La Cambe (Calvados)
La Cambe | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Bernard Lenice 2020-2026 |
Code postal | 14230 |
Code commune | 14124 |
Démographie | |
Population municipale |
550 hab. (2021 ) |
Densité | 49 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 38″ nord, 1° 00′ 15″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 39 m |
Superficie | 11,17 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.lacambe.fr |
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La Cambe est une commune française, située dans le département du Calvados dans la région de Normandie, peuplée de 550 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La Cambe est une commune du Calvados située dans le Bessin et le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, à 7,5 kilomètres d'Isigny-sur-Mer et 23 kilomètres de Bayeux. La Cambe se trouve sur le trajet de la route nationale 13 qui relie Cherbourg à Paris.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 819 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 22 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , La Cambe est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60,9 %), terres arables (30,8 %), zones urbanisées (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Camba versus Vada Viriœ vers 1250 (Historiens de France, t. XXIII, p. 608) ; Camba en 1277[13].
Cambe est un terme d'ancien français qui désignait une brasserie, lieu de fabrication de la bière[14],[15].
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1830, fut découvert sur la commune une nécropole gauloise. On y a retrouvé pas moins de 3 300 pièces et médailles gallo-romaines[16].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2021, la commune comptait 550 habitants[Note 2], en évolution de −6,62 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[23].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château de Jucoville de la fin du XVIIIe siècle et sa chapelle.
- Ferme-manoir de Savigny du XVe siècle : la ferme-manoir, rattachée au fief de Jucoville, possession de la famille de Faoucq, date probablement du XVe siècle. Subsiste de cette époque, une tour défensive construite en alternance en pierre calcaire et en pierre plate de Maisy, accolée au logis. Cette tour abrite un escalier hélicoïdal, et à sa base les traces d'un garde-manger. Percée de plusieurs meurtrières, elle arbore à son sommet une fenêtre destinée vraisemblablement à la surveillance. De la tour, une porte permet d'accéder au logis seigneurial. Certaines fenêtres ont conservé la trace de grilles, comme celle de la cuisine du logis. Vers 1840-1850 le logis est remanié, et c'est pendant le XIXe siècle que sont érigés la plupart des communs (écurie, étable, etc.) entourant le logis. Dans le jardin, une mare avec un fond pavé, servit certainement de lavoir. Un moulin aurait semble-t-il exister à proximité du domaine[24].
- Église Notre-Dame de La Cambe : dans le mur sud de la chapelle méridionale sont conservés les vestiges gothiques du tombeau de l'abbé Le François, conseiller au Parlement de Rouen.
- Chapelle Saint-Roch du château de Jucoville.
- Cimetière allemand de la Seconde Guerre mondiale : sur deux hectares, reposent 21 222 soldats tombés lors des combats de 1944. À proximité du cimetière se trouve le jardin de la Paix sur trois hectares. 1 200 érables y sont plantés en symbole de paix, financés par des donateurs de différents pays.
- « La haie expérimentale » : La Cambe accueille un projet de haie expérimentale depuis quelques années, à l'initiative des professeurs du lycée Alain-Chartier de Bayeux. Elle longe le stade de la commune.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armoiries de La Cambe se blasonnent ainsi : De sinople à la faux d'argent passée en sautoir avec une fourche du même, à la roue dentée aussi d'argent remplie du champ brochant en cœur et à la balance de sable, les plateaux d'argent brochant en pointe, au chef parti : au I de gueules à deux léopards d'or l'un au-dessus de l'autre, au II d'or au chevron de gueules accompagné de quatre merlettes du même. Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. |
Événements
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, superficie : IGN[25].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre La Cambe et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et moderne, Impr. nationale (Paris, (lire en ligne), p. 55.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 152.
- Auguste Longnon - Les noms de lieu de la France: leur origine, leur signification, leurs transformations : résumé des conférences de toponomastique générale faites à l'École pratique des hautes études (Section des sciences historiques et philologiques) - Page 571.
- Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 44.
- Mort en fonction.
- Réélection 2020 : « Municipales à La Cambe. Bernard Lenice réélu pour un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- Gourbin 2014, p. 44-45.
- Répertoire géographique des communes ([1]).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Jucoville, un patrimoine de l’Ouest du Bessin », Patrimoine normand, no 80,
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- La Cambe sur le site de l'Insee
- (de) Cimetière militaire allemand de la Seconde Guerre Mondiale
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados