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Nortel

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Nortel Networks
logo de Nortel
Logo de Nortel
illustration de Nortel

Création 1895 à Montréal
Disparition 2011
Forme juridique Société anonyme avec appel public
Action retirée après le dépôt de bilan de 2009
Siège social 195 The West Mall
Toronto (Ontario M9C 5K1)
Drapeau du Canada Canada
Direction Mike S. Zafirovski (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Technologies de l'information et de la communication (TIC)
Produits Filière des équipements de réseau
Filiales Présent dans plus de 150 pays, par l'intermédiaire de nombreuses filiales et participations
Effectif 33 760 (31/12/2006)[1]
Site web www.nortel.com

Chiffre d'affaires en augmentation10,948 Mds $US (en 2007)[2]
Résultat net en diminution 957 millions USD (en 2007 - note[3])
Société suivante Bell CanadaVoir et modifier les données sur Wikidata

Nortel Networks ou Nortel est une ancienne entreprise du secteur des télécommunications dont le siège social se trouvait à Toronto au Canada. Jusqu'en 2009, elle fournissait du matériel, des logiciels et des services pour les réseaux de télécommunications des opérateurs et les réseaux informatiques des entreprises dans plus de 150 pays.

En , elle a entamé une importante restructuration, dont la vente de la quasi-totalité de ses actifs à Ericsson, Avaya, Ciena et Genband pendant le 2e semestre 2009. Les transactions sur son titre ont été suspendues en juin 2009, car il valait moins de 1 USD[4].

Avant son dépôt de bilan en 2009, la société était cotée en Bourse à Toronto et à New York. En 2007, elle avait enregistré un chiffre d'affaires de 10,948 milliards de dollars US, ce qui la situait tous segments confondus parmi les dix premiers équipementiers à l’échelle mondiale[5]. Ce chiffre d'affaires a décru à 7,62 milliards $ en 2008 puis à 2,80 milliards $ en 2009.

Nom de la société et son évolution

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Les origines de la société remontent à 1895 lorsque l'opérateur Bell a créé une filiale baptisée Northern Electric and Manufacturing Company Limited pour y accueillir ses activités de fabrication d'équipements au Canada. Par la suite, sa raison sociale a changé à plusieurs reprises à la faveur de rapprochements avec d'autres entreprises, de son internationalisation et de changements dans la composition de l'actionnariat:

  • Northern Electric Company Limited en 1914 (après la fusion avec la Imperial Wire and Cable Company)
  • Northern Telecom en 1976 (à partir de 1971 pour certaines filiales à l'international, notamment aux États-Unis).
  • Nortel Networks à partir d'avril 1999[6] (changement de nom après la fusion avec Bay Networks)

En 2007, selon son rapport d'activités[2], la société-mère s'appelle formellement Nortel Networks Corporation, ou NNC. Elle a été constituée juridiquement au Canada le 7 mars 2000. Il est parfois fait référence à Nortel Networks Limited, ou NNL, société canadienne constituée en 1914 (ex Northern Electric Company Limited), qui est sa principale filiale en exploitation. Le groupe était aussi connu sous sa marque commerciale, qui a suivi une évolution similaire et qui est simplement Nortel.

Les origines de la société : les premiers réseaux téléphoniques

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L’histoire de la société prend son origine au Canada il y a plus d’un siècle après l’invention du téléphone par Alexander Graham Bell. Celui-ci dépose son brevet mais ne parvient pas à trouver d'investisseurs prêts à acheter ses droits. Avec quelques associés, il constitue la Bell Telephone Company, ancêtre de la compagnie AT&T, pour déployer et exploiter un réseau téléphonique aux États-Unis. De même, il constitue la Bell Telephone Company of Canada, filiale de la compagnie américaine et ancêtre de l'opérateur télécoms actuel Bell Canada. La société que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Nortel doit son existence à la législation de l’époque sur les brevets qui obligeait à fabriquer soi-même ou à faire fabriquer sur le territoire canadien tout objet protégé par des brevets.

  • 1874Alexander Graham Bell expose le principe du téléphone à son père, Alexander Melville Bell, à Brantford en Ontario ;
  • 1877 – le bureau canadien des brevets octroie un brevet d'invention pour le téléphone à Alexander Graham Bell ; l'inventeur cède 75 % des droits canadiens du brevet à son père Melville qui met sur pied la première entreprise de téléphonie canadienne ;
  • 1879 – Comme Melville Bell veut se départir de son entreprise naissante et qu’aucune compagnie canadienne n’est intéressée par l’entreprise, Melville Bell vend son entreprise et les droits canadiens reliés au brevet d'invention du téléphone au National Bell Telephone de Boston.
Charles Fleetford Sise, sa femme et son chien, à Montréal, 1884
  • 1880 – Charles Fleetford Sise est envoyé à Montréal pour prendre la direction de la Bell Telephone Company of Canada, qui était alors une très petite entreprise. Le personnage a de grandes visées pour l’expansion de la téléphonie et veut étendre les activités téléphoniques à travers tout le Canada. American Bell ne détient qu’une minorité de contrôle dans l’actionnariat de la compagnie de téléphone naissante, mais l’approvisionnement de cette dernière est alors très dépendant de productions de téléphones réalisées aux États-Unis par Charles Williams, associé de Melville Bell. Or, la législation canadienne oblige à fabriquer sur le territoire national tout objet protégé par des brevets. De plus, les importations de téléphones américains sont frappées par des droits de douane élevés. Enfin, les fabricants américains se trouvent dépassés par la demande sur leur propre marché et ont tendance à négliger leurs clients canadiens. Un quincaillier dénommé James H. Cowerd est envoyé en formation à Boston. Salarié de Williams, c’est lui qui pendant quelques mois supervisera l’assemblage sur place au Canada de quelque 2 398 téléphones. Les pièces détachées sont fabriquées à Boston[7].
  • 1881 – Aux États-Unis, American Bell acquiert les brevets de la société de Charles Williams et prend le contrôle du capital de Western Electric. Les deux sociétés fusionnent l’année suivante en gardant le nom de Western Electric[7].
  • 1882 – Au Canada, James H.Cowerd décède de la tuberculose. L’approvisionnement de la compagnie de téléphone s’en trouve désorganisé. Charles Fleetford Sise, redoutant que sa société ne perde ses droits sur les brevets, tente de trouver un autre fournisseur local. En vain. Après quelques mois, il écrit à sa direction à Boston : « Nous ferions mieux de faire ce travail au sein de la maison. Nous avons un ou deux employés très compétents qui pourraient s’en charger ». Il loue deux étages dans un immeuble de Montréal et met sur pied un atelier chargé de fabriquer en série (et non plus seulement d’assembler) des téléphones à magnéto, dit téléphones « blake ». L’équipe, salariée par la compagnie canadienne, est encore très modeste et les pièces détachées continuent pour parties à être importées des États-Unis[7]. Nommée Mechanical Department, cette équipe deviendra The Northern Electric and Manufacturing Company en 1895, puis sera renommée Northern Electric, Northern Telecom, Nortel Networks et finalement Nortel.
  • 1885 – En début d’année, certains brevets de la holding américaine deviennent caducs, la compagnie n’ayant pas été en mesure de réaliser entièrement sa production sur le territoire canadien. Charles Fleetford Sise souhaite augmenter la production locale et pour cela acquiert de nouveaux locaux pour son usine, baptisée division Northern Electric and Manufacturing, qui emploie maintenant une cinquantaine de personnes. À partir de cette date, les équipements de téléphone utilisés par Bell et d’une manière générale par les compagnies de téléphone au Canada seront en grande majorité d’origine canadienne[7].
  • 1888 – Relations crispées entre Western Electric et Bell Telephone. La première propose aux compagnies concurrentes de la seconde dans les provinces maritimes des équipements pour centraux importés à des prix inférieurs. Bell riposte en consultant des sociétés allemandes et anglaises pour son approvisionnement en câbles. Western Electric restreint l’accès à certains brevets que Bell cherchait à obtenir à conditions avantageuses. American Bell doit intervenir en 1892 pour trouver un accord[7].
  • 1895 – Le marché national du téléphone canadien est en pleine expansion mais il n’a pas la taille suffisante pour rendre profitable une activité de production mono-produit. Bell cherche à diversifier ses revenus en fabriquant des équipements électriques et de grande consommation (radios, phonographes, bornes d’appel de la police et des pompiers…). Afin de se couvrir légalement, la société décide de filialiser la division Northern Electric and Manufacturing qui devient Northern Electric en 1895. Bell détient 93 % de cette société[7].
  • 1899 – Bell rachète une entreprise de fabrication de câbles téléphoniques, cordons de téléphones et bobines électriques, dénommée Wire and Cable Company. Le développement des activités industrielles canadiennes a pour incidence de diminuer les achats de Bell auprès de la compagnie américaine Western Electric. Cette dernière obtient après de difficiles négociations de pouvoir rentrer à hauteur de 40 % dans le capital de Wire and Cable Company en 1901 et également à 40 % dans Northern Electric en 1906[7].

L’âge industriel : augmentation de la télédensité au Canada

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Pénétration du téléphone en 1914[7]
Pays Abonnés Tél. / 100 hab.
Drapeau des États-Unis États-Unis 9 542 000 9,7 %
Drapeau du Canada Canada 500 000 6,5 %
Drapeau de la Suède Suède 233 000 4,1 %
Drapeau de la Suisse Suisse 97 000 2,5 %
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1 428 000 2,1 %
Drapeau de la Belgique Belgique 65 000 0,9 %
Drapeau de la France France 330 000 0,8 %

Durant la période précédente, le système téléphonique est rudimentaire. Les capitaux sont rares. Le téléphone est un phénomène urbain, réservé surtout aux entreprises, aux administrations et à une certaine élite. Durant la période qui commence, le téléphone atteint la maturité (automatisation des centraux, progrès dans les techniques de transmissions sur les longues distances) et devient un service public de plus en plus accessible.

  • 1905 – Premiers centraux téléphoniques privés pour les entreprises, ancêtres des PABX, fabriqués par Northern Electric (modèles 101 et 102)[7].
  • 1910Northern Electric commence à déposer en son nom tous les brevets canadiens de Western Electric relatifs à la fabrication.
  • 1911Western Electric, qui est alors le principal constructeur de matériel téléphonique dans le monde, obtient de pouvoir faire passer sa participation dans Wire and Cable Company à 42 % et dans Northern Electric à 45 %[7].
  • 1914Wire and Cable Company est rebaptisée Imperial Wire and Cable Company en 1911, puis fusionne en 1914 avec Northern Electric. De 1914 à 1957, Western Electric détient 44 % de participation dans le nouvel ensemble qui conserve le nom de Northern Electric. Construction d’une nouvelle usine à Montréal, une ville industrielle dans la ville, qui regroupe toutes les activités de production de Northern Electric jusque dans les années 1950, avec plus de 10 000 salariés à son apogée[7].
  • 1916 – Les moyens de production de Northern Electric sont mis au service de l’effort de guerre. L’usine de Montréal fabrique du matériel d’armement, des lampes de signalisation, des périscopes, des émetteurs-récepteurs[7].
  • 1920 – Northern Electric rachète la Canadian Automatic Electric, une entreprise pionnière dans le développement de centraux automatiques
  • 1929Krach boursier à Wall Street, marquant le début de la Grande Dépression des années 1930. La perte de confiance due à la crise boursière affecte la consommation et la production industrielle, entraînant le chômage et la ruine pour de nombreuses familles. Au Canada, certaines compagnies de téléphone comme Bell tentent dans un premier temps de maintenir leurs investissements, mais, très vite, elles doivent elles aussi couper le service aux abonnés, couper les budgets et licencier. Alors que le nombre de lignes téléphoniques ne cessait de croître durant les années d’après guerre, il recule de près de 15 %. Le chiffre d‘affaires de Northern Electric s’effondre, passant de 34 millions de dollars en 1930 à 8,2 millions en 1933. La charge de l’entreprise représente à peine 13 % de sa capacité de production. Le nombre de salariés passe de 6.100 à 2.400 durant la même période. Les salariés non affectés connaissent le chômage partiel avec parfois seulement deux jours de travail payés par semaine.
  • 1932 – Les centraux automatiques de Northern Electric sont mis en service dans le Réseau Téléphonique Trans-canadien (RTT), couvrant Toronto, Montréal, Québec, Hamilton et Windsor. Le RTT est le premier réseau trans-continental canadien construit à l’initiative de sept compagnies de téléphone. Avec 6 800 km de câbles en cuivre, près de 185 000 poteaux, des conditions climatiques extrêmes dans certaines régions, ce programme a permis de desservir de nombreuses localités isolées et a été un facteur d’unité dans l’histoire du Canada. Auparavant les communications longue distance passaient en majeure partie par des circuits aux États-Unis[7].
  • 1941 – Pendant la deuxième guerre mondiale, 90 % de la production du groupe canadien est à vocation militaire. Northern Electric assure la fabrication du système TSF no 19 qui joue un rôle important dans le système de communications des alliés. Après la signature par le président Roosevelt de la loi de prêt-bail autorisant le prêt et la location de matériel militaires aux « nations amies », ces systèmes de transmission sont également livrés à l’URSS. Les chars de combat et les avions des forces britanniques sont équipés en grande partie avec du matériel radio produit par Northern Electric. L’usine de Montréal fabrique des obus, des fusées et surtout des équipements pour les radars. La division électronique connaît de ce fait un essor considérable employant près de 2 000 personnes sur un effectif total de 8 800 salariés. Northern contribue également à l’organisation de l’approvisionnement en matériel électrique.

1956 : la marche vers l'indépendance technologique

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Un boitier en bois. Sur le dessus de petites coupoles noires, sans doute la sonnette. Accroché sur le côté, le combiné du téléphone.
Le téléphone N415H de Northern Electric (Nortel), vers 1950.

Durant la période précédente, les équipements fabriqués par la société sont majoritairement basés sur des principes de conception et des procédés couverts par des licences appartenant à des sociétés américaines, notamment Western Electric la branche manufacturière de l’opérateur AT&T. À partir de 1956, sous la pression des autorités de régulation Américaines, AT&T et Western Electric revoient les conditions commerciales proposées aux entreprises partenaires. L'accès aux informations technologiques de Western Electric et des Bell Labs devient plus difficile. Northern Electric investit dans la recherche industrielle pour développer ses propres produits et réduire sa dépendance vis-à-vis de technologies sous licence.

  • 1947 – Ouverture d’une usine à Belleville en Ontario qui accueille la production non téléphonique et ce qui reste de la production militaire de Northern Electric. Une petite équipe d’ingénieurs, dans les années 1950, dans le cadre d’un projet commun Canada-États-Unis, participent à la mise au point de stations radar de détection lointaine pour contrer la menace aérienne soviétique contre l’Amérique du Nord. À partir de 1951, des ingénieurs sont envoyés en formation sur les semi-conducteurs chez AT&T aux États-Unis. Ainsi se constitue un embryon de recherche chez Northern Electric[8].
  • 1949 – Action antitrust aux États-Unis contre le monopole d'AT&T. La société mère du Bell System, qui combine à la fois activités opérateur et équipementier, est menacée de démantèlement. Le groupe américain concentre ses efforts pour tenter de préserver son monopole sur son marché intérieur. La domination de Western Electric dans sa relation avec les partenaires canadiens diminue. Des accords sont signés avec Northern conduisant à une forte hausse des redevances pour échange d’information (2,5 % du chiffre d’affaires du canadien), mais hausse compensée par l’exemption de droits sur les ventes sous licences effectuées à Bell plus quelques autres restrictions. Globalement les canadiens y trouvent leur intérêt. Leurs conditions sont nettement plus favorables que celles accordées aux compagnies américaines du Bell System. Dans ces conditions, rapatrier la R&D au Canada n’est pas encore un débat d’actualité chez Northern[8].
  • 1956 – Les choses changent avec la signature d'un accord à l’amiable (Consent Decree (en)) entre le ministère de la Justice américain et AT&T qui limite les activités de ce dernier au système téléphonique national et aux services gouvernementaux. Le décret impose à AT&T et sa branche équipements Western Electric d’accorder les mêmes conditions commerciales à tous ceux qui en feraient la demande. Cet accord signifie la fin de la position avantageuse dont bénéficiait jusque-là Northern Electric. L’accès aux informations technologiques devient plus difficile. Le canadien décide d’investir dans la recherche industrielle pour développer ses propres produits. Parallèlement, Western Electric se retire du capital de Northern Electric. Ces changements s’effectuent progressivement sur plusieurs années[8].
  • 1957 – Création de la division R&D de Northern dont les laboratoires sont progressivement regroupés à Ottawa. Ils commencent par développer un commutateur rural d’une capacité de 600 lignes, baptisé SA-1, basé sur une technologie électromécanique à barres croisées (cross-bar) à partir de plans des systèmes japonais C2 et C3 obtenus auprès de NTT. Dans les années 1960, Northern en produira plus d’un millier d’unités qui seront déployées au Canada et exportées dans quelques pays européens. Parallèlement, depuis 1955, Northern continue à fabriquer les systèmes cross-bar no 5 de Western Electric d’une capacité de 25 000 lignes pour les zones urbaines[8].
  • 1958Northern Electric met en œuvre la route hertzienne trans-continentale Trans-Canada Skyway. Il s’agit pour l’époque du réseau de transmission micro-ondes le plus étendu au monde couvrant une distance de 6 200 km et comportant 139 stations.
  • 1962Northern Electric devient une filiale en propriété exclusive de l'opérateur Bell Telephone Company of Canada après que celui-ci a acheté les dernières parts de Western Electric[8]
  • 1964 – Mise en place de partenariats avec des universités canadiennes qui participent à la formation d’étudiants et d’ingénieurs en activités. La canadianisation de la recherche en télécommunications est bien avancée[8].
  • 1966Northern Electric publie le premier rapport de recherches qui examine la possibilité d'utiliser la fibre pour transporter de l'information.
  • 1967 – Création de Northern Electric Telekomunikas AS (NETAS), entreprise mixte détenue à 49 % par Northern et le reste par l’opérateur principal en Turquie. Une usine est ouverte à Istanbul qui fabrique sous licence des centraux téléphoniques. C’est historiquement la toute première fois que Northern Electric s’aventure hors du Canada[8].
  • 1968 – Début de l’expérimentation à Ottawa du SP-1, un central téléphonique à commande par programme enregistré, basé sur une matrice de commutation dite « spatiale ». Il s’agit du premier commutateur électronique disponible en Amérique du Nord sur le segment de 2 000 à 20 000 lignes. Il sera déployé au Canada et aux États-Unis de 1971 à 1978. Il s’agit surtout du tout premier commutateur conçu de bout en bout au Canada[8].

1971 : le pari du numérique permet à Northern de percer sur le marché US

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Après avoir fait ses premières armes avec le commutateur SP-1, Northern Telecom lance le développement d’une gamme complète de commutateurs entièrement numériques pour les entreprises (SL-1) et pour les opérateurs (DMS). Le pari de Northern est audacieux car à cette époque beaucoup de compagnies tablent plutôt sur la technologie concurrente dite spatiale et ne voient pas l’arrivée à maturité de la technologie numérique avant les années 1980.

Le marché intérieur canadien ne suffit pas pour rentabiliser de tels investissements en R&D. Il faut désormais trouver de nouveaux marchés à l’international. Les regards se tournent naturellement en premier vers les États-Unis où se trouvent la moitié du parc mondial de lignes téléphoniques. Après avoir grandi en tant que sous-traitant docile de AT&T (ex Western Electric), Northern va prendre l’avantage sur son ancien maître sur son marché domestique. Le canadien utilise une innovation de rupture – la commutation numérique – et profite de changements règlementaires – l’ouverture du marché longue distance puis le démantèlement d’AT&T – pour devenir un acteur incontournable aux États-Unis. Le canadien se situe au premier rang dans la numérisation des réseaux, une tendance qui va se généraliser partout à travers le monde tout au long des années 1980 et 1990.

  • 1971 – Création des laboratoires Bell-Northern Research ("BNR") (en). Propriété commune de Bell Canada à 51 % et de Northern Electric à 49 %, ils constituent le plus important organisme de recherche et développement indépendant au Canada. Sur la base d’études menées depuis 1968, BNR a pour vision stratégique de développer une famille de commutateurs entièrement numériques comme alternative plus économique aux systèmes de commutation électromécaniques analogiques ou spatiaux employés jusque-là. C'est l'initiative « Digital World ».
  • 1971 – John Lobb, ancien patron de ITT pour l’Amérique du Nord, prend la tête de Northern Electric. Il va renforcer l’internationalisation de la société : « Je leur ai dit que j’étais d’accord pour devenir Président à condition qu’ils veuillent attaquer le marché américain et aussi à condition qu’ils finissent par faire de Northern une entreprise publique au lieu d’une filiale exclusive de Bell »[8].
  • 1971 – Création en fin d’année de la filiale américaine baptisée Northern Telecom Inc (NTI) car le nom Northern Electric était déjà pris aux États-Unis. En 1976, la maison mère choisira de se rebaptiser elle-même Northern Telecom. NTI commence par tisser des liens avec les opérateurs indépendants (IOC). Il s’agit d’opérateurs non liés au Bell System, présents principalement dans les collectivités locales en milieu rural, de petite taille mais très nombreux (plusieurs milliers), et qui entrent alors dans un cycle de renouvellement de leurs équipements téléphoniques. Ce seul marché représente plus du double du marché canadien. Le concurrent américain AT&T a préféré se concentrer sur le développement de centraux basés sur la technologie spatiale, de grande capacité (no 1 ESS et no 4-ESS). Un boulevard se présente donc devant Northern qui va développer pour ces opérateurs des centraux innovants, le DMS-10.
À partir des années 1970, notamment avec le DMS, Nortel se métamorphose et devient un acteur sur la scène mondiale des télécoms. Entièrement numérique, très robuste, ce commutateur a été déployé sous toutes les latitudes dans plus de 73 pays. Le parc installé représente plus de 220 millions de lignes
  • 1975 – Aboutissement de l'initiative «Digital World» avec le lancement commercial d’un PABX entièrement numérique, capable de répondre aux besoins des entreprises grandes et moyennes, baptisé SL-1, prédécesseur du Meridian-1[8].
  • 1976Northern annonce le DMS (Digital Multiplexing System), une gamme complète de commutateurs numériques pour les opérateurs, capables de remplacer avantageusement plusieurs types de commutateurs électro-mécaniques mis au point par les ingénieurs d'AT&T plusieurs décennies auparavant. Northern Telecom possède alors une avance de deux ou trois ans sur ses principaux concurrents. Le DMS-10, qui intéresse les opérateurs indépendants américains « IOC », est le premier à entrer en service à Disney World en Floride en octobre 1977. Le DMS-200 est lancé en janvier 1979 avec l’ouverture à la concurrence réglementée du marché longue distance[9], le DMS-100 (local) en septembre 1979, le DMS-100/200 (local/inter-urbain) en juin 1980, le DMS-300 (international) en septembre 1981, le DMS-250 (services spécialisés et services aux entreprises) en mai 1982[8].
  • 1979 – La société a ouvert 25 usines et elle emploie 13 000 personnes aux États-Unis. Elle achète ou prend des participations dans diverses sociétés américaines (semi-conducteurs et sous-systèmes divers)[8].
  • 1982 – Démantèlement du Bell System sous la pression des autorités de régulation Américaines. Près de 90 % du marché américain est ouvert à la concurrence. Les ventes de Northern aux sept compagnies régionales de téléphone (RBOC), devenues indépendantes les unes des autres et indépendantes d'AT&T, dépassent très rapidement celles réalisées avec les opérateurs indépendants (IOC). Northern Telecom devient l'un des deux plus importants fournisseurs et contrôle près de 43 % du marché de la commutation publique dans ce pays[10].
  • 1983 – Les ventes de Northern aux États-Unis dépassent pour la première fois celles réalisées au Canada[8]. La société ouvre des laboratoires aux États-Unis dans la Silicon Valley en 1975, dans le Research Triangle Park en Caroline du Nord et à Richardson au Texas dans les années 1980.

La participation de Bell Canada dans le capital de Northern Telecom baisse graduellement : près de 100 % en 1962, 90,1 % en 1973, 89,9 % en 1974, 69,2 % en 1975, 61 % en 1978, 54,5 % en 1979, 53,4 % en 1983. En Janvier 2000, la holding BCE rétrocède une dernière participation d’environ 37 % dans Nortel Networks à ses porteurs d’actions ordinaires[11]. Au terme de cette opération, qui ressemble à celle réalisée en 1996 par l’opérateur américain AT&T avec l’équipementier Lucent, BCE ne conserve qu’une participation d’environ 2 % dans Nortel. 118 ans après avoir été sa branche industrielle, Nortel est ainsi devenue une entreprise multinationale totalement indépendante.

1980 : expansion géographique et diversification sectorielle

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Les ventes aux États-Unis et au Canada ont longtemps représenté l’essentiel du chiffre d’affaires du groupe. Après le succès rencontré aux États-Unis, Northern Telecom poursuit son expansion internationale en Amérique Latine, en Europe et en Asie, en accompagnant les états dans leurs programmes de modernisation des réseaux (accroissement de la télé-densité, numérisation, nouveaux services) et/ou d’ouverture progressive des marchés télécoms à la concurrence. Des filiales et/ou des alliances avec des groupes locaux puissants sont créées dans les principaux pays. Le marché des centraux téléphoniques numériques ne va pas durer éternellement. Aussi, la société investit sur les marchés les plus porteurs des télécoms - les radiocommunications mobiles et les transmissions de données par paquets - avec la création de laboratoires spécialisés aux États-Unis et en France.

  • 1976 – Ratification de la norme X.25 par le CCITT. Les commutateurs en mode paquet Northern SL-10 (plus tard connus sous le nom de DPN) sont déployés la même année dans le nouveau réseau DATAPAC de Bell. Deux ans plus tard, la Deutsche Bundespost retient ces mêmes commutateurs pour équiper son propre réseau de commutation de paquets (DATEX-P), suivie par les opérateurs publics en Suisse, en Autriche, au Portugal, en Irlande, à Hong Kong, par les sept opérateurs régionaux en Amérique ainsi que par de très nombreuses entreprises privées : la Société générale de Belgique, la Réserve fédérale des États-Unis, la Barclays Bank, le réseau mondial SWIFT chargé des transferts de fonds inter-bancaires, etc.
  • 1983 – Premiers commutateurs numériques DMS déployés en République populaire de Chine. Première utilisation au niveau mondial de la modulation d'amplitude en quadrature à 64 états (QAM-64) dans les systèmes micro-ondes radio, permettant le transport d’un volume d’information plus important au sein d’une bande de fréquence donnée.
  • 1983 – Ouverture de laboratoires de R&D et du siège européen au Royaume-Uni, premier pays en Europe à ouvrir son marché télécoms à la concurrence
  • 1985Northern Telecom investit au Japon, considéré alors comme l’un des marchés les plus restrictifs aux groupes étrangers, et devient la première entreprise canadienne cotée en bourse à Tokyo, le premier fournisseur étranger de NTT en commutation privée (PABX) et en commutation publique (livraison de 750 centraux téléphoniques DMS-10)[8].
  • 1987 – Prise de participation de 27 % dans le capital du groupe britannique STC Plc. (en), un des fournisseurs attitrés de l’opérateur BT et de quelques autres opérateurs historiques en Europe. STC a trois activités principales : les transmissions optiques, les câbles sous-marins, les systèmes de communications mobiles. En 1990, Northern Telecom en prend le contrôle dans le cadre d’une OPA de 2,6 milliards de dollar US[8].
  • 1988 – Début de la commercialisation du Norstar, un système de communications numérique intégré pour les PME (téléphonie, messagerie unifiée, centre d’appels…) qui sera vendu à près d’un million d’entreprises[12]. Northern Telecom investit en France sur le marché des autocommutateurs numériques. Mais c'est surtout dans les réseaux mobiles avec le groupe Lagardère que Northern Telecom va investir en France.
  • 1989 – Northern Telecom annonce le lancement d’une nouvelle gamme de systèmes de transmission opto-électronique basés sur la norme SONET/SDH. Ces systèmes sont déployés par Bell à Montréal en 1990 et dans le premier réseau optique transcanadien, plus rapide et plus économique que les systèmes de transmission sur câbles en cuivre employés précédemment. C'est l'initiative “Fiber World”.
  • 1990 – Contrat important avec le réseau privé SITA (Société Internationale de Télécommunications Aéronautiques), coopérative regroupant plus de 200 compagnies aériennes, qui achète 300 commutateurs Northern DPN-100 pour équiper ses points de présence dans 185 pays.
  • 1992Northern Telecom cherche à se renforcer sur le marché du mobile aux normes GSM/DCS/PCS, qui est très porteur. De son côté l’industriel français Jean-Luc Lagardère, présent dans une dizaine de métiers (espace, défense, télécoms, transport, automobile…), est engagé dans une restructuration stratégique de son groupe sur fond de concentration des industries aérospatiales (rapprochement Matra - Aérospatiale, rapprochement avec la société allemande DASA, fusion Matra - Hachette[13]). L’homme d’affaires cherche un partenaire d’envergure mondiale pour sa filiale télécommunications Matra Communication. Celle-ci est en France le numéro 2 derrière Alcatel, mais est à l'échelle mondiale un acteur très modeste en voie de marginalisation avancée (22e rang). Par ailleurs, sa profitabilité n'est pas excellente[14],[15],[16],[17]. Northern Telecom prend une participation de 20 % dans Matra Communication. L'accord prévoit aussi la création de deux coentreprises détenues à 50/50, l'une dans les réseaux publics et l'autre, Nortel Matra Cellular, dans les radiocommunications publiques à la norme GSM[18],[19],[20],[21],[22],[23].
  • 1993 – L'annonce de mauvais résultats financiers[24],[25] pousse Paul Stern, PDG de Nortel à la personnalité controversée, à démissionner. Il est remplacé par Jean Monty, ancien patron de l'opérateur téléphonique Bell Canada[26]. Jean Monty restaure la confiance des grands clients en Amérique du Nord et la profitabilité du groupe. Il se désengage d’activités jugées non stratégiques, notamment l'activité câbles sous-marins (STC Submarine Systems (en)) est cédée à Alcatel Câble (groupe Alcatel-Alsthom)[27]. Sous la présence de Jean Monty (période 1993[28]-1996[29]), le nombre de salariés passera d’environ 58 000 à 70 000 personnes et le chiffre d’affaires d’environ 8,4 à 12,8 milliards de dollars (+50 %).
  • 1993Northern Telecom accroît sa présence en Chine et déploie le premier réseau de transmissions de données dans ce pays[30],[31]
  • 1994 – L'opérateur mobile britannique Mercury (Groupe Cable & Wireless) choisit Nortel Matra Cellular en tant que deuxième fournisseur pour son réseau GSM One-2-One. Cette opération est le plus gros contrat GSM décroché depuis la formation de la coentreprise hors du marché français où elle a par ailleurs été choisie par France Télécom comme second fournisseur GSM dans les régions Sud, Centre et Normandie[32]. Des contrats GSM sont signés à Taïwan[33], en Australie, en Autriche, en Chine, en Tunisie, ainsi qu'aux États-Unis.
  • 1994Nortel annonce qu’il va monter en puissance dans Matra Communication en faisant passer sa participation de 20 % à 50 %[34]. Bouygues Telecom vient de décrocher la licence pour le troisième réseau mobile à la norme GSM[35]. Malgré les tentatives de pression politique de certains concurrents[36], Nortel Matra Cellular est finalement choisi comme principal partenaire de Bouygues pour la construction du troisième réseau[37].
  • 1995 – Création de coentreprises dans différents pays européens. Après Lagardère en France, Nortel noue des alliances similaires avec le groupe industriel allemand DASA (Daimler Mercedes-Benz, avant la création de EADS) en Allemagne[38] et avec Olivetti (Sixtel) en Italie[39].
  • 1995 – Centenaire de la société, qui choisit de s’appeler Nortel afin de mieux marquer son évolution du métier historique de la téléphonie vers celui des réseaux multiservices basés sur la commutation de paquets et le protocole Internet

De 1995 à 2009 : le virage vers Internet

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  • 1997 – Premier déploiement commercial au Texas d’un réseau optique basé sur des systèmes 10 gigabit par seconde (OC-192/STM-64) permettant de combiner huit longueurs d’onde (80 Gbit/s) sur une seule fibre.
  • Juin 1998Nortel achète Bay Networks dans le cadre d’une transaction estimée à 6,9 milliards de dollars par échange d’actions. Issue de la fusion en 1994 des sociétés SynOptics et Wellfleet, Bay Networks est devenu, par le biais d’opérations de croissance externe successives, le numéro 3 mondial des équipements de réseau informatique. Bay Networks emploie environ 5 900 personnes à l’échelle mondiale et réalise un chiffre d’affaires d’environ 600 millions de dollars. Cette opération permet de combiner les produits des deux sociétés et de créer une gamme complète d’équipements pour les réseaux IP d’entreprise : LAN, IP, routage, téléphonie sur IP, gestion de réseau. Elle apporte à Nortel de nouveaux canaux de distribution. Le nouvel ensemble est rebaptisé Nortel Networks[40],[41],[42],[43],[44].
  • 1998Matra Nortel Communications (MNC), filiale détenue à 50-50 %, réunit désormais en une seule société les activités réseaux d'entreprises et radiocommunications professionnelles de Matra Communication (Lagardère) avec les activités réseaux d’entreprises et d’opérateurs de Nortel. Elle réalise un chiffre d’affaires annuel de 5,7 milliards de Francs (868 millions d’euros). Une seconde société, Nortel Matra Cellular (NMC), contrôlée par MNC (34 %) et par Nortel (66 %), est responsable des activités mobiles en France et à l’international[45].
  • Juin 1999 – L’opérateur britannique British Telecom (BT) annonce le déploiement en Espagne d’un réseau de nouvelle génération basé sur le protocole internet. C’est l’un des tout premiers réseaux de téléphonie sur IP de cette taille déployés par un opérateur[46].
  • Janvier 2000 – Premier déploiement commercial d’un réseau capable de transporter voix et données sur une fibre optique au débit de 1,6 térabit par seconde en combinant 160 longueurs d’onde sur une seule fibre[47]. Nortel détient 45,5 % du marché des équipements DWDM (valeur 1,5 milliard de dollars au premier trimestre 2000), 71,1 % du marché métropolitain DWDM et 44,6 % du marché des solutions optique à longue portée selon une Étude de l’institut Dell’Oro Group[48].
  • Février 2000Nortel occupe au niveau mondial une position dominante sur le marché de la commutation WAN pour les réseaux de transmission de données (gamme PASSPORT). La France représente le plus gros marché européen avec plusieurs centaines d'exemplaires vendus. France Telecom par exemple a déployé plus de 1900 commutateurs dans ses réseaux (Equant, Transpac, Global One)[49].
  • Mars 2000 – Explosion de la bulle technologique. La société traverse plusieurs années difficiles : chute du titre en bourse, annonces de restructurations, irrégularités comptables.
  • Mars 2000 – Premiers essais d’appels et de transmissions de données à haut débit sur technologie CDMA 2000 1XRTT, dans diverses conditions de mobilité (en milieu intérieur, piéton en déplacement, appels à partir d’un véhicule) dans le cadre d’un réseau pilote pour le compte de représentants des opérateurs Bell Mobility et Sprint PCS. Ces essais sont la première étape avant le déploiement à plus grande échelle en Corée et en Amérique du Nord de véritables services d’accès à l’internet en situation de mobilité pour les abonnés CDMA 3G[50]
  • Février 2001 – Premier réseau mobile de troisième génération UMTS en exploitation commerciale chez Airtel Movil SA, maintenant propriété de Vodafone. Cette annonce est importante sur la scène de la 3G européenne dans la mesure où le marché espagnol est en avance de phase pour l’ouverture commerciale des services UMTS et qu’elle montre l’avance technologique prise par Nortel dans la conception de réseaux Internet mobiles.
  • Novembre 2001 – Contrat de 1,1 milliard de dollar US sur quatre ans avec Sprint portant sur la transformation d’une première tranche de 3,6 millions de lignes de son réseau téléphonique local (“class 5“) en un réseau de nouvelle génération fondé sur la commutation de paquets. Sprint est la première grande compagnie de téléphone locale en Amérique du Nord à convertir ainsi son réseau téléphonique commuté[51]
  • 2001China Telecom, le plus important opérateur de réseau fixe en République populaire de Chine, China Railcom (en) et China Unicom retiennent Nortel pour construire un nouveau réseau backbone multiservices. China Mobile et China Unicom retiennent Nortel dans le cadre de contrats d’extensions pour leurs réseaux mobiles.
  • 2001Deutsche Telekom retient Nortel pour la fourniture et l’installation de solutions de réseau intelligent pour T-Net, le réseau téléphonique numérique allemand qui comporte environ 40 millions de clients.
  • 2002Verizon est le premier grand opérateur local aux États-Unis à utiliser un réseau à commutation de paquets pour l’acheminement du trafic téléphonique de façon commerciale (plusieurs millions de minutes par jour).
  • 2003China Telecom, le plus important opérateur de réseau fixe en République populaire de Chine, choisit Nortel pour moderniser ses réseaux IP dans les provinces de Zhejiang et de Hubei.
  • 2003Nortel livre la 50 millionième ligne de téléphonie d’entreprise.
  • 2003Nortel annonce que sa solution de réseaux maillés sans fil, architecture WLAN, est expérimentée avec le Massachusetts Institute of Technology. Précédemment Nortel avait annoncé avoir mis au point une solution permettant de lier des réseaux étendus (WAN) et des réseaux WLAN de manière sécurisée, permettant ainsi aux utilisateurs d’effectuer des transferts entre des réseaux 2G/3G et des hot spots.
  • 2003 – Plusieurs contrats dans le domaine de la téléphonie mobile de troisième génération avec des opérateurs comme Orange et AT&T Wireless (maintenant AT&T Mobility) basés sur la technologie W-CDMA. Un réseau CDMA 1xEV-DO est lancé commercialement par Verizon Wireless, fournissant aux utilisateurs des services mobiles data haut débit.
  • 2004 – Le groupe est le premier équipementier télécoms à avoir réussi la deuxième phase de tests du laboratoire d'interopérabilité de l'Université du New Hampshire (UNH-IOL) pour IPv6, successeur du protocole IPv4, qui forme la base de l'Internet.
  • En avril 2005, Nortel a fait l’acquisition de PEC solutions dans le cadre d’une transaction estimée à 448 millions de dollars en numéraire. PEC est une société de services fondée en 1985 et basée à Fairfax en Virginie, qui emploie 1 700 salariés répartis dans neuf États américains, spécialisée dans les services informatiques aux administrations gouvernementales civiles et de défense sur le marché nord-américain. Elle compte des clients aussi divers que le FBI, l'US Postal ou le gouvernement fédéral. PEC a réalisé un bénéfice net de 4,7 millions de dollars sur un chiffre d'affaires de 62,6 millions lors du quatrième trimestre 2004[52].
  • En décembre 2005, Nortel a fait l’acquisition de Tasman Networks dans le cadre d’une transaction estimée à 99,8 millions de dollars en numéraire. Tasman Networks est une société fondée en 1997, basée à San José en Californie, spécialisée dans le développement de routeurs WAN IP à haute performances[53].
  • Décembre 2006 - Nortel s'est désengagé du marché de l'accès radio UMTS (UTRAN). Les actifs et les passifs relatifs à cette activité ont été repris par Alcatel-Lucent. Un protocole d'accord non contraignant a été annoncé le 4 septembre 2006 et la finalisation de la vente a été annoncée[54] le 2 janvier 2007. La cession inclut le portefeuille de produits Accès UMTS de Nortel, composé du contrôleur de réseau de radiocommunication (RNC), des produits Node B, des solutions OAM, des services connexes et les actifs qui y sont attachés. Les autres activités mobiles de Nortel ne sont pas concernées par la transaction. Nortel continuerait à développer et supporter les solutions cœur de réseau UMTS[55], ainsi que les solutions pour l'évolution du cœur de réseau et de l'accès GSM, ainsi que les technologies GSM-R, GPRS et EDGE sans oublier les cœurs et accès CDMA.

2000-2009 : un groupe dans la tourmente

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Le secteur des télécommunications connaît à partir de mars 2000 une importante récession : c'est la bulle technologique. Les équipementiers qui avaient un niveau d’exposition élevé sur le marché des réseaux d'opérateurs (ce qui était le cas de Nortel à hauteur de plus de 80 % à cette époque) voient leur carnet de commandes rétrécir comme une peau de chagrin sous l’effet des difficultés financières des opérateurs historiques et des faillites des nouveaux entrants. Le déséquilibre des bilans est accentué par la dépréciation de nombreux actifs qui avaient été achetés au prix fort durant les années 1995-2000. Après une période de forte croissance sous l’effet de la spéculation, le titre de la société atteint son apogée en septembre 2000 à près de 124 dollars canadiens, puis effectue une chute vertigineuse pour ne valoir plus que 0,47 dollar en août 2002. L’émotion est vive au Canada où Nortel est à la fois une société technologique emblématique et où, en raison d’une législation plus restrictive vis-à-vis des plans de pension basés sur des valeurs étrangères, son titre est l'un des plus détenus. Pour donner une mesure de l’incidence du sinistre dans l’économie canadienne, Nortel représentait alors plus du tiers du total de la capitalisation boursière de toutes les sociétés cotées sur le Toronto Stock Exchange (TSX). Du niveau maximum de 398 milliards de dollars canadiens en septembre 2000, la capitalisation de Nortel tombe à moins de 5 milliards en août 2002. Ce qui signifie que les investisseurs ont perdu près de 400 milliards de dollars à cause de la déconfiture boursière de Nortel. Elle a affecté une population élargie d'épargnants notamment via les actifs détenus par les fonds de pension collectifs et les régimes individuels (REER et FERR).

En octobre 2001, un communiqué annonce que le PDG, John Roth, a décidé de prendre sa retraite, laissant la place à la tête de la société à Frank Dunn, qui était jusque-là son directeur financier. Ce changement fera naître par la suite une série de controverses d'une part sur le montant des gains perçus par John Roth avant son départ (salaires et stock options), d'autre part sur le rôle et les responsabilités de chacun dans le scandale financier qui commence à apparaître. Des recours en nom collectif sont déposés en 2001 en Amérique du Nord[56]. Nortel procède à une rationalisation de son exploitation et supprime plusieurs dizaines de milliers d’emplois[57].

En début d’année 2004, le secteur des télécoms commence à reprendre des couleurs[58]. Les investisseurs se réjouissent de la reprise du cours de l’action Nortel[59], mais déchantent, après l'annonce du report du dépôt de ses résultats annuels 2003[60]. Le groupe canadien, après plusieurs autres sociétés cotées sur le New York Stock Exchange[61], est à son tour atteint par de graves irrégularités comptables[62] sur les exercices 2000-2003. Les sanctions tombent rapidement : le PDG, Frank Dunn (en), et plusieurs membres de l’équipe financière sont limogés en avril 2004[63]. Mais les conséquences pour la société, ses salariés et ses actionnaires sont lourdes. Nortel doit réexaminer de manière exhaustive l’ensemble de ses comptes sur plusieurs années[64], un travail considérable pour une entreprise multinationale de cette taille. Elle n’est pas en mesure à la première échéance et ensuite pendant plusieurs mois de publier ses rapports financiers périodiques[65], ce qui a pour incidences de déclencher une enquête des autorités des marchés (la SEC aux États-Unis[66] et la CVMO au Canada[67]), d’affaiblir le titre en bourse, de générer de nouvelles plaintes en nom collectif[56], de distraire l’attention de la société au niveau opérationnel et stratégique alors que son secteur d’activité amorce une profonde mutation. Les déboires comptables de Nortel sont une aubaine pour les sociétés rivales qui lui savonnent consciencieusement la planche en entretenant l’incertitude et le doute chez ses clients.

Il aura fallu au canadien près de 600 personnes mobilisées à plein-temps et plus de 18 mois pour tourner la page des irrégularités comptables[68]. La société a amélioré ses contrôles internes à l’égard de l’information financière et a supprimé les principales faiblesses importantes de ses contrôles comptables. Dans le cadre de son processus de renouvellement organisationnel, le conseil d’administration a également désigné un nouveau cabinet d’experts-comptables indépendants (la société KPMG[69]).

La société est passée d’une situation de pertes historiques (près de 25 milliards de dollars US en 2001) à une situation où ses comptes étaient, en 2006, proches de l’équilibre. Avec l’arrivée en novembre 2005 de Mike Zafirovski (en) à la tête de la société, un plan de transformation de la corporation a été amorcé, comportant des mesures de réduction de la structure de coûts, de recentrage de la société sur un certain nombre de marchés clefs et d’amélioration des processus internes et de la qualité basée notamment sur la méthodologie Six Sigma.

Liquidation de la société

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Subissant de plein fouet la crise économique de 2008 et ne pouvant plus faire face aux remboursements de la dette, Nortel se déclare en faillite le 14 janvier 2009 et se place sous la protection de la justice aux États-Unis, au Canada ainsi que dans certaines des filiales européennes et asiatiques[70]. Le 25 février 2009, Nortel Networks annonce la suppression de 3 200 emplois de par le monde, soit environ 10 % de son personnel[71].

En juillet 2009, Nortel cède l'une de ses divisions à Avaya pour un montant de 475 millions de dollars américains[72]. Le même mois, Nortel cède sa division Carrier Networks à Ericsson[73]

En décembre 2009, Nortel a obtenu l'approbation des tribunaux pour la cession de certaines de ses activités, dont ses divisions de réseaux optiques et de transport Ethernet à l'entreprise américaine Ciena (CIEN), la vente de ses activités GSM en Amérique du Nord à Ericsson, de ses activités GSM hors Amérique du Nord, et des activités GSM-R à la société Kapsch. En décembre 2009, Avaya rachète la branche télécommunications d'entreprises de Nortel (Nortel Enterprise Solutions) pour 915 millions de dollars.

À la fin de juin 2011, le portfolio de brevets de Nortel est vendu pour 4,5 milliards dollars américains à un consortium d'entreprises œuvrant dans la haute technologie : Apple, EMC, Ericsson, Microsoft, RIM et Sony[74].

Au sein du secteur des télécommunications, Nortel était un fournisseur d'équipements de réseaux, activité également appelée équipementiers ou constructeurs.

Selon son rapport d'activités[1], au 31/12/2006, Nortel emploie environ 33 760 collaborateurs réguliers à temps plein, dont:

  • 7 080 au Canada;
  • 12 950 aux États-Unis;
  • 5 950 dans la zone Europe Moyen Orient Afrique;
  • 7 780 dans d’autres pays.

Les clients de Nortel sont des opérateurs de réseaux fixes, de réseaux mobiles et des opérateurs multiservices ("MSO") sur accès haut débit câble[75] et ADSL notamment. Les clients de la société incluent également des entreprises au sens large : PME, grandes entreprises et administrations.

Les produits proposés par Nortel incluant des matériels et logiciels de réseaux, il s’agit d’équipements pour les réseaux locaux, métropolitains et étendus, les réseaux haut débit sur fibres optiques et sans fil, la sécurité et les réseaux VPN en entreprise, les centres de contact, la téléphonie sur IP et les communications unifiées, les solutions de convergence fixe mobile (architecture standardisée "IMS"), ainsi que des solutions pré-intégrées permettant de fournir des services avancés de vidéo sur les réseaux à haut débit ("IP TV"). Et aussi des prestations de services réseaux autour des solutions développées par l'entreprise.

Structure générale

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la société est organisée autour de quatre unités d'affaires[2]:

  • « Enterprise Solutions (ES) » (Solutions d’entreprise)
  • « Carrier Networks (CN) » (Réseaux d'opérateurs)
  • « Metropolitan Ethernet networks (MEN) » (Réseaux Ethernet Métropolitains)
  • « Global Services (GS) » ("services mondiaux" ou "Prestations de services réseaux" en français)

Une filiale séparée Nortel Government Solutions (Solutions Nortel pour les administrations) regroupe toutes les activités d'exploitation sensibles liées aux technologies et aux prestations de services destinées aux institutions publiques (ministères et grandes administrations gouvernementales, secteur de la défense) sur le territoire américain et ailleurs dans le monde.

Solutions d’entreprise

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Selon son rapport d'activités[2], les ventes de Nortel sur le marché des solutions d’entreprise étaient en 2007 de 2,620 milliards de dollars US, soit environ 23,9 % de son chiffre d’affaires total (10,948 milliards de dollars US). Le marché, porté par le mouvement de transformation des réseaux vers le protocole IP ainsi que par la mise en place de nouvelles applications (gestion de la relation client, messagerie unifiée, travail collaboratif, mobilité…), est l’un des principaux moteurs de croissance du groupe[76]. Ce marché connaît depuis 2006-2007 d'importantes évolutions, notamment avec un mouvement vers les applications, l'intégration sur le poste de travail et l'entrée en scène de grands éditeurs de logiciels comme IBM et Microsoft avec qui Nortel a signé des accords de partenariat.

Ses principaux concurrents comprennent Cisco Systems, Avaya, Alcatel-Lucent, Siemens Enterprise Networks et NEC sur le segment de la téléphonie et des communications unifiées. Cisco Systems est son principal concurrent sur le segment des réseaux convergents de données.

Les produits et services du groupe canadien intéressent une clientèle dont la taille va de la petite et moyenne entreprise (PME) aux grandes compagnies multinationales. Les ventes sont assurées de manière indirecte via un réseau de partenaires locaux (opérateurs, grossistes, revendeurs, VAR, intégrateurs système, etc.) et dans certains cas en direct aux grands comptes.

Le catalogue entreprise couvre à la fois la téléphonie, les réseaux de données et la sécurité, ce qui permet à l’équipementier de fournir des solutions de bout en bout pour l’évolution vers les réseaux convergents IP et de satisfaire les exigences de certains clients qui souhaitent n’avoir qu’un seul fournisseur pour l’ensemble de leur réseau. Il existe très peu de constructeurs sur le marché ayant une offre globale équivalente « sous le même toit ».

Commutation et routage

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Sur le marché de la commutation LAN et du routage, le groupe canadien a revendiqué le deuxième parc installé data entreprise avec plus de 50 millions de ports Ethernet en commutation LAN et plus de 50 millions de clients VPN IP déployés à l’échelle mondiale. Après l’acquisition de Tasman Networks, Nortel a proposé différents produits sur le marché des routeurs WAN sécurisés d’entreprise, en particulier un produit appelé Nortel Unified Communications Integrated Branch. Il s’agit d’un boîtier réalisant l’intégration des services voix/données au niveau des sites des clients entreprises. Il a pour particularité d’embarquer la technologie Microsoft, ce qui permet de déployer l’offre Microsoft Converged Office dans les sites distants[77].

Téléphonie mobile d'entreprise

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Nortel a fondé une partie de sa croissance sur le développement des communications mobiles et sans fil d'entreprise. La société a proposé des solutions WLAN aux normes 802.11 a/b/g depuis 2003, basée notamment sur des solutions OEM d’origine Trapeze. Avec l’arrivée de la nouvelle norme 802.11n, il est devenu envisageable de concevoir une entreprise entièrement équipée d’une infrastructure sans fil, capable de répondre à tous les besoins de communications (Internet, téléphonie, communications unifiées et autres flux temps réel), et permettant de s’affranchir du coût et des contraintes liés au câblage traditionnel. C’est l’initiative « Unwired Enterprise » annoncée en juillet 2007[78].

Sécurité des réseaux

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Un autre marché porteur est celui de la sécurité des réseaux : Nortel s'est adressé à ce marché dans sa globalité y compris sur le LAN, le WLAN et les communications unifiées :

  • Sécurité au niveau des accès distants (passerelles VPN, routeurs VPN, solutions d’accélération et de compression de flux…) pour répondre aux besoins des utilisateurs nomades qui souhaitent accéder aux ressources centralisées de l’entreprise.
  • Sécurité de la périmétrie (Firewalls, sondes IDS et IPS avec corrélateur d’événements).
  • Sécurité des serveurs critiques (système de répartition de charge issus de l’acquisition de la société Altéon).
  • Sécurité au niveau des accès des solutions d’accès sans fil (solution WLAN centralisée, points d’accès passifs, boîtiers assurant la gestion des configurations des points d’accès, du roaming, de la couverture radio et de la sécurité).
  • Sécurité au niveau des applications de téléphonie sur IP (solution dédiée avec chiffrement des flux de téléphonie, plan de continuité d’activité).
  • Sécurité au niveau des accès au réseau local (contrôle des postes utilisateurs afin de vérifier leur conformité vis-à-vis de la politique de sécurité de l’entreprise avant d’autoriser l’accès au réseau).

Réseaux d'entreprise

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À partir de juin 2006[79], Nortel a proposé des systèmes pour la continuité de services au niveau des succursales (Nortel BCS 3000) qui simplifient et consolident les applications d’interconnexion et d’informatique des sites distants en s’appuyant sur la technologie "Wide area file services (WAFS)". Ces boîtiers permettent de réduire les coûts informatiques et de gestion des fichiers ainsi que la complexité inhérente à l’administration de centres de données et de succursales distribuées géographiquement.

Téléphonie d'entreprise

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Nortel possédait des positions historiques fortes dans le domaine de la téléphonie d’entreprise, où il revendiquait en 2003 la première base installée au niveau mondial (plus de 50 millions d'utilisateurs[80]). L’offre de PABX IP était articulée autour des systèmes voix & données « tout en un » Nortel BCM sur le segment des PME, et des serveurs Nortel CS 1000 et CS 2100 sur le segment des entreprises moyennes et grandes. Ils supportent le protocole de contrôle de session standardisé SIP, aussi bien pour les liaisons intra-entreprise que pour le raccordement aux réseaux de nouvelle génération (NGN) des opérateurs ("SIP trunking")[81].

Nortel était présent sur les trois marchés clés que sont l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie. L’institut Gartner évalue périodiquement un ensemble de fournisseurs en mesure de satisfaire les exigences en communications des entreprises suivant sept segments de marché (« magic quadrants ») couvrant la téléphonie, les centres de contact et les communications unifiées. Nortel est positionné par Gartner en 2006 dans la section «leader» sur chacun de ces sept segments[82]. À l’échelle mondiale, le groupe canadien était en 2006 le premier fournisseur d’applications de messagerie aux entreprises, le premier fournisseur de lignes téléphoniques pour entreprises[83], le deuxième fournisseur de solutions de téléphonie IP d’affaires[84] et le deuxième fournisseur de centres de contact[85].

Nortel a signé certains des plus importants contrats de téléphonie sur IP dans le monde, incluant notamment en Europe un contrat de 150 000 lignes, entièrement basé sur des solutions IP, pour le compte du ministère britannique de la défense sous la maîtrise d’œuvre de BT, et un contrat aux États-Unis de 300 millions de dollars US avec la Sécurité Sociale en partenariat avec AT&T et General Dynamics[86]. On trouve aussi parmi ses références sur ce sujet le groupe de motorisation Rolls-Royce[87],[88], la chaîne d’hôtels InterContinental à Djeddah en Arabie saoudite, la compagnie aérienne Jazeera Airways au Koweït, le groupe industriel INDEVCO au Liban, a la Banque d’agriculture en République populaire de Chine, la chaine d’hôtels internationaux Langham à Hong Kong, la chaîne de supermarchés Kroger, avec les magasins à rayons Kohl's et la société d’établissements de jeux Station Casinos (en) aux États-Unis, avec le groupe de media britannique The Economist[89],[90], avec The Telegraph Group[91], et le New York Times pour son nouveau siège social.

