200, Bevran vers 1280, Bevrant en 1421 et 1497[2], Brevant en 1559[4], Brevans en 1759[5], Brevands en 1793[6].

La forme actuelle témoigne de la métathèse de [r] fréquente en toponymie et dans la langue française, en effet la forme initiale était Bevrant et non Brevant qui n'apparaît qu'au XVIe siècle, le t étymologique est remplacé par un d graphique au XVIIIe siècle et un s est ajouté tout aussi arbitrairement.

Certains toponymistes s'accordent pour voir dans l'élément Bevr- le nom du castor en gaulois, c'est-à-dire *bebros « castor », adapté en bas-latin sous la forme beber[7], d'où bievre « castor » en ancien français (distinct du latin classique fiber « castor »)[8], d'autres hésitent à rattacher Brevands à beber[2].

La finale -ant semble correspondre à un élément *ant- pré-indo-européen. Albert Dauzat en fait état, en tant que racine hydronymique, pour expliquer deux noms de rivières identiques : l’Ante, affluent de l’Aisne dans la Marne (Antre 1153), et l’Ante, affluent de la Dives dans le Calvados (Antea 1300)[9]. Cet élément apparaît fréquemment en France sous la forme *ant-ia, soit seul (*Antia> Ance, nom de trois rivières du centre de la France), soit en tant que suffixe ou second élément d’un composé, avec le sens probable de « rivière, cours d’eau »[8]. Il semblerait ici que l'on en ait une variante masculine ayant abouti à une forme gallo-romane *ANT-U, d'où un étymon *BEBR-ANT-U> Bevrant, dont le sens global serait « la rivière aux castors ». Ce nom a pu désigner le cours d'eau qui est aujourd'hui le canal de Carentan à la Mer, et où se mêlent les eaux de la Douve et de la Taute[8].

Le gentilé est Brévandais.

La seigneurie a appartenu à la famille de La Luzerne de 1572 à 1744[10].

Pierre de La Luzerne, seigneur de Brévands, est nommé le gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIII, et sera en 1627 le 17e gouverneur du Mont-Saint-Michel[11].

Le , Brévands rejoint avec deux autres communes la commune de Carentan-les-Marais[12] créée le par la fusion de quatre communes sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Brévands, des Veys et de Saint-Pellerin deviennent des communes déléguées au même titre qu'Angoville-au-Plain, Carentan, Houesville et Saint-Côme-du-Mont réunies en 2016, et Carentan est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1830 1835 Louis Ange Gancel    
1835 1860 Auguste Gancel    
1860 1865 Louis Ange Gancel    
1865 1870 Auguste Gancel    
         
mars 1908 mars 1911 Louis Sauvage    
mars 1911 mars 1912 Gustave Leclerc    
décembre 1919 Pierre Sauvage    
mai 1925 Louis Gancel    
juillet 1928 Jean-Baptiste Jaillet    
mai 1935 Eugène Sorin   Agriculteur
mars 1951 Louis Gancel    
mars 1951 mars 1953 Paul Bourdet    
mars 1953 mars 1989 Maurice Sorin   Agriculteur
mars 1989 juin 1995 Louis Legastelois   Instituteur
juin 1995 mars 2001 Philippe Mauger SE Agriculteur
mars 2001 mars 2008 Dominique Firmin SE Chauffeur laitier
mars 2008 mars 2014 Daniel Desmares-Marie SE Militaire (retraité)
mars 2014[13] décembre 2016 Jean-Marc Darthenay SE Électricien
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[14]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Carentan-les-Marais le jusqu'en 2020 et Jean-Marc Darthenay devient maire délégué.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16],[Note 2].

En 2020, la commune comptait 305 habitants, en évolution de −0,33 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Brévands a compté jusqu'à 506 habitants en 1891.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
412353457496453449451486488
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
465460483443476443479506474
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
418382389361316307292291300
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
291296241272294318351331303
2019 - - - - - - - -
300--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[18].

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin

[modifier | modifier le code]
L'église Saint-Martin.

L'église Saint-Martin des XIIe, XVIIe – XIXe siècle-s, en partie romane est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du et sa crypte souterraine dite chapelle Saint-Loup est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [19]. L'église abrite un maître-autel et son retable du XVIIe, des salles du XVIIIe, une statue de saint Loup ou saint Fromond du XVIe, ainsi que les peintures murales qui décorent la crypte du XIIIe, œuvres classées au titre objet aux monuments historiques[20]. L'église renferme également le gisant d'Anne du Mesnildot et son enfant (1632)[11].


Autres édifices

[modifier | modifier le code]
Lavoir.
  • Un lavoir entièrement restauré par les élèves d'une classe de l'école de Brévands[réf. nécessaire].
  • De belles fermes-manoirs sont réparties sur la commune : la ferme de Grimarais, le Colombier des XVIe – XIXe siècles, la Gancellerie, le manoir de Vermont avec son allée y conduisant des XVIIIe – XIXe siècles, la Capitainerie, le haras du Chalet[11].
  • Motte, en un lieu-dit le Jardin Guerrier[21], une tradition veut qu'il y ait eu un château. Selon Frédéric Scuvée, il subsiste une motte avec fossé[22].
  • Ancien phare.
Pour mémoire

Activité et manifestations

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Saint Fromont qui allait devenir en 674, le 14e évêque de Coutances, serait né selon la tradition à Brévands. Une fontaine située dans un champ porte toujours, par tradition, le nom de fontaine Saint-Fromont. Des restes de pierre donneraient à penser qu'une maison aurait existé.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 38.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 113.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale 2015.
  2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a b et c François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, page 87.
  3. Cahiers Léopold Delisle, p. 41.
  4. Eugène Robillard de Beaurepaire et le comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie XXXII, Caen, 1895, p. 473.
  5. « carte de Cassini » sur Géoportail..
  6. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 65a.
  8. a b et c Dominique Fournier « Brevands#Toponymie » in Wikimanche.
  9. Albert Dauzat, Gaston Deslandes et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de rivières et de montagnes en France, Klincksieck, Paris, 1978, p. 20b.
  10. Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 31.
  11. a b c et d Gautier 2014, p. 113.
  12. « Recueil des actes administratifs de juillet 2016 » [PDF], sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
  13. « Jean-Marc Darthenay, nouveau maire », sur ouest-france.fr, 'Ouest-France (consulté le ).
  14. « Brévands (50500) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  15. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  18. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  19. « Église », notice no PA00110342, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  20. Œuvres mobilières à Brévands.
  21. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 80 (Brévands).
  22. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 201.
  23. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 32.