Réseaux d'opérateurs

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Cette unité d'affaires avait la charge des solutions destinées aux fournisseurs de services de télécommunications et multimédia, qu'ils soient cablo-opérateurs, opérateurs fixes, opérateurs mobiles, en phase de transition ou d'intégration. Selon son rapport d'activités[2], elle a généré en 2007 un chiffre d’affaires d’environ 4,493 milliards de dollars US, ce qui représente 41 % du chiffre d’affaires total de la société (10,948 milliards de dollars US). Ses principaux concurrents sur ce segment de marché comprennent Ericsson, Alcatel-Lucent, Motorola, Samsung, Nokia Siemens Networks, Huawei, ZTE, NEC et Cisco Systems.

Communications mobiles pour les compagnies de transport ferroviaire

Le portefeuille de produits comprend notamment des équipements pour les réseaux mobiles, avec des solutions pour l'évolution cœur de réseau et accès GSM, ainsi que les technologies GPRS et EDGE. Nortel est par exemple le fournisseur de l’infrastructure GSM de France Telecom, de Bouygues Telecom ou de l’opérateur allemand T-Mobile aux États-Unis[92].

Téléphonie mobile ferroviaire

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Avec la couverture de plus de 60 000 km de voies ferrées, Nortel était l’un des principaux fournisseurs mondiaux de solutions GSM-R, évolution du GSM qui prend en compte les exigences en matière de fiabilité et de qualité de service, ainsi que les spécificités d’usages propres aux besoins des entreprises d’exploitation des chemins de fer. Nortel a été choisi pour déployer des réseaux GSM-R sur trois continents[93] et dans dix pays, y compris les déploiements nationaux pour les trois plus importants opérateurs ferroviaires en Europe – fournisseur exclusif de Réseau ferré de France (RFF)[94],[95], Network Rail au Royaume-Uni[96],[97], par la Renfe en Espagne[98] et Deutsche Bahn en Allemagne[99]. Nortel a également été choisi récemment par la société algérienne SNTF pour le premier contrat GSM-R sur le continent Africain[100] et par TP Ferro Concesionaria SA pour la ligne Perpignan-Figueres à grande vitesse entre l'Espagne et la France.

Téléphonie mobile 3G

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Selon l’institut Dell’Oro Group, Nortel était début 2007 le deuxième fournisseur mondial de solutions 3GPP2/CDMA2000 avec environ 26 % de part de marché[101]. Au 28 décembre 2006[102], Nortel a fourni des équipements EV-DO (Evolution-Data Optimized) à 21 des 37 réseaux commerciaux des principaux opérateurs mondiaux, notamment Verizon Wireless et Sprint Nextel aux États-Unis, Bell Mobilité[103] et TELUS, au Canada. Nortel a été le premier à mettre sur le marché la technologie EV-DO en Amérique du Sud avec Embratel (Brésil)[104], en Amérique centrale avec Telefónica Guatemala, et la technologie EV-DO à 450 MHz en Europe centrale avec Telefónica O2 Czech Republic[105],[106].

Téléphonie mobile 4G

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Nortel avait aligné sa stratégie de R&D de façon à se concentrer sur un certain nombre de segments de marchés considérés comme porteurs. La société fondait une partie de sa croissance sur le développement des technologies mobiles large bande de quatrième génération (4G) qui comprennent le WiMAX et le Long Term Evolution (LTE), ainsi que dans la téléphonie sur IP et les autres applications autour de l’architecture standardisée IP Multimedia Subsystem (IMS).

Dans le domaine des réseaux mobiles de quatrième génération 4G, WiMAX était très prometteur et a été la première technologie haut débit mobile 4G disponible commercialement. WiMAX basé sur la norme IEEE 802.16-2004 peut fournir des services fixes de collecte au sein des réseaux cellulaires ou être employé à l’accès en remplacement de l’ADSL ou du câble dans certaines régions. Avec son évolution (IEEE 802.16-2006), il peut de plus permettre de fournir des services haut débit mobiles complémentaires ou alternatifs aux offres 2G/3G, sur de grandes étendues, avec beaucoup moins d'infrastructure (entendre avec un coût moindre) que ce qui est rendu nécessaire par la croissance des débits. Depuis une dizaine d’années, Nortel avait acquis une forte expertise dans le domaine des réseaux maillés radio (mesh) Wi-Fi et des technologies d'accélération des performances comme le MIMO ou l'OFDM, utilisées par le WiMAX et pour lesquelles le groupe canadien détenait de nombreux brevets technologiques clés[107]. Nortel était l'un des principaux contributeurs aux normes IEEE 802.16, investissant fortement sur ce marché (plus de 100 millions de dollars en recherche et développement)[108]. Un accord technologique a été annoncé avec Toshiba portant sur le développement en commun de stations de base pour les réseaux WiMAX, qui seront proposées au Japon et à l'étranger[109]. En avril 2006, Nortel a également annoncé la mise sur le marché de ses propres produits basés sur la technologie WIMAX mobile MIMO. Les produits sont prévus pour être disponibles dans les bandes de fréquence allant de 1,5 GHz à 3,5 GHz, et pour être commercialisés dans le monde entier.

Le WiMAX était candidat en tant que technologie 4G pour les opérateurs qui souhaitaient construire de nouveaux réseaux. Pour les autres, l’évolution des besoins les conduit à atteindre les limites des technologies 3G. Afin de permettre de meilleures performances, Nortel avait investi dans l’intégration de technologies OFDM et MIMO dans les réseaux CDMA et GSM. Dans le cadre de la standardisation de la norme LTE, Nortel a contribué au sein du 3GPP pour accroître le débit et la capacité des réseaux UMTS, à l'aide de technologies telles que l'accès en mode paquets en liaison descendante haut débit HSDPA et l'accès en mode paquets en liaison montante haut débit HSUPA.

Centraux téléphoniques

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Nortel doit une grande partie de sa notoriété à ses centraux téléphoniques numériques DMS (en) (voir le chapitre histoire de la société) utilisés par les opérateurs de réseaux fixes et mobiles, avec plus de 220 millions de ports installés dans 73 pays au début des années 2000[10]. Depuis 1997, la société a fait évoluer ces systèmes vers l’IP et s'est imposée sur le marché en pleine expansion des équipements pour la téléphonie sur IP et les communications unifiées. Au début de 2007, le groupe canadien annonçait avoir mis en service plus de 430 commutateurs logiciel ou softswitches, 34 millions de lignes IP (class 5) et 13 millions de « trunks » (Class 4) dans 55 pays. La société possédait un catalogue de produits complet permettant l’évolution des réseaux vers le modèle de réseau NGN, notamment des « softswitches » (Nortel CS 1500 et CS 2000), des passerelles media (Nortel MG 3000, 4000, 9000 et 15000), des serveurs pour le contrôle de bordure des réseaux (Nortel BCP 7100 et 7200). Le groupe canadien a également développé des solutions pour les communications unifiées en mode ASP (fournisseur d'applications en ligne) ou SaaS qui s’articulent autour des serveurs Nortel AS 5200 et des solutions Hosted Messaging & Collaboration (HMC) de Microsoft[110]. Cette combinaison permet aux opérateurs de proposer aux entreprises des services de raccordement de PABX IP, des services Centrex IP couplés avec des applications avancées hébergées, dans le domaine du travail collaboratif comme Sharepoint, Exchange et Office Live Communication Server (LCS/OCS). Tous les serveurs de communications unifiées pour opérateurs de Nortel proposent le multimédia IP et le contrôle de session standardisé SIP. Ils sont conçus pour faciliter la transition vers l’architecture standardisée 3GPP IP Multimedia Subsystem (IMS).

Les solutions pour les applications de convergence fixe-mobile (FMC) Nortel IMS, basées sur la norme ouverte AdvancedTCA, ont été testées par des opérateurs majeurs sur les marchés du fixe, du câble et du mobile, avec un certain nombre de services comme la messagerie instantanée, la présence, la téléphonie sur IP, la vidéoconférence, le partage de vidéos, PoC (Push-to-Talk over Cellular), le partage de fichiers, le travail collaboratif, la télévision sur IP (IPTV), la continuité d’appel vocal (en anglais Voice Call Continuity ou VCC), la vidéo-surveillance, la messagerie unifiée et les jeux interactifs à plusieurs. Les terminaux peuvent être aussi divers qu'un mobile, un PC, une TV.

Réseaux Ethernet Métropolitains

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Nortel était l'un des principaux fournisseurs d'équipements de réseaux haut débit optiques, en particulier WDM métropolitains[111], marché porté par le développement des services Gigabit Ethernet et triple play. La société proposait des solutions de réseau Ethernet de classe opérateur, et avait développé une approche de transport Ethernet originale appelée PBT.

Selon son rapport d'activités[2], cette division a réalisé en 2007 un chiffre d’affaires d’environ 1,525 milliard de dollars US, soit environ 13,9 % du chiffre d’affaires total de la société (10,948 milliards de dollars US).

Principaux produits

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Le portefeuille de produits comprenait notamment:

  • Des solutions multiservices SONET et SDH qui associent la vitesse, le faible coût et la simplicité d’Ethernet avec la portée et la robustesse des technologies optiques. Elles permettent d'assurer une transition graduelle vers les nouvelles applications IP, de fournir des services de connectique Ethernet et d'assurer le transport efficace du trafic TDM.
  • Des solutions WDM avec des fonctions « eDCO » (electronic Dynamically Compensating Optics) et "eROADM" (multiplexeur optique d'insertion-extraction reconfigurable) qui permettent aux opérateurs de ré-aiguiller dynamiquement à distance les longueurs d’onde sur différents types de fibre optique. Des équipements optiques adaptatifs ("40G/100G Adaptive Optical Engine") permettent de porter les débits de 10 Gbit/s (10G) à 40 Gbit/s (40G) sur la même paire de fibre avec une portée équivalente à celle d’une transmission (10G) et des seuils de tolérance à la dispersion. En mars 2008, durant la 71e conférence de l'IETF à Philadelphie, Comcast et Nortel ont montré l'extensibilité de la solution en réalisant des essais de transmission de trafic à 100 Gbit/s (100G) sur le réseau du câblo-opérateur américain sur une distance de 1 000 km[112].
  • Des commutateurs multiservices qui permettent aux opérateurs et aux entreprises de réduire leurs coûts de réseau en consolidant diverses technologies telles que l'ATM, le relais de trame, IP et la voix sur une seule plate-forme.
  • Des solutions Ethernet de classe opérateur. On distingue sur ce marché d'une part des solutions Ethernet sur MPLS, et d'autre part des solutions de commutation Ethernet pour opérateurs basées sur une nouvelle approche baptisée PBT (ou PBB-TE). Nortel est très actif dans le développement de ces dernières solutions via toute une série d'actions, notamment au sein des instances de normalisation (IEEE, IETF, ITU-T) ou par la formation d’un groupe d’industriels baptisé « Carrier Ethernet Ecosystem » pour la réalisation de tests d'interopérabilité.

Principaux clients

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Ses principaux clients étaient des fournisseurs de services de télécommunications, des centres de stockage, des collectivités locales, des grandes entreprises. Par exemple, Nortel a été retenu par Boeing pour la construction d’un réseau optique privé reliant différents sites industriels distribués géographiquement sur près de 5 600 km. On trouve également des communautés d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche, comme le réseau national pour la recherche néerlandais "SURFnet", le réseau scientifique canadien géré par le consortium CANARIE[113], le réseau scientifique Australien et le réseau américain "Internet2".

Année 2007

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L'année 2007 a été marquée par l'annonce d'un important contrat avec Verizon Business. Pour son réseau paneuropéen à ultra longue portée (ULH), l'opérateur de services aux entreprises a retenu les solutions adaptatives tout-optique de Nortel, qui supportent aussi bien des services 10 gigabits par seconde que les nouveaux services 40 gigabits par seconde. Il a retenu sa solution OME 6500 afin d’assurer le transport optique convergent dans 17 pays européens et 13 pays d’Asie. Un autre évènement important en 2007 a été l'annonce faite par BT en début d'année 2007 du choix de Nortel et de Nokia Siemens Networks comme fournisseurs de solutions Ethernet de classe opérateur basées sur la technologie PBT pour son réseau de nouvelle génération "21st Century Network" (en)[114]. Des contrats de fourniture d'équipements de réseaux ont par ailleurs été annoncés avec les opérateurs australiens Powertel (en)[115] et Silk Telecom[116], avec l'opérateur canadien MTS Allstream[117], avec l'opérateur principal au Danemark TDC[118], avec les opérateurs américains Dakota Carrier Network, WOW[119]! et Frontier[120], avec un opérateur français, Prosodie (racheté ultérieurement, en 2011, par Capgemini)[121], avec le FAI indonésien CBN[122] et avec l'aéroport international de Bombay[123].

Concurrents

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Ses principaux concurrents sur le marché des solutions optiques comprenaient des grands groupes généralistes comme Alcatel-Lucent, Huawei, Nokia Siemens Networks, Fujitsu et Cisco Systems, ainsi que d'autres sociétés spécialisées comme Ciena, ADVA, Tellabs et Infinera. Ses principaux concurrents sur le marché des solutions Ethernet pour opérateurs sont en premier lieu Cisco Systems et Alcatel-Lucent, puis Huawei, Hitachi, Nokia Siemens Networks et Foundry Networks.

Services réseaux

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téléphonie à bord pour passagers

Nortel fondait une partie de sa croissance sur le développement des services. Sa présence à l'échelle mondiale, en particulier en Amérique du Nord, lui permet de proposer des services à des clients multinationaux opérateurs et grandes entreprises, pour l’ensemble du cycle de vie des installations:

  • Services professionnels : assistance en amont et pendant le déploiement (analyse des besoins, conseil, conception…), intégration système (interopérabilité multi-technologies et multi-fournisseurs, procédures de migration, transformation de réseau, certification de sécurité…)
  • Services techniques liés au déploiement (installation, ingénierie, tests de mise en service etc.), support (signalisation des incidents, analyse et correction des problèmes etc.), formation
  • Services de gestion externalisée de réseau (maintenance, pièces de rechange, gestion sur site, hébergement d’applications etc.) multi-technologies et multi-fournisseurs[124]

Selon son rapport d'activités[2], cette unité d’affaires a enregistré un chiffre d’affaires en 2007 d’environ 2,087 milliards de dollars US, soit environ 19 % du chiffre d’affaires total de la société (10,948 milliards de dollars US).

Ses principaux concurrents sur ce segment de marché comprennent:

De plus, il peut être selon le cas partenaire ou concurrent de grands intégrateurs systèmes internationaux comme HP, IBM ou EMC.

Environ un tiers des 33 000 employés du groupe sont affectés à cette activité au niveau mondial[125], dont environ 2.200 pour les services de Support Technique et 600 professionnels employés sur un ensemble de centres de gestion de réseaux (Network Operation Center ou « NOC ») répartis sur trois plaques régionales à Raleigh (aux États-Unis), Londres (au Royaume-Uni) et à New Delhi (en Inde)[126]. En mai 2007, le groupe canadien a également annoncé l’ouverture d’un centre en Turquie et d’un autre centre prévu en Allemagne pour l’hébergement d’applications pour entreprises et opérateurs[127].

Principaux clients

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Le groupe canadien possède plus de 15 ans d’expérience dans la gestion de réseaux clients et a signé plus d’une centaine de contrats de services managés pour des clients multi-constructeurs. Le groupe de motorisation Rolls Royce (encadré), l'équipementier automobile américain Johnson Controls, l’opérateur mobile indien Bharti Airtel (avec qui il a reçu pour ce projet un prix aux « 2007 Outsourcing Excellence Awards »[128]), le numéro un mondial de la CAO électronique Cadence Design Systems, le groupe hospitalier Continuum Health Partners (en), le leader mondial de la photographie et de l’imagerie Eastman Kodak[129], le réseau judiciaire unifié de New York (New York Unified Court System), l’opérateur GISAD Telekom en Turquie (mai 2007)[130], l’opérateur britannique Thus (en) (mai 2007)[131] sont quelques-uns des clients qui utilisent les services de gestion de réseaux de Nortel afin de réduire le risque et les coûts d’exploitation et de contrôle.

Solutions Nortel pour les administrations

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En 2005, Nortel a fait l'acquisition de la société PEC Solutions, Inc. maintenant connue sous le nom de Nortel Government Solutions Incorporated, ou NGS, spécialisée dans les services informatique & télécoms à destination des administrations fédérales, collectivités locales et états sur le territoire américain. Nortel a regroupé au sein de cette filiale séparée, en propriété exclusive, toutes les activités d'exploitation sensibles liées aux technologies et aux prestations de services destinées aux institutions publiques (ministères et grandes administrations gouvernementales, secteur de la défense) sur le territoire américain et ailleurs dans le monde.

Nortel est par exemple le principal partenaire industriel[132] de BT qui a été retenu en juin 2005 dans le cadre d’un marché de 1,5 Mds £ pour construire un nouveau réseau de communication national voix et données sécurisé destiné au ministère de la Défense (MOD) et aux forces armées britanniques.

Aux États-Unis, l’U.S. Air Force ainsi que le département de la Défense (DoD) utilisent de même des solutions de communications de Nortel dans plus de 50 États et à l’international.

Un consortium emmené par Nortel Government Solutions a été retenu en juillet 2007 pour remplacer le réseau téléphonique de la sécurité sociale américaine sur près de 1 600 sites et déployer un centre de contact multimédia de 55 000 agents. Ce projet de téléphonie sur IP est l'un des plus importants dans le monde (300 millions de dollars).

Principaux partenaires

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Nortel a signé des accords stratégiques avec des sociétés ayant un savoir-faire reconnu dans certaines activités complémentaires (logiciels, électronique, services) : IBM, LG Electronics, Microsoft, Dell[133] et quelques autres.

Ces accords sont appréciés notamment des grandes entreprises qui recherchent des solutions pré-intégrées et « plug and play » pour les centres de données. Ces derniers font appel à de multiples technologies : informatique, stockage, centralisation des services de fichiers (ex. WAFS), sécurité des réseaux, partage de charge, applications de travail collaboratif et de téléphonie sur IP, commutation, réseaux optiques…

Accord avec IBM

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En 2005, IBM et Nortel ont conclu une alliance internationale qui vise à fournir de nouveaux produits et services aux entreprises et aux opérateurs de télécommunications. Cet accord, à la fois technologique et commercial, existe depuis plus de dix ans sur plusieurs segments de marché, et il a été étendu ensuite à d’autres domaines.

Marché des entreprises

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Sur le marché des entreprises, l’alliance Nortel-IBM portait sur trois axes principaux :

  • Solutions conjointes : Les deux sociétés combinent les logiciels et services de Nortel avec les logiciels, matériels et services d’IBM pour adresser différents segments de marché. Nortel a développé des technologies voix et/ou données spécifiques qui sont intégrées dans les serveurs et les logiciels d’IBM : commutateurs pour IBM blade center, logiciels de communications etc.
  • Accès au marché : les deux sociétés comptent s’appuyer sur le réseau de 35 000 vendeurs IBM pour adresser un volume de clients plus important et ouvrir de nouveaux marchés aux solutions de Nortel et d’IBM.
  • Services d’intégration : la division Global Services d’IBM et son équivalent chez Nortel se complètent pour faciliter les déploiements de solutions clients dans le domaine de la convergence des réseaux. Un certain nombre de nouvelles offres étaient en cours de définition au cours de l’année 2007 en se concentrant sur les atouts des solutions de Nortel et d’IBM : la téléphonie sur IP, les communications unifiées, le travail collaboratif, les centres de contact et la convergence des réseaux voix-données d’une manière générale. IBM est certifié par Nortel Networks Global Service Partner sur le plan national et international. La compagnie propose différents services portant sur la gestion de la qualité de service, la sécurité et la disponibilité des infrastructures réseaux et télécoms.

Marché des opérateurs

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Sur le marché des opérateurs, la relation Nortel-IBM comporte également plusieurs dimensions, autour de l’intégration d’une solution conjointe compatible avec l’architecture standardisée 3GPP IP Multimedia Subsystem (IMS) et s’appuyant sur SOA, ceci permet aux clients opérateurs de réduire de manière significative les temps de déploiements et de simplifier la mise sur le marché de nouveaux services.

Accord avec LG Electronics

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Le 3 novembre 2005, Nortel a formé une coentreprise avec le groupe LG Electronics, nommée LG-Nortel, qui associe les équipements de télécommunications de LG Electronics aux activités de distribution, de marketing et de services de Nortel.

Accord avec Microsoft

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Le 18 juillet 2006, Nortel et l'éditeur de logiciels Microsoft ont annoncé la conclusion d’un accord stratégique, connu sous le nom de « Innovative Communications Alliance (ICA) », ayant pour but de développer et commercialiser ensemble de nouveaux produits destinés aux entreprises et aux opérateurs de télécommunications, en premier lieu dans le domaine des communications unifiées[134].

Notes et références

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  1. a et b Source: rapport annuel 2006 aux actionnaires de Nortel
  2. a b c d e f et g Source: rapport annuel 2007 aux actionnaires de Nortel
  3. Source: rapport annuel 2007. Nortel a enregistré une perte de 957 millions USD en 2007. Elle est largement due à un effet fiscal défavorable. Au quatrième trimestre, Nortel a dû passer une charge exceptionnelle hors trésorerie de 1,1 milliard USD afin d'accroître la provision pour moins-value au titre de l'actif d'impôt reporté principalement pour tenir compte de modifications du régime fiscal au Canada.
  4. La Presse canadienne, « Nokia Siemens prévoit garder 800 employés canadiens de Nortel », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Le classement exact au sein des dix premiers peut varier légèrement dans le temps et d’un institut à l’autre (différences de méthodologie). Selon l’IDATE News 369 du 5 avril 2006, Nortel se situait au cinquième rang mondial.
  6. Source: une décision de l'arbitration forum de 2002 concernant un litige opposant Nortel à un tiers relativement à la propriété d'un nom de domaine; La décision contient des détails sur l'historique du nom de la société
  7. a b c d e f g h i j k l et m L’Empire invisible, volume I, de 1846 à 1956. Auteur : Jean-Guy Rens. Publié aux Presses de l’Université du Québec, (ISBN 2-7605-0695-9).
  8. a b c d e f g h i j k l m n et o Jean-Guy Rens, L’Empire invisible, volume II, de 1956 à nos jours, Presses de l’Université du Québec, , 572 p. (ISBN 978-2-7605-0727-2 et 2-7605-0727-0)
  9. À la suite d'une bataille juridique entre MCI et AT&T, le marché américain de l’inter-urbain est ouvert à la concurrence après cassation d’une décision de la FCC en avril 1978
  10. a et b Selon la revue Broadband Publishing « Network Technology Report », Vol. 10, No. 3, 22 juillet 2005, il y a environ 26 700 commutateurs téléphoniques installés aux États-Unis. Environ 11 600 ont été déployés par Nortel, dont 3 000 commutateurs de grande capacité DMS-100 concentrés dans les principales compagnies de téléphone, et environ 3 400 commutateurs DMS-10, pour la plupart déployés chez des opérateurs indépendants dits IOC. Plus de 85 millions de lignes sont raccordées sur des commutateurs Nortel, soit environ la moitié du parc installé des lignes à l’accès aux États-Unis
  11. Rapport annuel 1999 aux actionnaires de BCE
  12. Gartner Research, "Nortel Norstar Integrated Communications Systems" 14/04/2004
  13. Journal Les Échos du 30/09/1992, "Coup d'envoi à la fusion Matra-Hachette"
  14. Journal « Les Échos » du 12/03/1992, « Matra Communication a limité les dégâts en 1991 »
  15. Journal Les Échos du 30/10/1992, "Matra Communication renoue avec les bénéfices"
  16. Journal « Les Échos » du 14/01/1993, « Plan d'austérité pour Matra Communication »
  17. Journal "Les Échos" du 24/02/1994, "Matra Communication a replongé dans le rouge en 1993"
  18. Journal Les Échos du 06/05/1992, « Matra Communication : alliance en vue avec un géant des télécoms »
  19. Journal Les Échos du 26/06/1992, « Matra négocie une alliance avec Northern Telecom »
  20. Journal Les Échos du 03/07/1992, « Northern Telecom prend 20 % de Matra Communication »
  21. Journal Les Échos du 03/07/1992, « Le canadien Northern Telecom prend 20 % de Matra Communication »
  22. Journal Les Échos du 06/07/1992, « Northern Telecom redistribue les cartes en Europe »
  23. Journal Les Échos du 20/07/1992, « Bruxelles examine l'accord Matra-Northern Telecom »
  24. Journal Les Échos du 28/10/1993, « Trimestre déficitaire pour Northern Telecom »
  25. Journal Les Échos du 26/01/1994, « Northern Telecom est tombé dans le rouge l'an dernier »
  26. Journal Les Échos du 01/01/1993, "Le président de Northern Telecom démissionne"
  27. Journal Les Échos du 22/07/1993, « Alcatel achète les câbles sous-marins de Northern Telecom »
  28. Journal Washington Technology, 29/09/1994, article « O CANADA! ». Il est dit que Northern Telecom " did more than U.S. $8 billion worth of business in 1993, employs 58,000 worldwide (including 22,000 in the U.S.)" [1]
  29. Rapport annuel aux actionnaires de Nortel, 1997
  30. Journal "Les Échos" du 05/05/1993, "Northern Telecom affiche des ambitions en Europe et en Asie"
  31. Journal Les Échos du 21/06/1993, "Northern Telecom accroît sa présence en Chine"
  32. Journal Les Échos du 03/06/1994, "Nortel Matra Cellular décroche le contrat de Mercury"
  33. Journal Les Échos du 12/07/1994, « Contrat à Taiwan pour Nortel Matra Cellular »
  34. Journal Les Échos du 25/07/1994, « Le canadien Northern Telecom monte à 50 % dans Matracom »
  35. Bouygues Telecom remporte la 3e licence GSM en France :
    * Journal Les Échos du 02/05/1994, "Radiotéléphone : les offres pour le troisième réseau remises aujourd'hui".
    * Journal Les Échos du 05/10/1994, "Radiotéléphone : Bouygues l'emporte"
  36. Journal Les Échos du 03/10/1994, "Déclarations publiques du PDG d'Alcatel soulignant que la proposition de son groupe était « la seule favorable à l'industrie française », réplique du PDG de Matra Communication « Alcatel n'a pas le monopole en France de l'industrie des télécommunications »
  37. Nortel fournisseur de Bouygues Telecom en France:
    * Journal Les Échos du 26/12/1994, "Nortel Matra Cellular signe un accord avec Bouygues"
    * Journal Les Échos du 22/05/1996, "Bouygues Telecom confie un deuxième contrat à Nortel Matra Cellular"
    * Journal “Total Telecom” du 07/02/2000, “Bouygues Telecom Appoints Nortel, Nokia”
  38. Journal "Les Échos" du 11/01/1995, "DASA s'associe au canadien Northern Telecom"
  39. Nortel et Olivetti :
    * Journal Les Échos du 06/09/1995, "Northern Telecom s'allie avec Olivetti en Italie"
    * Journal Libération du 06/09/1995, "coentreprise entre Olivetti et Northern Telecom"
  40. Journal Les Échos du 14/05/1998, "Bay Networks serait prêt à se vendre au plus offrant"
  41. Journal "Les Échos" du 16/06/1998, "Le canadien Nortel s'offre Bay Networks pour 54 milliards de francs"
  42. Journal "Les Échos" du 16/06/1998, "Internet : Nortel achète Bay Networks"
  43. Journal Les Échos du 25/08/1998, "La Commission européenne autorise l'achat de Bay Networks par Nortel"
  44. Journal Les Échos du 01/09/1998, "Les actionnaires de Bay Networks acceptent la fusion avec Nortel"
  45. Journal Les Échos du 09/04/1998, "Télécommunications : Matra renforce ses liens avec le canadien Nortel et veut consolider sa position de numéro deux du marché français des équipements de télécommunications"
  46. Journal Le Monde, 2/6/1999
  47. Journal "Cambridge Telcom Report" du 24/01/2000 "MCI WorldCom Completes World's First Live Commercial Trial of Terabit per second Internet Capability using Nortel Networks' Next-generation Optical Internet Solution" [2]
  48. Au deuxième trimestre 2000, le marché de l’optique croit encore de 14 % pour atteindre près de 5,9 milliards de dollars selon le Dell’Oro Group. Nortel est le numéro 1, suivi par Lucent, et d’autres constructeurs comme Ciena et Cisco Systems. [3], Marché du transport optique en 2000 : Nortel 29 %, Lucent 24 %, Fujitsu 14 %, Alcatel 12 %, Tellabs 11 %, NEC 3 %, Ciena 2 %, Autres (dont Cisco) 5 %[4]
  49. France Telecom est un important client de Nortel pour les commutateurs PASSPORT. Voir notamment :
    * CIGREF, octobre 2000, « Observatoire 2000 des télécommunications » [5]
    * Site de Orange Business Services, « Equant Named Global Customer Partner By Nortel Networks » [6]
  50. Communiqué du CDMA development group, 12/04/2000, “Bell Mobility, Nortel Networks, QUALCOMM, Samsung, and Sprint PCS Demonstrate Capabilities of 3G CDMA 1X Technology“ [7]
  51. Contrat NGN de 1,1 milliard de Dollar US avec Sprint :
    * Journal Telephony on-line du 12/11/2001, “Sprint signals start of packet progression” [8]
    * Journal Information Week du 2/06/2003, “Sprint Makes Big Bet On Packet Technology“ [9]
    * Journal “Computer World” du 27/05/2003, “Sprint plans move to packet-switch network“ [10]
    * “Telephony on-line” du 02/03/2003, “Sprint Starts Packet Move with More Pragmatic Plan“ [11]
    * Fact sheet sur le site de Nortel sur le déploiement chez Sprint [12]
  52. Communiqué de presse de Nortel du 26/04/2005, “Nortel to Acquire PEC Solutions, Inc. for US$448 Million to Accelerate U.S. Federal Business“ [13]
  53. Communiqué de presse de Nortel du 27/12/2005, “Nortel Acquires Tasman Networks to Strengthen End-to-End Convergence Solutions“ [14]
  54. Communiqué de presse Nortel, 2 janvier 2007, annonce avoir finalisé la cession de l'accès UMTS [15]
  55. Nortel a récemment signé un contrat portant sur la partie cœur de réseau UMTS avec AT&T Cingular bien que l’opérateur américain ait choisi des produits accès radio UMTS d’autres constructeurs
  56. a et b Des recours collectifs ont été déposés par des actionnaires au Canada et aux États-Unis en 2001 et en 2004. Ces questions ont fait depuis l’objet d’une entente de règlement globale approuvée par les tribunaux en janvier 2007 (Source : Rapport du deuxième trimestre 2007 aux actionnaires [16]):
    * Le 15 février 2001, Nortel effectue une annonce dans laquelle elle présente des indications de résultats révisés quant à son rendement financier pour l’exercice 2001 et le premier trimestre de 2001. Une première série de recours collectifs (« recours I ») sont alors déposés aux États-Unis et au Canada au nom d’actionnaires ayant acheté des titres de Nortel pendant certaines périodes en 2000 et 2001 (Journal ”Le Monde” du 31/3/2001).
    * Le 10 mars 2004, Nortel effectue une annonce dans laquelle elle indique devoir réviser les résultats financiers de certains exercices 2003 et sur les périodes antérieures, une deuxième série de recours collectifs (« recours II ») sont déposés aux États-Unis et au Canada.
    * En 2006, Nortel a conclu des ententes visant le règlement simultané de l’ensemble des recours collectifs de 2001 (« recours I ») et des recours collectifs de 2004 (« recours II »). En décembre 2006 et en janvier 2007, le règlement global a été approuvé par les tribunaux compétents. Parallèlement, ces mêmes questions ont été examinées par les autorités des marchés canadiennes et américaines.
  57. Voir notamment:
    * Journal Les Échos du 12/01/2001, "Nortel annonce la suppression de 4 000 emplois"
    * Journal Les Échos du 02/10/2001, "Nortel étudie la suppression de postes en France"
    * Journal Les Échos du 22/04/2002, "Nortel réduit encore ses effectifs"
  58. Voir notamment :
    * Journal Les Échos du 19/01/2004, " Vers une reprise des investissements dans le secteur des télécoms "
    * Journal “Les Échos” du 23/09/2003, " Équipementiers télécoms : Standard & Poor's voit le bout du tunnel "
    * Journal “Les Échos” du 13/10/2003, "Équipementiers : peut-être la fin du cauchemar pour un secteur sinistré"
  59. Journal “Les Échos” du 02/02/2004, "Les résultats de Nortel laissent espérer une amélioration pour Alcatel"
  60. Voir notamment :
    * Journal Les Échos du 12/03/2004, "Nortel pourrait encore réviser ses comptes"
    * Journal “LE MONDE“ , 13/03/2004, “NORTEL : a dû reporter le dépôt de ses résultats annuels 2003“
    * Journal Le Monde, 17/03/2004, “Le canadien Nortel suspend son directeur financier Douglas Beatty, remplacé provisoirement par William Kerr, le temps qu'une enquête indépendante soit réalisée par le comité d'audit de Nortel Networks“
  61. À partir de 2000-2001, de nombreuses affaires de manipulation des comptes apparaissent sur le devant de la scène américaine, puis internationale. Voir par exemple le site de la SEC. Liste non exhaustive: Xerox [17], Vivendi Universal (décembre 2003 [18]), Lucent [19], Global Crossing (février 2002 [20]), Adelphia (avril 2002 [21]), Halliburton (mai 2002 [22]), AOL Time Warner (juillet 2002 [23]), Bristol-Myers-Squibb (juillet 2002 [24]), Ahold, Parmalat etc. Les affaires Enron (octobre 2001) et Worldcom (mars 2002) ne sont que les illustrations les plus spectaculaires
  62. Les irrégularités comptables qui ont entraîné un redressement de ses états financiers font partie d'une affaire complexe où il est facile de s'y perdre. Plusieurs études détaillées et articles existent dans le domaine public. Mais ils ne sont pas nécessairement fiables, ni exhaustifs : cf. le communiqué publié par la SEC à l'issue de son enquête et l'accord de consentement avec Nortel en octobre 2007 [25]. De manière sommaire, il est reproché à certains cadres dirigeants et membres de l’équipe financière en poste à l’époque jusqu’en avril 2004 d’avoir manipulé les comptes de la société sur les exercices 2000-2003: notamment une première fois en modifiant la politique de reconnaissance des revenus dans le but d'accélérer la reconnaissance d'environ 1,4 milliard de dollars le chiffre d'affaires sur le quatrième trimestre 2000, ceci afin de répondre aux attentes de Wall-Street en 2000, puis une deuxième fois en constituant pour environ 400 M$ de réserves inutiles en 2002 dans le but d’atteindre en 2003 les indicateurs de résultat déterminant le versement de plusieurs dizaines de millions de primes à une quarantaine de dirigeants. Le fait de constituer un compte de réserves (cagnotte ou « cookie jar ») est une opération fréquente réalisée par de nombreuses entreprises et n’est pas illégale en soi si elle est réalisée de manière transparente selon certaines règles comptables bien précises, ce qui semble-t-il n’a pas été le cas. Les réserves ont été transférées dans la colonne des profits au moment le plus opportun, affichant une perte au lieu d’un bénéfice au quatrième trimestre 2002 et inversement transformant des pertes en bénéfices aux 1er et 2e trimestres 2003.
  63. Une dizaine de cadres au sein de la direction et de l’équipe financière ont été limogés, en particulier le PDG, Frank Dunn. La société a réclamé aux cadres dirigeants concernés de rembourser les primes indues. Certaines personnes impliquées, notamment Frank Dunn, sont également poursuivies par la SEC et par la société. Cette affaire suit toujours son cours en 2007
    * Journal Les Échos du 29/04/2004, « Le PDG de Nortel remercié en raison d'irrégularités comptables »
    * Journal “Les Échos” du 29/04/2004, "Le PDG de Nortel poussé à la démission à la suite d'irrégularités comptables"
  64. Par la suite, la société a été conduite à devoir corriger ses livres, en réduisant d’environ 50 % le bénéfice net annoncé pour 2003, reporter les montants correspondants sur les périodes précédentes, ce qui a contribué à réduire la perte nette annoncée précédemment sur les périodes 2002 et 2001, et inversement inscrire une perte nette durant le premier semestre 2003 (contre un bénéfice annoncé précédemment).
  65. Voir notamment :
    * Journal “Les Échos” du 03/06/2004, "Nortel ne peut toujours pas publier ses résultats"
    * Journal Les Échos du 28/10/2004, "Nortel reporte à nouveau la publication de ses résultats"
    * Journal “Les Échos” du 21/03/2005, "Nortel publie enfin ses comptes du troisième trimestre 2004"
    * Journal “Les Échos” du 13/03/2006, "Nortel à nouveau affecté par des erreurs comptables"
  66. Source : Rapport du deuxième trimestre 2007 aux actionnaires [26]:
    * En avril 2004, Nortel annonçait qu’elle faisait l’objet d’une enquête de la SEC pour la même affaire que la CVMO relative au redressement de ses états financiers en 2003 et en 2004 (Journal “Les Échos” du 06/04/2004, "Nortel : enquête formelle de la SEC").
    * À la suite de discussions entamées avec le personnel d’exécution de la SEC dans le but de clore l’enquête, Nortel a conclu qu’elle devait créer une provision. Par conséquent, Nortel a inscrit une somme de 35 M$ dans ses états financiers consolidés condensés du deuxième trimestre de 2007, provision qui, de l’avis de Nortel, représente la meilleure estimation à ce jour de l’obligation liée à cette affaire.
    * La dernière étape de cette affaire aura été l'annonce en octobre 2007 d'une entente de règlement avec la SEC concernant toutes les questions liées à son enquête, selon laquelle Nortel a consenti à payer une amende administrative de 35 M$ (comme provisionné précédemment) et a présenter des rapports trimestriels décrivant les progrès réalisés dans la mise en ouvre du plan de redressement
  67. Source : Rapport du deuxième trimestre 2007 aux actionnaires [27]:
    * En avril 2004, Nortel annonçait qu’elle faisait l’objet d’une enquête de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) portant sur les mêmes questions que l’enquête de la SEC (journal Les Échos du 15/04/2004, "Nortel Networks soumis à une enquête des autorités boursières au Canada").
    * En mai 2007, Nortel a annoncé avoir conclu une entente de règlement avec la CVMO. Le 22 mai 2007, la CVMO a prononcé une ordonnance approuvant cette entente de règlement, ce qui a permis de résoudre définitivement toutes les questions en litige avec la CVMO. Aux termes de cette ordonnance, Nortel est tenu de soumettre à la CVMO des rapports annuels et trimestriels détaillant, entre autres, les progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan de correction. L’ordonnance de la CVMO n’impose aucune sanction administrative ni amende. Toutefois, Nortel a dû verser un montant de 1 million de dollars canadiens à la CVMO en guise de contribution au paiement des coûts de l’enquête.
  68. Les résultats financiers vérifiés pour l'exercice 2003 sont publiés au début de 2005. La comptabilité est corrigée sur l’ensemble des exercices en mai 2006. Journal Les Échos du 03/05/2006, "Nortel a fini le réexamen de ses comptes"
  69. Communiqué de presse de Nortel du 04/12/2006, “Nortel Selects KPMG LLP as Independent Auditor“ [28]
  70. François Desjardins, « Nortel invoque la protection de la Cour », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  71. La Presse canadienne, « Nortel abolit 3200 emplois additionnels », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  72. La Presse canadienne, « Nortel Networks cède d'importants actifs à Avaya », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  73. La Presse canadienne, « Nortel : feu vert à la vente de la division sans-fil », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  74. (en) John Ribeiro, « Apple, Microsoft consortium beats Google for Nortel patents : The US$4.5 billion sale includes more than 6,000 patents and patent applications », Network World,‎ (lire en ligne, consulté le )
  75. Nortel est actif sur le marché du câble, où il fournit des solutions de Voix sur IP de type "Box" certifiées PacketCable et EuroPacketCable, des solutions Ethernet et optiques pour l'agrégation et le transport des flux, des solutions sans fil. En Amérique du Nord, où le câble a un taux de pénétration élevé, le groupe équipe par exemple des câblo-opérateurs comme Rogers Communications, Shaw Communications, Vidéotron, Charter Communications, Cox Communications et Time Warner Cable. Ailleurs, où le marché du câble est plus fragmenté, il équipe par exemple UPC Broadband dans différents pays, Virgin Media en Grande Bretagne, Telenet en Belgique, Telecable en Espagne, Kabel BW en Allemagne, Dacom en Corée et Optus en Australie.
  76. Progression de la division entreprise: $2,3 mds de dollars en 2006 contre 2,06 mds de dollars en 2005, soit +11 % (source : présentation aux investisseurs "Enterprise Solutions Update"); 587 M$ au premier trimestre 2007, +31 % par rapport à la même période en 2006 (comparatel 9 mai 2007) ; 590 M$ au deuxième trimestre de 2007, +23 % par rapport à la même période en 2006, (source : journal network world du 20 septembre 2007); 671M$ au troisième trimestre 2007, en hausse de 18 % par rapport à la même période en 2006 [réf. nécessaire]
  77. Nortel Unified Communications Integrated Branch :
    * Journal "Networking e-week", 17 janvier 2007, "Microsoft, Nortel VOIP Alliance Gets Real"
    * [PDF] Présentation Swisscom, Microsoft, Nortel
    * Communiqué de presse de Nortel "Ballmer et Zafirovski présentent une feuille de route conjointe pour la voix sur IP et les solutions de communications unifiées" 17/01/2007
  78. Initiative « Unwired enterprise » :
    * Interview dans “TMC NET” du 05/07/2007, “Q and A: Nortel's Vision for the 'Unwired Enterprise'”
    * Journal “Network World” du 06/07/2007, “Nortel plans 802.11n WLAN product line”
  79. Communiqué de presse Nortel, 20 juin 2006, "Nortel Simplifies Branch Office Computing with "IT-Thin" Solution" [29]
  80. Parc installé de PABX Nortel au niveau mondial: plus de 50 millions selon le site anglophone de Wikipedia, parc installé en 2003. Un autre site estime le parc installé, en Europe cette fois, à 50 000 systèmes et 10 millions d'utilisateurs : [30]
  81. Il s'agit d'un service de collecte IP proposé aux entreprises par certains opérateurs comme Verizon Business. Source: "Verizon Adds Managed Nortel VOIP Service", journal eweek.com du 11 décembre 2007 [31], "Verizon Business Enhances IP Trunking to Help Businesses Leverage VoIP" journal tmcnet [32]
  82. Nortel positionné dans la section "leader" par Gartner, voir par exemple Magic Quadrant for Unified Communications, 2007, août 2007 [33]; earchcrm, 4 septembre 2007, "Gartner ranks contact center infrastructures" [34], Magazine "speech technology" du 30 janvier 2007 "Gartner Eyes IVR and EVP Vendors" [35], Gartner, "Vendor Rating: Nortel Networks" 29/06/2007
  83. Selon l’institut INFONETICS RESEARCH, “4Q06 Worldwide Enterprise Telephony Market Share and Forecasts”, février 2007, classement des fournisseurs d’équipements de téléphonie sur la base du nombre de lignes livrées en 2006. Selon l’institut CANALYS, “Worldwide unified communications call control market Q1 2007” juin 2007, classement des fournisseurs d’équipements au niveau mondial, sur la base du nombre de lignes livrées en 2006
  84. Selon l’institut INFONETICS, “4Q06 Worldwide Enterprise Telephony Market Share and Forecasts”, février 2007, classement des fournisseurs de PABX IP, sur la base du nombre de lignes livrées en 2006. Selon l’institut IDC, “Worldwide IP PBX and Hardware Desktop IP Phone 2006 Vendor Shares”, avril 2007, classement des fournisseurs de PABX IP au niveau mondial sur la base du nombre de licences livrées en 2006
  85. Nortel est le deuxième fournisseur de centres de contact avec 12 % de part de marché au niveau mondial, sur la base du chiffre d’affaires pour l’année entière 2006. Source : institut Gartner, avril 2007, "Contact Center Revenue Market Share by Vendor, Worldwide, 2006"
  86. Contrat avec la sécurité sociale américaine :
    * Communiqué de presse Nortel, 31/07/2007, "Nortel Government Solutions Wins US$300 Million Social Security Network Award" [36]
    * Journal "Les Affaires" du 31/07/2007 "Un groupe mené par Nortel reçoit un contrat du gouvernement américain" [37]
    * Journal "Computer World" du 01/08/2007 "Nortel lands huge VoIP win" [38]
  87. Comparatel, 28 décembre 2006, "Rolls-Royce signe pour 7 ans avec Nortel pour son réseau téléphonique", [39]
  88. Journal "Total Telecom" du 11/07/2006, "Rolls-Royce, Nortel in 7-year, $20m managed service pact Canadian vendor to provide VoIP services"
  89. Dépêche “Comparatel” du 13/09/06 “ The Economist choisit Nortel pour simplifier ses télécommunications“ [40]
  90. Journal “Total Telecom” du 07/09/06 “The Economist picks Nortel. Reliability of Communications Key for Leading Media Organisation“
  91. Dépêche “Comparatel” du 15/09/06 “Le Telegraph Group choisit Nortel pour sa transition vers l'IP“ [41]
  92. Journal “Total Telecom” du 25/08/2004, “Nortel wins $300m-plus T-Mobile USA contract. Canadian equipment vendor to provide GSM/GPRS/EDGE upgrade for U.S. mobile operator.”
  93. Journal “Total Telecom” du 16/03/2005, “Nortel wins Chinese GSM-R network deal. Ministry of Railways awards Canadian vendor Qinghai-Tibet railway project after year-long trial.”
  94. Nortel fournit RFF en équipements GSM-R de RFF :
    * Contrat de 200 millions de dollars sur 15 ans pour fournir le réseau national de téléphone mobile GSM-R. Source : Journal Les Échos du 24/09/2003
    * Nortel retenu en tant que fournisseur exclusif d'équipements GSM-R dans le cadre du lancement d'une procédure d'un Partenariat Public-Privé (PPP). Le montant du projet est estimé à 650 millions d'euros. Source : Telesatellite, 13 avril 2007, [42]
  95. Communiqué de presse Nortel, 11 avril 2007, "Réseau Ferré de France (RFF) choisit Nortel en tant que fournisseur exclusif d'équipements GSM-R" [43]
  96. Communiqué de presse Nortel, 14 avril 2004, "Network Rail choisit Nortel en tant que fournisseur d'équipements GSM-R" [44]
  97. Journal “Total Telecom” du 15/04/2004, “Nortel nets U.K. GSM-R deal. Canadian vendor to deploy Europe's second largest GSM-R network for Network Rail”
  98. Journal “Total Telecom” du 22/04/2004, “Nortel Networks wins Spanish GSM-R deal. Canadian manufacturer to deploy mobile network on Renfe railway lines.”
  99. Étude de cas, Nortel, "Deutsche Bahn choisit Nortel en tant que fournisseur d'équipements GSM-R" [45]
  100. Journal "Le Jour d'Algérie" du 17 septembre 2006, La SNTF s’engage à équiper son réseau en GSM-R, Nortel retenu pour réaliser le projet [46]
  101. Dell'Oro, 16 mai 2007, "1Q07 Worldwide CDMA", Marché total = 7869M$, N°2 Nortel avec 26,5 % de part de marché [47]
  102. Comparatel, 28 décembre 2006, Bilan des déploiements par Nortel de réseaux CDMA2000 EV-DO, [48]
  103. Journal Total Telecom du 14/02/2002, “Canada's Bell Mobility launches cdma2000 1X network”
  104. Journal “Total Telecom” du 04/10/2006, “Nortel gets Embratel fixed wireless services pact. Canadian vendor to replace existing network in Sao Paulo”
  105. Journal Total Telecom du 02/08/2004, “Eurotel launches EV-DO service on CDMA 450 network Czech mobile operator extends broadband offering of Cesky Telecom group.”
  106. Journal “Total Telecom” du 15/03/2004, “Nortel deploys cdma2000 450 network for Telekom Baltija Canadian vendor unveils CDMA 450 portfolio; announces contract with Latvian cellco”
  107. Liste des brevets de Nortel
  108. Selon son CTO, John Roese, Nortel consacre en 2007 un investissement de 100 millions de dollars sur WiMAX contre seulement 10 millions un an plus tôt. Cité dans le journal Computer world du 2 juillet 2007 "WiMax research boom hits Nortel" [49]
  109. Journal du net du 18 mai 2007, "Toshiba et Nortel vont co-développer des équipements WiMAX" [50]. Voir également le communiqué de presse Nortel, 18 mai 2007, "Nortel, Toshiba to Jointly Develop WiMAX Base Stations for Japan and Global Markets"[51]
  110. Journal "Nework World" du 28/03/2007 "Nortel, Microsoft lay ground for hosted services" [52]
  111. Le classement exact peut varier légèrement dans le temps et d’un institut à l’autre (différences de méthodologie). Selon le rapport Ovum-RHK de mars 2007 "Market Share: 4Q06 and 2006 global ON", Nortel était en 2006 le numéro trois mondial toutes technologies optiques confondues, et le numéro un mondial sur le marché WDM métropolitain.
  112. Sources : "Comcast to Conduct First Live 100G Network Trial with Nortel Optical Solution", communiqué de Comcast du 13 mars 2008 [53] et "The need for speed", article publié dans le journal "Ottawa Citizen" du 27 mars 2008 [54]
  113. Source: "CANARIE, réseau de recherche canadien, adopte un réseau optique Nortel", dépêche Comparatel du 25 juillet 2007, [55]
  114. Sources :
    * "Nortel, Siemens Win PBT Deals at BT", article dans le journal "Light Reading" du 15 janvier 2007 [56]
    * “Nortel's BT 21CN win puts focus on PBT. BT insists it won't be replacing its MPLS core network.”, article paru dans le journal Total Telecom du 17 janvier 2007
  115. Source: "PowerTel Builds With Nortel", article paru dans le journal Light Reading, édition du 30 mars 2007 [57]
  116. Source: "Silk Telecom uses PBT", article paru dans le journal "Light Reading", édition du 12 septembre 2007 [58]
  117. Source: "MTS picks Nortel", article paru dans le journal Light Reading, édition du 30 avril 2007 [59]
  118. Source: "TDC Selects Nortel DWDM", article paru dans le journal "Light Reading", édition du 15 mai 2007 [60]
  119. Source: "WOW! Taps Nortel", journal "Cable Digital News" du 21 août 2007 [61]
  120. Source: "Frontier Deploys Nortel PBT", journal "Light Reading" du 19 juin 2007 [62]
  121. Source: "Prosodie se dote d'un réseau optique ultra haut débit Nortel", dépêche Comparatel du 2 juillet 2007 [63]
  122. Source: "CBN Introduces High-Bandwidth Services to Indonesia’s Businesses Using Nortel Metro Ethernet Solutions", Communiqué de presse de Nortel du 29 août 2007 [64]
  123. Source: "MIAL Chooses Nortel for New Communications Infrastructure at Mumbai’s Chhatrapati Shivaji International Airport", communiqué de Nortel du 11 septembre 2007 [65] « Copie archivée » (version du sur Internet Archive))
  124. Services de gestion et de maintenance externalisées de réseaux multi-technologies et multi-fournisseurs : par exemple, Nortel fournit des services de support sur les équipements Avaya et Cisco Systems
  125. Chiffre et autres détails relatifs à l'activité Nortel Global services: selon Datamonitor du 12 septembre 2006 "Nortel Fleshes Out Services Strategy" [66]
  126. Infos sur les centres de gestion de réseaux, selon divers document sur le site officiel de la société, notamment [67]
  127. Source : investegate, salon Interop à Las Vegas en mai 2007
  128. Source: "Nortel, Bharti Airtel Win Excellence Award at Oscars of Outsourcing", Communiqué de presse de Nortel du 18/05/2007 [68]
  129. Source: "Kodak Renews U.S. Voice Services Outsourcing Deal With Nortel", Communiqué de presse de Nortel du 18/12/2006 [69]
  130. Managed services : l’opérateur GISAD Telekom a retenu Nortel pour la fourniture et la gestion en mode hébergé d’un réseau de téléphonie sur IP et optique. Avec cette infrastructure, l’opérateur fournit des services de ToIP longue distance nationaux et internationaux à des clients entreprises en Turquie à partir de serveurs softswitch et de systèmes de transmission optique situés dans un centre d’hébergement de Nortel à Istanboul. Source : Journal "TMC net" du 16/05/2007 "Nortel Helps GISAD Telekom Provides Long Distance, International VoIP Services" [70]
  131. L’opérateur britannique THUS utilise une solution de services managés de Nortel pour l’acheminement du trafic sur le marché intermédiaire à l’international avec d’autres opérateurs. Nortel a mis en œuvre un logiciel spécifique pour effectuer le suivi du coût et de la qualité du trafic voix B2B. Les rapports quotidiens sont analysés au quotidien par le centre de gestion de réseau de Nortel. Source : communiqué de presse de Nortel du 10/05/2007 "THUS Selects Managed Service from Nortel" [71]
  132. Contrat DFTS avec le MOD britannique. Délégation générale du Québec à Londres, 11/08/2005, [72]
  133. En octobre 2007, Nortel et Dell ont annoncé une entente selon laquelle Dell proposera à ses clients l'ensemble des produits de la gamme entreprise de Nortel, incluant les produits de communications unifiées développés dans le cadre de l'alliance avec Microsoft. Cette annonce signale l'entrée de Dell sur le marché des communications unifiées. Source: Journal eWEEK, "Dell Jumps into Unified Communications" 2007-10-16 [73]
  134. Journal Les Échos du 19/07/2006 "Nortel signe une alliance stratégique avec Microsoft"

Bibliographie

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  • L’Empire invisible, volume I, de 1846 à 1956. Auteur : Jean-Guy Rens. Publié aux Presses de l’Université du Québec, (ISBN 2-7605-0695-9). Résumé : L’histoire des télécommunications au Canada, volume I (608 pages)
  • L’Empire invisible, volume II, de 1956 à nos jours. Auteur : Jean-Guy Rens. Publié aux Presses de l’Université du Québec, (ISBN 2-7605-0727-0). Résumé : l’histoire des télécommunications au Canada, volume II (598 pages)
  • Nortel Networks: How Innovation and Vision Created a Network Giant. Auteur : Larry MacDonald. Publié chez WILEY. (ISBN 0471645427). Résumé : l'histoire de Nortel de 1895 à nos jours (253 pages, anglais)

Articles connexes

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Liens externes

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